Robert Wilson - Julian

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Julian: краткое содержание, описание и аннотация

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Apostat. Fugitif. Conquérant.
Il s’appelle Julian Comstock ; il est le neveu du président des États-Unis.
Son père, le général Bryce Comstock, a été pendu pour trahison (on murmure qu’il était innocent de ce crime).
Julian est né dans une Amérique à jamais privée de pétrole, une Amérique étendue à soixante états, tenue de main de maître par l’Église du Dominion. Un pays en ruine, exsangue, en guerre au Labrador contre les forces mitteleuropéennes. Un combat acharné pour exploiter les ultimes ressources naturelles nord-américaines.
On le connaît désormais sous le nom de Julian l’agnostique ou (comme son oncle) de Julian le Conquérant.
Ceci est l’histoire de ce qu’il a cru bon et juste, l’histoire de ses victoires et défaites, militaires et politiques.
Fresque post-apocalyptique, western du XXII
siècle, fulgurant hommage à Mark Twain,
est le plus atypique des romans de Robert Charles Wilson. Une réussite majeure et une critique sans concession des politiques environnementales actuelles.

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Langers, le lecteur s’en souvient, avait voyagé avec nous à bord du train à cornes de caribou : c’était un colporteur, comme il aimait à se qualifier, qui gagnait sa vie en vendant aux hommes souffrant de solitude des brochures religieuses consacrées à des sujets délicats. Ses clients appréciaient les illustrations imprimées pour des raisons ne relevant pas systématiquement de la piété ou de la foi. La conscription avait obligé le soldat Langers à mettre fin à ce commerce et il n’était plus qu’un fantassin comme un autre, mais son esprit d’entreprise avait survécu à cette transformation et à en juger par la foule enthousiaste qui l’entourait, ses affaires avaient repris… du moins, un certain genre d’affaires.

J’ai demandé à un soldat ce qui se passait.

« Langers était de corvée d’enterrement, m’a-t-il indiqué.

— Bizarre que ça le rende aussi populaire.

— Il a récupéré toutes sortes d’objets sur les cadavres des Hollandais. Des vestes et des chapeaux, des insignes et des portefeuilles, des yeux de verre et des monocles, des boucles de cuivre et des étuis en cuir… »

Les armes ennemies devaient être remises à l’intendant, mais tout le reste, en ai-je déduit, pouvait devenir butin pour le détachement chargé d’inhumer les morts. Je savais les hommes souvent tentés de prendre un ou deux souvenirs à leurs ennemis tombés au combat, si la solidité de leur estomac leur permettait une telle chasse au trésor. Mais Langers était allé bien au-delà de cette modeste impulsion : il avait moissonné les champs des morts avec une grande corbeille et exposé les babioles ainsi récoltées. Des dizaines d’objets pris aux Hollandais étaient exposés sur une couverture devant sa tente, avec un écriteau TOUT À 1 $.

Le prix demandé m’a semblé bizarre. Quelques objets valaient manifestement davantage, les ensembles de pièces hollandaises, par exemple, qu’on pouvait échanger à Montréal à leur cours légal, mais la plupart valaient nettement moins. Presque toutes les vareuses étaient par exemple trouées par les balles et même l’œil de verre, qui semblait pourtant intact, était fêlé. C’est que Langers avait une astuce, comme me l’a expliqué le soldat à côté de moi.

« Ça ne veut pas dire qu’on paye un dollar pour prendre ce qu’on veut. Chaque objet a un numéro inscrit sur un bout de papier à côté de lui, et Langers a un grand bocal avec des bouts de papier pareils à l’intérieur. Tu payes ton dollar, il te dit : “plonge la main dans le bocal”, tu tires comme ça un numéro et tu découvres ce que t’as vraiment acheté. Peut-être un truc bien, comme cette boucle de ceinture en forme de sirène, là, ou alors un vilain petit sac de cuir, ou une chaussure trouée.

— Ce n’est pas comme un jeu d’argent ?

— Tu veux rire ! C’est même pas deux fois moins drôle. »

Depuis tout petit, j’avais été mis en garde contre le jeu, à la fois par ma mère et par le Recueil du Dominion pour jeunes personnes, même si je n’avais jamais assisté en personne à un autre jeu d’argent que celui auquel se livraient les travailleurs sous contrat en pariant du tabac ou de l’alcool aux dés ou aux cartes. La plupart de ces jeux se terminaient en pugilats et ne m’avaient jamais tenté. Résister à l’entreprise tire-un-numéro du soldat Langers s’est cependant avéré plus difficile : les Hollandais excitaient ma curiosité et j’avais l’impression qu’il me fallait savoir deux ou trois choses des gens sur qui j’avais tiré et qu’il m’était arrivé de tuer. Posséder l’un de ces objets semblait presque un acte religieux (si on peut me pardonner cette petite apostasie), comme cette coutume primitive de manger le cœur de son ennemi… c’était une représentation plus chrétienne du même besoin.

Je me suis donc frayé un chemin jusqu’au premier rang et, sortant de ma poche un dollar Comstock, j’ai acheté le droit de plonger la main dans le bocal du soldat Langers. J’en ai retiré le numéro 32, qui correspondait à une petite sacoche en cuir, très éraflée et d’une minceur décevante. Ce n’était indiscutablement pas un objet précieux et Langers a eu un sourire de satisfaction quand il a rangé ma pièce tout en me tendant la sacoche. Ma déception n’a toutefois pas duré, car quand j’ai ouvert celle-ci, j’ai découvert à l’intérieur une lettre, apparemment écrite par un soldat hollandais peu avant sa mort. Elle n’avait pas non plus la moindre valeur monétaire et Langers ne pouvait que se réjouir de sa bonne affaire, mais en tant que souvenir de la vie d’un homme, et aperçu des coutumes de l’infanterie mitteleuropéenne, elle m’a énormément intéressé.

J’ai déplié les deux pages recouvertes d’une écriture serrée en pensant au Hollandais mort qui posait sa plume sur ce papier sans se douter que ses mots deviendraient la propriété d’un garçon bailleur de Williams Ford (et encore moins le butin d’un colporteur qui dépouillait les morts). J’ai emporté ce courrier dans ma tente où je l’ai contemplé pendant près d’une heure en pensant à la destinée, à la mort et à d’autres graves et philosophiques sujets.

Lymon Pugh est passé pendant que j’étais plongé dans ces rêveries, aussi lui ai-je montré les feuilles de papier.

Il a essayé quelques instants de les comprendre. « Mes leçons de lecture m’ont pas l’air d’être allées aussi loin.

— Évidemment que tu ne peux pas la lire. Elle est écrite en hollandais.

— En hollandais ? Ces bruits qu’ils font en parlant, ils les écrivent, en plus ?

— Ils ont cette habitude, oui.

— Mais toi qui connais tout l’alphabet, Adam, tu peux la déchiffrer, non ?

— Oh, je peux lire les lettres sans problème, tout comme toi, même si tu n’as peut-être pas l’habitude de l’écriture cursive. Ce mot-là, par exemple : L-I-E-F-S-T-E… tu en connais toutes les lettres.

— Mais j’arrive pas à voir quel mot elles font.

— On dirait que ça se prononce leafst. Ou peut-être leaf-stee, suivant ce qu’ils font des voyelles finales. »

Lymon Pugh a pris un air méprisant. « Ce n’est pas un mot.

— En anglais, certainement pas, mais en hollandais…

— S’ils veulent écrire des lettres de l’alphabet, ils pourraient pas le faire correctement ? Pas étonnant qu’on soit obligés de se battre contre eux. Enfin, j’imagine que c’est pas fait pour être compris. Pas par des gens comme nous, en tout cas. C’est peut-être un code. Ce que t’as là, c’est peut-être un plan d’action qu’un général hollandais écrivait à un autre. »

Cela ne m’était pas venu à l’esprit. La suggestion m’a troublé et j’ai décidé de montrer la lettre au major Ramsden, un officier de notre régiment. Fils d’un marin hollandais échoué, il parlait un peu cette langue et c’est lui qui interrogeait les prisonniers dans leur langue natale.

Je l’ai trouvé en train de profiter du calme dominical pour sommeiller dans sa tente. Mon arrivée ne l’a pas enchanté, mais il a accepté d’examiner ce que je lui apportais.

Lorsque je lui ai tendu la lettre, il l’a tournée un peu de côté, l’a regardée les yeux plissés et a promené ses doigts dessus sans cesser de fredonner tout bas. Il se montrait si réticent à me livrer une traduction que je me suis demandé s’il n’était pas illettré : capable de parler le hollandais, mais pas de le lire. Mais quand j’ai fait allusion à cette possibilité, il m’a décoché un regard venimeux et je n’ai pas insisté.

J’ai conservé cette lettre toutes ces années ; elle est là, près de moi, tandis que je rédige ces lignes. Voici à quoi elle ressemble, même si l’encre désormais passée rend certaines lettres difficiles à reconnaître :

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