Bernard Fripiat - Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe

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Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe: краткое содержание, описание и аннотация

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L'orthographe, ses règles obscures et ses exceptions vous font souffrir ?
Rassurez-vous, c'est voulu !
Comment pourrait-il en être autrement dans un pays à l'histoire si tumultueuse ? Comme la France, notre orthographe a traversé les siècles en empruntant des voies détournées, sans craindre détours et autres pirouettes.
Il fallait un Belge comme Bernard Fripiat pour raconter cette histoire avec un humour et une irrévérence qui déculpabiliseront les pires cancres. En une centaine de pourquoi, il explique l'origine de chaque difficulté et raconte la folle épopée d'une orthographe que le monde entier nous envie…
Historien passionné par la langue française, Bernard Fripiat anime depuis vingt ans des stages d orthographe en entreprise. Auteur dramatique, il est également comédien et chroniqueur radio. En 2013 il a publié
(éd. Gunten). Biographie de l'auteur

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Avez-vous remarqué que la traduction anglaise de « chat » est caf ?

Une fois n’est pas coutume, la graphie ch ne présente aucune difficulté orthographique. Ne le répétons pas ! Il s’agit peut-être d’un oubli.

Quoique ! Les Romains utilisaient la graphie ch lorsqu’ils reprenaient un mot grec contenant la lettre χ : elle se prononçait k . Plus tard, nous les imiterons, conservant pour ces mots venus d’Athènes la prononciation k .

Pourquoi ce choix orthographique qui peut sembler saugrenu ? L’alphabet grec diffère du nôtre. Il possède deux k : К, que nous reproduisons en écrivant c ou k , et χ . Pour les distinguer, lorsqu’ils reprenaient un mot grec qui comprenait un χ les Romains mettaient un ch qu’ils prononçaient k . À la Renaissance, époque où la langue grecque fascine, l’imprimerie oblige à faire des choix. Les latinistes qui déterminent notre langue imitent l’idée romaine qu’ils jugent excellente.

Les exemples sont multiples. Le grec ancien archéos , qui signifie « ancien », explique la manière dont nous prononçons « archéologie », « archaïsme »… Choros désigne le « chœur », mot que nous avons repris tel quel, et explique la manière dont nous prononçons « chorégraphie ». Le grec schizein, « fendre » en français, explique l’orthographe et la manière dont nous disons « schizophrène ». Cette racine existe aussi à l’intérieur des mots. Psyché , qui désigne l’« esprit », explique la prononciation de « psychiatre » et de « psychologue ».

L’évolution naturelle du latin cathedra , issu du grec, donnera « chaise ». Nous baptiserons « cathédrale » l’endroit prestigieux où l’on pose le siège épiscopal. Ça fait tout de suite mieux !

Dès lors, me direz-vous, tout mot écrit ch et prononcé k est d’origine grecque. Rêvez-vous ? Ce serait trop simple. Certains mots furent empruntés au grec il y a si longtemps que notre prononciation s’est adaptée. Le mot « monarchie », construit à partir des mots grecs monos (« seul ») et arkè (« pouvoir »), qui existe déjà dans la grammaire de Robert Estienne de 1549, se prononce normalement. Moralité, réfléchissons deux fois avant de nous moquer de notre cousin Sigmund qui prononce le ch de « psychiatre » comme « chat ». Il est peut-être en avance sur son temps !

20. POURQUOI NE PRONONÇONS-NOUS PAS TOUS LES G DE LA MÊME MANIÈRE ?

Parce que les g et les j sont intraduisibles en anglais !

Les Romains articulaient le g comme nous disons « gare ». Après que Clovis a décidé de s’installer chez nous, cette prononciation variera suivant la voyelle qu’il précède (le g , pas Clovis). Sur le moment, nous ne nous en sommes pas bien rendu compte. Mais, plus tard, cette évolution nous obligea à jouer les équilibristes ! Les choses auraient été simples si nous n’avions pas été obsédés par la volonté que notre langue colle le plus possible au latin ! Respecter cette ressemblance était aisé lorsque le g précédait o et u , car nous avions conservé la prononciation romaine. Le gustare du restaurateur Lucullus devient gouster puis « goûter ». L’ angustia qui régnait parmi les employés des arènes que l’on appelait gladiateurs devient notre « angoisse » de perdre notre boulot. Lentement, l’humanité progresse !

Hélas, la situation se complique devant e, i et a , car notre articulation avait évolué vers le j . Si les Romains nous avaient dicté gelare comme ils le prononçaient, nous aurions écrit guelare . Au Moyen Âge, la prononciation de gelare évolue vers le j pour donner notre « geler ». Pourquoi ne pas avoir écrit j ? Parce que nous savions que les Latins écrivaient g . Nous prendrons donc l’habitude de prononcer j le g qui précède e . À côté des mots d’origine latine, il existait des mots d’origine germanique. Les Germains possédaient un son w qu’ils prononçaient, avant de nous rendre visite, comme l’anglais war . À notre contact, ce son se prononcera gw puis g comme notre « gare ». Dès lors, pour transcrire ce son, nous rajouterons un u avant le e . C’est ainsi que le germanique werra deviendra « guerre ».

Le même phénomène se produisit devant le a . Pour les mots d’origine latine, nous aurions pu décider que le ga se prononcerait comme le ge . Mais nous avons préféré écrire j . C’est ainsi que la belle gamba des Romaines, qui s’était peu à peu prononcée jamba pour donner notre « jambe » française tout aussi belle, s’écrira avec un j . Quant au teint galbinus des contrôleurs fiscaux latins, il passera au jalne pour devenir « jaune ». Le francisque wardon deviendra « garde ». Nous aurions pu faire comme pour le ge et mettre gua .

N’est-ce point drôle ? Un ge et un ga latin cohabitent de la même manière avec leurs homologues germaniques et nous trouvons deux manières différentes de résoudre la difficulté. C’était la rubrique « souvent grammaire varie » !

Si un anglophone nous le reproche, demandons-lui pourquoi il inverse la prononciation du j et du g !

21. POURQUOI PRONONCONS-NOUS SEGOND ?

Parce que le Glaude est arrivé le premier !

La prononciation de « second » tient à notre difficulté à articuler les g , à laquelle s’ajoute notre profond désir d’en référer à cette langue latine qui fascine nos grammairiens.

Méditons cet extrait de la préface de la première édition du Dictionnaire de l’Académie, écrite en 1694, dont j’ai respecté l’orthographe : « Le C se prononce quelquefois comme un G, ainsi on prononce Segret & non pas Secret, segond & non pas second, Glaude & non pas Claude, quoy que dans l’Escriture on doive absolument retenir le C. »

Nous prononçons segond mais écrivons « second » afin de respecter l’origine latine secundas . Visiblement, il en allait de même pour « secret », du latin secretus . Mais là, nous avons fini par parler comme nous écrivions. Quant au masculin de Claudine, il explique la prononciation populaire : « Comment qui va le Glaude ? »

22. POURQUOI ÉCRIT-ON « ŒUF » ET « FEU » ?

Par chauvinisme ! C’est nous qui avons inventé les sons u et eu que Sénèque ne connaissait pas.

Lorsque les Romains lisaient la lettre u , ils la prononçaient ou . Si Cicéron nous dictait le mot qu’il écrivait ludus (« jeu »), nous écririons loudous . Cette articulation nous obligera à écrire ou ce son pour permettre de transcrire notre son u . L’écriture de ce u mettra du temps à s’installer.

Les Romains ne connaissaient pas non plus le son eu . Pour le symboliser, nous joindrons les lettres e et u . Une fois de plus, notre besoin de coller à la langue latine compliquera les choses. Le nom « mon œil » se prononce comme « bien qu’ils veuillent » et « les yeux » comme « ma sœur » ! Nous mettrons un o à « œil » et à « sœur » en l’honneur des latins oculus et soror .

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