Arkadi Strougatski - Il est difficile d’être un dieu

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Il est difficile d’être un dieu: краткое содержание, описание и аннотация

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La planète Arkanor ploie sous la férule du tyrannique ministre de la Sécurité. Cette société semi-féodale qui persécute ses intellectuels, évoquant à la fois l’Espagne de l’Inquisition, l’Allemagne nazie et la Russie stalinienne, intéresse au plus haut point l’Institut d’histoire expérimentale de la Terre qui, elle, est peuplée depuis longtemps d’êtres bons et tout-puissants qu’on appelle les dieux. Doivent-ils intervenir pour miner le fascisme, ébranler l’obscurantisme ? En fait, l’histoire est une route à sens unique. Et il est difficile pour un dieu de se mêler sans rique de la misère des mortels.

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Roumata arriva légèrement en retard au palais. La réception matinale avait déjà commencé. Il y avait foule dans les salons, on entendait la voix irritée du roi et les ordres donnés d’une voix mélodieuse par le Grand Maître des cérémonies qui présidait à l’habillage de Sa Majesté. Les courtisans parlaient surtout des événements de la nuit. Un criminel de type iroukanais avait pénétré dans le palais, armé d’un stylet, tué une sentinelle et fait irruption dans la chambre à coucher de Sa Majesté, où il aurait été désarmé par don Reba lui-même, arrêté, et alors qu’on le conduisait à la Tour Luronne, lynché par des patriotes à qui leur dévouement avait fait perdre la raison. C’était le sixième attentat du mois, aussi en lui-même n’éveillait-il pas l’intérêt : on n’en discutait que les détails. Roumata apprit qu’à la vue de l’assassin, Sa Majesté s’était soulevée sur sa couche en dissimulant la belle doña Mirada et avait prononcé ces paroles historiques : « Fiche-moi le camp, canaille ! » La plupart croyaient volontiers à ces paroles historiques, pensant que le roi avait pris l’assassin pour un laquais. Tous étaient d’avis que don Reba, comme toujours, avait l’œil à tout et était incomparable au corps à corps. Roumata était aussi de cet avis, et trouva pour le dire d’aimables formules. Il raconta une histoire qu’il venait d’inventer, et qui mettait en scène don Reba, attaqué par douze bandits. Trois avaient été tués sur place, les autres s’étaient enfuis. L’histoire fut écoutée avec beaucoup d’intérêt et de bienveillance. Après quoi Roumata glissa, en passant, qu’il tenait cette histoire de don Sera. L’expression d’intérêt disparut instantanément des visages, car tout le monde savait que don Sera était un fieffé menteur et le dernier des idiots. De doña Okana, pas un mot, soit que personne ne fût au courant, soit qu’on feignît l’ignorance.

Se répandant en amabilités et serrant les mains des dames, Roumata se faufila aux premiers rangs de la foule parée, parfumée, transpirante. La noblesse bavardait à mi-voix. « Oui, oui, cette jument, justement. Elle s’entretaille, mais je l’ai perdue aux cartes le soir même. » — « Pour ce qui est des hanches, monseigneur, elles sont d’une forme extraordinaire. Comme chez Tsouren … Hum … Hum … Des montagnes d’écume fraîche, non, des collines de transparente écume fraîche … Dans l’ensemble de puissantes hanches. » — « Alors j’ouvre tout doucement la fenêtre, je prends mon poignard entre les dents, et figurez-vous, mon ami, je sens que la grille fléchit sous mon poids … » — « Je lui ai flanqué dans les gencives la poignée de mon épée, si bien que ce chien de Gris a fait deux fois la galipette. Vous pouvez l’admirer là-bas, qui prend des airs, comme s’il en avait le droit … » — « Don Taméo a vomi sur le plancher, il a glissé et est tombé la tête la première dans la cheminée … » — « Alors le moine lui dit : Raconte-moi ton rêve, ma beauté … ah ! ah ! ah !.. »

C’est vraiment vexant, se disait Roumata, si on me tue maintenant, cette colonie d’amibes sera la dernière chose que j’aurai vue dans ma vie. Seul l’effet de surprise peut nous sauver, Boudakh et moi. Il faut saisir le bon moment et attaquer soudainement, le prendre au dépourvu, sans lui laisser le temps d’ouvrir la bouche, je n’ai vraiment aucune raison de mourir.

Il gagna la porte de la chambre à coucher et, retenant ses deux épées avec ses mains, pliant légèrement les genoux comme le voulait l’étiquette, s’approcha du lit royal. On était en train de mettre ses bas au roi. Le Maître des cérémonies, retenant son souffle, surveillait attentivement les gestes adroits de deux valets de chambre. À gauche de la couche en désordre, se tenait don Reba, parlant à voix basse avec un homme grand et osseux, en uniforme de velours gris. C’était le père Tsoupik, l’un des chefs des Troupes d’Assaut, colonel de la garde du Palais. Don Reba était un vieux courtisan. À en juger à sa mine, ils ne s’entretenaient de rien de plus que de juments ou de la vertueuse conduite d’une nièce du roi. Le père Tsoupik, lui, en militaire et en ancien épicier, n’était pas maître de ses expressions. Sombre, il se mordillait les lèvres, ses doigts se serraient et se desserraient sur la poignée de son épée, pour finir, le visage crispé, il tourna brusquement les talons, et contre tous les usages, quitta la chambre en se dirigeant droit sur la foule des courtisans, ahuris d’un tel manque d’éducation. Don Reba, souriant d’un air fautif, le regardait partir, tandis que Roumata, qui suivait des yeux la gauche silhouette grise, se disait : Voilà un défunt de plus. Il était au courant des rivalités entre don Reba et le haut commandement gris. L’histoire du chef des Chemises Brunes, Ernst Roehm, était prête à se répéter.

Les bas étaient enfilés. Les valets de chambre, se soumettant aux mélodieuses injonctions du Grand Maître des cérémonies, pieusement, du bout des doigts, prirent les chaussures royales. À ce moment, le roi, les repoussant du pied, se tourna si brusquement vers don Reba que son ventre, pareil à un sac rebondi, se retrouva sur un de ses genoux.

« J’en ai assez de vos attentats, glapit-il, d’une voix hystérique. Des attentats ! Des attentats ! Des attentats ! La nuit, je veux dormir et non me battre avec des assassins ! Ne pourrait-on pas s’arranger pour qu’ils fassent cela dans la journée ? Vous êtes un piètre ministre, don Reba ! Encore une nuit comme celle-là, et je vous fais étrangler ! » Don Reba s’inclina, la main sur le cœur. « J’ai mal à la tête après un attentat ! »

Il se tut brusquement et fixa stupidement son ventre. C’était le bon moment. Les valets de chambre traînaient. La première chose à faire était d’attirer sur soi l’attention. Roumata prit la chaussure droite des mains du valet de chambre, mit un genou en terre devant le roi et entreprit respectueusement d’enfiler la chaussure sur le gros pied gainé de soie. Tel était le très ancien privilège de la famille de Roumata : chausser le pied droit des personnes royales de l’Empire. Le roi le regardait d’un air vague. Une lueur d’intérêt s’alluma dans ses yeux.

Ah ! Roumata, vous êtes encore vivant, et Reba qui m’avait promis de vous étrangler ! » Il eut un petit rire. « Quel mauvais ministre, ce Reba ! Il ne fait que promettre ! Il avait promis de mettre fin à la sédition, or la sédition croît. Il a farci le palais de ses malappris de Gris … Je suis malade et il fait pendre les guérisseurs royaux. »

La chaussure mise en place, Roumata s’inclina et recula de deux pas. Il surprit le regard attentif de don Reba et s’empressa de donner à son visage une expression stupide et hautaine.

« Je suis très malade, continuait le roi, j’ai mal partout. Je songe à me retirer. Il y a longtemps que j’en ai envie, mais sans moi, vous seriez perdus, pauvres moutons … »

On lui mit la seconde chaussure. Il se leva et poussa un gémissement. Grimaçant de douleur, il attrapa son genou.

« Où sont les guérisseurs ? se lamenta-t-il. Où est mon bon Tata ? Vous l’avez pendu, imbécile !.. Rien qu’à sa voix, je me sentais mieux. Taisez-vous ! Je sais que c’était un empoisonneur ! Et cela m’était bien égal ! Qu’est-ce que cela pouvait bien faire qu’il soit un empoisonneur ? Il était guérisseur ! Vous comprenez, assassin ? Un guérisseur ! Il empoisonnait les uns et soignait les autres. Vous, vous ne faites qu’empoisonner ! Vous feriez mieux de vous pendre ! » Don Reba s’inclina, la main sur le cœur, et resta dans cette position. « C’est qu’on les a tous pendus ! Il ne reste que vos charlatans ! Et vos prêtres qui m’abreuvent d’eau bénite en guise de remède … Qui me préparera des sirops ? Qui me frictionnera la jambe avec des baumes ?

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