Robert Wilson - Julian

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Julian: краткое содержание, описание и аннотация

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Apostat. Fugitif. Conquérant.
Il s’appelle Julian Comstock ; il est le neveu du président des États-Unis.
Son père, le général Bryce Comstock, a été pendu pour trahison (on murmure qu’il était innocent de ce crime).
Julian est né dans une Amérique à jamais privée de pétrole, une Amérique étendue à soixante états, tenue de main de maître par l’Église du Dominion. Un pays en ruine, exsangue, en guerre au Labrador contre les forces mitteleuropéennes. Un combat acharné pour exploiter les ultimes ressources naturelles nord-américaines.
On le connaît désormais sous le nom de Julian l’agnostique ou (comme son oncle) de Julian le Conquérant.
Ceci est l’histoire de ce qu’il a cru bon et juste, l’histoire de ses victoires et défaites, militaires et politiques.
Fresque post-apocalyptique, western du XXII
siècle, fulgurant hommage à Mark Twain,
est le plus atypique des romans de Robert Charles Wilson. Une réussite majeure et une critique sans concession des politiques environnementales actuelles.

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Les navires sur lesquels nous avons navigué brûlaient du bois plutôt que du charbon. Leur fumée stagnait sur les flots et nous suivait dans le vent, poignante odeur de terre.

Je n’avais encore jamais embarqué. À Williams Ford, la rapidité et le manque de profondeur de la rivière Pine empêchaient toute navigation. J’avais vu des bateaux, bien entendu, surtout depuis notre arrivée à Montréal, et ils m’avaient fasciné par leur grâce éléphantesque et les diverses manières dont ils négociaient l’imprévisible et souvent tumultueux Saint-Laurent. Aussi ai-je passé beaucoup de temps au bastingage de ce petit vaisseau durant le voyage, en proie à ce que Julian appelait « l’illusion Relativiste » selon laquelle ce n’était pas le bateau lui-même qui bougeait, mais le paysage autour de lui qui se déplaçait, qui glissait vers l’ouest comme un serpent avec une guerre dans la queue.

On nous avait distribué des manteaux de laine pour nous protéger du temps, mais il faisait beau et chaud, même si l’automne lâcherait bientôt prise dans la campagne. Nous avons approché puis dépassé les importantes fortifications de Québec, avant de suivre le chenal nord derrière l’île d’Orléans, où le fleuve s’élargit nettement et commence à sentir le sel. Le feuillage sur la rive nord était terre d’ombre et écarlate, quand il ne s’était pas déjà abandonné au vent. Les branches nues jetaient des ombres squelettiques sur le ciel bleu cendré et des corbeaux parcouraient les cimes de la forêt en masses tournoyantes. L’automne est la seule saison avec un crochet dans le cœur de l’homme, avait un jour dit (ou cité) Julian. Cette formule pleine d’imagination m’a alors traversé l’esprit – la seule saison avec un crochet dans le cœur – et comme c’était l’automne, avec autour de moi un vaste paysage vide et dans l’air frais une odeur de feu de bois, ces mots poétiques m’ont semblé logiques et appropriés.

Julian est venu à peu près à ce moment-là me rejoindre au bastingage tandis que les autres soldats se promenaient sur le pont ou descendaient tenter leur chance à la gamelle du bord. « La nuit dernière, j’ai rêvé que j’étais sur un bateau », m’a-t-il confié, le visage dans la longue lumière et les cheveux ébouriffés par le vent, du moins ceux d’entre eux qui s’étaient échappés de sa casquette.

« Un bateau de ce genre ?

— Un mieux, Adam. Une goélette à trois mâts, comme celles qui remontent les Narrows pour gagner Manhattan. Quand j’étais petit, ma mère m’emmenait les voir en bas de la 42 e Rue. Cela me plaisait qu’elles viennent de lointains territoires : les Républiques méditerranéennes, le Nippon, l’Équateur, peut-être… j’aimais faire comme si elles apportaient un peu de l’esprit de ces lieux, je me convainquais que je le sentais, une bouffée d’épice dans la puanteur de la créosote et du poisson en train de pourrir.

— Ce doit être de très beaux navires.

— Mais dans mon rêve, le bateau n’entrait pas dans le port de New York, il en partait. Il venait de prendre le vent… de “prendre le mors aux dents”, comme disent les marins, et il passait sous le vieux pont Verrazano. Je savais qu’il m’emmenait quelque part… pas vraiment un endroit sûr, mais un ailleurs auquel je n’étais pas habitué et où je pourrais devenir quelqu’un d’autre. » Il a eu un sourire penaud, mais avec une lueur hagarde dans l’œil. « J’imagine que cela n’a aucun sens. »

J’ai répondu que cela n’en avait pas l’air et que je ne croyais pas davantage aux rêves prophétiques que lui-même au Paradis, mais quelque chose dans la mélancolie de sa voix m’a laissé penser que son rêve devait être une autre Métaphore Poétique, comme cette figure de rhétorique avec des crochets et des cœurs… le genre de devinette dont l’absurdité vous chatouille les canaux lacrymaux.

Aux environs du crépuscule, nous avons dépassé le fort hollandais à Tadoussac. Il avait été conquis par les forces américaines et les soldats présents sur le pont ont poussé des vivats en voyant les Treize Bandes et les Soixante Étoiles flotter sur le haut promontoire au-dessus des murailles défoncées et marquées par les combats. Le fouillis de navires brisés collé à cette rive austère nous a moins enthousiasmés. Éventrées au canon, des coques à demi coulées montaient la garde sur des îlots de débris calcinés piégés par les tourbillons du fleuve. Il s’était produit là des affrontements parmi les plus acharnés, sur terre comme sur les flots, aussi les dernières lueurs du jour donnaient-elles à l’endroit un aspect sinistre et oppressant.

Nous avons atteint peu après l’embouchure escarpée du Saguenay, et notre flottille de transports de troupes, leurs chaudières à bois donnant à plein dans le courant contraire, a remonté ce « fjord [40] C’est, je crois, le nom que lui donnent les Hollandais. » à seulement quelques nœuds. La plupart d’entre nous ont essayé de dormir sur les étroites couchettes qu’on nous avait attribuées. Mais nous avons gardé nos armes à portée de main, et au matin, nous avons entendu au loin des bruits de guerre.

Les bateaux nous ont débarqués au siège de Chicoutimi, où nous avons passé trois semaines dans les tranchées.

On n’a pas séparé les compagnies de notre régiment, afin d’empêcher que nous fussions démoralisés par les fantassins de longue durée qui s’étaient frayé un chemin depuis Tadoussac pendant l’été, au prix de pertes ahurissantes durant les combats. Cela avait été une campagne meurtrière et mal préparée, une décimation à laquelle l’État-Major n’avait pas échappé. On voyait peu d’officiers à Chicoutimi, même de l’âge de Sam. Hauts grades et promotions hâtives avaient été distribués à des garçons pas plus vieux que moi, et les tentes de commandement étaient devenues des jardins d’enfants d’où on sortait pour gagner la tombe.

Le « siège » était en réalité une impasse. Nos retranchements s’étaient heurtés aux leurs et nous ne pouvions rien faire d’autre pour garder les tueries quotidiennes à un niveau équitable… impossible d’imaginer but plus ambitieux. Nous contrôlions le Saguenay jusqu’à River-of-Rats, mais les Mitteleuropéens tenaient fermement Chicoutimi et leurs voies de ravitaillement étaient assurées jusqu’à la tête de ligne ferroviaire du lac Saint-Jean, où les Stadhouders avaient fondé des fermes, des usines, des mines, des raffineries, des chantiers navals ainsi qu’une prospère communauté d’ouvriers et de propriétaires. Nous pouvions faire monter autant d’artillerie que nous voulions, ils pouvaient en faire descendre autant pour nous repousser. Et comme ils nous dépassaient en nombre, nous courions en permanence le risque d’être débordés.

Par-dessus le marché, l’hiver arrivait à toute vitesse. Le froid avait déjà chassé les mouches noires, mais c’était là son seul avantage. Nos lignes consistaient en un terrain vague sans arbres ni végétation. Nous avions creusé nos tranchées et nos redans dans le sol, jonché dans cette région de débris de l’Efflorescence du Pétrole… des briques, des pierres de fondation brisées et cet émiettement bitumeux dont les Profanes de l’Ancien Temps recouvraient leurs routes. En creusant, nos outils déterraient parfois des ossements humains. Ils ne nous servaient à rien [41] Même si certains soldats ont produit des sculptures à partir de vénérables chevilles, ou utilisé de vieux avant-bras noueux comme crochets sur lesquels ils mettaient à sécher leurs couvertures. , mais la plupart des briques étaient solides et nous les avons incorporées à nos défenses. Certains, plus ambitieux, ont construit des fortifications entières avec, en utilisant la boue comme mortier, mais ces barricades avaient aussi leurs inconvénients : parfaites contre les coups de fusil, elles se montraient dangereusement instables en cas d’explosion proche d’obus d’artillerie. Tout était dans la manière de faire et l’avis des soldats qui avaient déjà travaillé dans la maçonnerie était très recherché, du moins jusqu’à ce que le gel s’installât et rendît impossible de déterrer des briques comme de les lier au mortier. Tels sont les arts plus subtils de la guerre.

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