Bernard Fripiat - Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe

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L'orthographe, ses règles obscures et ses exceptions vous font souffrir ?
Rassurez-vous, c'est voulu !
Comment pourrait-il en être autrement dans un pays à l'histoire si tumultueuse ? Comme la France, notre orthographe a traversé les siècles en empruntant des voies détournées, sans craindre détours et autres pirouettes.
Il fallait un Belge comme Bernard Fripiat pour raconter cette histoire avec un humour et une irrévérence qui déculpabiliseront les pires cancres. En une centaine de pourquoi, il explique l'origine de chaque difficulté et raconte la folle épopée d'une orthographe que le monde entier nous envie…
Historien passionné par la langue française, Bernard Fripiat anime depuis vingt ans des stages d orthographe en entreprise. Auteur dramatique, il est également comédien et chroniqueur radio. En 2013 il a publié
(éd. Gunten). Biographie de l'auteur

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Nous ne pouvons imaginer à quel point Robert Estienne souffre chaque fois qu’il doit choisir entre l’étymologie et la tradition. La clé du bonheur de tout homme à principes consiste à n’en avoir qu’un. Et Robert en avait deux ! Il suivait l’étymologie et la tradition.

Reconnaissons-le ! L’utilisation systématique du a aurait gêné l’orthographe de certains mots, comme « cent » et « gens ». Pas question de mettre un s ou un j puisque les Romains écrivaient centum qu’ils prononçaient kentum et gens qu’ils articulaient guens . Mettre un a aurait modifié la prononciation et les écrire çant et geant n’aurait pas vraiment simplifié la situation.

79. POURQUOI DEVONS-NOUS DISTINGUER « PENSER » ET « PANSER » ?

Pour que le narcissique puisse panser ses plaies sans ambiguité !

Les deux viennent du latin pensare qui signifie « peser ». Au I er siècle, le n situé devant le s cesse de se prononcer. Les Romains tardifs disaient pesare . Vers l’an mille, le mot sera reconstitué pour créer « penser ».

« Peser » et « penser » ont ainsi la même origine. Preuve que « penser » consiste souvent à bien peser ses mots. Mais « penser à quelqu’un », c’est aussi « panser ses plaies ». Robert Estienne invente cette nuance, histoire d’éviter toute confusion.

Dans les trois premières éditions de son Dictionnaire , l’Académie française l’ignore, mais lui donne raison en 1762. Preuve qu’il était encore lu deux cents ans après sa mort.

80. POURQUOI ÉCRIVONS-NOUS PARFOIS EIN ET PARFOIS AIN ?

Hein ?

Obéissant aux juristes du XIII e siècle, Robert Estienne rétablit le ein pour les mots latins s’écrivant en ou in alors que, au XII e siècle, la tendance était plutôt d’écrire ain . Il écrit « astreindre », « haleine », « plein »…

En revanche, il renonce à le faire pour les mots auxquels nous nous étions habitués. Charles Beaulieux donne trois exemples : « vaincre » (latin vincere ), « craindre » (un mélange du verbe classique timere et du gallo-romain cremere ) , faindre ( fingere ). Pour ce dernier, l’Académie en 1694 vaincra la prudence de Robert Estienne et écrira « feindre ».

81. POURQUOI ÉCRIVONS-NOUS « HONNEUR » ET « HONORER » ?

Parce que la difficulté surmontée nous honore !

Au XVI e siècle, le but des livres d’orthographe est d’abord de nous aider à lire. Ce qui est devenu une difficulté était à l’origine un témoignage de bonne volonté.

Robert Estienne prit la décision de doubler le n quand la syllabe qui le précédait comportait le son on . Il écrit « donner » car, à son époque, on disait don/ner . Pour comprendre ce phénomène, écoutez la prononciation des n dans « ennui » et « ennemi ». « Donner » se prononçait de manière nasale, comme « ennui ». Notre bienfaiteur met deux n à « honneur » car ses contemporains disaient hon/neur , et un à « honorer » car Robert Estienne le prononçait comme nous le fusons aujourd’hui.

Finalement, la prononciation des mots « honneur » et « donner » a changé, mais nous avons conservé l’orthographe sur laquelle Robert Estienne comptait pour simplifier la vie de ses lecteurs. L’enfer orthographique est pavé de bonnes intentions !

82. POURQUOI SOUFFRONS-NOUS QUAND NOUS DEVONS APPELER QUELQU’UN ?

Pour que nous puissions écrire « je te joins au téléphone » !

Au XVI e siècle, le verbe « appeler » se prononçait comme aujourd’hui. « J’appelle » et « nous appelons » s’articulaient différemment. Robert Estienne sera un des premiers à adapter le nombre de l ou de t en fonction de la prononciation. Il l’applique pour « appeler ». L’Académie ne le suivra pas à cause de l’étymologie latine appellare et écrira appeller , systématiquement avec deux l . Cette orthographe tiendra jusqu’au milieu du XVII e siècle.

En effet, à l’époque, les amoureux des lettres attachent plus d’importance à l’étymologie qu’à la phonétique des sons é et è en pleine évolution. En 1740, l’Académie donnera raison à Robert, grâce à l’intervention de l’abbé d’Olivet. Si un collègue vous corrige sur ce mot, n’hésitez pas à lui demander pourquoi il prend parti pour d’Olivet et Estienne contre les quarante premiers académiciens… Cela ne vous dispensera pas de refaire votre Post-it, mais détournera la conversation.

Constatons au passage que cette réticence académique à mettre un seul l à « appeler » parce que appellare en a deux explique notre accent grave à « je gèle ». Nous aurions pu mettre deux l , mais le latin gelare n’en avait qu’un !

83. POURQUOI ÉCRIVONS-NOUS « BOURSE » ET « SOURCE » ?

Parce que les plus grands savants ont des lacunes !

Au XVI e siècle, Robert Estienne, suivant les juristes qu’il adore, prend l’habitude d’écrire à la fin des mots la consonne désormais muette qui termine leur racine latine. Il nous a légué « sang » ( sanguis ), « lard » ( lardum ), « plomb » ( plumbum ), « tard » ( tardus ), « sourd » ( surdus ), « profond » ( profundus ), « long » ( longus ) et « froid » ( frigidus ) par amour du latin. Robert conseille d’écrire « bourse » car l’équivalent de ce mot en latin est bursa .

Néanmoins, ses connaissances ne sont pas infaillibles. Il aurait pu tenir le même raisonnement pour « source », qui vient de sursa . Mais il ignorait cette étymologie. En somme, c’est à cause de l’ignorance de Robert Estienne que nous mettons un c à « source ».

84. POURQUOI ÉCRIVONS-NOUS « PRUDENCE » ET « OFFENSE » ?

Par souci de simplicité !

Les Romains écrivaient et prononçaient prudentia et dementia . Au cours des siècles, ce t va évoluer vers le s . Au XVI e siècle, Robert Estienne trouve original de symboliser ce son par un c . Il écrit « prudence » et clemence .

Les Romains disaient et écrivaient offensa et mensus . La prononciation de ce son s perdurera. C’est en toute logique que Robert Estienne écrira « offense » et « immense ».

Vous me direz : « Il aurait pu mettre un s pour les mots qui viennent de prudentia et dementia ! »

C’est vrai, il aurait pu ! Mais c’eût été oublier l’étymologie, savoir suprême pour nos grammairiens humanistes !

85. POURQUOI ÉCRIVONS-NOUS : « CHER PSYCHOLOGUE, IL Y A PEU DE CHANCES QUE NOUS VOUS SOURIIONS » ?

Suspens !

Le y possède l’immense avantage d’être la seule voyelle à hampe. Nos anciens l’adoraient et lui attribuaient trois fonctions.

Il permettait de distinguer les fins de mots dans les manuscrits : roy, loy … Au pluriel, ce y n’a plus de raison d’être. Cela donnait : un roy, des rois, un mary, des maris . Au début du XVIII e siècle, ces ajouts qui n’ont aucun rapport avec l’étymologie disparaîtront plus facilement que les autres. Une fois n’est pas coutume, l’Académie entérinera rapidement cette évolution.

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