Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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Quatrième étage. Elle n’était ni nerveuse ni oppressée. Les tentures carmin du couloir lui rappelèrent les décors de Cris et chuchotements d’Ingmar Bergman — le réalisateur suédois disait que le rouge était la couleur de l’« intérieur de l’âme ».

La 418, couvrant l’angle ouest de l’étage, était proche de l’escalier de service. Pas une caméra de sécurité pour croiser sa route. Deux mastards montaient la garde, l’air de s’ennuyer à mourir. Son arrivée leur offrit une distraction. Ils la fouillèrent sans ménagement, la pelotant longuement et goulûment — après tout, eux aussi avaient droit de goûter à la marchandise.

Un des cerbères ouvrit son sac et en extirpa une enveloppe en plastique.

— On a dit : pas de capote.

— Ce sont des gants de chirurgien.

— Pour quoi faire ?

— À ton avis ?

Le Black gloussa. Il lui rendit sa pochette tout en frappant à la porte. Mumbanza vint ouvrir en personne. Portable en main, il fit entrer Gaëlle sans un mot, visiblement de mauvaise humeur. Elle se mit au diapason et ôta son manteau en silence.

Elle avait enquêté sur le général et vu ses photos sur Internet. La version en trois dimensions était beaucoup plus effrayante : au moins un mètre quatre-vingt-dix pour cent vingt ou cent trente kilos. Elle connaissait ce format — son père — mais le mastard dans sa suite en imposait. En costume sombre, il produisait en se déplaçant des bruits feutrés d’étoffe et des cliquetis discrets — sans doute les clés de tout un tas de coffres. Ses pieds, gainés de chaussures pointues, lui parurent immenses.

Mumbanza pianotait sur son téléphone sans lui prêter la moindre attention. La lumière de l’écran dansait sur ses traits de basalte. Gaëlle ne put se retenir de jouer la provocation :

— Si c’est comme ça, je peux me regarder un film ?

Le Noir parut se souvenir d’elle. Dans ces moments-là, Gaëlle remerciait le ciel d’avoir si longtemps haï son corps. Pas à pas, elle avait vaincu ce mal et gagné sa propre estime. Aujourd’hui, elle aimait le moindre millimètre de ses formes. Ou plutôt elle en était sûre comme un soldat est sûr de son arme. Elle en connaissait l’attrait, la puissance, la violence enjôleuse.

Elle crut que le général allait gueuler mais son visage se froissa en une grimace qui pouvait passer pour un sourire.

— Tu manques pas d’air, toi.

— On a pas tout l’hiver, si ?

Ricanement. Ça y est, l’Africain avait compris à qui il avait affaire. La petite pute blanche insolente qu’il faut mater. Il en salivait déjà.

— Tu veux boire quelque chose ? proposa-t-il en empochant son mobile.

— Champagne.

Il montra la table basse devant le canapé de velours : un seau à glace y était disposé, contenant une bouteille perlée d’éclats scintillants. Au-delà, un lit se déployait, immense comme une arène.

— J’m’en occupe ! fit Gaëlle en saisissant le millésime.

Mumbanza paraissait apprécier les manières de cette fille mais une lueur de sadisme brillait au fond de ses pupilles. Une cruauté nourrie par des siècles d’esclavage, de mépris, de racisme. Gaëlle, avec son petit corps potelé couleur de lait, allait payer pour l’arrogance blanche. Mumbanza n’était pas du genre à lutter pour son peuple. Il voulait simplement retourner le rapport de domination du Blanc à son avantage. Son regard disait : « Je vais te défoncer le fion, cousine, et ça sera à la santé de l’ONU. »

Elle dénoua le fil d’acier qui enserrait le bouchon, feignant une gaieté soudaine :

— Y sont armés tes chiens de garde ?

— Bien sûr.

— Ils peuvent passer la douane avec leurs calibres ?

— Je suis congolais, ma belle.

— Et toi, t’es armé ?

Mumbanza plaça sa main sur sa bite :

— T’en doutes, ma jolie ?

— Non. Je veux dire… vraiment.

La question de trop. Un éclair de méfiance s’alluma dans les yeux du Black.

— Qu’est-ce que tu cherches, cocotte ?

— On m’a dit que t’étais général.

— Et alors ?

— T’es pas en uniforme ? T’as pas de décoration ?

Il écarta le pan de sa veste, révélant un holster de cuir dans lequel était glissé un pistolet semi-automatique.

— C’est ça qui t’excite ? Tu en mouilles ta culotte ?

Elle se passa la langue sur les lèvres.

— Hmmmmm… J’adore…, roucoula-t-elle, en faisant sauter le bouchon.

Elle aimait se rouler dans la vulgarité la plus stupide, la plus abjecte. Surtout aujourd’hui. À chaque fois, elle pensait à son père. À ses efforts de despote pour faire d’elle une jeune fille éduquée et raffinée. Elle avait ruiné ses espoirs, bousillé ses rêves. Elle s’était évertuée au pire, en serrant les dents, certaine de sa revanche. Aujourd’hui, c’était le contraire : elle n’était pas là pour l’offenser mais l’honorer. Elle allait le venger, tout simplement. Comme quoi tous les chemins mènent au père…

Le champagne coulait dans les coupes. Mumbanza retira sa veste puis déposa son arme sur un fauteuil, à bonne distance de Gaëlle. Histoire de l’effacer définitivement, Gaëlle fit glisser la bretelle de sa robe le long de son épaule. Pour séduire un homme, pas besoin de s’embarrasser de savants calculs. Le mâle est une science exacte. Sa prévisibilité une valeur sûre.

Mumbanza, toujours debout, la contemplait avec gourmandise. Sa coupe dans la main droite, il malaxait de l’autre son sexe à travers son pantalon, sans la moindre gêne.

Elle fit rouler son rire dans sa gorge comme on secoue des dés dans un gobelet et lui envoya un clin d’œil. La peur commençait à s’insinuer dans ses veines à la manière d’une perfusion glacée.

Contre sa paume, elle serrait le bouchon de liège.

L’arme du crime .

99

Quelques minutes plus tard, enfermée dans la salle de bains, Gaëlle se préparait pour la petite orgie de Son Excellence .

Une légende tenace assure que durant la guerre d’Algérie, les femmes du bled, pour se protéger contre les viols des militaires français, glissaient une lame de rasoir dans une pomme de terre qu’elles s’enfonçaient dans le vagin. Vraie ou fausse, la rumeur migra vers l’Asie : pendant la guerre du Vietnam, les femmes vietminhs faisaient soi-disant la même chose. Plus récemment, en RDC — un viol par minute en 2007 —, on prétendait encore que des victimes utilisaient cette technique avec des fruits à noyau — ce dernier bloquant la lame au moment de l’acte.

Il faudrait penser à ajouter la Suisse à la liste.

Gaëlle venait d’extraire de son poudrier une demi-lame de rasoir. En opérant un mouvement rapide de va-et-vient, elle l’enfonça dans le bouchon de liège puis cracha dans sa main pour s’humecter la vulve. Fermant les yeux, elle y inséra l’objet qui y trouva une place quasi naturelle et remonta sa culotte.

Quelques pas pour vérifier sa liberté de mouvement. Parfait . Elle s’observa dans le miroir et vit que la peur ne cessait de gagner du terrain : elle était livide. Son corps était enduit d’une petite sueur perlée qui la picotait de partout. Ses gestes frémissaient de tremblements légers. Elle tendit ses muscles : ne pas laisser la trouille l’envahir. Surtout pas .

Quand elle sortit de la salle de bains, parfumée, dévêtue — dessous blancs rehaussés de paillettes (c’était ce qu’il fallait à Mumbanza : du chic, du pétillant, du sexe version Cristal Roederer) —, elle offrait toutes les apparences de la décontraction la plus salace. Le colosse eut un grognement de satisfaction. Il avait gardé sa chemise et son pantalon mais sorti son sexe monstrueux, retroussé comme un cor de chasse. Avec son gland rose qui pointait, on aurait dit un golliwog , ces poupées noires du XIX e siècle aux grosses lèvres de clown dont il existait une variante en biscuit.

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