Bernard Fripiat - Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe

Здесь есть возможность читать онлайн «Bernard Fripiat - Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2015, ISBN: 2015, Издательство: Éditions Vuibert, Жанр: Языкознание, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L'orthographe, ses règles obscures et ses exceptions vous font souffrir ?
Rassurez-vous, c'est voulu !
Comment pourrait-il en être autrement dans un pays à l'histoire si tumultueuse ? Comme la France, notre orthographe a traversé les siècles en empruntant des voies détournées, sans craindre détours et autres pirouettes.
Il fallait un Belge comme Bernard Fripiat pour raconter cette histoire avec un humour et une irrévérence qui déculpabiliseront les pires cancres. En une centaine de pourquoi, il explique l'origine de chaque difficulté et raconte la folle épopée d'une orthographe que le monde entier nous envie…
Historien passionné par la langue française, Bernard Fripiat anime depuis vingt ans des stages d orthographe en entreprise. Auteur dramatique, il est également comédien et chroniqueur radio. En 2013 il a publié
(éd. Gunten). Biographie de l'auteur

Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Dans leur élan, nos fonctionnaires conseillent à leurs enfants de s’initier à l’orthographe en lisant des œuvres exemplaires en la matière. De là datent des remarques du genre : « Votre enfant fait des fautes, il ne lit pas assez. » L’époque où Ronsard et Voltaire jouaient avec l’orthographe est révolue. Dorénavant, les auteurs doivent obéir. Au XVIII e siècle, on parlait de l’« orthographe de Voltaire ». Il n’y aura pas d’orthographe de Victor Hugo. Les rares désobéissances tolérées sont l’œuvre d’auteurs tel Chateaubriand qui, égal à lui-même, refuse d’appliquer les rares innovations que connaîtra le siècle. Cette évolution aura fait des heureux : les maisons d’édition ont dû engager des correcteurs…

En 1830, la création d’un système d’enseignement primaire d’État non obligatoire prescrit l’usage d’un manuel français et non latin. Le XIX e siècle verra ainsi se multiplier dictionnaires, grammaires et manuels scolaires !

Sous l’Empire, la grammaire la plus importante sera celle de Charles-Pierre Girault-Duvivier (1765–1832) : la Grammaire des grammaires , sortie en 1811. Sa préface est claire : « J’ai suivi les sentiers battus par les anciens maîtres, bien sûr de ne pas m’égarer et de n’égarer personne avec moi sur leurs traces. » Le bon Girault-Duvivier, qui s’est initié à l’orthographe en l’enseignant à ses filles (il y en a qui ont de la chance !), publiera en 1815 un traité sur les participes.

En 1823 sort la Nouvelle Grammaire française de Noël et Chapsal qui connaîtra plus de quatre-vingts éditions et inspirera l’enseignement qui reposera, un siècle durant, sur la grammaire.

Vers 1850, la norme se fixe. Le français devient une langue codifiée.

Le XIX esera aussi le siècle des dictionnaires. Le Dictionnaire de la langue française d’Émile Littré et le Grand Dictionnaire universel de Pierre Larousse connaissent un immense succès.

127. POURQUOI NE METTONS-NOUS PAS D’ACCENT À A PRIORI, A FORTIORI, A POSTERIORI ET A CONTRARIO ?

Parce que la reconnaissance mutuelle réconforte les intellos !

Au XVIII e siècle, le français est à la mode, le latin l’apanage des vieux abbés, et l’on moque sans merci celui qui parsèmerait sa conversation de citations latines. Au XIX e, le latin utilisé avec parcimonie redevient une marque de distinction et un signe de culture. C’est de la monarchie de Juillet que datent ces jeux d’esprit où, en société, l’un lâche errare humanum est et l’autre répond perseverare diabolicum . Ce genre de clin d’œil signe l’appartenance à une élite.

Le XIX e siècle marque l’entrée dans notre langue de plusieurs expressions latines que nous écrivons et prononçons comme nous croyons que César les prononçait. Voici quelques exemples : idem, alter ego, sine die, curriculum vitae, a fortiori . Naturellement, la prononciation latine nous dispense de mettre des accents.

128. POURQUOI PRONONÇONS-NOUS LE T DE « SEPT » ?

Parce que les instituteurs ne sont pas tous des sadiques !

Au XIX e siècle, la dictée est à la mode. Elle constitue même l’exercice favori des instituteurs. Pensez au Topaze de Pagnol, qui prononçait le s de « moutons ». Naturellement, l’auteur de Marius se moque gentiment d’un monde qu’il connut de près. Néanmoins, il décrivait une réalité. Tous les professeurs ne jouissent pas de voir la souffrance s’exprimer sur un visage enfantin. Cette habitude prise lors des dictées influencera notre prononciation. Ce sera particulièrement vrai pour les chiffres. Grâce à nos instituteurs d’antan, nous n’avons aucun mal à écrire « cinq », « sept », « huit »… Merci qui ?

129. POURQUOI « DISSOUS » ET « ABSOUS » S’ACHÈVENT-ILS EN S ?

Parce que l’orthographe n’a pas besoin d’absolution !

D’habitude, il suffit de mettre un participe au féminin pour deviner sa dernière lettre. On se souvient de « souscrit » et « acquis » grâce à « souscrite » et « acquise ».

« Dissous » et « absous » auraient pu suivre la même voie, ne serait-ce qu’en raison du principe d’analogie.

Mais ils viennent du masculin latin solutus qui s’est transformé en solsus , puis en sols lorsque le u cessa de se prononcer. La prononciation du ols a eu tendance à évoluer vers le ous . Voilà pourquoi nous écrivons « absous » et « dissous ». En latin classique, le féminin de solutus était soluta , qui est devenu solsta puis soute , le a latin ayant tendance à se transformer en e . Voilà pourquoi les féminins de « dissous » et « absous » font « dissoute » et « absoute ».

Nous avons eu de la chance. Normalement, nous aurions dû ajouter résous au trio magique. Finalement, l’Académie le supprimera en 1935 et privilégiera son adjectif « résolu ». Ça marche aussi pour « absolu » et « dissolu ».

130. POURQUOI LE MOT « CLÉ » A-T-IL DEUX ORTHOGRAPHES ?

Parce que les honnêtes gens abhorrent utiliser les mêmes ouvre-portes que les cambrioleurs !

Les deux orthographes s’expliquent par l’habitude qui exista entre le XVI e siècle et le tout début du XIX e siècle de supprimer la dernière consonne au pluriel. On écrit : un clerc, des clers ; un drap, des dras … Fidèle à ce principe, le singulier clef s’écrit clés au pluriel. En 1835, l’Académie décide de remettre la dernière consonne : « un clerc », « des clercs » ; « un drap », « des draps ».

En ce qui concerne « clé », on était tellement habitués à l’absence de f qu’on a gardé les deux orthographes : « une clef », « des clefs » et « une clé », « des clés ». D’ailleurs, nous disons plus souvent « j’ai perdu mes clés » que « j’ai perdu ma clef ».

131. POURQUOI POLÉMIQUONS-NOUS SUR « NÉNUPHAR » ?

Pour nous rappeler que cette plante existe !

Le mot « nénuphar » est d’origine arabe et non grecque. Or, l’ eph s’emploie pour le son f des mots d’origine hellénique.

Mais qu’en est-il des mots arabes ? Robert Estienne et l’Académie, en 1694, écrivent ph . De 1718 à 1877, les six éditions du Dictionnaire de l’Académie écrivent nénufar . En 1935, l’Académie rétablit « nénuphar ». Certaines mauvaises langues diront qu’elle croit que ce mot vient du grec !

Depuis, nous nous engueulons ! Et ce n’est pas fini car, dans la dernière édition de son Dictionnaire , l’Académie accepte les deux orthographes. Notons que la plupart de ceux qui se disputent sur cette orthographe n’ont jamais écrit le mot « nénuphar » en dehors de leurs prises de position et seraient probablement incapables d’en reconnaître un s’ils le voyaient.

132. POURQUOI « COURIR » PREND-IL DEUX R AU FUTUR ?

Pour rendre le Bescherelle indispensable !

En fait, la conjugaison du verbe « courir » au futur mélange deux verbes synonymes : « courir », donc, et « courre ». Tous deux sont reconnus par Estienne. Vaugelas, applaudi en cela par l’académicien Ménage, déclare : « Il faut dire “courre le lièvre” […] on peut dire courir ou courre fortune. Monsieur de Voiture estime que courre est plus en usage que courir, et plus de la cour. Mais courir n’est pas mauvais. »

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe»

Обсуждение, отзывы о книге «Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x