Robert Wilson - Julian

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Julian: краткое содержание, описание и аннотация

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Apostat. Fugitif. Conquérant.
Il s’appelle Julian Comstock ; il est le neveu du président des États-Unis.
Son père, le général Bryce Comstock, a été pendu pour trahison (on murmure qu’il était innocent de ce crime).
Julian est né dans une Amérique à jamais privée de pétrole, une Amérique étendue à soixante états, tenue de main de maître par l’Église du Dominion. Un pays en ruine, exsangue, en guerre au Labrador contre les forces mitteleuropéennes. Un combat acharné pour exploiter les ultimes ressources naturelles nord-américaines.
On le connaît désormais sous le nom de Julian l’agnostique ou (comme son oncle) de Julian le Conquérant.
Ceci est l’histoire de ce qu’il a cru bon et juste, l’histoire de ses victoires et défaites, militaires et politiques.
Fresque post-apocalyptique, western du XXII
siècle, fulgurant hommage à Mark Twain,
est le plus atypique des romans de Robert Charles Wilson. Une réussite majeure et une critique sans concession des politiques environnementales actuelles.

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Tous, sauf Julian. Dès que j’ai osé relever les yeux, j’ai découvert abasourdi qu’il se tenait toujours debout.

Cette image de Julian reste si profondément gravée en moi que, aujourd’hui encore, il m’arrive de la revoir en rêve. Il avait lavé et séché son uniforme juste la veille, se préparant à la bataille comme à une soirée mondaine, et les rigueurs de la marche ne l’empêchaient pas de paraître aussi propre et immaculé qu’un soldat d’opérette sur une scène new-yorkaise. Il a froncé les sourcils, comme confronté non aux barbares ennemis, mais à une énigme particulièrement compliquée qu’on ne pouvait résoudre sans une intense réflexion. Il tenait son fusil prêt à servir, mais sans viser ni tirer.

« Julian ! a crié Sam. Pour l’amour du Ciel ! À terre ! »

L’amour du Ciel n’a donné aucun poids supplémentaire à l’exhortation : Julian avait toujours été imperméable à Dieu, et à cet instant précis, il semblait tout aussi imperméable aux balles. Les salves déferlaient, soulevant la terre à ses pieds, sans affecter sa personne. Les soldats autour de nous commençaient à le remarquer qui restait là debout comme une sentinelle dans la grésillante pluie de plomb, et nous avons attendu l’impact fatal qui semblait inévitable et avoir déjà incroyablement tardé.

L’amélioration de la visibilité permettait en effet aux tireurs hollandais de régler leur tir. Une balle a décoché comme une chiquenaude au col d’uniforme de Julian. Une autre l’a débarrassé de sa casquette. Il n’a pas bougé pour autant. La scène nous a tous extasiés et de petits cris « Julian Commongold ! » admiratifs ou consternés ont commencé à se faire entendre malgré le vacarme des combats. Il se tenait encore et encore debout, tel un ange descendu sur terre déguisé en fantassin : le grossier monde matériel ne pouvait l’atteindre et il était aussi invulnérable aux effusions de sang qu’un éléphant aux morsures de puces.

Puis une balle lui a éraflé l’oreille. Je l’ai vu se produire. Il n’y a pas eu d’impact, car le plomb a traversé la partie charnue du lobe en projetant juste un peu de sang, mais Julian a tourné la tête comme si un adjudant invisible venait de lui tapoter l’épaule.

Le contact l’a secoué et lui a fait prendre conscience de sa situation. Il n’a cependant pas plongé sur le sol. Son expression perplexe s’est simplement transformée en grimace de colère et de mépris. Il a levé son fusil d’un geste grave et posé, a visé le parapet ennemi et fait feu.

Il n’avait pas prononcé un mot, mais les hommes autour de lui ont réagi comme s’il avait donné l’ordre d’avancer. Notre porte-drapeau, qui n’avait guère plus de douze ans, a bondi sur ses pieds pour se mettre à courir vers l’ennemi avec l’étendard du régiment. Nous avons déchargé nos armes presque à l’unisson avant de nous joindre à la charge en poussant de grands cris.

La fumée des combats nous a fourni une couverture suffisante pour parvenir aux fortifications hollandaises sans nous faire décimer et notre charge intrépide a eu davantage d’effet que prévu. Il nous a semblé nous retrouver un instant plus tard par le travers des tranchées mitteleuropéennes, à vider sans retenue nos fusils Pittsburgh ou à nous laisser tomber à terre pour insérer de nouveaux chargeurs. De tout près, les Hollandais ressemblaient beaucoup à des Américains, mis à part leurs uniformes bizarres, aussi est-ce sur leurs uniformes que je tirais, à demi convaincu que je tuais non des êtres humains, mais des costumes ennemis qui avaient apporté ici leur contenu depuis un lointain pays, et si un homme en vie souffrait de son asservissement à l’uniforme, ou se retrouvait transpercé par les balles destinées à celui-ci… eh bien, c’était inévitable et on ne pouvait m’en tenir pour responsable.

Cette petite comédie personnelle n’équivalait pas au courage, mais permettait une insensibilité qui servait un but similaire.

J’ai perdu Julian de vue dans la mêlée, et en vérité, je n’avais pas vraiment le temps de penser à lui durant ces instants de chaos.

Aujourd’hui encore, mon souvenir n’est guère qu’une accumulation de bruit et d’incidents horribles. La bataille a soit rapidement évolué, soit duré un temps fou – en toute honnêteté, je ne peux dire –, puis nous avons entendu un bruit nouveau et inquiétant. C’était une espèce de fusillade, non la détonation sèche d’un fusil Pittsburgh mais un enchaînement staccato de coups de feu, qui se prolongeait quelques secondes avant de se répéter.

Sam nous a expliqué plus tard que le général Galligasken avait expédié sa cavalerie attaquer les positions hollandaises sur les flancs… une manœuvre qui n’avait rien d’inhabituel, sauf que la cavalerie s’était secrètement entraînée avec une nouvelle arme, notre réponse au canon chinois.

Cette arme, qu’on en est venu à appeler la Balayeuse de Tranchées, consistait en un lourd fusil doté d’un énorme chargeur de la forme et de la taille d’un moule à tarte, chargeur qui alimentait la chambre en balles tirées en rapide succession… jusqu’au relâchement de la queue de détente. Les usines Porter & Earle n’avaient produit qu’un nombre relativement limité de ces fusils, mais ils avaient été attribués en majorité à la division de cavalerie de Galligasken, en prévision d’occasions de ce genre.

En se précipitant sur les flancs de l’armée hollandaise, la cavalerie s’est heurtée à une résistance féroce, mais le commandant hollandais, trompé par l’attaque frontale de Galligasken, avait affaibli sa gauche et sa droite pour renforcer le centre. Beaucoup de cavaliers américains ont été tués avant que les défenses hollandaises fussent transpercées, mais les Balayeuses de Tranchées ont fini par être braquées sur elles. Leur déluge de feu a provoqué la panique chez l’ennemi, qui a abandonné ses positions en nombre toujours plus élevé. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’on vît les Hollandais s’enfuir de l’autre côté de la rivière devant laquelle ils s’étaient installés. Des dizaines se sont noyés dans l’opération, dont les corps ont bientôt jonché la rive comme les branches d’un arbre foudroyé.

Cela a bel et bien été une déroute, en fin de compte. Plus de mille soldats ennemis ont été tués, et le double faits prisonniers. Nos propres cadavres dépassaient tout juste les cinq cents.

Le général Galligasken a ordonné de poursuivre l’armée ennemie en fuite et capturé quelques traînards ainsi que des chevaux et des chariots de ravitaillement, mais la colonne principale ayant disparu dans les collines et les forêts, Galligasken est sagement resté en arrière, de crainte d’une embuscade, en se contentant des dépouilles du jour. On a fini par appeler cela la bataille de Mascouche (du nom d’un Dépotoir des environs). Une excitante victoire, tout compte fait, sauf que nous n’avons pas capturé le canon chinois : l’ennemi l’avait gardé à l’arrière de ses lignes, puis démonté et escamoté avant qu’on pût l’atteindre.

Après la bataille, j’ai retrouvé Sam et Julian, tous deux à peu près indemnes, et nous avons dressé un nouveau camp au bord de la rivière tandis qu’on faisait venir des chariots de ravitaillement et qu’on installait des hôpitaux de campagne pour les blessés. À la nuit tombée, nous avions été nourris et prenions du repos dans nos tentes. C’était une soirée d’une tiédeur incongrue, douce comme du beurre d’avril, avec une lune radieuse qui n’éprouvait qu’une joyeuse indifférence pour tout ce sang en train de coaguler sur le sol.

Julian a très peu parlé, ce soir-là. En vérité, même s’il avait survécu à la bataille avec une simple entaille au lobe de l’oreille, je tremblais pour lui. Il semblait avoir été vidé d’une chose aussi vitale que son sang pendant les palpitants événements de la journée.

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