Bernard Fripiat - Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe

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L'orthographe, ses règles obscures et ses exceptions vous font souffrir ?
Rassurez-vous, c'est voulu !
Comment pourrait-il en être autrement dans un pays à l'histoire si tumultueuse ? Comme la France, notre orthographe a traversé les siècles en empruntant des voies détournées, sans craindre détours et autres pirouettes.
Il fallait un Belge comme Bernard Fripiat pour raconter cette histoire avec un humour et une irrévérence qui déculpabiliseront les pires cancres. En une centaine de pourquoi, il explique l'origine de chaque difficulté et raconte la folle épopée d'une orthographe que le monde entier nous envie…
Historien passionné par la langue française, Bernard Fripiat anime depuis vingt ans des stages d orthographe en entreprise. Auteur dramatique, il est également comédien et chroniqueur radio. En 2013 il a publié
(éd. Gunten). Biographie de l'auteur

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68. POURQUOI AVONS-NOUS DU MAL À BIEN PRONONCER LE MOT « FIENTE » ?

Parce que les Parisiens prennent parfois de mauvaises habitudes.

Les Parisiens avaient tendance au XVI e siècle à prononcer er au lieu de ar . Une Parisienne à la mode disait : « J’attends mon mery » ! Ils avaient aussi des difficultés à dire les ien , qu’ils prononçaient comme les ânes ( hi han ). Ils disaient bian au lieu de « bien ». Cette habitude sera rectifiée, mais il nous restera le mot « fiente ». Un vestige scatologique !

69. POURQUOI AVONS-NOUS DU MAL À ÉCRIRE « FAVORI » AU MASCULIN ?

Parce que Francois I erétait hétéro à 100 %.

Cette apparente anomalie (je parle du masculin de « favorite ») témoigne de notre fascination pour l’Italie. Au XVI e siècle, la patrie du calcio fascine par sa richesse, sa technologie (nous leur piquerons la fourchette) et sa suprématie culturelle. François I erinvite Léonard de Vinci en France et nous offre La Joconde .

Cette mode italienne nous apportera quelques mots tels « balcon », « caleçon », « masque »… Naturellement, elle aura ses détracteurs. Nous croirions entendre un Québécois s’offusquer de l’emploi de l’anglais week-end quand nous voyons dès 1616 Béroalde de Verville conseiller aux Français dans son livre Le Moyen de parvenir de ne pas dire « la soupe se mange » mais « on mange la soupe ». Visiblement, à l’époque non plus, on ne la buvait pas. Notre langue possède de ces mystères ! En 1578, voici comment Henri Estienne se moque des courtisans de la cour d’Henri IV. Je me suis permis de garder son orthographe.

Vous vous accoustumerez tant à ce jergon de cour que, quand vous la voudrez quitter, vous ne pourrez pas quitter pareillement son jergon : vous serez en danger d’estre en risee à plusieurs cosmopolitains, qui ne viuent ni parlent courtisanesquement : et toutefois sçauent [savent] comment il faut viure [vivre] et comment il faut parler .

Malgré ces quelques pisse-vinaigre, l’influence italienne se retrouve dans l’écriture. Les caractères gothiques de l’époque précédente disparaissent au profit des caractères romains, ainsi appelés car ils ont été créés au monastère de Subiaco, près de Rome. Nous importerons également les italiques, dont le nom indique bien la provenance. La péninsule nous offrira une accentuation ignorée de l’écriture gothique, due à l’imprimeur vénitien Manuce et que le poète Marot rapportera avec le participe passé.

L’Italie est à la mode auprès des jeunes étudiants. Une sorte d’Erasmus réservé à la botte. Tous ces voyageurs enthousiastes constatent que les Italiens depuis Dante sont fiers de leur langue. Belle occasion de les imiter ! Beaucoup des personnages qui influenceront notre langue ont été formés en Italie. Geoffroy Tory, futur humaniste, professeur, imprimeur, fait ses études au collège de la Sapience à Rome et à l’université de Bologne, vers 1480. Il y retourne de 1516 à 1518. Voilà ce qui s’appelle de grandes vacances ! Impressionné, il glorifie les monuments romains, dont ce Colisée qu’il prétend avoir vu mille fois. Influencé par l’amour que les Italiens portent à leur langue, il vante à son tour la sienne qu’il veut régler et rendre l’égale des langues antiques :

O deuotz [dévots] amateurs de bonnes lettres ! Pleust a Dieu que quelque noble cueur semplyast [s’emploie] a ordonner par reigle nostre langage francois !

Méditons ! Parmi les beautés italiennes, il réussit à ramener comme souvenir l’idée de donner des règles à notre langue.

Et « favori » là-dedans ? me demanderez-vous !

« Favori » est le participe passé du verbe français favorir qui sera remplacé par « favoriser ». Le féminin devrait faire favorie . Mais les Italiens disaient favorito et favorita . Cette dernière désignait souvent la préférée du roi. François I eraimait flatter sa belle à l’italienne en la qualifiant de favorita , que nous franciserons très vite en « favorite ».

Pourquoi avons-nous gardé l’ancien participe passé « favori » ? Parce que François I ern’avait pas de favorito et qu’il n’aurait peut-être pas apprécié qu’on y fasse allusion. Notons que notre graphie aurait probablement été plus logique si ce mot avait été introduit par Henri III ! À quoi peut tenir parfois l’orthographe !

70. POURQUOI ÉCRIVONS-NOUS PARFOIS DES TH ET PH ?

Vous êtes-vous déjà interrogé sur la prononciation de mailing ?

D’Italie, nous avons importé la Renaissance. L’époque était fascinée par les classiques grecs et a vu se développer une habitude qui existait déjà et ne fera que croître par la suite : utiliser les racines helléniques pour créer de nouveaux mots. Précédemment, c’étaient surtout les mots grecs que les Romains avaient eux-mêmes empruntés qui étaient repris. À la Renaissance, la reprise se fait directement dans la langue grecque sans passer par la langue latine.

Les Athéniens possédaient deux t : τ (comme le nôtre) et θ. Lorsque nous reprenons un mot grec qui comprend un θ, nous ajoutons un h . Le th de « anthropologie » s’explique par anthropos qui désigne l’être humain, « orthographe » par orthos qui veut dire « droit » et graphein « écrire ». « Bibliothèque » : thékè est une « armoire » et biblion un « livre ». « Thérapie » vient de thérapein qui signifie « soigner ». Quant au thermos , il désigne la chaleur… Lorsque nous disons : « Germaine, passe-moi le thermos », c’est du grec !

Dieu sait pourquoi (et il ne nous le dira pas) nous symbolisons le f grec par un ph . C’est ainsi que nous mettrons ph à « amphithéâtre » car amphi signifie « des deux côtés » ; à « philosophe » car philos désigne l’« ami » et sophos la « sagesse ». Phobos , qui désigne la « crainte », explique le ph de « phobie » ; photos , qui signifie la « lumière », celui de « photogénique » ; et trophè , qui désigne la « nourriture », celui de « hypertrophie », etc.

L’Académie a tenté à plusieurs reprises d’imposer une orthographe hellénophile à des mots qui avaient oublié leur origine : ainsi, en 1835, elle insiste pour écrire asyle , avec un succès modéré : les directeurs d’asiles psychiatriques ne devaient pas avoir affaire à beaucoup d’académiciens !

71. POURQUOI ÉCRIVONS-NOUS « JE PHOTOGRAPHIE CE FANTÔME » ?

Pour avoir un sujet de conversation à l’Opéra !

En grec, photos désigne la « lumière » et graphein veut dire « écrire ». Lorsque nous faisons une photographie, nous écrivons la lumière.

En 1762, dans la quatrième édition de son Dictionnaire , l’Académie enlèvera le ph de phantôme bien qu’il vienne du grec phantasma . Mais les Américains le reprendront quand ils tourneront le film The Phantom of the Opera . Peut-on y voir de la jalousie face à une langue un peu plus difficile que la leur ?

72. POURQUOI « BLÉ » ET « PIED » ?

Parce que nous ne savons pas d’où vient le blé ! Sémantiquement parlant !

Avant l’imprimerie, nos juristes représentaient le son é sans mettre d’accent mais en ajoutant une consonne à hampe : t, h, p, y, z … Il s’agissait souvent du z , mais pas toujours. L’étymologie latine leur inspirait souvent une autre lettre. Le d de « pied » s’explique ainsi par le latin pedem .

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