Arkadi Strougatski - Il est difficile d’être un dieu

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Il est difficile d’être un dieu: краткое содержание, описание и аннотация

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La planète Arkanor ploie sous la férule du tyrannique ministre de la Sécurité. Cette société semi-féodale qui persécute ses intellectuels, évoquant à la fois l’Espagne de l’Inquisition, l’Allemagne nazie et la Russie stalinienne, intéresse au plus haut point l’Institut d’histoire expérimentale de la Terre qui, elle, est peuplée depuis longtemps d’êtres bons et tout-puissants qu’on appelle les dieux. Doivent-ils intervenir pour miner le fascisme, ébranler l’obscurantisme ? En fait, l’histoire est une route à sens unique. Et il est difficile pour un dieu de se mêler sans rique de la misère des mortels.

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« Tu ne me demandes même pas comment j’ai dormi ?

— Comment, mon petit ?

— J’ai rêvé. J’ai fait un rêve horrible. »

Le mur devenait épais comme celui d’une forteresse.

« C’est toujours comme cela dans un endroit nouveau, dit Roumata d’un ton faux. Et puis le baron devait faire du bruit en bas.

— Je fais servir le déjeuner ?

— Oui.

— Quel vin aimes-tu le matin ? »

Roumata ouvrit les yeux.

« Qu’on serve de l’eau, dit-il, le matin, je ne bois pas. » Elle sortit et il l’entendit parler d’une voix tranquille à Ouno, puis elle revint, s’assit sur le bras de son fauteuil et se mit à lui raconter son rêve. Il l’écoutait, fronçant les sourcils et sentant à chaque minute le mur devenir de plus en plus épais et le séparer à jamais du seul être qui lui fût véritablement cher dans ce monde affreux. Alors, de toutes ses forces, il se jeta contre ce mur.

« Kira, dit-il, ce n’était pas un rêve. »

Et rien de particulier ne se passa.

« Mon pauvre, dit Kira, attends, je t’apporte tout de suite de quoi te remettre … »

5

Il n’y avait pas si longtemps, la cour des rois d’Arkanar était l’une des plus éclairées de l’Empire. Elle accueillait des savants, dont la plupart étaient des charlatans bien sûr, mais il y en avait d’autres comme Baguir de Kissen, par exemple, qui avaient découvert la sphéricité de la planète ; Tata, guérisseur royal, qui avait émis l’hypothèse géniale d’un lien entre l’apparition d’épidémies et l’existence de petits vers invisibles à l’œil nu et portés par le vent et l’eau ; l’alchimiste Sinda qui cherchait, comme tous les alchimistes, le moyen de transformer l’argile en or, et qui trouva la loi de la conservation de la matière. Il y avait à la cour d’Arkanar des poètes, pique-assiette et flatteurs pour la plupart, mais d’autres aussi, comme Pépin le Glorieux, auteur d’une tragédie historique, La Campagne au nord ; Tsouren le Juste qui avait écrit plus de cinq cents ballades et sonnets mis en musique dans le peuple ; Gour le Compositeur, auteur du premier roman profane de l’Empire, la triste histoire d’un prince amoureux d’une belle Barbare. Il y avait de magnifiques artistes, des danseurs, des chanteurs. De remarquables peintres couvraient les murs de fresques impérissables, de grands sculpteurs décoraient les parcs du palais. On n’aurait su dire que les rois d’Arkanar fussent de fervents adeptes des lumières ou des amateurs d’art éclairés. Simplement, c’était un signe de bon ton, comme la cérémonie de l’habillage matinal ou les somptueux officiers de la Garde à l’entrée du palais. La tolérance aristocratique allait parfois jusqu’à admettre que certains savants et poètes devinssent d’importants rouages de la machine d’État. Ainsi, il y avait de cela une cinquantaine d’années, le grand alchimiste Botsa, qui avait occupé le poste, maintenant supprimé pour inutilité, de ministre du Sous-Sol, avait mis en exploitation plusieurs mines, et fait la gloire d’Arkanar par d’étonnants alliages, dont le secret avait été perdu après sa mort. Pépin le Glorieux avait eu la haute main sur l’Instruction publique jusqu’à ce que le ministère d’Histoire et de Littérature ait été déclaré nuisible et pernicieux pour les esprits.

Il était déjà arrivé, bien sûr, qu’un peintre ou un savant, ayant eu le malheur de déplaire à la favorite royale, personne obtuse et sensuelle, ait été vendu à l’étranger ou empoisonné à l’arsenic, mais seul don Reba avait sérieusement pris les choses en main. Depuis qu’il occupait le poste du tout-puissant ministre de la Sûreté de la couronne, il avait causé dans le monde de la culture de telles dévastations qu’il avait mécontenté certains grands seigneurs, qui avaient décrété que la cour était devenue ennuyeuse et que pendant les bals on n’entendait rien d’autre que de stupides ragots.

Baguir de Kissen, accusé de folie confinant au crime d’État avait été jeté en prison, délivré à grand-peine par Roumata et conduit dans la métropole. Son observatoire avait brûlé, ses disciples réchappés s’étaient dispersés. Tata et cinq autres guérisseurs royaux étaient un beau jour devenus des empoisonneurs, complotant contre la personne du roi à l’instigation du duc d’Iroukan. Tata avait tout avoué sous la torture et avait été pendu sur la place Royale. Pour le sauver, Roumata avait distribué trente kilos d’or, perdu quatre agents (des gentilshommes qui ne savaient pas ce qu’ils faisaient), avait été blessé en essayant de délivrer les condamnés, mais tout cela en vain. Après cette première défaite, il avait compris que don Reba n’était pas un simple figurant. Ayant appris une semaine plus tard que l’alchimiste Sinda allait être accusé de dissimuler au fisc les secrets de la pierre philosophale, Roumata, exaspéré par sa défaite, avait tendu une embuscade chez Sinda, et le visage masqué, avait désarmé lui-même les Gris venus chercher l’alchimiste, les avait jetés, ligotés, dans une cave. Au cours de la nuit, Sinda, qui n’avait toujours rien compris, avait été conduit à Soan. Avec un haussement d’épaules, il avait continué à chercher la pierre philosophale sous la surveillance de don Kondor. Le poète Pépin le Glorieux avait brusquement pris la tonsure pour s’enfermer dans un monastère isolé. Tsouren le Juste, accusé d’ambiguïté criminelle, de flagornerie envers les goûts des classes inférieures, avait été privé d’honneurs et de biens. Sans se soumettre, il lisait dans les cabarets des ballades franchement subversives. À deux reprises, des patriotes l’avaient laissé à demi mort, et finalement il s’était laissé persuader par son grand ami et admirateur don Roumata de se réfugier dans la métropole. Roumata n’oublierait jamais la dernière vision qu’il avait eue de lui, son teint livide d’ivrogne, ses mains fines agrippées aux haubans. Debout sur le pont du bateau, il déclamait d’une voix jeune et sonore son sonnet d’adieu « Comme une feuille morte tombe sur l’âme ». Quant à Gour le Compositeur, après une conversation dans le cabinet de don Reba, il avait compris qu’un prince d’Arkanar ne pouvait pas aimer une engeance ennemie, avait jeté lui-même ses livres au feu sur la place Royale, et depuis, voûté, le visage morne, il assistait aux apparitions royales, perdu dans la foule des courtisans, et sur un signe imperceptible de don Reba s’avançait pour réciter des vers ultra-patriotiques qui faisaient bâiller. Les acteurs jouaient toujours la même pièce : La Chute des Barbares, ou le maréchal Totz, Pitz I », roi d’Arkanar. Les chanteurs préféraient les concertos pour voix avec orchestre. Les peintres survivants barbouillaient des enseignes. Deux ou trois avaient trouvé le moyen de rester bien en cour en faisant des portraits du roi, avec, à ses côtés, don Reba, le tenant respectueusement par le coude. La diversité était mal vue : le roi était représenté sous les traits d’un beau jeune homme en armure, don Reba en homme mûr, au visage expressif.

Oui, la cour d’Arkanar était ennuyeuse. Néanmoins les grands seigneurs, les gentilshommes sans occupations, les officiers de la Garde et les belles dames futiles, les uns par vanité, les autres par habitude ou bien par peur, continuaient à remplir chaque matin les salons royaux. À vrai dire, beaucoup ne s’apercevaient d’aucun changement. Dans les concerts et les joutes poétiques des temps passés, ils appréciaient surtout les entractes, pendant lesquels ils parlaient des mérites des chiens couchants ou se racontaient des anecdotes. Ils étaient encore capables de s’entretenir, pas trop longtemps, des propriétés des êtres de l’au-delà, mais ils jugeaient tout bonnement malséantes les discussions sur la forme de la planète ou les causes des épidémies. La disparition des peintres, dont certains étaient de grands maîtres du nu, était quelquefois déplorée par les officiers de la Garde …

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