Bernard Fripiat - Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe

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Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe: краткое содержание, описание и аннотация

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L'orthographe, ses règles obscures et ses exceptions vous font souffrir ?
Rassurez-vous, c'est voulu !
Comment pourrait-il en être autrement dans un pays à l'histoire si tumultueuse ? Comme la France, notre orthographe a traversé les siècles en empruntant des voies détournées, sans craindre détours et autres pirouettes.
Il fallait un Belge comme Bernard Fripiat pour raconter cette histoire avec un humour et une irrévérence qui déculpabiliseront les pires cancres. En une centaine de pourquoi, il explique l'origine de chaque difficulté et raconte la folle épopée d'une orthographe que le monde entier nous envie…
Historien passionné par la langue française, Bernard Fripiat anime depuis vingt ans des stages d orthographe en entreprise. Auteur dramatique, il est également comédien et chroniqueur radio. En 2013 il a publié
(éd. Gunten). Biographie de l'auteur

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Pour l’anecdote, au XIX e siècle, Larousse appellera ce h « un vestige graphique qui ne change rien à la prononciation ».

116. POURQUOI ÉCRIVONS-NOUS PARFOIS ÁTRE ET PARFOIS ATRE ?

Parce que tous les psychiatres ne sont pas sauvages !

Pour dénoter le côté sauvage d’une plante, les Romains ajoutaient aster. Oleaster désignait l’« olivier sauvage », quand oleus était un « olivier » ordinaire. Ce diminutif va se généraliser. Par exemple, matraster ( mater + aster ) désigne la deuxième femme du père, que nous préférons appeler « adorable belle-mère ». Ce mot est à l’origine de notre « marâtre ». Les Romains appelaient salmaster une eau un peu salée, ce mot a donné notre « saumâtre ». Quand Cicéron décrit un type un peu surdaster , il l’estime « dur d’oreille ». Cet aster est à l’origine de notre « âtre », qui prend un accent circonflexe en souvenir du s . « Rosâtre » est un peu rose, un « opiniâtre » a des opinions solides.

En revanche, les mots « pédiatre », « psychiatre », « gériatre »… viennent du grec iatros , qui signifiait « médecin ». Comme il n’y a pas de s en grec, nous n’avons pas mis de circonflexe. À quoi ça tient !

117. POURQUOI ÉCRIVONS-NOUS « CLUB » ?

Pour titiller les Québécois !

Au XVIII e siècle, l’Angleterre fascine nos philosophes : la monarchie y est moins absolue, les élites y font contrepoids au roi au lieu de se prosterner à Versailles. Ils préfèrent l’ habeas corpus aux lettres de cachet et le Parlement de Westminster à la cour de Versailles, même s’ils adorent y être invités. Ils entament une mode appelée à un grand succès, l’importation d’anglicismes. Ils rapportent ainsi de Londres les mots club et budget que les envahisseurs normands avaient pris dans leurs bagages. D’autres mots britanniques sont francisés, comme riding-coat qui devient « redingote » et free mason , « franc-maçon ».

À une époque où la cour d’Angleterre, à l’instar de toutes les cours d’Europe, aime montrer qu’elle sait parler le français, nos philosophes se doutent-ils que cette mode des anglicismes deviendra le signe de l’emprise actuelle de la langue de Shakespeare sur celle de Molière ? Mais n’ayons crainte : l’Histoire entière nous montre qu’une telle prééminence est toujours fugace !

118. POURQUOI DISONS-NOUS « JE N’AI PAS L’HEUR DE LUI PLAIRE » ?

Pour reprendre ceux qui ont un drôle d’air !

Les philosophes du XVIII e siècle nourrissaient une certaine fascination pour les vieilles expressions imagées. Voltaire proposa à ses collègues académiciens de recenser les expressions de Montaigne ou de son ami, moins fameux que La Boétie, Charron.

Le mot « heur » vient du latin augurium , un présage tiré du vol des oiseaux (pensez à l’expression « de bon augure »). Nous le trouvons en ancien français sous la graphie eur . Le h fut ajouté par analogie avec le mot « heure », qui en possède lui un car il vient du latin hora . Ce mot va peu à peu signifier la chance : je n’ai pas l’heur de lui plaire veut dire « je n’ai pas la chance de lui plaire ». Vous me direz que nous n’utilisons ce mot que très rarement ! Certes, mais il explique à lui seul le h de « bonheur », « malheur », « heureux »…

119. POURQUOI MÊME LES MAITRES ÈS LETTRES HÉSITENT-ILS SUR « VIS-A-VIS » ET « FAIRE BONNE CHÈRE » ?

Parce que nous aimons voir notre vis-à-vis faire bonne chère !

Certains mots disparaissent parce qu’on les confond entre eux. Le mot « visage » avait ainsi deux synonymes trop tôt disparus : chère , qu’on confondait avec « chair », et vis , trop semblable à la forme verbale « je vis ». Voilà pourquoi « visage » a triomphé. Quoique ! Ces synonymes sont conservés dans deux expressions : un « vis-à-vis » (visage face à un visage) et « faire bonne chère » (faire bonne figure devant un bon plat), équivalent du miam miam cher à nos bandes dessinées.

Notre langue est friande de ces archaïsmes, par exemple ès . Il s’agit à l’origine d’une abréviation : celles-ci sont courantes dès le Moyen Âge. De le donna del puis « du ». À le s’abrégea en al puis « au ». De les est toujours « des », quand à les fut as, aus puis « aux ». Il y avait aussi en le qui donna el, eu et on , avant de tous disparaître. En les s’abrégeait ainsi en ès . Cette forme a disparu aussi, hormis dans l’expression « maître ès lettres ».

Un dernier exemple d’archaïsme pour la route : jacere (« être couché », en latin) a donné « gésir », que l’on emploie surtout dans deux expressions : « ci-gît », et sa conséquence, « le gisant ».

120. POURQUOI « QUOIQUE » ET « QUOI QUE » NOUS ENNUIENT-ILS ?

Pour pouvoir faire douter notre ami en lui disant : « Quoi que tu chantes, je t’adore ! »

Nous savons tous que « quoique » s’écrit en un mot quand il signifie « bien que ». Il n’en fut pas toujours ainsi. Au XVI e siècle, Robert Estienne ne mentionne pas l’existence de « quoique ». En revanche, dans ses exemples, il le cite en l’écrivant en deux mots : quoy qu’il en soit .

En 1694, l’Académie fera de même dans la préface de son Dictionnaire : « Quoy qu’on se soit proposé en general de ne point employer les vieux mots dans le Dictionnaire, on n’a pas laissé d’y en conserver quelques-uns, sur tout quand ils ont encore quelque usage. » Si nous analysons son quoy que , il signifie « bien que ». Néanmoins, elle présente dans le corps du Dictionnaire quoyque , dont elle donne l’exemple : quoyquil soit pauvre .

En 1718, elle les sépare en deux entrées. Elle écrit quoy que et reprend l’exemple « quoy qu’il soit pauvre ». En 1740, elle les ressoude et redonne l’exemple « quoy qu’il soit pauvre ». En 1835, notre « quoique » définitivement installé peut enfin torturer les élèves. Il était temps ! Nous avons failli attendre.

121. POURQUOI METTONS-NOUS PARFOIS É ALORS QUE NOUS PRONONÇONS È ?

Par amour de la réglementation !

À l’origine, les accents étaient surtout utilisés pour distinguer le son euh du son é et non pour différencier les sons é et è .

Voyons tout d’abord le é .

À la Renaissance, l’imprimeur vénitien Manuce crée une mode en accentuant les textes latins. Leur origine grecque accentue la popularité de ces accents : la langue de Platon est alors fort à la mode !

En France, l’imprimeur Geoffroy Tory défend l’accent qu’il est allé chercher en Italie et regrette qu’en « nostre langage Francois nauons [n’avons] point daccent figuré en escripture [écriture] & pour le default que nostre langue nest [n’est] encores mise ne [ni] ordonner a certaines Reigles comme les Grecque & Latine ».

Il est partisan de l’accent circonflexe sur le o , de l’aigu sur le e , de l’apostrophe. Représentant une aile modérée qui finalement l’emportera, Geoffroy ne prône pas l’écriture phonétique, mais voudrait utiliser les progrès de l’imprimerie pour faciliter la lecture de notre langue.

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