Arkadi Strougatski - Il est difficile d’être un dieu

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Il est difficile d’être un dieu: краткое содержание, описание и аннотация

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La planète Arkanor ploie sous la férule du tyrannique ministre de la Sécurité. Cette société semi-féodale qui persécute ses intellectuels, évoquant à la fois l’Espagne de l’Inquisition, l’Allemagne nazie et la Russie stalinienne, intéresse au plus haut point l’Institut d’histoire expérimentale de la Terre qui, elle, est peuplée depuis longtemps d’êtres bons et tout-puissants qu’on appelle les dieux. Doivent-ils intervenir pour miner le fascisme, ébranler l’obscurantisme ? En fait, l’histoire est une route à sens unique. Et il est difficile pour un dieu de se mêler sans rique de la misère des mortels.

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Il entendit derrière lui un martèlement rapide de bottes. Se retournant, il croisa les mains sur ses deux épées. C’était don Ripat qui accourait en maintenant son sabre contre sa hanche.

« Don Roumata !.. Don Roumata !.. » cria-t-il de loin d’une voix sourde.

Roumata lâcha ses épées. S’approchant, don Ripat jeta un regard autour de lui et lui chuchota à l’oreille d’une voix à peine audible :

« Je vous cherche depuis une heure ! Vaga la Roue est dans le palais ! Il parle avec don Reba dans le salon lilas. »

Roumata, sur le coup, cilla. Puis, prenant ses distances, dit avec un étonnement poli :

« Vous voulez parler du célèbre bandit ? Mais il passe pour mort, et même pour n’avoir jamais existé … »

Le lieutenant passa sa langue sur ses lèvres sèches.

« Il existe. Il est dans le palais. Je me suis dit que cela vous intéresserait.

— Mon bien cher don Ripat, dit Roumata d’un ton pénétré, je m’intéresse aux rumeurs. Aux racontars. Aux anecdotes … La vie est tellement ennuyeuse … Je vois que vous ne me comprenez pas bien … » Le lieutenant le regardait avec des yeux égarés. « Jugez-en vous-même, que m’importent les relations peu reluisantes de don Reba que, d’ailleurs, je respecte trop pour juger ? … Excusez-moi, je suis pressé … Je suis attendu par une dame. »

Don Ripat s’humecta les lèvres, s’inclina gauchement et s’éloigna. Une heureuse pensée effleura tout à coup Roumata.

« À propos, mon ami, le rappela-t-il aimablement, comment vous a plu le petit jeu auquel nous avons joué ce matin, don Reba et moi ? »

L’autre revint avec empressement.

« Nous sommes très satisfaits, dit-il.

— N’est-ce pas que c’était charmant ?

— C’était magnifique ! Les officiers gris sont très heureux que vous ayez enfin pris ouvertement leur parti. Un homme aussi intelligent que vous, don Roumata, et qui a des accointances avec des barons, des aristocrates dégénérés …

— Mon cher Ripat, dit Roumata avec hauteur en se retournant pour s’en aller, vous oubliez que du haut de ma lignée, il n’y a aucune différence entre le roi et vous. Au revoir. »

Il avançait à grands pas dans les corridors, trouvant son chemin sans hésitation, écartant sans mot dire les sentinelles. Il se représentait mal ce qu’il allait faire, mais il comprenait que l’occasion était exceptionnelle. Il devait écouter le dialogue des deux araignées. Don Reba avait promis une récompense quatorze fois plus élevée pour Vaga vivant.

Deux lieutenants gris, sabre au clair, sortirent de portières lilas et vinrent à sa rencontre.

« Bonjour, mes amis », dit Roumata, s’arrêtant entre eux. « Le ministre est chez lui ?

— Le ministre est occupé, don Roumata, dit l’un des lieutenants.

— J’attendrai », dit le jeune homme en passant sous les portières.

L’obscurité était totale. Il avançait à l’aveuglette, parmi des fauteuils, des tables, des supports en fonte de lampadaires. À plusieurs reprises, il entendit distinctement quelqu’un respirer à hauteur de son oreille, tandis qu’une épaisse odeur d’ail et de bière l’enveloppait. Ensuite, il aperçut un faible rai de lumière, entendit la voix de ténor nasillarde de l’honorable Vaga et s’arrêta. Au même instant, la pointe d’une lance se plaça entre ses omoplates. « Doucement, idiot, fit-il avec irritation, mais à voix basse. C’est moi, don Roumata. » La lance s’écarta. Il approcha un fauteuil du rai de lumière, s’assit, allongea les jambes et bâilla de façon à être entendu. Puis il regarda.

Les araignées s’étaient rencontrées. Don Reba, l’air tendu, était assis, les coudes sur la table et les mains croisées. À sa gauche, sur une pile de papiers, était posé un lourd couteau de jet au manche de bois. Le ministre arborait un sourire agréable bien qu’un peu figé. L’honorable Vaga était assis sur un sofa, tournant le dos à Roumata. Il ressemblait à un grand seigneur, vieil original qui n’aurait pas quitté son château depuis trente ans.

« Les faucards vont se rimater, disait-il, et laper sur les mardes. Cela fait déjà vingt bons popers. Ce serait marot de moufler les bariats. Et les popers moutent grument. Là-dessus, nous triperons le chimard. C’est notre marot … »

Don Reba tâta son menton rasé.

« Valement douro », déclara-t-il d’un ton pensif.

Vaga haussa les épaules.

« C’est notre marot. Votre oglat n’a pas mouron à fripoter avec nous. Clope-la ?

— Clope-la ! fit d’un ton résolu le ministre.

— Et bois le rond », dit Vaga en se levant.

Roumata qui avait écouté, stupéfait, ce galimatias, découvrait sur le visage du brigand de soyeuses moustaches et une barbiche blanche en pointe. Un véritable courtisan du temps de la dernière Régence.

« J’ai été heureux de bavarder avec vous », dit Vaga.

Don Reba se leva.

« J’ai eu un plaisir immense à m’entretenir avec vous, dit-il. C’est la première fois que je vois un homme aussi hardi, honorable …

— Moi aussi, dit Vaga d’une voix morne. Moi aussi, je suis étonné et fier de la hardiesse du Premier ministre de notre royaume. »

Il fit demi-tour et se dirigea vers la sortie, appuyé sur un sceptre. Don Reba, sans le quitter de son regard pensif, posa distraitement les doigts sur le manche du couteau. Immédiatement, Roumata entendit derrière lui une longue et sinistre aspiration, le tube d’une sarbacane effleura son oreille pour venir se glisser entre les rideaux. Don Reba resta ainsi quelques instants, l’air d’écouter, puis il se rassit, sortit d’un tiroir une liasse de papiers qu’il se mit à lire. Roumata entendit cracher, le tube s’éloigna. Tout était clair. Les araignées s’étaient entendues. Il se leva et sortit de la pièce non sans avoir écrasé des pieds au passage.

Le roi prenait ses repas dans une immense salle, ornée d’une double rangée de fenêtres. La table de trente mètres de long était mise pour cent couverts : le roi lui-même, don Reba, les personnes de sang royal (une vingtaine de goinfres et d’ivrognes de constitution pléthorique), les ministres de la Cour et des Cérémonies, un groupe d’aristocrates de haute lignée (dont faisait partie Roumata) traditionnellement invités, une douzaine de barons de passage, accompagnés de petits barons empotés, et au bas bout de la table, tout un noble menu fretin qui avait fait des pieds et des mains pour être convié et qui, au moment de la remise des invitations et des numéros de fauteuil, avait été prévenu : « Restez tranquilles sur vos chaises, le roi n’aime pas qu’on remue. Gardez les mains sur la table, le roi n’aime pas qu’on les laisse sous la nappe. Ne regardez pas à droite et à gauche, le roi n’aime pas ça. » À chacun de ces repas, il s’engloutissait d’énormes quantités de mets délicats ; les convives sifflaient des lacs de vins fins, ébréchaient et cassaient des montagnes de la célèbre porcelaine d’Estor. Le ministre des Finances, dans un de ses rapports au roi, s’était vanté qu’un seul repas de Sa Majesté coûtait aussi cher que l’entretien semestriel de l’Académie des Sciences de Soan.

Attendant que le ministre des Cérémonies annonce, par trois fois, au son des trompettes, que Sa Majesté était servie, Roumata, debout au milieu d’un groupe de courtisans, écoutait pour la dixième fois don Taméo raconter un dîner royal auquel il avait eu l’honneur d’être convié, six mois auparavant : « … Je trouve mon fauteuil, nous attendons, debout, le roi entre, s’assied. Nous prenons place, le repas commence, et tout à coup, figurez-vous, mes chers seigneurs, que je sens sous moi quelque chose de mouillé … De mouillé ! Je n’ose ni remuer ni tâter de la main. Cependant, saisissant le moment favorable, je glisse ma main sous moi, et que croyez-vous ? C’était vraiment mouillé ! Je renifle mes doigts, non, cela ne sentait rien de particulier ! Quelle histoire ! Néanmoins, le repas s’achève, tout le monde se lève, et moi, comprenez-vous, j’appréhendais de me lever … Je vois le roi s’approcher — le roi ! — mais je reste assis comme un croquant de baron, ignorant de l’étiquette. Sa Majesté s’avance vers moi, me sourit aimablement en me mettant la main sur l’épaule. “Mon cher don Taméo, nous allons voir les ballets, et vous, vous restez assis. Que se passe-t-il ? Auriez-vous trop mangé ? Votre Majesté, dis-je, tranchez-moi la tête, mais je jure que c’est mouillé sous moi.” Sa Majesté a eu la bonne grâce de rire et m’a dit de me lever. Je me lève, et alors … Un éclat de rire général ! Messeigneurs, j’étais resté assis tout le temps du repas sur un baba au rhum ! Sa Majesté a daigné éclater de rire. “Reba, Reba ! a-t-elle dit enfin, ce sont là de vos tours ! Veuillez bien nettoyer ce seigneur, vous lui avez taché le séant !” Don Reba, s’étranglant de rire, sort son poignard et se met à racler mes culottes. Vous vous imaginez mon état, mes seigneurs, je ne vous cacherai pas que je tremblais de peur à l’idée que don Reba, humilié en public, se vengerait. Par bonheur, tout s’est bien passé. Je vous assure, cela a été la plus heureuse impression de ma vie ! Comme le roi riait ! Que Sa Majesté était contente ! »

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