Robert Wilson - Julian

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Julian: краткое содержание, описание и аннотация

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Apostat. Fugitif. Conquérant.
Il s’appelle Julian Comstock ; il est le neveu du président des États-Unis.
Son père, le général Bryce Comstock, a été pendu pour trahison (on murmure qu’il était innocent de ce crime).
Julian est né dans une Amérique à jamais privée de pétrole, une Amérique étendue à soixante états, tenue de main de maître par l’Église du Dominion. Un pays en ruine, exsangue, en guerre au Labrador contre les forces mitteleuropéennes. Un combat acharné pour exploiter les ultimes ressources naturelles nord-américaines.
On le connaît désormais sous le nom de Julian l’agnostique ou (comme son oncle) de Julian le Conquérant.
Ceci est l’histoire de ce qu’il a cru bon et juste, l’histoire de ses victoires et défaites, militaires et politiques.
Fresque post-apocalyptique, western du XXII
siècle, fulgurant hommage à Mark Twain,
est le plus atypique des romans de Robert Charles Wilson. Une réussite majeure et une critique sans concession des politiques environnementales actuelles.

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5

Julian m’a enfin mis dans la confidence et l’après-midi du 21 novembre, il m’a fait visiter l’entrepôt dans lequel on préparait « l’arme ».

Il est vite devenu évident que j’avais négligé un aspect de la personnalité de Julian : son perpétuel et irrépressible amour du théâtre. Cette passion, peu visible depuis qu’il était devenu le général de division Comstock, ne semblait pas pour autant avoir été totalement refoulée. L’intérieur de l’entrepôt (dont l’éclairage provenait des lucarnes récurées depuis peu et d’un grand nombre de lanternes) ressemblait presque trait pour trait au désordre des coulisses d’une colossale mise en scène de Lucia di Lammermoor [80] Dont une reprise avait connu beaucoup de succès à Manhattan durant l’été. Je ne la connais que de réputation. , avec Julian en chef accessoiriste.

Transformés en couturières, des soldats en uniforme travaillaient avec fièvre sur des rouleaux de soie noire, souvent pendant que les découpeurs œuvraient sur le même tissu. Des menuisiers s’étaient occupés de scier des lattes ou des perches de bois en bandes souples de la grandeur d’un homme. D’une bobine pleine dont la taille avoisinait celle d’une roue de moulin, on débitait des longueurs bien précises de corde qu’on rembobinait sur des rouleaux plus petits. Ce n’était là qu’un échantillon du travail énergique qui s’effectuait en ces lieux.

Diverses substances chimiques empuantissaient l’immense pièce, dont de la soude caustique et ce que Julian a affirmé être du phosphore liquide (stocké dans divers fûts métalliques piqués de rouille). Mes yeux ont commencé à pleurer à peine la porte refermée dans mon dos et je me suis demandé si une partie de ce que j’avais pris pour de la fatigue sur le visage de Julian n’était pas simplement dû aux longues heures passées dans cette pénible atmosphère. Impressionné par la diligence et l’échelle des travaux, qui emplissaient cet espace clos d’un bruit effroyable, j’ai cependant avoué n’y rien comprendre.

« Allons, Adam, ne peux-tu pas deviner ?

— C’est donc un jeu ? J’imagine que tu montes une arme… ou du moins quelque chose qui en a l’apparence.

Un peu des deux », a répondu Julian avec un sourire malicieux.

Un soldat est passé avec un ballot de lattes et de soie noire, que Julian a brièvement inspecté. J’ai dit à Julian que la chose ressemblait à un de ces cerfs-volants de pêche qu’il avait fait voler à Edenvale, mais en beaucoup plus grand.

« Excellent ! a-t-il réagi. Bien observé !

— Mais qu’est-ce que c’est, en réalité ?

— Exactement ce que tu imagines.

— Un cerf-volant ? » Le soldat en question a posé l’objet à la verticale parmi de nombreux autres de même aspect. Repliés, ils ressemblaient à autant de sinistres parapluies fabriqués à l’usage d’un géant exigeant. « Il doit y en avoir une centaine !

— Au moins.

— Mais à quoi peuvent bien nous servir des cerfs-volants, Julian ?

— La vérité défie toute explication que je pourrais te donner. Nous procédons à un test ce soir. Tu comprendras peut-être en voyant le résultat. »

Ses coquetteries s’aggravaient, mais j’ai supposé avoir derechef affaire à son sens du spectacle : il ne voulait pas décrire un effet scénique de peur d’en diminuer l’impact. Il a affirmé me vouloir comme « observateur impartial ». Je lui ai répondu que j’étais objectif mais impatient et je suis parti mi-figue mi-raisin à l’hôpital de campagne, où je me suis rendu utile jusqu’à la nuit tombée.

Une fois l’obscurité bien établie, et après la distribution de nos maigres rations vespérales, Julian et moi nous sommes à nouveau rendus sur les quais. Toujours sous bonne garde, l’entrepôt était toutefois à présent moins actif. Les hommes choisis comme main-d’œuvre par Julian avaient juré le secret et ne dormaient pas au même endroit que les autres soldats afin de ne pas risquer d’imprudentes conversations. La plupart de ces recrues, m’a dit Julian, ne connaissaient que la tâche précise qu’on leur avait affectée et étaient gardées dans l’ignorance du but global de l’entreprise. On avait toutefois fait comprendre notre objectif ultime à une centaine d’entre elles, groupe d’élite qui se trouvait ce soir-là dans l’entrepôt… ou plutôt sur l’entrepôt, car nous avons emprunté un escalier métallique pour gagner le toit du bâtiment, recouvert de tuiles solides et à peine pentu. La « Brigade Cerf-Volant », comme l’appelait Julian, l’y attendait.

C’était une nuit sans lune, aux étoiles dissimulées par des nuages hauts et rapides. À l’exception de quelques feux de camp, et de lanternes çà ou là aux fenêtres, la ville de Striver baignait dans une obscurité totale. On avait monté sur le toit les énormes cerfs-volants que j’avais vus durant l’après-midi. Ils étaient encore roulés, mais avec la bride reliée à des rouleaux de ficelle de chanvre cloués à des supports en bois et dotés de manivelles. Un seau était de plus fixé à chaque cerf-volant par une petite corde et à notre arrivée, un homme terminait de verser une dose précise de sable dans chacun de ces seaux.

« À quoi ça sert ? » ai-je demandé à Julian, à voix basse car l’atmosphère inquiétante qui régnait sur ce toit semblait n’autoriser que des chuchotements étouffés.

« J’ai calculé quel poids pouvait transporter chacun de ces paraplanes, a expliqué Julian. Ce soir, nous allons voir si mes calculs étaient exacts. »

Je n’ai pas demandé comment on estimait la force portante d’un « paraplane », ni avec quel genre de calculs… Il s’agissait sans nul doute une fois encore de quelque chose qu’il avait appris dans un de ses livres d’autrefois. Si cela dépendait du vent, nous avions de la chance : il soufflait une brise forte, mais glacée, aussi ai-je gardé les mains dans les poches de mon pardessus en regrettant de ne pas avoir mon pakol sur la tête, au lieu de ma mince casquette militaire.

Tout semblait prêt pour le « vol d’essai », comme l’appelait Julian, à part l’obscurité. « Comment peux-tu voir s’ils volent alors que la lune est couchée et qu’il n’y a même pas d’aurore boréale ? »

Julian n’a pas répondu, mais a fait signe à un soldat qui, non loin de nous, portait un pinceau et un récipient plein de liquide.

Il s’agissait en fait d’un composé phosphoré qui irradiait une surnaturelle lueur verte [81] Ce produit sert aux Hollandais à des fins de signalisation militaire, mais aussi aux effets scéniques. . Le soldat en a badigeonné un peu sur chaque seau, jusqu’à ce qu’ils fussent tous marqués et luisissent dans le noir comme de démoniaques feux follets.

« Parez aux lignes ! » a lancé Julian tout à trac.

Des dizaines d’hommes se sont précipités à leurs postes près des dévidoirs des cerfs-volants.

« Déployeurs, en place ! »

Un nombre identique d’hommes se sont positionnés sous le vent au bord du toit, ont agrippé les énormes cerfs-volants roulés qu’ils ont tenus sur leur poitrine prêts à être déployés afin que leurs ailes pussent prendre le vent.

« Lancez ! » a crié Julian.

Le lecteur doit comprendre qu’un cerf-volant de soie noire plus grand qu’un homme, lâché dans l’obscurité impénétrable d’une nuit labradorienne tandis que le vent déboule des régions arctiques comme un aliéné au couteau entre les dents, n’a rien à voir avec un cerf-volant d’enfant en train de flotter au soleil par une journée estivale. Bien que difficilement visibles, les immenses engins noirs ont aussitôt manifesté leur présence dès que le premier d’entre eux, en prenant le vent glacial, s’est ouvert avec un claquement aussi sonore qu’un coup de feu.

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