Robert Wilson - La cabane de l'aiguilleur

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La cabane de l'aiguilleur: краткое содержание, описание и аннотация

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À la mort de sa mère, Travis Fisher est recueilli par sa tante, Liza Burack, à Haute Montagne. Malgré la Grande Dépression, la vie y est simple, rythmée par le travail à la fabrique de glace, les sermons à l’église baptiste et les sorties avec Nancy Wilcox. Travis en viendrait presque à oublier son statut d’inadapté. Mais il y a la mystérieuse Anna Blaise, elle aussi hébergée par les Burack. Qui est-elle vraiment ? Quel secret cache-t-elle dans sa chambre systématiquement close ?
Premier roman de Robert Charles Wilson,
contient déjà en germe les ingrédients qui feront le succès de l’auteur, notamment avec
 : une écriture intimiste au service de personnages attachants confrontés à une réalité qui leur échappe.

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Le marchand s’était figé. Il regarda Deacon, L’Os, puis à nouveau Deacon. Des gouttes de sueur apparurent sur son large front.

« Le tiroir-caisse, jeta Deacon. Videz-moi ce foutu tiroir-caisse !

— La voiture est partie », informa Archie.

L’Os observa les mains grasses du commerçant plonger dans le tiroir-caisse. Elles empilèrent l’argent au fur et à mesure qu’elles le sortaient puis firent glisser les billets verts usagés de l’autre côté du comptoir. « Ce n’est pas énorme, dit l’homme d’une voix fêlée, mais je n’ai que ça… regardez… vous voyez ?

— D’accord, d’accord. » Deacon se servit de son pistolet pour pousser l’argent vers L’Os, qui le prit et le fourra sans le compter dans son caban.

« Archie ?

— La voie est libre… non, attendez, bon Dieu, une autre voiture ! »

Deacon tenait fermement son arme. Une horloge murale Pepsi-Cola égrenait les secondes. On entendait la respiration sifflante et oppressée du commerçant.

« Elle est passée ? demanda Deacon d’une voix tendue.

— Elle… » Archie s’interrompit un instant. « Deacon, elle ralentit.

— Merde », dit Deacon en se détournant un tout petit peu.

L’Os vit le commerçant plonger derrière le comptoir et se relever un instant après avec un fusil de chasse. Deacon se tourna vers lui, mais ne comprit pas tout de suite. L’Os sentit la secousse sismique : la confusion et la peur de Deacon, l’éclosion du sentiment de triomphe du commerçant.

Le fusil ne se trouvait qu’à quelques centimètres de la poitrine de Deacon. Le marchand posa le doigt sur l’épaisse détente en acier.

L’Os tendit son énorme main vers l’arme, qu’il dévia brusquement vers le haut. Le doigt du commerçant se crispa d’un coup et les deux canons se déchargèrent dans le plafond.

« Oh mon Dieu », fit l’homme. L’Os lui arracha le fusil qu’il jeta dans un coin occupé par de grands sacs de coton remplis d’aliments pour animaux. « Oh doux Jésus. » Deacon tendit le bras tenant le pistolet.

« Deacon, dit doucement L’Os. Deacon, non. »

Mais il était trop tard. Enfiévré par la haine, Deacon fit feu.

Du sang sur sa poitrine trouée, le commerçant recula en titubant dans un mur de médicaments en vente libre. Une grêle de flacons bruns de tonique au fer se déversa sur lui.

Il était mort. C’était aussi simple que cela.

À nouveau la mort, pensa tristement L’Os.

« Ce connard a essayé de me tuer, dit Deacon tout tremblant. Tu l’as vu ! Tu ne peux pas dire le contraire ! Il a essayé de me tuer ! »

Et L’Os, en regardant Deacon, en regardant ce petit homme effrayé aux prises avec les conséquences de sa violence, se dit : je ne lui dois rien.

Idée nouvelle, surprenante et absolue.

L’Os venait de sauver la vie de Deacon. De rembourser sa dette.

Des volutes de fumée blanche sortaient du canon du pistolet.

« Il a essayé de me tuer ! Tu l’as vu !

— La voiture est passée », annonça mollement Archie.

Ils voyageaient en général dans un wagon de marchandises vide. S’il ne l’était pas lorsqu’ils montaient à bord, les personnes présentes descendaient à l’arrêt suivant. La réputation de L’Os avait grandi parmi les vagabonds.

« Qu’ils aillent se faire foutre », dit joyeusement Deacon. Ils étaient assis dans un wagon – vide – avec la nuit de la plaine qui défilait à l’extérieur. Ce n’était plus l’été. L’Os serra son caban sur son corps pour se protéger du vent glacial. L’Appel se montrait évasif, ce soir-là.

Deacon avait acheté une bouteille de muscat. Il but sans se modérer ni partager avec Archie. Au bout d’un moment, apaisé, il parla par bribes de sa vie à Chicago, de la Grande Guerre, de l’enfant qu’il avait abandonné. Puis, avec une violente irrévocabilité, il tomba ivre mort.

L’Os et Archie restèrent dans l’obscurité bringuebalante, quasiment invisibles. La porte à peine entrouverte permettait à L’Os de regarder glisser le paysage. Une pleine lune pendait sur l’horizon.

« Il recommencera », dit Archie.

Peut-être qu’il parle tout seul, se dit L’Os.

« Je devrais partir, continua Archie. Partir, laisser tomber tout ça. Je devrais… »

L’Os le regarda d’un air interrogateur.

« Ah, non, dit Archie en prenant ce qu’il restait du muscat de Deacon. Non. J’imagine que je suis avec lui depuis trop longtemps. Tu ne comprends peut-être pas. Ce n’est pas que je sois pédé. Ne te fais pas de fausses idées. Juste que je lui dois certaines choses. »

L’Os hocha la tête.

« Je n’ai jamais su me débrouiller tout seul. Je suis sacrément trop bête. Deacon lui, il réfléchit. Il est intelligent. Aussi malin qu’un singe ! Mais c’est comme ça qu’il s’attire des ennuis. Envisager tout le temps les divers angles, y a de quoi vous rendre cinglé. Je ne cherche pas à semer la pagaille, mais écoute, L’Os, écoute-moi : pour Deacon, tu n’es qu’un angle de plus… tu comprends ce que je veux dire ? »

Il n’y avait plus la moindre peur en Archie, rien qu’une tristesse, une mélancolie, comme l’odeur de pluie dans l’air. « Je sais, répondit L’Os.

— Ça s’est passé comme sur des roulettes, pour lui, jusqu’ici. Mon Dieu, il pourrait faire n’importe quoi ! Il avait raison. Il avait raison . Ce n’est pas Deacon qu’ils voient, c’est L’Os, le type bizarre… toi. Deacon a la partie belle. » Frissonnant dans l’air froid, il saisit la bouteille et but convulsivement. « Mais toi, L’Os, tu n’es pas à l’abri, tu sais ? Pas à l’abri du tout. Quand on pendra quelqu’un, ce ne sera pas Deacon. Et très bientôt, il voudra se débarrasser de toi. Eh oui. T’es connu, maintenant. Les chemineaux te connaissent, les flics… Tout le monde. Tu vas devenir encombrant. De mauvaise compagnie. Tu ne lui sers plus à grand-chose. »

C’est assez vrai, pensa L’Os. Mais il se dit que cela n’avait plus guère d’importance. Il avait remboursé sa dette à Deacon. Cela fonctionnait dans les deux sens : la compagnie de Deacon n’était pas meilleure pour lui.

Mais cela l’inquiétait de se retrouver seul, d’être reconnu… surtout maintenant qu’il était tout près.

L’Appel était faible, mais très proche. Ces derniers jours, l’esprit de L’Os lui avait semblé devenir plus rapide, s’emplir d’une nouvelle lucidité. Il comprenait tant de choses.

« Je vais rester avec lui, disait Archie. Je me fiche de ce qu’il a fait. Je sais qu’il a tué ces gens. Bon Dieu, on les a enterrés, non ? Mais il a besoin de moi. » Archie posa sur L’Os un regard implorant. « Il a besoin de moi, hein ? Non ?

— J’imagine, oui », répondit L’Os.

Ils passèrent la nuit suivante à l’extérieur d’un dépôt de marchandises, campant tous les trois, pelotonnés au-dessus de quelques maigres flammes dans le vent qui irriguait la plaine. « Donne-moi l’argent », intima Deacon, à nouveau ivre.

Frissonnant, L’Os sortit la liasse de sa poche.

Deacon compta deux fois les billets. La somme approchait les trois cents dollars.

Deacon serra bien les doigts sur les billets palpitant comme si le vent allait les emporter. « On pourrait aller loin avec ça, affirma-t-il. Loin. Dans un endroit chaud. La Floride, par exemple. Qu’est-ce que t’en dit, Archie ? On passe l’hiver en Floride. On vit comme des rois. Bon sang, on pourrait peut-être même s’acheter un endroit à nous.

— On ne peut rien acheter en Floride avec trois cents dollars, rappela Archie avec morosité.

— Alors on en obtiendra davantage », conclut Deacon.

Archie regarda L’Os, puis à nouveau Deacon. « Si tu veux dire que… hé, Deacon, je ne pense pas qu’on devrait…

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