Arkadi Strougatski - Il est difficile d’être un dieu

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Il est difficile d’être un dieu: краткое содержание, описание и аннотация

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La planète Arkanor ploie sous la férule du tyrannique ministre de la Sécurité. Cette société semi-féodale qui persécute ses intellectuels, évoquant à la fois l’Espagne de l’Inquisition, l’Allemagne nazie et la Russie stalinienne, intéresse au plus haut point l’Institut d’histoire expérimentale de la Terre qui, elle, est peuplée depuis longtemps d’êtres bons et tout-puissants qu’on appelle les dieux. Doivent-ils intervenir pour miner le fascisme, ébranler l’obscurantisme ? En fait, l’histoire est une route à sens unique. Et il est difficile pour un dieu de se mêler sans rique de la misère des mortels.

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Le baron hocha la tête et eut un rire sarcastique :

« Celle-là, qui est debout, a le derrière bas, dit-il à voix haute. Celle qui est en train de se peigner, n’en a pas du tout … Ce sont des vaches, mon ami. Dans le meilleur des cas, des vaches. Rappelez-vous la baronne ! Quelles mains, quelle grâce, quelle tournure, mon ami !..

— Oui, la baronne est très belle. Allons-nous en d’ici.

— Où ? demanda avec ennui le baron. Et pour quoi faire ? » Son visage prit tout à coup une expression résolue. « Non, mon ami, je ne partirai pas d’ici. Agissez à votre guise. » Il mit pied à terre. « Mais je serais très déconfit si vous me laissiez seul ici.

— Bien entendu, je reste avec vous. Mais …

— Pas de “mais”, dit le baron.

Ils jetèrent les rênes à un serviteur accouru, passèrent fièrement devant les filles et entrèrent dans la salle. L’air était irrespirable, les lumières des lampes perçaient difficilement un brouillard d’exhalaisons. On se serait cru dans une grande étuve très sale. Assis à de longues tables, les clients, soldats suant dans leurs uniformes déboutonnés, vagabonds des mers vêtus de gilets de couleurs à même la peau, femmes dépoitraillées, soldats gris, la hache entre les genoux, artisans aux loques roussies, buvaient, mangeaient, juraient, riaient, pleuraient, s’embrassaient et braillaient des chansons obscènes. À gauche, on devinait le comptoir où, au milieu d’immenses tonneaux, trônait le patron, donnant des ordres à un essaim de serviteurs dégourdis. À droite, se détachait le carré lumineux de l’entrée de la salle réservée aux gentilshommes, aux riches marchands et aux officiers gris.

« En fin de compte, pourquoi ne boirions-nous pas ? » demanda avec irritation le baron Pampa, qui attrapa Roumata par la manche et alla au comptoir par l’étroit passage ménagé entre les tables, en égratignant le dos des consommateurs avec les pointes de sa cuirasse. Il arracha des mains du patron une grande louche qui servait à verser le vin dans les chopes, la vida sans un mot, puis annonça que tout était fichu et qu’il ne restait qu’une chose à faire, prendre du bon temps. Il se tourna vers le patron et demanda d’une voix tonitruante s’il y avait dans cet établissement un endroit où les gentilshommes puissent passer le temps de façon convenable et honnête, sans être gênés par le voisinage de la racaille, de la canaille et de la guenille. Le patron lui affirma que dans cet établissement il existait un endroit de ce genre.

« Parfait », déclara majestueusement le baron, en jetant au patron plusieurs pièces d’or. « Servez à ce gentilhomme et à moi-même ce que vous avez de mieux, et que le service ne soit pas assuré par une sémillante donzelle mais par une femme d’âge respectable ! »

Le patron conduisit lui-même les nobles seigneurs dans la salle réservée. Il n’y avait pas grand monde. Dans un coin, un groupe d’officiers gris, quatre lieutenants serrés dans leurs petits uniformes et deux capitaines vêtus de capes courtes aux écussons du ministère de la Sûreté de la couronne tuaient le temps. Près de la fenêtre, deux jeunes aristocrates, dont les mornes physionomies exprimaient un désenchantement général, s’ennuyaient ferme devant une cruche au goulot étroit. Non loin d’eux, une petite troupe de nobles désargentés, aux collets usés et aux capes reprisées, buvaient de la bière par petites gorgées tout en promenant des regards avides autour d’eux.

Le baron s’abattit sur une table libre, et lança un regard torve aux officiers gris en grognant :

« Ici non plus, on n’échappe pas à la racaille … » Mais à ce moment, une imposante dame en tablier apporta le premier plat. Le baron poussa un grognement, tira son poignard, et entama les distractions. Il engloutit sans mot dire d’énormes tranches de cerf rôti, des montagnes de fruits de mer marinés, des tas d’écrevisses, des cuveaux de salades et de macédoines, en arrosant le tout de cascades de vin, de bière, de cervoise et de vin mélangé de bière et de cervoise. Les gentilshommes fauchés, un par un, puis deux par deux, se mirent à sa table, accueillis par le baron avec de grands gestes de la main et des grondements sortis des entrailles.

Tout à coup, il cessa de manger, fixa sur Roumata des yeux exorbités et déclara d’une voix tonitruante :

« Il y avait longtemps que je n’étais venu à Arkanar, mon noble ami, et je dois vous dire honnêtement que cela ne me plaît guère par ici.

— Et peut-on savoir ce qui vous déplaît ? » demanda Roumata avec intérêt tout en suçant une aile de poulet.

Une attention respectueuse se peignit sur le visage des seigneurs désargentés.

« Dites-moi, mon ami, fit le baron en essuyant ses mains graisseuses sur sa cape, dites-moi, messeigneurs, comment se fait-il que dans la capitale de Sa Majesté notre roi, les descendants des plus anciennes familles de l’Empire ne puissent faire un pas sans se heurter à des boutiquiers et à des bouchers ? »

Les seigneurs désargentés se regardèrent, puis s’écartèrent. Roumata jeta un coup d’œil sur les Gris ; ils avaient cessé de boire et regardaient le baron.

« Je vais vous dire la raison, nobles seigneurs, continua le baron Pampa, c’est parce que vous êtes des poltrons, vous les tolérez parce que vous avez peur. Tu as peur, toi ! » vociféra-t-il en dévisageant le noble le plus proche qui s’éloigna avec un pâle sourire sur sa face de carême. « Couards ! » cria le baron. Ses moustaches se dressèrent, mais il n’y avait rien à espérer des gentilshommes sans le sou, ils n’avaient aucune envie de se battre, ils avaient envie de boire.

Alors le baron passa une jambe par-dessus le banc, attrapa sa moustache droite, et, fixant le coin où se trouvaient les officiers gris, déclara : « Moi, je n’ai peur de rien ! Je casse la figure à ces salauds de Gris, dès qu’il m’en tombe un sous la main.

— Qu’est-ce que raconte ce tonneau de bière ? » dit à voix haute un capitaine à la figure allongée.

Le baron eut un sourire satisfait. Il s’extirpa de la table avec fracas et grimpa sur le banc. Roumata, les sourcils haussés, entama sa deuxième aile.

« Hé ! vous, racaille grise ! brailla le baron comme si les officiers se fussent trouvés à une lieue de là. Savez-vous qu’avant-hier, moi, baron Pampa don Baou, j’ai flanqué une rossée à vos copains ? Comprenez-vous, mon ami, dit-il en s’adressant à Roumata du haut de son banc, je buvais avec le père Kabani hier, au château, quand tout à coup mon palefrenier arrive et me dit qu’une bande de Gris est en train de démolir l’auberge du Fer à cheval doré, mon auberge, sur mes terres. Je saute en selle et me voilà parti. Je le jure par mon éperon, il y en avait toute une bande, une vingtaine au moins ! Ils avaient arrêté trois hommes, s’étaient soûlés comme des cochons … Ces boutiquiers ne savent pas boire … ils se sont mis à taper sur tout le monde et à tout casser. J’en ai attrapé un par les pieds et alors, la danse a commencé ! Je les ai pourchassés jusqu’aux Glaives Pesants. Il y avait du sang, vous ne me croirez pas mon ami, jusqu’aux genoux, et il est resté autant de haches … »

À ce moment, le récit du baron fut interrompu.

Le capitaine au long visage leva le bras et un lourd couteau de jet vint frapper le plastron de la cuirasse du baron.

« Il était temps ! » s’exclama Pampa, tirant de son fourreau son énorme épée.

Il sauta à terre avec une surprenante agilité. La lame fendit l’air et coupa une poutre du plafond. Le baron jura. Le plafond fléchit, des saletés plurent sur les têtes.

Tous s’étaient levés. Les seigneurs désargentés s’étaient reculés jusqu’aux murs. Les jeunes aristocrates avaient grimpé sur une table pour mieux voir. Les Gris, tenant leurs couteaux défouraillés devant eux, s’étaient rangés en demi-cercle et s’avançaient à petits pas sur le baron. Seul Roumata était resté assis, se demandant de quel côté du baron se lever pour ne pas recevoir un coup d’épée.

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