Robert Silverberg - La porte des mondes

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Dan, jeune Anglais, s’embarque en cette année 1963 pour chercher fortune dans les Hespérides, ce double continent que nous appelons l’Amérique. C’est qu’il est né dans un monde où l’histoire à suivi un autre cours : conquise par les Turcs, l’Europe n’a colonisé ni l’Amérique ni l’Afrique. Et Dan va découvrir au fil d’aventures tragiques et comiques l’empire aztèque du XX
siècle.

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Lorsqu’on a atteint un sommet, habituellement, on redescend de l’autre côté. C’est ce qui est arrivé. Et ce que je vais vous raconter sans rien omettre, mais non plus sans m’attarder en des détails trop pénibles.

Les bras de Takinaktu retombèrent. Elle s’écarta de moi. Ce fut le commencement de la descente. Elle avait l’air tout intimidée et stupéfaite de ce qu’elle avait osé. Je souris faiblement et elle fit de même, puis elle me tourna le dos et s’enfuit comme une biche effrayée. Je portai la main à mes lèvres. Elles étaient brûlantes.

Je me dis que j’avais été merveilleusement intelligent de dire non à Topiltzin. C’était un signe de maturité. En abandonnant ma folle idée de devenir riche par le moyen d’une conquête je montrais que j’étais adulte.

Alors, pourquoi ai-je changé d’avis ? Pourquoi ai-je fini par choisir de suivre Topiltzin ?

Le processus qui consiste à changer d’avis est subtil. Vous commencez en position A, que vous tenez avec un entêtement sévère, bien résolu à ne jamais l’abandonner. Mais cette détermination, vous la remettez bientôt en question. Est-il sage d’être aussi obstiné ? Peut-être devriez-vous considérer une alternative ? Vous révisez un peu votre inflexibilité première, abandonnant la position A pour adopter la position B, qui est sensiblement la même à cela près que s’y ajoutent deux ou trois si et peut-être. Puis, par une série de compromis graduels, de considérations privées, de détours et de biais, vous glissez mollement au long de l’alphabet jusqu’à vous trouver à la position Z, exactement à l’opposé de votre point de vue initial.

Il m’était arrivé quelque chose dans ce genre. Je vous épargnerai l’émunération des étapes intermédiaires et dirai simplement que je reconsidérai la question. Je commençai par me dire qu’il se pourrait que Topiltzin réussisse. Je me souvenais d’Opothle et de ses deux compagnons, de leur force, de leur ténacité, de leur haine féroce de la loi aztèque. Mes propres rêves d’un empire me revenaient en mémoire. Et je devais reconnaître que cette partie du monde était des plus désirables. Je me sentis même une certaine obligation envers Topiltzin et ses plans, bien que je me demande encore pourquoi.

Petit à petit, je glissai de A à G, à M, à P. Je restai un moment en position P, plus qu’à moitié déterminé à me joindre à Topiltzin mais n’en disant rien à personne.

Le problème, c’était Takinaktu. Je savais qu’elle était opposée à toute entreprise de ce genre. Si je lui demandais son approbation, je ne ferais que provoquer une violente querelle. Aussi, les deux semaines suivantes, comme nous avancions en pays Muskogee et que les projets de Topiltzin me séduisaient de plus en plus, j’interrogeai Takinaktu prudemment, indirectement, espérant découvrir en elle un changement d’attitude.

Aimerait-elle s’installer ici au lieu de s’en aller si loin, jusqu’en Afrique ?

Pas tellement.

Lui plairait-il de prendre part à une ou deux petites batailles ?

Pas vraiment.

N’apprécierait-elle pas la richesse et le pouvoir ?

Peut-être, mais ailleurs qu’ici.

Bien sûr, je m’efforçais d’être subtil, plus subtil qu’il n’y paraît à première vue. Il n’était pas question que je lui révèle à brûle-pourpoint ce que j’avais dans l’idée. Mais elle ne mettait aucune subtilité dans ses réponses.

Et un jour, elle demanda : « Cette guerre de Topiltzin, as-tu décidé de t’en mêler, après tout ? »

J’hésitais, je cherchais mes mots. N’en trouvais pas qui conviennent.

Elle continua. « Je veux simplement que tu saches, au cas où cette guerre te tenterait à présent, que je n’y prendrai aucune part. Je vais en Afrique, avec ou sans toi. Est-ce clair ? »

Je la calmai avec de vagues protestations.

Telle était ma suffisance que je me persuadai qu’elle bluffait. Puisque je l’aimais, je me figurais qu’elle devait m’aimer tout autant et ne mettrait donc pas sa menace à exécution. J’étais persuadé que j’arriverais à ce qu’elle m’approuve. Du moins, si je me décidais à seconder Topiltzin.

Cette décision, je la pris alors que nous avions pénétré très avant en territoire Muskogee, à moins de deux jours de la mer. Nous avions passé un certain nombre de villages bien tenus, aux rues droites et disposées de part et d’autre d’une place centrale bordée d’un côté par un temple, de l’autre par la maison du chef. Aux alentours s’étendaient des champs cultivés avec soin. Les plaines vertes, le ciel bleu, le soleil jaune, la terre brune, c’était une région tiède et luxuriante, plus tentante que tout ce que j’avais pu voir jusqu’ici. J’aimais son climat tempéré. Même en été, l’air restait beaucoup plus frais que dans les basses terres du Mexique, et sans l’âpreté de celui des montagnes. J’aurais bien terminé ici mes voyages.

Un après-midi, comme je revenais de la pèche, Topiltzin m’envoya chercher. En entrant dans la tente, je le trouvai en conférence avec un homme large d’épaules, portant le costume muskogee.

Le Peau-Rouge me regarda. Je le reconnus aussitôt.

« Opothle ! »

« Dan Beauchamp ! »

Nous nous donnions des claques dans le dos, nous n’en finissions pas de nous serrer les mains. Opothle dansa même une petite gigue pour fêter nos retrouvailles. Je sortis mon couteau, le sien en réalité, et déclarai : « Cette lame m’a sauvé la vie un million de fois. »

Je lançai le couteau – tchuuitt –, il alla s’enfoncer dans le poteau de la tente. Opothle dégaina son nouveau couteau et l’envoya voler dans la même direction. Il se planta à cinq millimètres du mien, vibrant un peu. Et les deux manches se touchaient.

Nous reprîmes nos couteaux. Opothle me donna l’accolade une fois de plus en disant : « Je savais qu’un jour tu nous rendrais visite, Dan. »

« Crois-moi, je ne pensais pas venir jusqu’ici. Mais je suis content d’y être. » Je me tournai vers Topiltzin. « Cet homme et moi, nous avons partagé une cabine pour traverser l’Océan, ce qui a bien duré mille ans. Il avait deux autres compagnons. Comment vont-ils, Opothle ? »

Son visage s’assombrit. Il me dit qu’un de nos amis, le plus jeune, était mort. Il s’était enivré dans une fête et avait giflé un officier aztèque. Celui-ci l’avait abattu sur place. L’autre était absent pour le moment. Il réglait des échanges commerciaux avec les Mohawks, dans le Nord.

« J’ai discuté avec Opothle de la question d’un soulèvement, dit Topiltzin. Il n’aime pas les maîtres de son peuple. Il est avec nous et nous garantit cinq mille hommes de trente villages différents. »

Immédiatement, mes belles résolutions s’en allèrent en fumée. Ce qui paraissait, un instant auparavant, une entreprise vaine et folle se montrait sous un jour nouveau. Topiltzin s’assurait des appuis solides. Avec une armée aussi déterminée il ne pouvait que l’emporter sur une garnison qui comptait, tout au plus, quelques centaines d’hommes.

Mieux encore : je renonçais à mon rêve enfantin de devenir un prince sur ce territoire. Ainsi la campagne prenait grande allure. C’était une guerre de libération. Je lutterais aux côtés de mon ami Opothle pour détrôner les puissants seigneurs et libérer son peuple. J’étais le descendant de ces Anglais que les Turcs, pendant quatre cents ans, avaient tenus sous le joug. Les avantages de la liberté, je n’avais pas besoin qu’on me les vante.

Opothle, Topiltzin et moi, nous nous imposions une mission sacrée. Nous allions nous mettre à la tâche pour ébranler le cruel régime aztèque qui dominait depuis si longtemps les Hautes-Hespérides. La révolution glorieuse commencerait là, et se propagerait dans tout le pays comme le feu sur une traînée de poudre. Nos mains se joignirent pour un serment solennel. Je sus alors ce que les soldats de Jacques le Valeureux avaient ressenti en se lançant dans la guerre contre les Turcs.

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