Bernard Fripiat - Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe

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L'orthographe, ses règles obscures et ses exceptions vous font souffrir ?
Rassurez-vous, c'est voulu !
Comment pourrait-il en être autrement dans un pays à l'histoire si tumultueuse ? Comme la France, notre orthographe a traversé les siècles en empruntant des voies détournées, sans craindre détours et autres pirouettes.
Il fallait un Belge comme Bernard Fripiat pour raconter cette histoire avec un humour et une irrévérence qui déculpabiliseront les pires cancres. En une centaine de pourquoi, il explique l'origine de chaque difficulté et raconte la folle épopée d'une orthographe que le monde entier nous envie…
Historien passionné par la langue française, Bernard Fripiat anime depuis vingt ans des stages d orthographe en entreprise. Auteur dramatique, il est également comédien et chroniqueur radio. En 2013 il a publié
(éd. Gunten). Biographie de l'auteur

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Jusqu’en 1798, l’Académie accepte les deux verbes. En 1835, elle précise que le mot « courre » est plus spécialisé et donne l’exemple « chasse à courre ». Ce mot disparait donc, mais il reste dans les deux r que nous mettons au futur du verbe « courir » : « nous courrons ».

133. POURQUOI DISONS-NOUS « AVION » LÀ OU LES ANGLAIS DISENT AIRPLANE ?

Parce que nous avons plus d’esprit d’entreprise qu’eux !

À l’origine, nous utilisions le mot « aéroplane », qui avait son charme. « Avion » vient du fait que le langage populaire adore les diminutifs. Dès que nous en voyons passer un, nous avons tendance à l’adopter.

La France d’en bas de l’époque gallo-romaine préférait auricula (« petite oreille ») à auris (« oreille »). Voilà pourquoi la prononciation de notre mot « oreille » nous oblige à lui mettre deux l . Au Moyen Âge, un phénomène similaire explique le mot « garçon », qui désignait alors « le petit gars », pour ensuite se généraliser.

En 1890, Clément Ader trouve que le planeur qu’il fabrique ressemble à un petit oiseau. Avis est la traduction latine d’« oiseau ». Ader utilisa le diminutif on pour le désigner : il l’appela « avion ».

Imaginez la tête du Concorde quand on lui a dit qu’il ressemblait à un oiselet !

134. POURQUOI LA STATION DE MÉTRO BIENVENÜE PREND-ELLE UN TRÉMA SUR LE U ?

Pour que nous le prenions pour un Allemand !

Fulgence Bienvenüe était breton. Mais à quoi peut bien servir son tréma ?

Actuellement, le tréma dans les mots s’explique par l’existence de diphtongues. Ai se prononce è et oi, oua . Dès lors, si nous voulons prononcer a/i et o/i , il faut trouver quelque chose, et nous avons pensé au tréma qui permet de distinguer « maïs » de « mais ».

À la Renaissance, le grammairien Jacques Dubois utilise le tréma pour distinguer les consonnes j et v , lettres qui s’écrivent alors exactement comme les voyelles i et u . Il met un tréma sur la voyelle afin que ses contemporains ne la lisent pas comme la consonne équivalente. Il écrit vite et vie afin qu’ils ne lisent pas vve et vje . Cette technique permet de distinguer le participe passé féminin « absolue », qu’il écrivait absolue , et le subjonctif « qu’il absolve », qu’il écrivait absolue . En revanche, il ne mettra pas de tréma au masculin « absolu » car aucun mot ne se termine par v ( absolv ). Cette habitude disparaîtra lorsque nous distinguerons la voyelle u de la consonne v .

Selon Bernard Cerquiglini dans son excellent livre Petites Chroniques du français comme on l’aime , cette tradition explique le nom de famille de Fulgence Bienvenüe, fondateur du métropolitain, qui donnera son nom à la station Montparnasse-Bienvenüe.

135. POURQUOI HÉSITONS-NOUS SUR LES TRAITS D’UNION ?

Pour que les informaticiens s’énervent sur leur plate-forme !

Robert Estienne ignore le trait d’union et a tendance à souder des mots comme « garde-robe » qu’il écrit garderobe . En revanche, il écrit mon sieur et long temps car ces mots ne sont pas encore suffisamment utilisés pour que l’on oublie qu’ils sont composés.

Le trait d’union trouvera un grand avocat en la personne de l’académicien Oudin qui le préconise en 1694 lorsque la jonction de deux mots donne un sens différent de celui qu’ils ont individuellement. Cette habitude explique que beaucoup de mots garderont ce trait d’union et ne se souderont pas. Certains se soudent à la longue comme « passeport », d’autres non comme « passe-partout », sans qu’aucune règle vienne clarifier les choses. Nous avons beaucoup hésité.

L’Académie aura tendance à favoriser le trait d’union dans les cinq premières éditions de son Dictionnaire , comme en témoigne la préface de la deuxième édition : « parce-qu’ils se construisent ». Si notre enfant met un trait d’union à « parce que », rassurons-le : il n’est pas seul !

À partir de 1835, l’Académie a de nouveau tendance à les supprimer. En 1877, elle supprime le trait d’union après « très ». Mais, naturellement, elle ne les enlève pas tous. Faut pas rêver !

136. POURQUOI LES PARTICIPES PASSÉS ?

Parce que nos anciens ont deviné que les correcteurs orthographiques ne pourraient jamais les accorder !

Rendons hommage à Clément Marot (1496–1544) ! Au XVI e siècle, ce poète ramène d’Italie l’accord du participe passé avec l’auxiliaire « avoir » et pond une ode sur cet accord.

Nostre langue a ceste façon
Que le terme qui va devant
Voluntiers regist le suyvant .
Les vieux exemples je suyvray
Pour le mieulx : car, à dire vray,
La chanson fut bien ordonnée
Qui dit : m amour vous ay donnée .
Et du bateau est estonné
Qui dit : m’amour vous ay donné .
Voilà la force que possède
Lefemenin quand il precede .
Orprouvray par bons temoings
Que tous pluriels n’en font pas moins :
Il faut dire en termes parfaits
Dieu en ce monde les a faits
Faut dire en paroles parfaites
Dieu en ce monde les a faites
Et ne faut point dire en effet :
Dieu en ce monde les a fait,
Ne « nous a fait » pareillement,
Mais « nous a faits », tout rondement .
L’italien, dont la faconde
Passe les vulgaires du monde,
Son langage a ainsi bâti
En disant : Dio noi a fatti.

Voltaire aurait dit : « Clément Marot a ramené deux choses d’Italie : la vérole et le participe passé. Je pense que c’est le second qui a fait le plus de ravages. »

Cela dit, la règle n’est pas automatiquement appliquée, comme en témoigne ce poème de Ronsard.

A Cassandre
Mignonne,
Allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,

La règle avec « avoir » joue davantage lorsque l’objet direct se trouve entre l’auxiliaire et le participe. Encore au XVII e siècle, le poète Rotrou écrit : « J’ai sa belle main pressée. »

Au début du XVIII e, il est admis que cette matière est la plus difficile. En 1725, Malherbe le grammairien (à ne pas confondre avec le poète, son aîné d’un siècle) écrira dans sa Langue française expliquée qu’ils sont « une des grandes difficultés de la langue ».

L’accord avec « avoir » repose sur la longueur des voyelles qui ne s’entendent pleinement qu’à la fin d’une phrase. C’est la raison pour laquelle nous écrivions les peines qu’il m’a donnée car nous allongeons le ée , et les peines qu’a donné cette affaire , car « donné » n’étant pas en fin de phrase, sa finale n’est pas allongée.

L’abbé d’Olivet était minoritaire quand il formula notre règle actuelle de l’accord avec « avoir ». Le fait que la prononciation de cette longueur disparaisse explique probablement qu’il obtint gain de cause à la Révolution.

Au XIX e siècle, la maîtrise de l’orthographe devient obligatoire. Dès lors, beaucoup, pour l’apprendre, la considéreront comme un jeu et se délecteront de ses difficultés. Les enseignants, notamment, se passionnent pour cette matière. Le temps de s’exciter sur les règles grammaticales est venu. On vante le génie de la langue, sa pureté et son bon usage. De la dictée que Mérimée soumet à la cour impériale en 1857 à la demande de l’impératrice jusqu’à celle de Bernard Pivot, l’orthographe a torturé des générations, mais en a amusé tout autant. Vision optimiste !

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