Bernard Fripiat - Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe

Здесь есть возможность читать онлайн «Bernard Fripiat - Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2015, ISBN: 2015, Издательство: Éditions Vuibert, Жанр: Языкознание, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L'orthographe, ses règles obscures et ses exceptions vous font souffrir ?
Rassurez-vous, c'est voulu !
Comment pourrait-il en être autrement dans un pays à l'histoire si tumultueuse ? Comme la France, notre orthographe a traversé les siècles en empruntant des voies détournées, sans craindre détours et autres pirouettes.
Il fallait un Belge comme Bernard Fripiat pour raconter cette histoire avec un humour et une irrévérence qui déculpabiliseront les pires cancres. En une centaine de pourquoi, il explique l'origine de chaque difficulté et raconte la folle épopée d'une orthographe que le monde entier nous envie…
Historien passionné par la langue française, Bernard Fripiat anime depuis vingt ans des stages d orthographe en entreprise. Auteur dramatique, il est également comédien et chroniqueur radio. En 2013 il a publié
(éd. Gunten). Biographie de l'auteur

Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Les Grecs indiquent le son i grâce à deux lettres : iota et upsilon . Lorsque nous reprenons un mot grec muni d’un upsilon , nous écrivons un y qui porte bien son nom. Le grec cryptos , qui signifie « caché », explique le y de « chaîne cryptée ». Kyclos , qui désigne le « cercle », justifie le y de « bicyclette » (littéralement « deux roues »). Le y de « gymnastique » s’explique par le mot grec gymnos qui caractérise quelqu’un de « nu » ( no comment !).

À terme, cette distinction permettra de créer ces nuances que notre langue adore. « Disproportion » vient du latin dis qui signifie « séparé de » (des proportions différentes) et « dysfonctionnement » de la racine grec dys , qui désigne le « mauvais état » et que nous retrouvons également dans « dysenterie ». Au cas où vous ne l’auriez pas trouvé, entron désigne le « ventre ». Nous pourrons aussi distinguer la « policlinique » du grec polis qui désigne la « cité » (une policlinique est une clinique tenue par la ville) de la « polyclinique » du grec polys qui signifie « nombreux » (une polyclinique est une clinique qui offre plusieurs spécialisations).

Enfin, le y permettait de distinguer le i du j . C’est d’ailleurs l’emploi qu’en firent les juristes de Saint Louis. Ils écrivaient « yeux » pour être sûrs qu’on ne lise pas « jeux ». À leur exemple, Robert Estienne avait tendance à mettre le y sur oi et ai suivis d’un i . Écrire « nous voiions » aurait pu se lire voijons . Mettre un y évitait toute confusion. Partout où ai, oi, ui sont suivis d’une voyelle, Robert Estienne met un y . Il écrit ainsi « essayer », « noyau », « ennuyer »… Non parce qu’on prononce deux i comme nous l’apprenons aujourd’hui à l’école, mais pour montrer qu’il s’agit d’un i et non d’un j . Un siècle plus tard, l’idée de justifier ce y par les deux i s’imposera. Mais, à l’origine, ce n’est pas la vraie raison. Voilà pourquoi nous ne généraliserons pas cette habitude qui ne deviendra donc pas une règle. C’est la raison pour laquelle, quand nous écrivons « l’an passé pendant que vous criiez », nous ne mettons pas de y .

86. POURQUOI LE VERBE « AVOIR » AURAIT-IL PU ÊTRE PIRE ?

Pour se consoler !

En effet, la conjugaison du verbe « avoir » aurait pu être encore plus dure !

Le grammairien Sylvius écrit havoir à cause de habere qui avait le même sens. Robert Estienne, qui détestait l’accent grave, préconisait d’écrire il ha afin de ne pas confondre avec la préposition à . En revanche, il estimait que l’ajout de ce h justifié par le latin était inutile quand il n’y avait pas de risque de confusion. Voilà pourquoi il n’en mettait pas à « il y a » car il est impossible qu’un y précède le à . Mais Bonaventure Des Périers, poète au service de la reine de Navarre, écrit ha même dans l’expression « il y a ».

Deux petites remarques ! Le « il y a » de Robert prouve que, même chez les puristes, l’orthographe reste encore empirique et instable. Ensuite, remercions l’accent grave de nous avoir épargné ce h à géométrie variable.

87. POURQUOI ÉCRIVONS-NOUS « DOUCEÂTRE » ?

Parce que la cédille est trop amère !

Avant l’imprimerie et l’invention de la cédille, nos juristes gardaient le c devant a, o et u en référence aux Romains. « Reçu » se dit en latin receptum . Pline prononçait rekeptu . Pour signaler que le c se prononce s , les clercs médiévaux utilisaient parfois cz et souvent ce . Ils écrivaient nous lanceons . Nous avons gardé cette astuce pour le g : « la gorge de Georges ».

Au XVI e siècle, Robert Estienne refuse la cédille proposée par l’imprimeur Tory parce que les Romains ne la connaissaient pas. De temps en temps, mais pas toujours, il mettra un e après le c pour signaler la prononciation s : commencea, receu .

Finalement, grâce à la persévérance des imprimeurs, la cédille triomphera au XVIII e siècle. Naturellement, il nous fallait garder un vestige de ce ce ! Voilà pourquoi nous écrivons « douceâtre ». Un vestige plein de douceur !

88. POURQUOI « TOUT » PERD-IL SON T AU PLURIEL ?

Parce qu’il cachait des atouts dans son jeu !

Robert Estienne reprend et relance la tendance qui perdurera jusqu’au XIX e siècle de supprimer la dernière lettre lors du passage du singulier au pluriel. Il ôte souvent le t au pluriel : appétit, des appetis ; petit, petis ; tout, tous ; une dent, des dens ; un enfant, des enfans ; un parent, des parens . Mais il ne le fait pas systématiquement : un mot, des mots .

D’ailleurs, en 1747, l’abbé Girard, dans ses Vrais Principes de la langue (cité par Chervel), critique cette habitude : « J’avertis seulement que ceux qui voudront le supprimer [le t ] auront une règle de plus à savoir que ceux qui voudront le conserver. »

En 1835, la sixième édition du Dictionnaire de l’Académie remettra le t . Néanmoins, nous appliquons cette règle lorsque nous écrivons le pluriel de « tout ». Tout un vestige !

89. POURQUOI NE PRONONÇONS-NOUS PAS LE I DE « OIGNON » ?

Un vestige à faire pleurer !

Les Romains prononçaient le gn de signum comme notre « diagnostic ». Au fil des siècles, la prononciation latine s’est transformée en ni et nous disons « signe ». Naturellement, il n’est pas question d’écrire ni puisque les Romains mettaient gn : l’étymologie l’emporte.

Durant une longue période, on a placé un i avant le gn pour indiquer qu’il fallait prononcer ni , et non gn comme dans « stagner ». C’est ainsi que l’on écrivait montaigne afin d’indiquer qu’il fallait prononcer montagne . D’ailleurs, pour que l’écrivain Montaigne réponde à un appel, il fallait veiller à bien dire montagne . En effet, c’est ainsi qu’il prononçait son patronyme. Certains universitaires continuent d’ailleurs à suivre son exemple. Quand la tradition se mêle au snobisme, l’université exulte !

« Poignet » se prononça longtemps pognet . D’ailleurs, certains grammairiens critiqueront notre manière de le dire qui, pourtant, triomphera. Peu à peu, le i disparut de tous les mots où on ne s’était pas mis à le prononcer. Tous ? Non ! Comme vestige, nous l’avons tout de même gardé dans « oignon ».

90. POURQUOI ÉCRIVONS-NOUS « CAR » ?

Par ignorance !

Les juristes, suivis par Robert Estienne, écrivaient « car » parce qu’ils étaient persuadés que ce mot venait du grec gar que nous traduisons par « en effet ».

En réalité, il dérive du latin quare qui signifie « c’est pourquoi ». S’ils l’avaient su, nous aurions dû apprendre à écrire quare .

91. POURQUOI ÉCRIVONS-NOUS « LEGS » ?

Parce que Robert était timide !

Ce mot vient du latin laxare qui veut dire « lâcher » et a donné notre « laisser ». Les juristesdu XIII e siècle se mettaient le doigt dans l’œil jusqu’au coude en croyant qu’il provenait du latin legatum qui signifiait justement « legs », mais dont la ressemblance de prononciation n’était due qu’au hasard.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe»

Обсуждение, отзывы о книге «Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x