Robert Silverberg - La porte des mondes

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Dan, jeune Anglais, s’embarque en cette année 1963 pour chercher fortune dans les Hespérides, ce double continent que nous appelons l’Amérique. C’est qu’il est né dans un monde où l’histoire à suivi un autre cours : conquise par les Turcs, l’Europe n’a colonisé ni l’Amérique ni l’Afrique. Et Dan va découvrir au fil d’aventures tragiques et comiques l’empire aztèque du XX
siècle.

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Je n’étais pas sûr de désirer voyager en si farouche compagnie. Cependant, bien des périls nous menaçaient. Topiltzin ressuscité nous offrait son aide, et après réflexion j’acceptai.

« Encore une chose », dit-il. Il se retourna et ouvrit un coffret de bois posé sur le sol de la tente. « À Picuris, j’ai pu récupérer une partie des bagages de l’expédition. Par exemple, ceci. »

Il me jeta le petit sac usé qui contenait mes affaires apportées d’Angleterre. Il me jeta le pesant collier de jade que m’avait offert Quéquex. Il me jeta la splendide cape de plumes que j’avais gagnée à l’issue de ce maudit jeu de tlachtli, à Tenochtitlan. J’étais aussi heureux que je l’avais été à nous voir sauvés du feu. Jamais je n’aurais pensé rentrer un jour en possession de mes richesses.

Les yeux de Takinaktu étincelaient de plaisir à la vue des trésors aztèques. Je dis : « Lève-toi. » Elle se leva, et j’entourai ses épaules du collier de jade. Elle touchait les pierres vertes et polies avec une admiration respectueuse. Je la revêtis ensuite de la somptueuse cape de plumes et elle poussa un petit cri de ravissement devant la beauté du vêtement.

« C’est magnifique. D’où cela vient-il ? »

« De Tenochtitlan. Des cadeaux qu’on m’a offerts. Mon ami Topiltzin me les a gardés. »

Cependant Topiltzin paraissait assez mécontent de ce que j’avais fait. Chez les Aztèques, les femmes restent à l’arrière-plan, ce sont les hommes qui portent les longs cheveux, les tuniques aux couleurs vives, et se couvrent de bijoux. Topiltzin ne comprenait pas pourquoi j’offrais mes plus beaux atours à cette pâle et mince créature, à une femme ! Pourtant je les donnais sans regret. Quand j’étais à Tenochtitlan, je m’habillais comme un homme s’habille au Mexique et je tirais vanité de mon plumage nouvellement acquis. Mais pour un Anglais il n’est pas habituel de se parer de la sorte ; les bijoux, les riches vêtements reviennent de droit aux femmes. Aussi, puisque je ne tenais pas, une fois hors du Mexique, à déployer la splendeur d’un mâle mexicain, je donnai la cape et le collier à Takinaktu, me satisfaisant du plaisir de les voir sur elle. Et ainsi parée, elle était superbe. Son simple costume en peau de daim n’avait rien d’élégant. Par contre, ces riches ornements ajoutaient de l’éclat à sa beauté et j’en étais ému et ravi. Elle les portait avec un noble orgueil. Sans doute pouvait-elle monter à cheval et tirer à l’arc comme un homme ; mais une occasion comme celle-là la révélait soudain essentiellement féminine.

La nuit était bien avancée que Topiltzin et moi nous bavardions encore. Takinaktu, qui ne comprenait rien à nos discours, resta assise patiemment près de moi, toute à la joie de contempler ses cadeaux. Enfin je me levai, et elle me suivit vers les tentes qui avaient été montées pour nous. Il nous fallut passer en chemin près du foyer au bois noirci et aux os brûlés. Je frémis légèrement et pressai le pas.

13. PARFOIS LA LEÇON NE SERT À RIEN

Le voyage vers la côte Est fut lent, il dura plusieurs mois, et cela me donna amplement le temps de réfléchir, de me remémorer les endroits d’où je venais et de rêver à ceux où nous allions. Nos chevauchées étaient rapides, mais quand on se déplace avec une tribu on est contraint de s’arrêter chaque après-midi pour établir un campement. Je demandai à Topiltzin ce qu’il était advenu de l’auto sacrée, il me répondit qu’elle était depuis longtemps en panne de charbon et qu’il l’avait abandonnée à la rouille et à la solitude du désert, comme objet de culte pour les nomades.

Cela faisait dix mois que j’avais quitté l’Angleterre. En un sens j’avais fait beaucoup de choses et en un autre je n’avais rien fait du tout. J’étais aussi pauvre qu’au départ. Je n’avais pas conquis d’empire, pas même une misérable petite province. J’avais, il est vrai, parcouru de vastes territoires, livré des batailles, tué des hommes et gagné une cicatrice. J’avais souffert. J’avais acquis de la sagacité et de la force physique. Pourtant, quand je faisais le compte, je trouvais le total plutôt maigre. Il était même voisin de zéro en regard des hautes ambitions que je nourrissais lorsque j’avais quitté mon pays. J’avais appris que les gens rusés sont légion en ce monde, que l’énergie et l’obstination orgueilleuse ne suffisent pas pour gagner un empire. Il me fallait viser moins haut ; et le savoir à présent, c’était déjà beaucoup, je suppose.

Le bilan ne laissait apparaître que des avantages immatériels ; une force plus grande, une endurance nouvelle, une conscience plus aiguë de mes limites et de mes possibilités, de mes vertus et de mes faiblesses. J’aurais aimé considérer Takinaktu comme un bien plus tangible mais rien ne m’autorisait à dire qu’elle était mienne. Nous voyagions ensemble. Nous lisions Shakespeare ensemble. Je lui enseignais l’anglais et nous nous aimions peut-être ; pourtant je n’ignorais pas qu’elle pouvait disparaître de mon univers aussi brutalement que Manco Huascar, Quéquex, ou la fille de l’aubergiste à Chalchiuhcueyecan, totalement et à jamais. Aucun lien officiel ne nous unissait.

La connaissance de soi peut-être une chose très précieuse, comme l’est aussi une plus grande énergie. Cependant ni l’une ni l’autre ne vous nourrissent. J’étais toujours aussi pauvre. Maintenant je me proposais de quitter les Hespérides et de tenter ma chance en Afrique. Avais-je quelque raison de croire que là-bas tout irait mieux ?

Aucune.

Avais-je un plan pour l’avenir dans cette contrée lointaine ?

Aucun.

Avais-je des idées précises sur la façon de conquérir là-bas la gloire et la richesse ?

Aucune.

Vous voyez où j’en étais. Ayant appris beaucoup et rien, pourtant, puisque je me préparais à partir pour l’Afrique avec un bandeau sur les yeux, tout comme j’étais venu au Mexique.

C’est avec ces réflexions amères que je me distrayais cependant que nous allions au petit trot par les plaines qui bordent les Hautes-Hespérides.

À présent nous étions sortis du désert. Nous traversions un pays au climat assez chaud et d’une humidité presque tropicale. À notre droite s’étendait le golfe du Mexique, à notre gauche la moitié orientale du continent, couverte presque sans interruption par la forêt vierge. En regardant vers le Nord et les collines aux sombres conifères je me sentais avide de tirer profit d’une région aussi vaste. C’est le domaine d’un peuple forestier ; deux millions d’habitants disséminés sur un territoire qui pourrait en nourrir cinquante fois plus. Ils paient un tribut aux Aztèques et sont en principe soumis à leurs lois. Au Sud-Est les indigènes sont assez étroitement dépendants des Aztèques et s’efforcent de les imiter, construisant des pyramides de terre pour copier les pyramides de marbre des Mexicains. Mais dans le Nord-Est, très peu exploré, le peuple des forêts est pratiquement autonome. Les Français et les Espagnols possèdent bien sur la côte quelques comptoirs commerciaux mais ils sont loin d’avoir l’importance des postes russes, de l’autre côté du continent. Des centaines de milliers d’hectares attendent d’être ouverts au commerce. Dans cette énorme contrée tiendraient des centaines d’Angleterres. Je rêvai un moment, à la façon des conquérants, au parti que les Européens pourraient tirer d’un tel continent, mais je me souvins alors qui j’étais : je sonnai le rappel de mes convictions et me purgeai l’esprit de ces tendances colonisatrices. N’était-il pas préférable que la conquête des Hespérides n’ait jamais eu lieu que de l’autre côté de la Porte des Mondes ?

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