Robert Wilson - La cabane de l'aiguilleur

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La cabane de l'aiguilleur: краткое содержание, описание и аннотация

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À la mort de sa mère, Travis Fisher est recueilli par sa tante, Liza Burack, à Haute Montagne. Malgré la Grande Dépression, la vie y est simple, rythmée par le travail à la fabrique de glace, les sermons à l’église baptiste et les sorties avec Nancy Wilcox. Travis en viendrait presque à oublier son statut d’inadapté. Mais il y a la mystérieuse Anna Blaise, elle aussi hébergée par les Burack. Qui est-elle vraiment ? Quel secret cache-t-elle dans sa chambre systématiquement close ?
Premier roman de Robert Charles Wilson,
contient déjà en germe les ingrédients qui feront le succès de l’auteur, notamment avec
 : une écriture intimiste au service de personnages attachants confrontés à une réalité qui leur échappe.

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— Une dernière fois, dit Deacon. Dans un endroit un peu plus chic, peut-être. Un endroit avec plus d’argent dans le tiroir-caisse. Un endroit…

— Non ! » Si incroyable que cela paraisse, Archie avait sauté sur ses pieds. « Deacon, c’est de la folie ! Ils le repéreront à un kilomètre ! On se fera tous tuer, tous ! »

Deacon ne répondit pas, se contentant de s’adosser à son sac en regardant Archie. Sa colère ne mit qu’un instant à s’évanouir. L’air ridicule, ainsi silhouetté devant les étoiles dans le vent nocturne qui tirait sur son manteau en loques, il se rassit.

« Juste une dernière fois », décida Deacon d’une voix placide, apaisante. « Je sais qu’on ne peut pas continuer comme ça. Je veux juste un petit extra. Tu comprends. Un petit quelque chose pour se garder au chaud. Quelque chose pour tenir le froid à l’écart. Tu comprends, Archie. »

Mais Archie grelottait en se serrant les bras sur la poitrine, et L’Os eut l’impression qu’il ne pourrait plus jamais avoir chaud.

Quand il s’éveilla au milieu de la nuit, le feu s’était éteint.

Les braises étaient froides, le sol sous son corps aussi. L’Os s’assit en serrant son caban sur lui.

Une lumière ambre issue du dépôt de marchandises se répandait sur la plaine. Derrière une clôture en grillage, une torche à acétylène déversait des cascades d’étincelles. Des odeurs métalliques flottaient dans l’air nocturne, et au-dessus de sa tête, les étoiles paraissaient étranges et glacées.

L’Appel chanta en lui.

Je suis là, trouve-moi.

Maintenant, avant qu’il soit trop tard.

Trouve-moi, L’Os, ici, tout de suite.

L’insistance ne pouvait pas lui échapper. Il sentait qu’un processus irréversible s’était mis en branle, qu’il lui fallait jouer son rôle. Son corps lui paraissait énorme et bizarre. La maladie était réapparue durant la semaine, convulsions qui le cambraient des talons au sommet du crâne comme s’il allait déchirer ce cocon disgracieux et en émerger transfiguré. Il était temps de reprendre la route. Si proche, maintenant . Il n’avait pas besoin de mots pour le savoir.

S’éloignant du feu de camp éteint, des corps allongés de Deacon et d’Archie, il s’enfonça dans les ténèbres. Au pied d’un réservoir de pétrole mangé de rouille, il se redressa de toute sa hauteur pour parcourir du regard l’horizon à l’est.

Elle était une lumière là-bas.

Il y pensa de cette manière pour la première fois : « Elle. »

Elle était un halo bleu qui s’élevait et luisait comme un phare devant les étoiles. L’Os sut d’instinct qu’elle resterait invisible à Deacon et Archie. C’était un signe à lui seul destiné, une espèce de balise. Je suis là. La proximité le fit frissonner.

La lumière le pétrifia, absorba toute son attention pendant une période hors du temps, si bien qu’il sursauta quand Archie lui tapota l’épaule.

Le petit homme tremblait, le havresac à la main. Il leva vers L’Os des yeux larmoyants.

« On l’abandonne ici, chuchota-t-il. Écoute-moi. Sans nous, il ne peut pas se faire de mal. Il s’en sortira. On l’abandonne ici, pas vrai, L’Os ? Sans nous, ils ne peuvent rien lui faire. Il s’en sortira… »

Et L’Os, en regardant Archie, fut bouleversé par une autre découverte.

Il n’était pas comme Archie et Deacon. Je ne suis pas humain. Une pensée si vertigineuse qu’un instant, il craignit d’être pris de convulsions. À la lueur de cette lumière bleue, il s’était entrevu, avait baigné un instant dans l’illumination secrète du Monde Précieux.

L’Os ne comprenait pas ce que cela signifiait, mais il comprit, au moins, qu’il n’était pas comme Archie. Il y avait entre eux un gouffre énorme, énorme…

« Archie, non. » Sa voix sembla sonore dans le noir. « Il faut que j’aille… » il désigna l’horizon d’un geste impuissant « … là-bas. »

Archie regarda par-dessus son épaule sans écouter, aveugle à la lumière de l’Appel. « Il a changé depuis qu’on t’a rencontré. Mais ce n’est pas vrai non plus. Ce n’est pas à cause de quelque chose que tu as fait. Juste de quelque chose qu’il a vu en toi. Je ne sais pas. Tu étais comme le spectre de toutes les raclées qu’il a prises. Sans être brisé. Toute sa vieille colère est ressortie. »

Il y eut un mouvement dans l’obscurité derrière les réservoirs de pétrole. Distrait, L’Os détourna les yeux.

« J’ai dû changer aussi, continua Archie. Je n’ai jamais rien voulu d’autre que l’aider. Tu vois ce que je veux dire, j’imagine. Mais je ne peux plus le faire en restant avec lui. C’est ce qu’il y a de difficile. » Ses yeux se posèrent sur L’Os. Il y avait en lui de l’angoisse, mais aussi une espèce de force. L’Os sentit l’ombre de la douleur du petit homme, de cette paix durement gagnée à laquelle il était parvenu, d’une manière ou d’une autre, au cœur de la nuit. « Il faut qu’on le quitte. Il n’y a pas d’autre moyen de l’aider. Mon Dieu, j’ai peur d’être seul ! C’est l’unique chose dont j’ai jamais vraiment eu peur. Mais si on ne le quitte pas, L’Os, il va se tuer. Il se drogue à cette vengeance folle, il a perdu la tête. » Ce mouvement à nouveau, le rapide passage d’un denim, un soupir comme une inspiration. Les cheveux de L’Os se hérissèrent sur sa nuque. Il se tourna vers le petit homme près de lui. « Archie… »

Une explosion illumina alors la nuit. L’Os en fut aveuglé un instant, et lorsqu’il recouvra la vue, il vit Archie à genoux, cherchant son souffle, puis Archie mollement affalé dans une mare de son propre sang foncé, mort.

Le pistolet à la main, Deacon sortit de derrière les réservoirs de pétrole et pivota sur les talons pour braquer son arme sur L’Os.

L’immensité de cette trahison choqua ce dernier. Deacon avait tiré sur Archie. Archie, qui lui tenait son miroir quand il se rasait. Archie, qui l’aimait.

« Il est mort », balbutia L’Os.

Deacon hocha la tête, yeux grands ouverts, pupilles dilatées. « Bien sûr qu’il est mort. Je l’ai pris sur le fait. Le fils de pute ! M’abandonner, hein ? M’abandonner, moi, Deacon ?

— Il avait peur pour toi. » Pantois, L’Os secoua la tête. « Il avait peur que tu te fasses prendre.

— Ne bouge pas ! » Deacon redressa son pistolet. « Je vous ai entendus parler, tous les deux ! Il faut partir, qu’il disait, abandonner Deacon, qu’il disait, voilà ce que vous faisiez dans le noir…

— Le coup de feu, parvint à dire L’Os. Les types du dépôt. Ils ne vont pas tarder. »

Sur l’horizon, la lumière bleue de l’Appel vacillait et frémissait.

« Il attendait juste sa chance, dit Deacon. Se tirer en douce en laissant Deacon en plan… Le fils de pute ! J’aurais dû m’en douter.

— Il t’aimait.

— C’est complètement faux. » Deacon tendit son pistolet vers L’Os. Des voix s’élevaient désormais du côté du dépôt. « Donne-moi l’argent », intima-t-il, le visage dur.

Mais il dégageait une odeur de mort, une puanteur de charogne que L’Os ne pouvait ignorer. Il avait vu le Monde Précieux, beau et brillant, et ne put que reculer horrifié devant la chose affreuse qu’était devenu Deacon.

Deacon, comprit-il, avait l’intention de le tuer.

« Tout de suite », dit celui-ci.

L’Os lança sa grande main en direction du pistolet. Il ne parvint pas à l’attraper, juste à le faire tomber. L’arme vola dans l’air glacé tandis que Deacon jurait en se précipitant pour la ramasser. « Je te tuerai, haleta-t-il. Je te tuerai, espèce de monstre, de salaud ! »

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