Robert Wilson - La cabane de l'aiguilleur

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Wilson - La cabane de l'aiguilleur» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2008, ISBN: 2008, Издательство: Denoël, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La cabane de l'aiguilleur: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La cabane de l'aiguilleur»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

À la mort de sa mère, Travis Fisher est recueilli par sa tante, Liza Burack, à Haute Montagne. Malgré la Grande Dépression, la vie y est simple, rythmée par le travail à la fabrique de glace, les sermons à l’église baptiste et les sorties avec Nancy Wilcox. Travis en viendrait presque à oublier son statut d’inadapté. Mais il y a la mystérieuse Anna Blaise, elle aussi hébergée par les Burack. Qui est-elle vraiment ? Quel secret cache-t-elle dans sa chambre systématiquement close ?
Premier roman de Robert Charles Wilson,
contient déjà en germe les ingrédients qui feront le succès de l’auteur, notamment avec
 : une écriture intimiste au service de personnages attachants confrontés à une réalité qui leur échappe.

La cabane de l'aiguilleur — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La cabane de l'aiguilleur», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

L’Os recula en chancelant. La portée de cette perspective défiait à elle seule la compréhension. Deacon avait tué Archie – son cadavre fumant le prouvait –, et voilà qu’il avait l’intention de tuer L’Os.

Je n’ai personne, se dit L’Os avec amertume, je n’ai rien ni personne à qui me fier. Seulement l’Appel. Seulement la lumière et sa chanson. Rien d’humain. Il n’était pas humain, et il n’y avait rien pour lui dans le monde humain.

Rien que le danger.

Deacon cherchait son pistolet à tâtons quand L’Os fit demi-tour pour partir en courant.

Les jaunes lui tendirent une embuscade au campement de vagabonds.

Ils vinrent à lui avec des torches électriques et des armes à feu. Il était piégé, soudain encerclé, aveuglé. Son pied heurta une traverse et il tomba gauchement dans le gravier et les escarbilles. Il y avait quatre torches électriques, lueurs brillantes et mobiles qui dissimulaient les visages derrière elles, mais davantage d’hommes que cela, peut-être davantage d’armes. Il se releva lentement en écoutant la crainte s’insinuer dans leurs voix au fur et à mesure qu’ils l’encerclaient.

« Costaud, le gaillard, hein ?

— C’est bien lui, oui…

— Sans aucun doute.

— … celui dont parlaient les journaux…

— Bon Dieu, mais regardez-moi ça ! »

Ils le repoussèrent contre la tôle ondulée d’un wagon frigorifique.

« Il n’a rien sur lui. » Un homme s’avança, et L’Os vit son visage dans le reflet des lumières. Un visage épais, grisonnant. Sans l’uniforme, on aurait pu le prendre pour un des vagabonds. L’Os ressentit à nouveau ce même gouffre, une révulsion, l’éclosion d’une haine. Des hommes de ce genre l’avaient trop souvent tabassé par le passé. Mais il ne fallait pas que cela arrive maintenant, non, pas maintenant : il était trop près.

Le jaune braqua le faisceau de sa torche dans les yeux de L’Os et les autres se pressèrent derrière lui. Leur chaleur et leur odeur lui parurent intolérables. « On a entendu un pistolet tirer, dit l’homme. Celui qui a tué tous ces paysans, peut-être, hein ? Tu vas nous dire où il est ? »

Il n’y avait pas de mots pour répondre. L’Os secoua la tête.

Le jaune sourit et lui lança son genou entre les jambes.

L’Os se plia en deux de douleur.

« Réfléchis, dit l’homme. Oh, on te remettra bien assez tôt aux flics. Ils te boucleront quelque part, longtemps, très longtemps, à moins qu’ils choisissent de te pendre. Mais on t’a eu d’abord. Et personne ne dira rien si on s’amuse un peu avec toi. »

L’Appel fut soudain puissant en lui, plus puissant qu’il ne l’avait jamais été, non plus une chanson mais un fleuve de besoin, un torrent. L’Os sentit venir une convulsion. Il débordait de cette énergie sauvage. Mais il ne convulsa pas.

La suite se déroula très vite. L’Os se raidit, la douleur, la trahison et la haine en lui parvenant à un zénith terrifiant. Il hurla, d’une voix aiguë de fausset. Et il lança le poing.

Cela n’aurait dû être qu’un geste vain. Cela ne le fut pas. L’actinique lumière bleue de l’Appel brillait maintenant en lui. C’était électrique, une aura, et L’Os lut dans leurs yeux qu’ils la voyaient. Il lança un crochet, les toucha, empli d’une violente énergie, et là où il les touchait, la lumière bleue jaillissait du bout de son bras et les hommes qu’il touchait ainsi disparaissaient – mouraient, supposa-t-il, mais davantage que cela, disparaissaient tout à fait littéralement, expédiés (il ignorait comment il le savait) dans le néant entre les mondes.

Sa perception du temps s’évanouit. Il supposa que cela ne prenait qu’un moment. Lorsqu’il eut fini, il ne restait plus personne autour de lui. Dans le noir, il entendit Deacon l’appeler. « L’Os ! »

Il se précipita vers un wagon de marchandises en mouvement. Il était fatigué, embrouillé, enivré par l’Appel. Des bétaillères défilèrent près de lui, gagnant de la vitesse, barres de lumière clignotant dans la brume du matin. L’Os trébucha et tomba en avant, se releva comme il put. Tous ces fourgons étaient fermés et verrouillés.

« L’Os ! Rends-le-moi, espèce de salopard ! »

L’argent, pensa L’Os. Il l’avait toujours dans la poche. Était-ce tout ce que voulait Deacon, l’argent ? S’il l’avait, laisserait-il L’Os partir ?

Il hésita et se retourna. Deacon était une ombre qui courait le long du rapide. Il avait toujours le pistolet à la main. « Deacon… » commença L’Os.

Et Deacon pressa la détente.

La balle atteignit L’Os en haut de la cuisse. Il rugit, se tordit, tomba. La douleur était immense. Elle se répandait en lui comme une traînée de poudre, et il n’arrivait pas à l’ignorer. La rage naquit en lui comme une bile amère. Une deuxième balle arracha des étincelles aux cailloux près de sa tête, et L’Os leva frénétiquement son énorme main.

Celle-ci accrocha le châssis du train qui accélérait. Ce fut comme si un courant de retour l’emportait. Il fut traîné en avant, tandis que Deacon criait de manière incohérente et que les traverses s’enfonçaient douloureusement en lui. Il se souleva avec l’énergie du désespoir, cherchant où poser le pied.

Deacon pressa à nouveau la détente. La balle traça une route sanglante dans la cage thoracique proéminente de L’Os, brisant deux côtes sur le coup. Un feu blanc lui agrippa le cœur.

Il se hissa en hurlant. C’était un wagon frigorifique. Qui ne lui servirait à rien, sauf si le compartiment à glace était vide. Il progressa centimètre par centimètre vers l’arrière, s’accrochant comme un insecte de ses longs bras. Son bon caban bleu était trempé de sang.

« L’Os, espèce de… » Mais la voix de Deacon s’éteignait. Le train accéléra encore.

L’Os s’introduisit avec force grognements dans le compartiment à glace. Il respirait avec peine et se sentait au bord d’une grande obscurité. Au prix d’un dernier effort, il fixa le couvercle pour qu’il ne se verrouille pas et retomba durement sur le métal ajouré. Il perdit aussitôt conscience.

L’Os rêva.

Dans ses rêves, la lumière de l’Appel luisait faiblement, clignotait, illuminant un horizon qu’il ne voyait pas. Il y avait un visage inconnu, celui d’une femme. Ses lèvres bougeaient, articulaient des mots. L’Os. Si proche, maintenant.

Il vit aussi le visage de Deacon, transformé et vulpin, de la bave entre ses mâchoires béantes. Il fut aussitôt pris d’un mépris et d’une haine si immenses que son esprit conscient déclara forfait. La douleur et la haine fusionnèrent, immense et unique incendie, sans lumière mais plein de chaleur.

Le train se pencha dans un virage. Le corps démesuré de L’Os bougea et la douleur fleurit. Le froid l’avait engourdi, mais ses blessures étaient profondes. Il se tourna sur le côté, la respiration superficielle. La mort peuplait ses rêves.

Un temps indéfini plus tard, l’Appel l’éveilla à un moment où le train ralentissait.

Il tomba du wagon frigorifique dans l’aveuglement et la douleur.

Le train soupira et gémit en ralentissant. Il faisait noir, à cet endroit. Il ignorait combien de temps avait passé. Il cligna des yeux sans bouger, la douleur lancinant dans sa jambe et sa poitrine. Il faisait noir, à cet endroit-là, pour toute perception humaine, mais la lumière de l’Appel chatoyait dans le ciel (si proche), illuminant de manière sinistre les hautes herbes sèches et le pont à chevalets au loin.

L’Os rampa dans une légère dépression où l’herbe de la plaine le dissimula.

Si proche, maintenant, pensa L’Os. Si proche. Si proche. Il posa sa main gauche sur la blessure de sa poitrine. Le sang imbibant son caban marin bleu (désormais déchiré, fichu) avait commencé à coaguler. Il fut pris d’un accès de faiblesse.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La cabane de l'aiguilleur»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La cabane de l'aiguilleur» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


libcat.ru: книга без обложки
Robert Wilson
Robert Wilson - Mysterium
Robert Wilson
Robert Wilson - À travers temps
Robert Wilson
Robert Wilson - Quarantäne
Robert Wilson
Robert Wilson - Julian Comstock
Robert Wilson
Robert Wilson - Chronos
Robert Wilson
Robert Wilson - Spin
Robert Wilson
Robert Wilson - Die Chronolithen
Robert Wilson
Robert Wilson - Los cronolitos
Robert Wilson
Robert Wilson - Les Chronolithes
Robert Wilson
Robert Wilson - The Harvest
Robert Wilson
Отзывы о книге «La cabane de l'aiguilleur»

Обсуждение, отзывы о книге «La cabane de l'aiguilleur» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x