Robert Wilson - Julian

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Julian: краткое содержание, описание и аннотация

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Apostat. Fugitif. Conquérant.
Il s’appelle Julian Comstock ; il est le neveu du président des États-Unis.
Son père, le général Bryce Comstock, a été pendu pour trahison (on murmure qu’il était innocent de ce crime).
Julian est né dans une Amérique à jamais privée de pétrole, une Amérique étendue à soixante états, tenue de main de maître par l’Église du Dominion. Un pays en ruine, exsangue, en guerre au Labrador contre les forces mitteleuropéennes. Un combat acharné pour exploiter les ultimes ressources naturelles nord-américaines.
On le connaît désormais sous le nom de Julian l’agnostique ou (comme son oncle) de Julian le Conquérant.
Ceci est l’histoire de ce qu’il a cru bon et juste, l’histoire de ses victoires et défaites, militaires et politiques.
Fresque post-apocalyptique, western du XXII
siècle, fulgurant hommage à Mark Twain,
est le plus atypique des romans de Robert Charles Wilson. Une réussite majeure et une critique sans concession des politiques environnementales actuelles.

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Nous n’avions à manger que des rations, et en petites quantités. Il était même difficile de se tenir chaud. Certains jours, nous n’avions rien à brûler sinon des morceaux de bois pourri et d’asphalte. La nuit ne nous apportait aucun soulagement, car les Hollandais aimaient profiter de l’obscurité pour nous bombarder, ce qui obligeait nos compagnies d’artillerie à riposter. Au bout de trois semaines, le manque de sommeil, le froid permanent et les rations inadaptées nous avaient tous transformés en automates qui se traînaient dans les tranchées gelées ou boueuses conformément aux ordres donnés loin de là par des aliénés ou sur place par des commandants pas plus âgés qu’eux. Le major Lampret, qui nous accompagnait – les histoires sur sa lâcheté et sur la haute estime en laquelle il se tenait l’avaient obligé à se rendre sur le front, sous peine de perdre toute crédibilité auprès du rang –, a dirigé trois dimanches de suite les services religieux, chacun étant moins suivi que le précédent. Sa rivalité avec Julian couvait encore et je pense qu’il regrettait de ne pas avoir puni ou même jeté en prison « le soldat Commongold » quand il en avait eu l’occasion, mais Julian était très apprécié et Lampret ne pouvait rien contre lui. Sam savait que l’officier disposait d’un espion parmi nous et il avait conclu qu’il s’agissait le plus probablement du soldat Langers, notre entreprenant colporteur, qu’on avait vu à plusieurs reprises s’entretenir avec Lampret et dont rien dans le caractère moral ne pouvait rendre invraisemblable cette accusation. Mais Langers se montrait prudent et on n’a vu ni argent ni faveurs changer de mains.

Le dernier rassemblement dirigé par le major Lampret a attiré un public plus large, mais uniquement parce qu’on nous avait ordonné d’y assister. Réunis en cercle sur un sol dégagé tandis que le ciel lourd de nuages crachait de la neige, nous avons écouté les sombres nouvelles qu’on nous annonçait. Le général Galligasken, au quartier général pourtant dressé hors de portée de l’artillerie conventionnelle, avait été blessé par des éclats d’obus ennemis… peut-être tirés d’un canon chinois. Il était toujours vivant, mais on avait dû l’emmener d’urgence se faire soigner à Tadoussac et s’il survivait, il perdrait sans doute un bras. Son remplaçant était un nouveau général venu de New York nommé Reddick. Un pion de la Branche Exécutive, a soufflé Sam, doublé d’un larbin du Dominion. C’était de bien mauvaises nouvelles.

Le pire restait à venir. Reddick dans son enthousiasme avait ordonné une attaque générale à l’aube. Nous devions dormir sur nos armes et nous tenir prêts à une action d’envergure au matin.

L’intendant nous a servi double ration – changement bienvenu, mais dont l’aspect « dernier repas » n’a guère contribué à dissiper notre mélancolie – et distribué des munitions supplémentaires. Nous avons été bien davantage réconfortés par l’arrivée d’une nouvelle division de cavalerie, équipée de ces Balayeuses de Tranchées qui s’étaient avérées si efficaces durant la bataille de Mascouche. Peut-être n’étions-nous pas condamnés, après tout. Ce léger espoir nous soutenait.

L’aube rougissait le ciel quand les clairons ont sonné et que notre artillerie tout entière a aussitôt fait feu pour annoncer l’attaque.

Nous nous sommes déployés par régiments, le nôtre au sein de l’avant-garde. J’ai demandé à Sam en quoi pouvait consister la stratégie, mais il n’a pas su me répondre : les armées étaient trop grandes pour qu’un seul homme pût en avoir une vue d’ensemble, aussi cette bataille était-elle coordonnée de l’arrière par l’état-major. On avait posé des câbles télégraphiques pour aider Reddick à communiquer avec les commandants d’unités sur le terrain et des messagers ainsi que des cavaliers permettaient aux informations de circuler dans les deux sens. C’était malgré tout une manière maladroite de gérer quelque chose d’aussi fluide qu’une bataille de grande envergure, d’après Sam, si bien que l’initiative se trouverait en grande partie entre les mains des capitaines de régiments. Julian a ostensiblement demandé, à voix haute, si le major Lampret daignerait s’impliquer dans l’attaque ou bien s’il la superviserait, au sens spirituel, de derrière les lignes. Lampret l’a entendu – ce qui était sans doute le but recherché – et a annoncé à l’assemblée qu’il prendrait un fusil s’il en restait un pour lui. Cela lui a valu quelques acclamations éparses, même s’il avait le visage d’un blanc de craie en énonçant cette proposition, et il a longuement poignardé Julian du regard.

Nous nous sommes ensuite retrouvés au plus fort de la bataille. J’épargnerai au lecteur les menus détails des atrocités de cette horrible matinée, sauf pour préciser que l’effectif de notre compagnie a été réduit de moitié dès la première heure et que j’ai tellement vu à l’extérieur du corps humain ce qui aurait dû rester à l’intérieur que j’ai dépassé le stade de la révulsion et atteint celui d’une espèce d’efficacité imperturbable. Le fracas de la bataille était quasi assourdissant et sans le génie organisateur des drapeaux et des clairons, je pense que nous aurions abandonné tout ordre afin de nous battre pour notre survie individuelle.

Comme à Mascouche, ce sont les Balayeuses de Tranchées qui ont fait la différence. À l’instar des troupes hollandaises, qui la redoutaient, j’avais appris à reconnaître l’espèce de longue toux mortelle de ces gros fusils. L’armée des Laurentides a gagné un terrain ahurissant dès l’intervention de ces armes, même si je ne savais toujours pas vraiment quel était notre objectif final. Mais le général Reddick nous a ordonné de nous lancer à la poursuite de l’ennemi en fuite et force nous a été d’obtempérer.

La bataille est sortie du no man’s land des cratères, des tranchées et des redoutes abandonnées quand les Mitteleuropéens se sont repliés sur des positions toutes prêtes dans des vallons boisés. L’ordre de continuer à avancer a résonné de toutes parts et Sam (qui étanchait une blessure superficielle à la cuisse avec un mouchoir en coton) a supposé que Reddick avait l’intention de détruire complètement l’armée hollandaise, pour peu que notre cavalerie arrivât à la déborder et à la prendre à revers. On a donc ordonné à notre régiment d’entrer sous le couvert, de forcer l’ennemi à se déplacer sans cesse, de récupérer les fournitures ou les animaux qu’il avait abandonnés et de capturer ou tuer le moindre traînard.

C’était un plan audacieux, dans lequel nous aurions pu jouer un rôle utile, sans les conséquences d’une balle.

Nous avions pour commandant de compagnie un ancien employé de bureau à New York, le capitaine Paley Glasswood. Plus jeune d’au moins dix ans que Sam Godwin – il devait avoir à peu près l’âge du major Lampret –, il dépassait néanmoins en grade la plupart d’entre nous. Ce jour-là, il nous a fait traverser le feu nourri mais inefficace (nous a-t-il semblé sur le moment) des tireurs embusqués, puis pénétrer dans les bois, franchir un cours d’eau, longer une petite crête incurvée et enfin descendre dans une vallée boisée, le tout sans jamais croiser l’ennemi. Nous avons continué à marcher deux heures, patients mais perplexes, puis le capitaine s’est arrêté en annonçant d’une voix sonore :

« Je suis fatigué, les gars, et les étoiles brillent terriblement fort. »

Il s’est alors assis sur un rondin en soupirant et en marmonnant.

Plusieurs heures nous séparaient encore de l’obscurité, même si c’était une journée sombre, avec quelques petites averses neigeuses, si bien que sa remarque sur les étoiles a surpris tout le monde. Sam est allé lui demander ce qui se passait, mais n’a pas obtenu de réponse. Il lui a examiné le côté gauche de la tête et a fait la grimace. « Ah, nom de Dieu ! Adam, viens… aide-moi à l’allonger. »

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