Robert Heinlein - Job - une comédie de justice

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Job : une comédie de justice: краткое содержание, описание и аннотация

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Promis à une brillante carrière militaire lorsqu’une grave maladie l’obligea à y renoncer en 1934, il est devenu un des auteurs les plus prolifiques de notre époque. Qui donc se mêle de bouleverser ainsi la vie du pasteur Alex Hergensheimer alors qu’il regagne son cher Kansas après un long voyage ? Dieu ou Satan ?
Tout commence par un épisode de très païenne magie lors d’une escale en Polynésie…
Et quand il se retrouve à bord, l’honorable pasteur découvre que tout a changé, y compris lui-même : pour ses compagnons, il est Alec Graham, homme d’affaires, et pour Margrethe, la jolie stewardess, un parfait amant ! Plus dangereux encore : il se retrouve à la tête d’un million de dollars fort mal acquis.
Quant au temps historique, là, c’est le total chamboulement. Dans quel passé… ou quel futur est-il ?
Sentant se perdre son identité et son âme, Alex s’affole, craint l’approche de quelque Armaguedon…

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Margrethe prit la feuille que le commandant lui tendait et eut l’air ébahi. Je lui demandai de me traduire ce qu’il avait dit. Elle traduisit et je regardai la facture.

Il y en avait pour plus de huit mille pesos !

La lecture de cette petite note n’exigeait pas une connaissance approfondie de l’espagnol. Tous les termes employés étaient aisément traduisibles. Tres horas voulait dire à l’évidence trois heures, et on nous avait facturé trois heures d’ aeroplano , mot que j’avais déjà entendu dans la bouche de Margrethe et qui signifiait machine volante. On nous facturait aussi le temps du lieutenant Sanz et celui du sergent Dominguez. Plus une taxe qui devait porter, selon moi, sur des opérations en altitude.

Il y avait aussi le carburant consommé par l’ aeroplano et la prestation de service.

On lisait aussi pantalones , ce qui se comprenait aisément.

De même qu’une falda était une jupe et une camisa une blouse. Je corrigeai ma première impression : la toilette que portait Margrethe n’avait rien de bon marché.

Ce qui me surprit le plus ce fut le prix des deux repas : douze pesos par personne. Ce n’était pas une question de tarif mais j’avais cru comprendre que nous étions invités à titre de survivants.

Il y avait même une note séparée pour le temps du commandant.

J’étais sur le point de demander combien de dollars représentaient ces huit mille pesos, mais je me suis abstenu en prenant brusquement conscience que je n’avais pas la moindre idée de la valeur d’un dollar dans ce nouveau monde où nous avions été projetés.

Margrethe se mit à discuter du montant de la facture avec le lieutenant Sanz, qui paraissait très embarrassé. Il y eut quelques protestations, des gestes de mains levées en signe d’impuissance. Elle écouta patiemment, puis m’expliqua :

— Alec, Anibal n’y est pour rien et ce n’est même pas la faute du commandant. Les tarifs de ces services : sauvetage en mer, utilisation de l’ aeroplano , et tout ça… sont fixés par el Distrito Real , le District Royal, c’est-à-dire le même qu’à Mexico, je suppose. Le lieutenant Sanz me dit que la pression économique s’exerce à partir du plus haut niveau afin d’obliger chaque service public à être financièrement autonome. Il dit aussi que comme un frère et moi comme une sœur.

— Dis-lui que j’éprouve les mêmes sentiments à son égard et débrouille-toi pour le lui exprimer de façon aussi fleurie.

— Promis. Et Roberto se joint à lui.

— Même chose pour le sergent. Mais essaie aussi de savoir comment nous pouvons contacter le consul d’Amérique. Nous sommes vraiment dans l’embarras.

On demanda au lieutenant Anibal Sanz de veiller à ce que nous nous présentions devant la cour à quatre heures et, ensuite, on nous donna quartier libre. Sanz désigna le sergent Roberto pour nous escorter jusqu’au consulat, tout en exprimant le regret que ses devoirs ne lui permissent pas de nous escorter personnellement. Sur ce, il claqua des talons, s’inclina et déposa un baiser sur la main de Margrethe. Ce simple geste lui acquit un avantage considérable auprès d’elle qui était déjà séduite. Mais, à mon grand regret, on n’enseigne pas ce geste au Kansas et c’est dommage.

Mazatlan est situé sur une péninsule. Le port des Gardes-Côtes se trouve sur le littoral sud, non loin du phare (qui est le plus haut du monde : très impressionnant). Le consulat d’Amérique, lui, est situé à deux kilomètres de là, de l’autre côté de la ville, sur le littoral nord, tout en bas de l’ Avenida Miguel Aleman. La promenade est plutôt agréable. Une magnifique fontaine se tient à mi-chemin.

Mais Margrethe et moi étions pieds nus.

Le sergent Dominguez ne nous avait pas proposé de taxi et ce n’était pas dans mes moyens.

Tout d’abord, le fait de marcher pieds nus n’a pas posé de problème sérieux. Nous n’étions pas les seuls à marcher sans chaussures sur le boulevard et ce, sans compter les enfants. (Et je n’étais pas le seul non plus à être torse nu.) Lorsque j’étais jeune, j’avais eu tendance à considérer le fait de marcher pieds nus comme une sorte de privilège, un luxe. Durant tout l’été, je ne mettais jamais de chaussures et je ne le faisais qu’à regret quand venait le moment de reprendre l’école.

Après le premier bloc d’immeubles, la question s’était pourtant posée : pourquoi avais-je tellement tenu à aller pieds nus quand j’étais enfant ? Peu après, j’ai demandé à Margrethe de bien vouloir dire au sergent Roberto de ralentir le pas et de me laisser marcher à l’ombre : ce satané trottoir était en train de me griller la plante des pieds !

(Margrethe, quant à elle, ne s’était pas plainte et cela me vexait. Sa force morale était celle d’un ange et je m’apercevais que j’avais du mal à en éprouver les bienfaits.)

A partir de là, je consacrai toute mon attention à dorloter mes pauvres petits pieds tout roses et si tendres, si malmenés. Je m’apitoyais sur mon sort et j’en vins à me demander pourquoi j’avais quitté le royaume de Dieu.

Je me plaignais de ne pas avoir de chaussures jusqu’au jour où j’ai rencontré quelqu’un qui n’avait pas de pieds . J’ignore qui a dit cela mais ça fait partie de notre patrimoine culturel. Ça le devrait en tout cas.

Et cela m’est arrivé.

Pas tout à fait à mi-chemin, près de la fontaine, là où Miguel Aleman coupa la Calle Aquiles Serdan, nous avons rencontré un mendiant. Il a souri en levant les yeux vers nous et nous a présenté une poignée de crayons. Je dis qu’il a levé les yeux parce qu’il était dans une petite chaise roulante et qu’il n’avait plus de pieds.

Le sergent Roberto l’a appelé par son nom et lui a lancé une pièce que le mendiant a cueillie entre les dents pour la laisser tomber dans une poche avant de lancer Gracias ! et de porter son attention sur moi.

— Margrethe, ai-je dit très vite, peux-tu lui expliquer que nous n’avons absolument pas d’argent ?

— Oui, Alec. (Elle s’est accroupie et lui a parlé les yeux dans les yeux. Puis elle s’est redressée et m’a dit :) Pepe m’a dit de te dire que ça n’a pas d’importance. Il te retrouvera un jour, quand tu seras riche.

— Dis-lui que nous reviendrons. C’est promis.

Elle traduisit et Pepe me fit un grand sourire avant d’adresser un baiser à Margrethe et de nous saluer, le sergent et moi. Nous avons repris notre chemin.

Et à partir de cet instant, j’ai cessé de choyer mes petits pieds douillets. Car Pepe m’avait obligé à redéfinir ma situation. Depuis que j’avais appris que le gouvernement mexicain ne considérait pas comme un privilège le fait de me secourir mais exigeait même d’être payé, mon moral s’était effondré ; je m’étais senti trompé, trahi, persécuté. Je m’étais convaincu que mes compatriotes, qui passaient leur temps à dire que les Mexicains étaient des vampires qui suçaient le sang des gringos, avaient satanément raison ! Il ne s’agissait pas de Roberto et du lieutenant, bien entendu, mais des autres. Tous des fainéants, des parasites, qui ne cherchaient qu’à dépouiller les Yankees de leurs dollars.

Comme Pepe.

Je revis en mémoire tous les Mexicains que j’avais rencontrés durant cette première journée et je demandai pardon pour mes pensées injustes. Les Mexicains étaient des compagnons dans ce long voyage qui va de la nuit à la nuit éternelle. Certains portaient sans peine leur fardeau, d’autres pas. D’autres encore portaient des fardeaux plus lourds, et ils le faisaient avec courage et dignité. Pepe, par exemple.

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