Robert Wilson - Julian

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Julian: краткое содержание, описание и аннотация

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Apostat. Fugitif. Conquérant.
Il s’appelle Julian Comstock ; il est le neveu du président des États-Unis.
Son père, le général Bryce Comstock, a été pendu pour trahison (on murmure qu’il était innocent de ce crime).
Julian est né dans une Amérique à jamais privée de pétrole, une Amérique étendue à soixante états, tenue de main de maître par l’Église du Dominion. Un pays en ruine, exsangue, en guerre au Labrador contre les forces mitteleuropéennes. Un combat acharné pour exploiter les ultimes ressources naturelles nord-américaines.
On le connaît désormais sous le nom de Julian l’agnostique ou (comme son oncle) de Julian le Conquérant.
Ceci est l’histoire de ce qu’il a cru bon et juste, l’histoire de ses victoires et défaites, militaires et politiques.
Fresque post-apocalyptique, western du XXII
siècle, fulgurant hommage à Mark Twain,
est le plus atypique des romans de Robert Charles Wilson. Une réussite majeure et une critique sans concession des politiques environnementales actuelles.

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J’ai dormi sur le canapé et Calyxa m’a réveillé le matin venu. Après un nouvel examen de mes pieds, elle a conclu que les blessures infligées par les tuiles pointues des toits montréalais auraient pu être plus sérieuses. Elle a refait les pansements en ajoutant une couche de cuir en guise de semelle puis d’autres bandages, pour me permettre de marcher à l’extérieur sans me blesser à nouveau. « Voilà qui devrait vous permettre d’aller là où nous allons. »

Elle voulait remplacer mes brodequins par quelque chose de mieux que des bandages et tenait à découvrir comment cela s’était terminé à la taverne. Elle a affirmé connaître un endroit où ces deux besoins pourraient être satisfaits. Elle s’est posé un grand chapeau de soleil sur la tête afin de dissimuler son visage au cas où elle croiserait le chemin d’un des frères Blake, j’ai pris son bras et nous sommes sortis dans le soleil du matin.

La tempête de la nuit avait lavé l’atmosphère et le vent violent avait faibli jusqu’à se limiter à une brise agréable. Sans le danger, et sans mes douleurs aux pieds, notre promenade aurait été agréable du début à la fin. Mais elle n’a pas duré et s’est achevée devant la porte d’une boutique en sous-sol dans une rue que je n’ai pas reconnue. Le commerce, celui d’un tanneur et bottier, était fermé… comme le voulait la loi, en ce jour dominical. Calyxa a néanmoins frappé à grand bruit. « Je connais le propriétaire », a-t-elle expliqué.

Celui-ci, un barbu irritable, n’aurait pas déparé la table que Calyxa occupait la veille dans la taverne, sauf qu’il se vêtait avec davantage de soin. Il a regardé Calyxa avec curiosité, et ma propre personne avec un mélange non dissimulé d’aversion et de dégoût. « Ouvre, Emil, je ne veux pas lambiner ici », a dit Calyxa, et le commerçant nous a fait entrer d’un signe réticent.

La cave qui lui servait de magasin empestait le tanin et la colle, mais exposait de très jolis brodequins. « Tu peux trouver de quoi chausser mon ami ? a demandé Calyxa.

— Je ferai n’importe quoi pour toi, tu le sais, a lentement répondu Emil, mais je suis sûr que…

— Il lui faut quelque chose de solide et de souple aux pieds. Il a perdu ses godillots en me rendant service.

— Ses maîtres à l’armée ne lui en donnent pas ? Tu es folle d’amener un soldat américain ici # !

— Il m’a sauvé la vie. On peut lui faire confiance. En plus, il n’est pas très intelligent. S’il te plaît, ne le tue pas… fais-le pour moi ! # »

Cet échange, quoi qu’il signifiât, a un peu amadoué Emil, qui a accepté de mesurer mes pieds. Il est ensuite allé fouiller dans son stock de brodequins déjà fabriqués d’où il est revenu avec une jolie paire en daim doré qui montait jusqu’aux mollets et n’était sûrement pas dans mes moyens.

« C’est une histoire avec tes sauvages de frères, a dit Emil à Calyxa. J’ai entendu parler de ce qui s’est passé hier soir à la taverne. »

Calyxa est devenue plus attentive. « Qu’est-ce que tu sais sur Job et Utty ?

— Job a été gravement blessé par une balle. Il a perdu beaucoup de sang, mais son crâne est intact et à ce que j’ai entendu dire, il survivra. Utty a menacé d’abattre quelques personnes, juste pour fanfaronner, mais la blessure de Job le préoccupait. Ils ont quitté la taverne pour se rendre à la clinique de bienfaisance… j’imagine que Job y est toujours, à moins qu’il ait eu la décence de mourir durant la nuit. C’est tout ce que je sais, à part que la police militaire s’est intéressée à l’affaire et a lancé un mandat contre tes frères. »

Calyxa a souri comme s’il s’agissait de bonnes nouvelles, et j’imagine que c’en était, mais tôt ou tard, m’a-t-il semblé, les frères Blake reviendraient, plus furieux que jamais, si bien que j’ai craint pour elle.

Les brodequins étaient coûteux même avec la remise accordée à contrecœur par Emil. Je n’avais pas très envie de dépenser une telle somme – j’économisais pour m’offrir une machine à écrire –, mais ne voulant pas sembler radin face à Calyxa et devant bel et bien me chausser, j’ai payé au propriétaire la rançon exigée.

Et je ne l’ai pas regretté. Même à mes pieds blessés, ces brodequins en daim ont semblé rembourrés d’un coin de Paradis. Je n’avais jamais possédé de chaussures qui m’allaient si bien. Les camarades de la compagnie seraient jaloux, me suis-je dit, et se moqueraient de ma vanité, et me traiteraient de petit délicat, mais j’ai décidé de subir tout cela sans broncher, car les chaussures soulageaient mes pieds et me rappelaient Calyxa.

Elle et moi nous sommes encore un peu promenés, mais le jour passait vite et je ne pouvais plus retarder mon retour au camp. Nous nous sommes séparés au grand pont en fer. Calyxa m’a demandé si je pouvais revenir le week-end suivant et je lui ai promis d’essayer de la revoir, si la situation militaire m’en laissait le loisir, et de ne cesser de penser à elle dans l’intervalle.

« J’espère que vous reviendrez.

— Je reviendrai, ai-je juré.

— N’oubliez pas d’apporter votre pistolet », a-t-elle dit avant de m’embrasser encore et encore.

7

J’ai tenu parole et suis retourné à de nombreuses reprises à Montréal au cours de l’été, ce qui m’a permis de mieux lier connaissance avec Calyxa et avec sa ville de résidence. Je ne lasserai pas le lecteur par une description de chacune de nos rencontres (de toute manière parfois trop intimes pour être racontées) et me contenterai de préciser que les frères Blake ne nous ont plus inquiétés… cette saison-là, en tout cas.

La vie au camp a été facile pendant un certain temps. Mes pieds ont vite guéri, grâce au travail léger et à mes brodequins en daim souple. Les sorties hollandaises se sont raréfiées et les seuls combats de cette époque (du moins, dans les environs) ont opposé nos éclaireurs à quelques piquets ennemis. Des rumeurs contradictoires ont malgré tout continué à filtrer de la campagne sur le Saguenay : une grande victoire – une lourde défaite – de grosses pertes parmi les Mitteleuropéens – des centaines d’Américains prématurément mis en terre –, mais aucune n’a pu être confirmée, du fait de la lenteur des communications et du manque d’enthousiasme de nos officiers supérieurs à partager leurs renseignements avec les hommes du rang. Vers la fin novembre, un événement nous a cependant bien fait comprendre que les choses devaient s’être mal passées : un nouveau régiment de recrues et de conscrits est arrivé au camp – des garçons bailleurs mous et naïfs, me semblaient-ils à présent, pour la plupart sortis des propriétés et fermes libres du Maine et du Vermont. On les a vite entraînés à garder et défendre Montréal, rendant disponibles ceux d’entre nous qui avaient déjà connu le feu pour la plus redoutée des manœuvres militaires : une campagne d’hiver.

« Galligasken n’aurait jamais été d’accord, a dit Sam quand notre régiment a enfin reçu ses ordres. Ça doit venir tout droit du palais exécutif lui-même. Je sens l’odeur d’impatience et d’interventionnisme de Deklan Comstock. La nouvelle d’une défaite l’a piqué au vif, alors il ordonne à toutes ses forces de se lancer dans des représailles stratégiquement absurdes. Je suis prêt à prendre le pari. »

Nous ne pouvions toutefois contester les ordres. Nous avons mis nos affaires dans nos nécessaires et nos fusils Pittsburgh en bandoulière, on nous a transportés sur les quais où on nous a embarqués dans des vapeurs pour aller du Saint-Laurent au Saguenay. Je n’ai pas eu le temps de faire mes adieux à Calyxa, aussi lui ai-je écrit en hâte une lettre que j’ai postée sur les quais et dans laquelle je l’informais que je partais au front pour une durée non divulguée, que je l’aimais et ne cessais de penser à elle, et que j’espérais qu’elle ne se ferait ni débusquer ni tuer par les frères Blake en mon absence.

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