Robert Silverberg - La porte des mondes

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Dan, jeune Anglais, s’embarque en cette année 1963 pour chercher fortune dans les Hespérides, ce double continent que nous appelons l’Amérique. C’est qu’il est né dans un monde où l’histoire à suivi un autre cours : conquise par les Turcs, l’Europe n’a colonisé ni l’Amérique ni l’Afrique. Et Dan va découvrir au fil d’aventures tragiques et comiques l’empire aztèque du XX
siècle.

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S’il y avait quelque chose qui me répugnait plus encore que l’idée d’être brûlé vif c’était celle de voir Takinaktu attachée au poteau et rôtie devant moi. Des images macabres, effroyables, me venaient à l’esprit, et croyant voir grésiller et noircir la tendre chair, j’essayais désespérément de penser à autre chose, mais à peine tentais-je de chasser ces visions d’horreur qu’elles s’imposaient de nouveau à moi, avec une force accrue.

Ce fut sans doute le plus terrible moment de ma vie. Je crus devenir fou pendant que ces Peaux-Rouges discutaient calmement l’ordre dans lequel nous serions mangés. Manifestement, il ne s’agissait là pour eux que d’un simple détail d’ordre pratique, et cela ne faisait qu’ajouter à l’horreur de la situation.

Mais avant que l’un ou l’autre de nous deux puisse être lié au poteau il fallait l’approbation du chef. Et le chef, à ce qu’il semblait, était parti à la chasse et ne rentrerait probablement qu’au coucher du soleil, c’est-à-dire pas avant une heure. Certains de nos amis ne voulaient pas attendre ; il faut du temps pour faire cuire un être humain de taille adulte et ils étaient pressés de mettre la rôtissoire en action. Un moment je crus qu’ils n’attendraient pas. Ils se saisirent de Takinaktu et se mirent à la traîner vers le bûcher, pendant que les femmes commençaient à lui ôter ses vêtements. (Je ne sais si elles trouvaient que la peau de daim sent mauvais à la cuisson ou si elles voulaient utiliser nos vêtements mais elles allaient nous mettre nus avant de nous ficeler au poteau.)

Alors – pendant que certains tentaient de s’opposer à cette hâte jugée inconvenable et que les autres continuaient à préparer le feu, une voix s’écria soudain : « Le chef ! Voici le Chef ! »

Cinq cavaliers entrèrent au galop dans le campement, quatre d’entre eux : des guerriers sauvagement bariolés. Le cinquième était le chef. Il sauta de son cheval et vint vers nous.

Ce n’était pas un Peau-Rouge du désert. Il était grand et mince, il se déplaçait avec la grâce fluide des Aztèques et une chevelure aztèque, noire et brillante, tombait sur ses épaules.

Il ressemblait vraiment à un Aztèque. Et c’était un Aztèque !

Puisque c’était Topiltzin !

« Dan ! s’écria-t-il, youpi ! Comment es-tu arrivé ici ? »

J’avais eu trop d’émotions pour pouvoir encore m’exclamer à mon tour. Je me contentai de le regarder stupidement, et bouche bée.

« Détachez-les ! commanda-t-il sèchement. Dépêchez-vous, bande d’idiots. Libérez-les tous les deux. »

« Que se passe-t-il ? » demanda Takinaktu comme dans un rêve.

« Nous sommes sauvés. Le chef est un Aztèque de mes amis – ou son fantôme. C’est Topiltzin, celui qui commandait l’attaque à Taos. »

« Tu m’avais dit qu’il était mort ! »

« Il n’en a pas l’air ! Et je crois bien que nous n’allons pas mourir non plus. »

On détacha nos liens. Takinaktu remit de l’ordre dans sa tenue. Topiltzin accablait les Peaux-Rouges de reproches et d’injures dans leur propre dialecte, leur donnant des coups de pied et hurlant des menaces, exprimant ainsi sa colère pour ce qu’ils avaient été sur le point de nous faire subir. Et les cannibales acceptaient humblement les outrages.

« Nous avons tant de choses à nous dire, déclara Topiltzin, que je ne sais pas par quoi commencer. J’ai mille questions à te poser. »

« Et j’en ai, moi, mille et une, Topiltzin. »

« Venez avec moi. »

Il nous emmena tous les deux dans sa tente qui semblait aussi ordinaire que les autres. Mes jambes flageolaient après tant d’émotions, et je trébuchai à moitié en m’asseyant sur le sol. Topiltzin s’installa en face de moi. Takinaktu à mon côté. Une femme nous apporta des rafraîchissements, une coupe remplie d’un liquide vert à l’odeur sucrée, et des morceaux de viande séchée. Takinaktu regardait la viande avec méfiance.

Topiltzin éclata de rire : « Non, ce n’est pas de la chair humaine ! »

Je traduisis pour Takinaktu et dis à Topiltzin : « Elle ne comprend pas le nahuatl. »

« Qui est-ce ? Ta femme ? »

« Pas exactement. Disons… pas encore. » Je rougis, bien content que Takinaktu ne puisse me comprendre. « Elle vient d’un village de la côte Nord-Ouest. Celui vers lequel nous nous sommes dirigés, Manco Huascar et moi, après l’attaque ; Kuiu, le village de Klagatch, le guérisseur. Lorsque nous sommes repartis elle a voulu venir avec nous. C’est pourquoi… » J’hésitai. « Mais tu entendras notre histoire plus tard. Je veux savoir, moi, comment tu es revenu d’entre les morts et comment il se trouve que te voilà le chef d’une tribu de cannibales. »

Avant de me répondre, Topiltzin arracha d’un coup de dent un gros morceau de viande. Puis il me raconta rapidement son histoire et j’en traduisis à Takinaktu les points essentiels.

Bien que sérieusement blessé, il avait échappé aux soldats de Taos en rampant jusqu’au rez-de-chaussée d’une des maisons du village. Des gens de Taos, qui détestaient la garnison, l’avaient soigné et remis sur pied, en le gardant caché. Au bout d’un mois la blessure de sa poitrine était guérie. Il se sentait en état de voyager.

Il se glissa hors de Taos et redescendit vers Picuris où nous avions laissé nos voitures. Elles étaient toujours là. Il choisit la plus robuste, remplit la chaudière de charbon et partit vers l’Est dans l’intention de décrire une grande boucle pour éviter Pécos et de reprendre à travers le désert le chemin du Mexique.

Mais il vit des patrouilles rôder aux alentours de Pécos – probablement celles que nous avions rencontrées. Aussi continua-t-il vers l’Est, dans l’intention d’élargir encore la boucle. Environ cent kilomètres plus loin, il rencontrait les nomades cannibales. Quoique armé, il s’attendait vraiment à être capturé et mis à la marmite dès que sa voiture serait en panne de charbon, ce qui n’allait pas tarder.

Cependant le véhicule asthmatique, et qui vomissait une épaisse fumée, frappa les sauvages d’une terreur sacrée. Ils n’avaient encore jamais rien vu de semblable. Ils crurent que c’était un démon et Topiltzin, l’homme qui domptait le démon et se promenait sur son dos, devait être, par conséquent, tout à fait exceptionnel. Ils tombèrent à plat ventre à ses pieds, en le suppliant de devenir leur chef.

« Eh bien, dis-je, après tout, tu l’as eu ton royaume ! »

« Comme tu vois : cinquante sauvages, une douzaine de tentes et un tas d’os calcinés. »

« Manges-tu de la chair humaine avec eux ? »

« On y prend goût », dit-il calmement. « Quoi ? Tu es devenu un cannibale ? »

« Mon peuple s’attend à ce que je partage ses festins. Et il n’y a guère d’autre nourriture ici. On s’habitue. »

« Comment peux-tu ! »

« Je te l’ai déjà dit : on s’habitue. Et toi, Dan ? Qu’es-tu allé faire dans le Nord lointain ? »

Je racontai brièvement mes récents voyages, parlant de notre randonnée à trois dans les rigueurs de l’hiver, du départ de Sagaman Musa vers l’Ouest, en solitaire ; de nos aventures à Kuiu et dans la région ; de notre retour et de l’arrestation de Manco Huascar.

« Et maintenant ? demanda Topiltzin. Vous êtes en route pour l’Afrique ? »

« Oui. Pour l’Afrique. Une longue chevauchée en pays Muskogee puis par bateau jusqu’à Chalchiuhcueyecan, et à travers l’Océan. Nous ne pouvons passer par le Mexique, Takinaktu n’a pas de passeport. »

« Le pays Muskogee ? J’ai souvent souhaité visiter cette région. Que penseriez-vous d’une escorte ? »

« Tu veux dire… toi-même ? »

« Moi et ma tribu. Nous vous conduirons jusqu’à la côte Est. Vous ne craindrez rien sous la protection de cinquante cannibales. »

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