Robert Wilson - À travers temps

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Août 1964 : Le voyageur temporel Ben Collier s’installe à Belltower, au nord-ouest des États-Unis, dans une maison de cèdre qui cache bien des secrets.
Avril 1979 : Le soldat Billy Gargullo débarque d’une Amérique future à feu et à sang, dont toute la filière agricole est à l’agonie. Après avoir éliminé le gardien de l’avant-poste de Belltower, il disparaît encore plus profondément dans le passé.
1989 : Récemment licencié, largué par sa compagne,Tom Winter revient dans sa ville natale, Belltower, où il acquiert une banale maison en cèdre.
Un soir, sa petite télé à cent dollars s’allume toute seule et n’affiche plus que le message : « Aidez-moi. »

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— Tom Winter. »

On était début mai 1962.

Elle acheta des cafés dans un delicatessen sans chic où personne ne la reconnaîtrait, non par embarras, simplement parce qu’elle ne voulait pas d’une foule aux trousses de cet homme, de ce Tom Winter. Il était hébété, abasourdi et pas tout à fait cohérent, mais elle commençait à sentir en dessous une énergie curieuse, peut-être héritée du voyage qui l’avait conduit là, ou d’une épreuve qui lui avait trempé le caractère. Elle lui parla de sa vie, de l’emploi qu’elle venait de perdre au rayon librairie de Macy’s, de sa musique, le soulageant du besoin de faire la conversation tout en l’étudiant du regard : c’était un homme d’environ trente ans, aux habits vaguement bohèmes bien qu’en bon état, un voyageur avec des yeux de voyageur, quelqu’un qui n’était pas maigre, mais semblait avoir sauté un trop grand nombre de repas.

Il ne voulut pas parler de lui ni de la manière dont il avait abouti là. Joyce respectait cela. Elle avait rencontré beaucoup de gens que cela n’intéressait pas de parler d’eux. Des gens voulant cacher leur passé, ou n’en ayant aucun, des réfugiés venus des banlieues avec de grandioses visions du Village tirées de la télévision et de tous ces articles moralisateurs dans Time et Life. Joyce elle-même, ex-étudiante à New York University en jupe froncée, avait fait partie de ces gens-là et elle respectait le silence de Tom, même s’il protégeait des secrets sans doute moins banals que les siens.

Il dit toutefois d’où il venait : une petite ville côtière appelée Belltower, dans l’État de Washington. Encouragée par cette fracture dans sa réticence, Joyce s’aventura à lui demander ce qu’il y faisait.

« Beaucoup de choses, répondit-il. Je vendais des voitures, par exemple.

— J’ai du mal à vous imaginer en vendeur de voitures.

— Il faut croire que vous n’êtes pas la seule. Je ne m’en sortais pas très bien.

— Vous avez perdu votre travail ?

— Je… Eh bien, j’en sais rien. Je l’ai peut-être encore. Si je rentre.

— Ça fait un bout de chemin. »

Il sourit un peu. « Autant que pour venir ici.

— Et donc, qu’est-ce qui vous amène à New York ?

— Une machine à voyager dans le temps, apparemment », dit-il.

Il est venu en stop ou en wagons de marchandises, supposa Joyce, un peu à la Woody Guthrie : c’était peut-être ce qu’il voulait dire. « Eh bien, monsieur le vendeur de voitures, vous comptez rester un moment ? »

Il secoua la tête, puis sembla hésiter. « Je ne sais pas trop. Mes préparatifs de voyage sont assez vagues.

— Il vous faut un endroit où loger ? »

Il jeta un coup d’œil par la vitrine du deli (100 % KASHER, comme l’enseigne dans la librairie Peace Eye au coin de la 10e et de l’avenue C). La nuit était tombée. La circulation s’écoulait péniblement dans l’obscurité humide et luisante.

« J’ai un endroit, assura-t-il, mais je ne suis pas trop sûr d’arriver à retrouver le chemin. »

Joyce se dit qu’il devait avoir raison. Au sortir d’un impressionnant trip au LSD, il rebondirait sans doute d’un coin à l’autre de Manhattan comme la petite boule en acier dans un pachinko. Joyce se demanda si elle était convaincue de son innocuité, et décida que oui. Recueillir des étrangers, se réprimanda-t-elle… mais c’était l’un de ces actes que Lawrence avait appelés « rapport humain instantané » dans un poème. La grâce d’un contact inattendu. Une espèce de lien. « Vous pouvez dormir sur mon canapé si vous voulez. Il n’est pas terrible. »

La proposition sembla l’épuiser. « Je serais ravi de dormir dessus. Je suis sûr que c’est un merveilleux canapé.

— Vous êtes bien aimable, dit-elle. Il vient de l’Armée du Salut. Il est violet. C’est un canapé horrible, Tom.

— Alors je dormirai les yeux fermés », dit-il.

Depuis qu’elle avait quitté la résidence universitaire, elle vivait au deuxième étage d’un vieil immeuble à l’est du Village dans un étroit appartement tout en longueur et meublé sans le moindre argent : l’horrible canapé violet, des chaises pliantes, un lampadaire venu lui aussi de l’Armée du Salut et datant du début du siècle. Des planches de pin brut séparées par des briques tenaient lieu de bibliothèque.

Tom resta un moment à regarder les livres, ses manuels d’anglais de la fac et des ouvrages récupérés depuis chez des bouquinistes. Quelques bouquins de sociologie signés C. Wright Mills, Les Damnés de la terre, de Frantz Fanon, Aldous Huxley… Tout cela n’avait rien de spécial, pourtant Tom les manipulait comme des spécimens sortis d’une vitrine.

« Lisez ceux que vous voulez », dit-elle.

Il secoua la tête. « Je ne pense pas que j’arriverai à me concentrer. »

Sans doute pas. De plus, il frissonnait. Elle lui apporta une grande serviette de bains et une chemise en coton laissée par Lawrence. « Séchez-vous et changez-vous, dit-elle. Dormez si vous voulez. » Elle le laissa allongé sur le canapé pour aller rincer un peu de vaisselle dans la « cuisine » – un coin séparé de la pièce par une vague cloison et pourvu d’un évier ainsi que d’un chauffe-eau remis en état. Elle avait le loyer à payer, dépense que couvrirait l’indemnité de licenciement du grand magasin, mais elle se retrouverait (calcula-t-elle) avec environ sept dollars jusqu’à ce qu’elle décroche un concert ou un nouvel emploi. Ni l’un ni l’autre n’étaient impossibles, mais si elle ne trouvait rien, elle aurait faim. Ce problème pouvait toutefois attendre le lendemain… À chaque jour suffisait sa peine.

Elle laissa la cuisine à peu près propre. Quand elle en ressortit, Tom dormait sur le canapé… complètement parti, il ronflait même un peu. Il doit se faire tard, dit-elle en prenant la montre de Tom, qu’il avait laissée sur le cageot servant de table.

Surprise, elle regarda à nouveau le cadran : on n’y voyait pas la moindre aiguille, rien qu’une espèce de panneau miniature où l’heure s’inscrivait en chiffres noirs sur un fond gris fumée.

9:35, indiquait-elle, indication qui se transforma en 9:36. Le petit deux-points noir ne cessait de clignoter.

Joyce n’avait jamais vu une montre pareille, qu’elle supposa très coûteuse… ce ne pouvait être celle d’un vendeur de voitures. Mais elle ne provenait pas non plus de l’étranger : on y lisait « Timex », « Quartz Lithium » (allez savoir ce que cela signifiait) et « Résistant à l’eau ».

Vraiment très étrange, songea-t-elle.

Tom Winter, l’Homme-Mystère.

Le laissant ronfler sur le canapé, elle passa dans sa chambre. Elle s’y déshabilla sans allumer la lumière avant de s’allonger sur l’étroit lit aux ressorts grinçants, savourant la fraîcheur de l’air, le cliquetis du radiateur et le crépitement de la pluie sur l’escalier de secours. Elle se glissa ensuite sous la couverture rêche et marron afin d’y attendre le sommeil.

Le soir et le matin, elle adorait New York.

Elle ne dormait parfois que cinq heures d’affilée, parfois moins, pour profiter davantage de la matinée et de la nuit.

Le soir, surtout quand elle sortait avec Lawrence et la bande, elle se laissait simplement emporter dans le feu de leur conversation et parlait de déségrégation ou de course aux armements dans un café-concert, se laissait emporter aussi par la musique, des légions de chanteurs folks venus de tout le pays se déversant désormais à l’angle de Bleecker et MacDougal : dans les salles au sol recouvert de sciure et remplies de ses amis poètes, folks ou beatniks, de fervents trotskistes, de drogués, de musiciens de jazz et de fugitifs de dix-huit ans échappés des banlieues miteuses du Midwest, tous ces courants transversaux convergeaient avec tant d’intensité que, certaines nuits, Joyce croyait le ciel noir d’ébène susceptible de s’ouvrir en un ravissement des déshérités qui leur permettrait à tous de monter physiquement au ciel. Des nuits de ce genre n’avaient rien eu d’inhabituel durant l’hiver et le printemps, si bien qu’elle attendait avec impatience l’été, où le rythme allait doubler et doubler encore. Peut-être Lawrence publierait-il sa poésie, ou bien elle-même trouverait-elle un public pour sa musique. Ils seraient alors dans l’œil de ce vortex lumineux.

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