Robert Wilson - À travers temps

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À travers temps: краткое содержание, описание и аннотация

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Août 1964 : Le voyageur temporel Ben Collier s’installe à Belltower, au nord-ouest des États-Unis, dans une maison de cèdre qui cache bien des secrets.
Avril 1979 : Le soldat Billy Gargullo débarque d’une Amérique future à feu et à sang, dont toute la filière agricole est à l’agonie. Après avoir éliminé le gardien de l’avant-poste de Belltower, il disparaît encore plus profondément dans le passé.
1989 : Récemment licencié, largué par sa compagne,Tom Winter revient dans sa ville natale, Belltower, où il acquiert une banale maison en cèdre.
Un soir, sa petite télé à cent dollars s’allume toute seule et n’affiche plus que le message : « Aidez-moi. »

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Mais elle aimait aussi les matins. Celui-là, par exemple. Elle aimait sentir en se réveillant la ville sortir du sommeil tout autour d’elle. Depuis son arrivée à New York, le rythme de la ville était devenu un thème stabilisateur. Elle avait appris à distinguer le bruit de la circulation du matin de celui de l’après-midi, tous deux différents du bruit de la circulation nocturne, avec sa sirène solitaire. La circulation du matin éveillait Joyce avec des promesses. Elle ne détestait pas la ville avant midi, quand celle-ci devenait vulgaire, bruyante, turbulente, ordinaire et d’une étouffante monotonie. À Macy’s, durant ses pauses déjeuner, elle avait écrit des chansons sur New York la nuit et le matin, petits charmes contre la grossièreté de la mi-journée.

Tom dormait toujours sur le canapé. Joyce en fut un peu surprise. Elle l’avait imaginé disparaissant au matin, comme un rêve, comme de la fumée. Il était toutefois là, bien réel dans ses vêtements froissés. Elle entendit vibrer et gémir la plomberie de la salle de bains, puis il entra dans la cuisine, le visage tout juste lavé, les yeux aussi écarquillés et abasourdis que la veille.

« New York, dit-il. 1962.

— Félicitations.

— Stupéfiant.

— Vous n’êtes vraiment pas d’ici.

— On peut dire ça. » Il avait un grand sourire un peu idiot.

« Vous vous sentez mieux, ce matin ?

— Mieux, oui. Un peu étourdi, en fait.

— Ah oui. Bon, évitez d’être trop étourdi. Vous avez sans doute besoin d’un petit déjeuner.

— Sans doute. » Il ajouta : « Je suis toujours fauché.

— Eh bien… je peux nous offrir un petit déjeuner. Mais j’ai rendez-vous avec Lawrence à midi. Il n’apprécierait peut-être pas de savoir que vous avez dormi là. » Tom accepta d’un hochement de tête sans demander qui était Lawrence… Très courtois, se dit Joyce.

Elle verrouilla la porte de l’appartement et ils descendirent dans la rue. Le ciel était dégagé, l’atmosphère presque tiède… ce qui valait mieux, Tom n’ayant pas de manteau à enfiler par-dessus sa chemise de coton. Joyce se mit à recommander un magasin de vêtements d’occasion qu’elle connaissait, « pour quand vous aurez un peu de liquide ». Mais il ne parut pas s’en préoccuper. « Je m’inquiéterai pour l’argent plus tard.

— Saine attitude.

— Il faut d’abord que je voie comment rentrer chez moi.

— Il ne vous faut pas d’argent pour ça ?

— Ce n’est pas l’argent qui pose problème.

— Alors c’est quoi ?

— Les lois de la physique. Les souris mécaniques. » Joyce sourit malgré elle. Il continua : « Je ne peux pas vous expliquer. Peut-être que je pourrai un jour. Si je trouve le chemin pour revenir ici. »

Elle croisa son regard. « Sans plaisanter ?

— Sans plaisanter. »

Elle commanda un petit déjeuner pour deux dans un bistrot. Cela taillait un peu dans son budget… mais à quoi servait l’argent ? Tom tint à acheter un journal, qu’il regarda d’un air émerveillé, tournant les pages avec révérence… il le lisait moins qu’il ne l ’examinait, d’après Joyce. Pour sa part, elle n’avait pas pris de journaux depuis le lancement de John Glenn en février. « Vous êtes juste vendeur de voitures ou vous êtes aussi poète ?

— On ne m’avait encore jamais accusé de poésie.

— C’est parce que vous avez parlé de souris mécaniques. En plus, eh bien, on est au Village. Les poètes sont comme des cafards, dans le coin.

— Mon Dieu, on y est ; c’est vrai ? À Greenwich Village. » Il leva les yeux du journal. « Vous jouez de la musique ?

— Ça m’arrive, admit Joyce.

— J’ai remarqué votre guitare dans l’appartement. Une Hohner à douze cordes. Pas trop vilaine.

— Vous jouez ?

— Un peu. J’ai appris à la fac. Mais ça fait des années.

— On devrait jouer ensemble, un jour. Si vous revenez.

— Les guitaristes doivent autant courir les rues que les poètes, par ici.

— Eh bien, c’est comme pour les flocons de neige. Il n’y en a pas deux pareils. » Elle sourit. « Sans plaisanter, si vous revenez dans le coin…

— Merci. » Il consulta sa montre et se leva. « Vous avez été terriblement généreuse.

De nada. Et puis je vous aime bien. »

Il lui toucha un instant la main. Un contact fugace mais chaleureux, et Joyce sentit en elle un léger frisson… mystérieux, inattendu.

« Je reviendrai peut-être, dit-il.

— Au revoir, Tom Winter. »

Il s’éloigna dans la lueur pâle du soleil, hésita un instant sur le seuil, puis partit vers l’est d’un pas mal assuré.

Trouve ce que tu cherches, pensa-t-elle. Un vœu d’adieu. Même si cela ne semblait guère probable.

Je ne le reverrai sans doute jamais, songea-t-elle.

Elle sirota son café en jetant un coup d’œil au journal, mais il ne contenait que des mauvaises nouvelles : deux types avaient été assassinés dans une ruelle à moins d’un bloc de son appartement. Pendant qu’elle dormait, la Mort avait arpenté les rues.

Une pensée à vous donner la chair de poule, aussi leva-t-elle à nouveau la tête en tendant le cou pour voir Tom dans la rue, mais il avait déjà disparu, perdu dans la circulation du matin, hors de portée.

5

Le réceptionniste jeta un coup d’œil au registre au moment de lui tendre la clef. « Chambre 312, madame Winter. »

Barbara en resta abasourdie. S’était-elle vraiment inscrite sous ce nom ? Elle prit la clef en regardant de biais la page où, en effet, elle avait soigneusement écrit Mme Barbara Winter.

Le motel, bivouac de trois étages en brique, se situait en retrait d’une sinistre portion de nationale à environ une heure de Belltower. Barbara avait envisagé de faire le trajet d’une traite, mais quand Tony avait appelé, cet après-midi-là, elle participait à un congrès à Victoria, en Colombie-Britannique, et il était maintenant tard : sa voiture et elle avaient besoin de repos. D’où cet arrêt à vingt-deux heures trente sous la petite pluie au bord de la route, dans cet endroit lugubre où elle avait signé le registre de son nom de femme mariée.

La chambre 312 sentait la chaleur sèche et le désinfectant. Le lit grinçait et les stores s’ouvraient sur le parking, où les néons du panneau CHAMBRES DISPONIBLES se reflétaient dans l’asphalte humide et luisant. Leurs pneus sifflant dans la pluie, des camions et des automobiles passaient par groupes de trois ou quatre sur la nationale.

C’est peut-être stupide d’aller voir Tom.

C’était une pensée inévitable. Barbara l’avait eue à plusieurs reprises durant le trajet. Elle la sentait lui résonner dans la tête tandis qu’elle ôtait son jean et son chemisier puis passait sous la douche pour se débarrasser de la crasse du voyage.

Peut-être était-il en effet stupide, et même inutile, d’aller voir Tom. Rafe l’avait bien pris, sans trop faire la moue, mais Rafe, vingt-trois ans, voyait leurs six ans de différence comme un gouffre et se sentait menacé à l’idée qu’elle gardait de l’affection pour Tom. Elle lui avait rendu service en minimisant leurs contacts… jusqu’ici.

Mettre en danger ses liens avec Rafe était stupide – elle n’en avait pas d’autres pour le moment et tenait absolument à eux. Mais elle se souvenait de ce que lui avait dit Tony au téléphone :

Je ne peux rien pour lui, cette fois.

Les mots l’avaient traversée comme une bourrasque glacée.

« S’il te plaît, Tom, dit-elle à voix haute. S’il te plaît, espèce d’imbécile, débrouille-toi pour aller bien. »

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