Bernard Fripiat - Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe

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Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe: краткое содержание, описание и аннотация

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L'orthographe, ses règles obscures et ses exceptions vous font souffrir ?
Rassurez-vous, c'est voulu !
Comment pourrait-il en être autrement dans un pays à l'histoire si tumultueuse ? Comme la France, notre orthographe a traversé les siècles en empruntant des voies détournées, sans craindre détours et autres pirouettes.
Il fallait un Belge comme Bernard Fripiat pour raconter cette histoire avec un humour et une irrévérence qui déculpabiliseront les pires cancres. En une centaine de pourquoi, il explique l'origine de chaque difficulté et raconte la folle épopée d'une orthographe que le monde entier nous envie…
Historien passionné par la langue française, Bernard Fripiat anime depuis vingt ans des stages d orthographe en entreprise. Auteur dramatique, il est également comédien et chroniqueur radio. En 2013 il a publié
(éd. Gunten). Biographie de l'auteur

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Les Romains prononçaient leur qui comme nos oiseaux leur cuicui . Peu à peu, la prononciation évolua vers la nôtre et Conon écrit ki comme il le dit. Les juristes du parlement de Paris, en bons latinistes, allaient revenir à l’orthographe latine de qui : dès lors, qu aura plus de succès que k pour marquer ce son en français.

59. POURQUOI NOS CHIFFRES S’ÉCRIVENT-ILS AINSI ?

Pour montrer aux matheux qu’ils n’ont pas le monopole de la complexité !

Le latin explique l’orthographe des chiffres que le monde entier nous envie.

Un . Les scribes médiévaux mettent un g à un ( ung ) qui ne possède aucune justification étymologique mais permet de ne pas le confondre avec le chiffre romain VII. Comme cette écriture ne possède aucune justification étymologique, elle sera simplifiée. Ce sera le seul chiffre à perdre une lettre muette ainsi ajoutée !

Deux . Nos ancêtres abrègent le us en x . Ils écrivent donc dex , puis nous remettrons le u .

Trois . Comme Cicéron dit tres , nous continuons d’écrire un s muet.

Quatre . Le qu se justifie car Jules César préférait les quattuor que les Romains écrivaient avec deux t . Jules devait dire couattuor !

Cinq . Nous mettons un q car Agrippine adorait faire des parties à quinque .

Six . Nous mettons un x car Messaline dit sex (ne cherchez pas la position !). De plus, le x permet de ne pas confondre avec sis du verbe seoir (ancêtre de « asseoir »). Comme nous utilisons peu souvent le verbe « seoir », cette seconde explication n’est pas la première qui vient à l’esprit.

Sept . Les Romains disaient septem , mais eux prononçaient le p .

Huit . Le h fut mis là pour rappeler qu’on ne prononçait pas ce chiffre vit , à une époque où u et v ne se distinguaient pas.

Neuf . Il s’explique par le latin novem . Comme le o est court, il évolue vers le eu , et le em , qui cesse d’être prononcé, disparaît. Le v final se prononce puis s’écrit f .

Dix . Les Romains disent decem . Nous mettrons un x à « dix » pour qu’il ressemble à « six » et ne pas confondre avec « je dis ».

Vingt . Comme les Romains comptaient jusqu’à viginti , nous ajouterons un gt qui nous permet de ne pas confondre avec la boisson, surtout si nous en avons abusé.

Il en va de même des dizaines. Le latin triginta donne notre « trente », quadraginta « quarante », quinquageni « cinquante », sexaginta « soixante » (que les troubadours écrivaient soissante ).

60. POURQUOI DISONS-NOUS « LA BANDE A BONNOT » ?

Pour simplifier la vie des cinéastes !

En ancien français, selon notre humeur, nous disions indifféremment : le fils de Raymond (habitude qui a survécu jusqu’à notre époque), le fils Raymond (expression que nous retrouvons dans « hôtel-Dieu », « bain-marie », « Joinville-le-Pont » ou « Bourg-la-Reine ») et le fils à Raymond (expression que des artistes reprendront pour chanter La Bande à Bonnot ).

Au début du XVII e siècle, on considère ce dernier emploi comme vulgaire et le grammairien Antoine Oudin, interprète à la cour de Louis XIII, le condamne. Actuellement, l’Académie le proscrit entre deux substantifs, mais l’accepte dans des expressions figées comme « bête à bon Dieu » ou « fils à papa ». Elle ne parle pas de « la bande à Bonnot ». Il est vrai que les anarchistes ont tendance à refuser d’entrer à l’Académie et sans doute considère-t-elle cela comme du dédain !

4

Au XVIe siècle, imprimeurs, auteurs et grammairiens entrent en scène

Au XVI e siècle, la compétition entre le latin et le français se poursuit. Ils se partagent les rôles au sein de la société : le français est la langue de la chancellerie, du Parlement et de la cour, le latin celle de l’université et de l’Église. Même s’il reste la langue du savoir, le latin recule. Les progrès de certaines sciences, telle la chirurgie pratiquée par des hommes qui n’ont pas suivi le cursus scolaire classique de l’époque et ignorent le latin, exigent un développement du vocabulaire français. Le chirurgien Ambroise Paré rédige ses traités en français. Certains qui s’adressent à un public peu initié à la langue de Cicéron préfèrent eux aussi écrire en français, tels le botaniste Pierre Belon et plusieurs géographes.

La langue de César commence à être critiquée. François Rabelais se moque de ces « rappetasseurs de vieilles ferrailles latines, revendeurs de vieux mots latins tous moisis et incertains » dans le prologue de son Cinquième Livre , œuvre posthume publiée en 1562. Il crée l’expression « escumer le latin » qui consiste à le baragouiner pour paraître intelligent. Dans son œuvre, la langue de Plaute est le monopole de personnages ridicules. Par exemple, en 1532, il narre la rencontre de Pantagruel avec un écolier qui s’avoue parisien en disant qu’il provient « de l’alme, inclyte et celebre academie que l’on vocite Lutece ». Le talent ironique de cette phrase mérite que nous fassions l’effort de la comprendre. Almus en latin veut dire « sacré », inclitus , « illustre », vocite, « appelle » ( vocare en latin) et Lutèce est le nom de Paris à l’époque romaine. Dans le même ordre d’idées, Joachim Du Bellay (1522–1560) publie en 1549 Deffence et Illustration de la Langue Francoyse où il l’affirme aussi riche que les langues grecque et latine. Dix ans plus tôt, le 25 août 1539, François I erpubliait l’ordonnance de Villers-Cotterêts :

Nous voulons que dorénavant tous arrêts, ensemble toutes autres procédures […] soient prononcés, enregistrés et délivrés aux parties en langage maternel français et non autrement .

Le français est devenu une langue officielle. Il va falloir l’écrire !

61. POURQUOI LES IMPRIMEURS ONT-ILS JOUÉ UN GRAND RÔLE ?

Question de tirage !

En 1455, Gutenberg invente l’imprimerie. Dès 1470, la Sorbonne imprime son premier ouvrage, naturellement en latin. En 1543, François I ercrée l’Imprimerie royale qui publie en latin, en grec et en français. À l’époque, l’Église se limite au latin. L’initiative royale sera couronnée de succès. Seuls 20 % des textes imprimés avant 1550 sont en français ; cette proportion passe à 50 % en 1575. Les imprimeurs se rendent compte qu’ils ont davantage de lecteurs quand ils éditent en français. Époque bénie où les intérêts commerciaux favorisent notre langue. O tempora ! O mores !

Beaucoup de ces imprimeurs ont fui le pays, ses guerres civiles et sa censure. On les accuse de représenter le parti de l’étranger. Certains vivent en Hollande, d’autres à Anvers, comme le Tourangeau Plantin, partisan d’une orthographe simplifiée qui aiderait ses clients à lire ce qui est tout de même pour eux une langue étrangère. En tant que Belge francophone, je ne ferai aucun commentaire. Plantin prône l’accent aigu et l’accent circonflexe qui permet de supprimer le s (« apôtre » au lieu d’ apostre ). L’histoire lui donnera raison. En attendant, il doit renoncer à ses idées subversives devant le risque de perdre de la clientèle.

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