Robert Wilson - Blind Lake

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Blind Lake: краткое содержание, описание и аннотация

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Utilisant une technologie quantique qu’ils ne comprennent pas totalement, les scientifiques des complexes de Crossbank et Blind Lake observent des planètes extraterrestres distantes de la Terre de plusieurs dizaines d’années-lumière. À Blind Lake, Minnesota, Marguerite Hauser s’intéresse tout particulièrement à un extraterrestre qu’elle appelle « le Sujet », mais que tout le monde surnomme « le homard », à cause de sa morphologie. Et voilà qu’un jour, personne ne sait pourquoi, le Sujet entreprend un pèlerinage qui pourrait bien lui être fatal. Au même moment, l’armée américaine boucle Blind Lake et instaure une quarantaine qui tourne à la tragédie quand un couple qui tentait de s’échapper en voiture est massacré par des drones de combat. Que se passe-t-il à Blind Lake ?

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Vingt-cinq

Sue Sampel était bien éveillée lorsqu’on sonna à la porte, à pourtant minuit passé, et même presque 3 heures du matin, à en croire sa montre.

La tempête dehors et la tension nerveuse emmagasinée durant sa rafle dans le bureau de Ray l’empêchaient de dormir. Sébastian, le veinard, était monté vers minuit pour sombrer aussitôt dans un profond sommeil. Elle s’était pelotonnée avec Dieu le vide quantique en une espèce de présence par procuration. Et avec un grand verre de liqueur de pêche.

Mais le livre lui semblait moins substantiel à la relecture. Bien qu’écrit dans une langue superbe et rempli d’idées saisissantes, les incohérences et défauts logiques lui apparaissaient avec plus de netteté. C’était cet amour enjoué de Sébastian pour les hypothèses extravagantes qui, supposa-t-elle, avait énervé Élaine Coster.

Sébastian expliquait par exemple dans son livre que ce que les gens appelaient « vide de l’espace » n’était pas qu’une simple absence de matière, mais un mélange complexe de particules virtuelles qui apparaissaient et disparaissaient trop vite pour interagir avec la substance ordinaire des choses. Cela concordait avec ce que Sue se rappelait de sa première année de physique à l’université. Elle soupçonna moins de rigueur scientifique de la part de Sébastian lorsqu’il affirmait que les irrégularités localisées du vide quantique démontraient la présence de « matière noire » dans l’univers. Et presque personne d’autre que lui ne prenait au sérieux son idée fondamentale, selon laquelle la matière noire représentait une espèce de réseau neural fantomatique habitant le vide quantique.

Mais Sébastian n’était pas un scientifique et n’avait jamais prétendu en être un. Poussé dans ses retranchements, il qualifierait ces idées de « cadres » ou de « suggestions » à ne sans doute pas prendre au pied de la lettre. Sue comprenait, mais aurait aimé qu’il puisse en être autrement : elle aurait souhaité que ses théories soient aussi solides que des maisons, assez solides pour pouvoir s’y abriter.

Encore que sa maison à elle ne semblait pas d’une solidité à toute épreuve, ce soir-là. Le vent soufflait avec une férocité terrible et la neige était si dense que la vue par les fenêtres ressemblait à une image O/BEC d’une planète sur laquelle l’humanité ne pourrait pas vivre. Elle s’enfonça un peu plus dans le canapé, but une autre gorgée de liqueur et lut :

La vie évolue en investissant des domaines préexistants et en exploitant des forces de la nature préexistantes. Les lois de l’aérodynamique étaient latentes dans l’univers naturel avant qu’elles soient « découvertes » par les insectes et les oiseaux. De manière similaire, la conscience humaine n’a pas été inventée de novo mais représente l’adoption par la biologie de mathématiques universelles et implicites…

C’était l’idée que Sue préférait : les gens étaient des parties de quelque chose de plus grand, quelque chose qui apparaissait d’un coup ici sous une forme appelée Sue Sampel et là sous une autre appelée Sébastian Vogel, toutes deux uniques mais reliées l’une à l’autre, à la manière de deux sommets montagneux distincts mais appartenant à la même planète. Sinon, pensa-t-elle, que sommes-nous à part des animaux perdus ? Des animaux égarés, exilés du ventre maternel, ignorants et mourants.

La sonnette la fit sursauter. Son serveur domestique eut la délicatesse d’en réduire le volume, mais lorsqu’elle demanda qui se trouvait à la porte, le serveur répondit : « Personne non reconnue. » Son ventre se noua. Quelqu’un ne figurant pas parmi ses visiteurs réguliers.

Ray Scutter, pensa-t-elle. Qui d’autre ? Élaine l’avait prévenue que ce genre de choses pourrait se produire. Ray était impulsif, plus impulsif que jamais depuis le blocus, peut-être même assez pour braver la tempête et se présenter à sa porte à 3 heures du matin. Il devait avoir vu le publipostage général d’Élaine, à l’heure qu’il était. Il saurait (même s’il ne pouvait peut-être pas le prouver) que Sue avait dupliqué les documents de son bureau. Il serait furieux. Pire, en rage. Dangereux. Oui, mais à quel point ? À quel point au juste Ray Scutter était-il cinglé ?

Elle aurait voulu avoir un peu moins bu. Mais elle avait cru que cela l’aiderait à s’endormir, et elle n’avait plus d’herbe depuis un mois. Dans l’expérience de Sue, les drogues et l’alcool étaient comme des hommes, et l’herbe était le meilleur des petits amis. La cocaïne aimait se mettre sur son trente et un puis sortir, mais la coke vous abandonnait à la fête ou vous harcelait jusqu’aux petites heures du matin, L’alcool promettait de l’amusement mais finissait par vous mettre dans l’embarras, l’alcool était un type vêtu d’une chemise voyante et pourvu à la fois d’une mauvaise haleine et d’une opinion sur tout. L’herbe, en revanche… l’herbe aimait câliner et faire l’amour. L’herbe aimait manger de la crème glacée et regarder les émissions de fin de soirée à la télé. L’herbe lui manquait.

La sonnette retentit à nouveau. Sue jeta un coup d’œil par la fenêtre latérale. C’était bien la petite automobile bleu nuit de Ray garée contre les congères du trottoir, et elle devait avoir un système de conduite plutôt efficace pour parvenir jusque chez Sue dans la neige de plus en plus épaisse.

Une autre série de coups de sonnette, que le serveur assourdit avec dédain.

Bien sûr, elle pouvait l’ignorer. Mais cela lui semblait lâche. En réalité, elle n’avait rien à craindre. Qu’allait-il faire ? L’engueuler ? Je suis une grande fille, se dit-elle. Je peux affronter cela. Autant en finir.

Elle songea à réveiller Sébastian, mais décida de le laisser dormir. Sébastian était beaucoup de choses, mais pas un bagarreur. Elle pouvait gérer cela elle-même. Voir ce que Ray voulait, si nécessaire l’envoyer paître.

Elle prit tout de même un couteau à découper dans la cuisine, juste au cas où. Elle se trouva idiote – le couteau servait juste à se rassurer, à se sentir courageuse – et le tint caché dans son dos lorsqu’elle alla ouvrir la porte. Elle l’ouvrit parce que après tout, on était à Blind Lake, la communauté la plus sûre du globe, même quand votre patron vous en voulait méchamment.

Son cœur battait deux fois trop vite.

Ray se tenait en grand pardessus noir sous la lumière jaune du porche. Le vent le décoiffait et ornait sa chevelure d’étoiles de neige. Il avait les lèvres pincées et les yeux brillants. Sue se plaça en travers du passage, prête à claquer la porte si le besoin s’en faisait sentir. L’air d’un froid polaire s’engouffra dans la maison.

Elle dit : « Ray…

— Vous êtes virée », l’interrompit-il. Elle cilla. « Quoi ? »

Il parlait d’une voix plate et égale, les lèvres figées dans ce qui semblait un ricanement perpétuel. « Je sais ce que vous avez fait. Je suis venu vous dire que vous étiez virée.

— Je suis virée ? Vous avez fait tout ce chemin pour me virer ? »

C’en était trop. Avec la tension de la journée accumulée en elle comme une charge électrique, le moment était si ridiculement décevant – Ray la virant d’un boulot devenu depuis longtemps superflu et sans importance – qu’elle eut du mal à garder son sérieux.

Qu’allait-il faire ensuite, la chasser de Blind Lake ?

Mais elle sentit qu’elle devait à tout prix masquer son amusement. « Ray, écoutez, je suis désolée, mais il est tard.

— Ferme-la. Ferme ta putain de gueule. Tu n’es qu’une voleuse. Je sais que tu as volé les documents. Et l’autre chose, aussi.

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