José Gómez - Planète à louer

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Dans un futur indéterminé, une guerre nucléaire totale est sur le point d’éclater. Afin de sauver la Terre, des espèces extraterrestres en prennent possession, après avoir fait montre de leur force en annihilant l’Afrique. Ils y imposent des règles draconiennes visant à rétablir l’équilibre écologique. Un siècle plus tard, notre planète est redevenue un paradis, un « monde souvenir », où les riches xénoïdes viennent faire du tourisme. Mais derrière l’image d’Épinal, les conditions de vie des Terriens sont loin d’être idylliques.
Buca, la prostituée, Moy, l’artiste métis ou Alex, le scientifique de génie, tous n’aspirent qu’à une seule chose : fuir… partir… s’exiler… quitter la Terre… par tous les moyens!

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La monomanie semble être une condition indispensable pour être un bon voxleur. Surtout si l’on est humain.

Parfois, je me demande si je suis encore moi-même, si je ne suis pas devenu fou en sacrifiant toute ma vie à ce sport… D’autres fois, je me demande pourquoi je suis là.

Mais, bien plus souvent, je m’étonne de mon parcours. Comment je suis allé si loin en partant de si bas. En cinq ans, de voleur de rue à sportif de haut niveau. De l’échec au triomphe. De l’anonymat à la célébrité.

Si ma mère pouvait me voir… Elle qui m’a tant répété que j’étais un inutile, de la graine de voyou, seulement bon au reconditionnement corporel. Et mon père… Je me souviens à peine de lui. Il s’est perdu dans l’espace avec le vaisseau qu’il a fabriqué lui-même, dans une futile tentative de sortie illégale pour fuir la misère. Je n’avais que deux ans…

Ou Maria Elena, la première fille avec laquelle j’ai fait l’amour. J’avais dix-sept ans, et encore plus peur qu’elle, du haut de ses onze ans. Elle sortait en douce de l’internat pour me retrouver. Où est-elle, à présent ? Probablement tombée dans le bourbier du travail social. Pour une orpheline, il existe peu d’options. Au moins, son physique a dû l’aider : elle a toujours été jolie et on devinait qu’elle aurait un beau corps. À onze ans, c’était déjà une petite femme : grande, svelte, des cheveux noirs et une peau cannelle, avec des yeux de jais.

Ma mère, qui m’avait tant prophétisé un futur en reconditionnement corporel, y a fini ses jours pour une dispute avec ses voisines. Elle a toujours eu mauvais caractère et, les derniers temps, l’abus du rhum frelaté n’a pas arrangé les choses. Elle est morte le deuxième mois : un Auyari l’avait choisie comme « cheval ». Grâce à la petite prime que m’a versée l’Agence Touristique Planétaire, j’ai pu m’acheter mon premier équipement de Voxl. D’occasion, mais en bon état. Et j’ai commencé à m’entraîner.

Pour un orphelin, il y a peu d’options et j’ai risqué le tout pour le tout, comme je l’ai toujours fait.

Et j’ai eu de la chance. Maintenant, il faut qu’elle dure.

Je baise ma médaille de la Vierge de la Charité des Opulents, bénie par le cardinal Manuel Castro lui-même. Lorsqu’il me l’a donnée, il y a une semaine, il m’a dit que j’étais la fierté de son diocèse et l’espoir de mes semblables.

Protège-moi, petite Vierge. Fais que mes rebonds soient adroits et mes tirs assurés. Épargne-moi toute blessure. Et donne la victoire à ton fils, Daniel Menendez. Toi, qui peux tout…

Le pilote conduit lentement l’aérobus et nous passons, en les frôlant, entre deux murailles d’hologrammes publicitaires flottants. Nous pourrions les traverser sans danger, mais cela susciterait une pluie de réclamations des annonceurs. Et même nous, les héros de la Terre, ne sommes pas au-dessus des lois de la propagande.

Derrière les titanesques holo-affiches, le voilà. Tout à nous.

Le Méta-Colisée de la Nouvelle Rome contient trois quarts de million de spectateurs. Sur six niveaux. Avec soixante holo-écrans géants, des équipements de conditionnement d’air qui suffiraient pour une ville orbitale moyenne et des voies d’accès par lesquelles on pourrait faire passer de petits astéroïdes. Aujourd’hui, il est plein à craquer. Les billets pour cette partie se sont vendus presque un an à l’avance.

Nous flottons sur la voie principale, au-dessus de la mer de spectateurs parsemée, ici et là, de bulles argentées, les champs de force des loges personnelles des xénoïdes les plus riches et les plus paranoïaques. D’autres extraterrestres, plus confiants dans leur immunité touristique, préfèrent risquer le vol de leurs cartes de crédit pour profiter de l’ambiance euphorique du rassemblement humain. De l’authentique couleur locale. De l’incomparable émotion d’être au milieu du public assistant à la partie de Voxl de l’année… Le sport des galaxies, comme disent les commentateurs et la publicité.

Nous descendons vers l’une des deux tours creuses qui conduisent directement au terrain. Nous contemplons tous l’autre tour et pensons la même chose : qui seront nos adversaires ?

En simulation, nous avons affronté toutes les espèces. Nous connaissons les points forts et les faiblesses de chacune, leurs trucs et leurs manies… Mais la meilleure holographie n’est jamais qu’un pâle reflet de la réalité.

Aussitôt que le train d’atterrissage de l’aérobus touche le sol, la demi-sphère du champ de force se referme au-dessus de nous, nous dissimulant au public. Gopal est le premier à sauter à terre et, trente secondes plus tard, toute l’équipe s’aligne devant lui.

Notre vieil entraîneur se promène devant nous en fronçant les sourcils, les mains croisées dans le dos. Il ressemble plus que jamais à un vieux général. Enfin, il s’arrête et soupire. C’est le moment du discours. Je pense avec une sorte de soulagement cynique que ce sera peut-être le dernier.

« Joueurs ! » harangue-t-il avec une voix de stentor.

À présent, il a l’air d’un sergent d’infanterie, parce qu’aucun général ne hurlerait ainsi. Sa voix paraît même trop forte pour son grand corps décharné.

« Je ne vais pas vous dire ce que vous savez déjà. Je ne vais pas vous rappeler les enjeux de la victoire, aujourd’hui et ici. Je veux juste que vous pensiez à une seule chose : nous sommes des humains. Des fils de la Terre…

— ET FIERS DE L’ÊTRE ! » crions-nous comme on nous l’a appris.

Son sourire emplit notre cœur d’un sentiment ineffable.

« Bien. Savez-vous que vous représentez l’orgueil de la Terre ? On se fout qu’il y a six mois encore, vous jouiez dans des équipes adverses en Championnat mondial. Ou que les pays dans lesquels vous êtes nés se haïssaient avant le Contact. À présent, nous sommes une seule race : des humains. Et eux, ce sont des xénoïdes. L’ennemi. C’est nous contre eux. C’est eux ou nous. Rien d’autre ne compte. »

Il prend une longue inspiration.

« Le reste, j’espère que vous le savez après ces six mois d’entraînement intensif. Et si vous ne l’avez pas appris, qu’Allah nous aide. »

Nous sourions tous à sa plaisanterie, destinée à soulager les tensions.

Jonathan me regarde et me fait un clin d’œil qui signifie : Le vieux dit la même chose tous les ans. C’est probablement vrai, mais je ne peux me mettre à rire. En tant que capitaine de l’équipe, je dois donner l’exemple.

« Il ne s’agit pas de défendre, conclue Gopal, l’air fatigué. Nous jouons pour gagner. Durant la partie, je vous donnerai des instructions. Mais les derniers mots, c’est vous qui allez les dire, parce que…

— NOUS SOMMES L’ÉQUIPE CHAMPIONNE ! »

Le hurlement nous emplit de foi et Gopal sourit comme une vieille gargouille.

« Oui… Même si j’allais dire que vous étiez la plus lamentable bande de singes jamais vue sur un terrain de Voxl. »

Il nous fait un clin d’œil et, durant une fraction de seconde, il redevient Mohamed Gopal, la Merveille de Delhi, le premier humain à avoir joué dans la Ligue.

« Aujourd’hui, vous allez pouvoir me prouver que je me trompe… »

Joyeux, confiants, nous nous mettons à courir en riant vers les vestiaires. Chacun possède le sien, avec son nom marqué sur la porte. Comme toujours, Mvamba est le dernier. Il ne sait pas lire et il attend que nous entrions pour savoir quel est le sien, par élimination. Mais certaines compétences ne sont pas indispensables à un voxleur.

Dans le monde d’aujourd’hui, il n’est pas non plus nécessaire de lire. Les ordinateurs parlent, les cartes de crédit aussi… Et pourtant, l’analphabétisme de l’Africain est un secret entre Jonathan, lui et moi. Nous lui avons promis, par-dessus tout, qu’Arno Korvaldsen ne l’apprendrait jamais. La Brute blonde s’est moquée si impitoyablement des jumeaux Slovsky parce qu’ils ignoraient qui était Jules César que, s’il le savait, Mvamba serait la cible de ses moqueries pendant des mois. Et il y a peu de choses que l’ex-conducteur d’aérobus craigne plus que le ridicule. Il est tellement timide…

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