Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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Congo Requiem: краткое содержание, описание и аннотация

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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Loïc était beaucoup plus costaud qu’il n’en avait l’air. Dix ans de voile intensive lui avaient forgé un corps d’athlète. Ses galères d’héroïne en auraient laissé un autre à l’état de squelette ou de bibendum, lui avait gardé une armature de muscles en parfait état de marche.

L’arme palpitait entre ses doigts et il ne savait plus ce qu’il visait vraiment . L’injustice qui avait tué son père ? Certainement pas. La douleur lancinante du manque ? Non plus. La violence abjecte qu’il avait subie sous les yeux, ou presque, de ses enfants ? Même pas. Il tirait sur sa position de frère cadet, son rôle d’éternel second, bon pour les corvées et les tâches de troisième ordre. Il tirait sur son aîné qui l’avait appelé hier soir pour le charger de contacter le notaire et d’organiser les funérailles à Bréhat. De la merde .

Plus que jamais, sa famille l’insupportait. Erwan qui se prenait déjà pour le chef de clan. Sa mère qui après s’être fait tabasser toute sa vie s’installait déjà dans son rôle de veuve éplorée. Seule sa petite sœur trouvait grâce aux yeux de Loïc — si belle, si tourmentée, si haineuse, et en même temps la seule à son chevet quand il vomissait son manque et hurlait sa faim de coke.

Le clic de la chambre à vide le stoppa dans sa fureur. Sa position s’était crispée : plus ramassée, plus engagée, Loïc s’était penché en avant, bras droit en barre à mine, bras gauche en retrait. Sourire. Il éprouvait le sentiment d’avoir fait ça toute sa vie.

Il y eut un silence, vibrant encore des déflagrations. L’odeur de poudre brûlée planait comme une vague menace. Les convulsions de l’arme couraient encore dans ses bras. Il avait chaud, il était aussi vidé que son chargeur, il était bien. Il mit plusieurs secondes pour réaliser que Gérard était bouche bée, et quelques autres pour saisir la raison de sa stupeur. Il avait placé toutes ses balles — au moins une quinzaine — au centre de la cible. Le torse de la silhouette de carton n’était plus qu’un trou calciné.

— Un autre, ordonna le novice.

Combe attrapa le calibre avec précaution, éjecta le chargeur puis en replaça un. Loïc l’observait : son rôle de maître était tombé à ses pieds comme une pelure, l’ancien combattant se demandait sans doute si ce gringalet s’était moqué de lui — un Morvan entraîné par son père. Mais le Vieux n’avait jamais parlé de flingues à son deuxième fils ni ne l’avait incité à s’en servir — même s’il avait été un des meilleurs tireurs de sa génération, le Padre détestait les armes à feu. L’ironie avait simplement voulu que Loïc hérite, c’était une première, des dons du clan.

Combe lui tendit le Beretta, l’œil méfiant. Loïc le saisit de la main gauche et sourit. C’était lui maintenant qui allait donner une leçon. D’un claquement sec, il arma la culasse de la main droite et tira plus vite encore, sans s’arrêter, pressant la détente à seize reprises vers la nouvelle cible. Il ne pensait plus, ne visait même pas. Il était à l’écoute de son corps qui fusionnait avec l’arme. Sa main brûlait. Ses oreilles bourdonnaient. Son corps était lové autour du feu destructeur. Sensations tonitruantes qui dépassaient, et de loin, sa fragile stature humaine.

Lui, l’ex-alcoolique, le drogué, le yuppie, le bouddhiste, était fait pour ça. Les gènes des Morvan couraient en lui et révélaient sa vraie nature.

Éjection du chargeur. Cœur de cible ravagé. Gérard, furieux, lui arracha le Beretta des mains :

— J’aime pas trop qu’on se foute de ma gueule.

— Je ne me moque pas de vous.

Après l’avoir vérifiée, le maître rangea l’arme dans son coffret de polypropylène noir et leva la tête :

— Ah ouais ? Et t’as jamais tiré, c’est ça ?

— Jamais.

— Et tu fais mouche à chaque fois ? De la main droite comme de la gauche ?

— Je suis ambidextre.

— Et moi je suis Spiderman.

Loïc plaqua ses doigts sur le coffret marqué du logo BERETTA.

— Combien pour le calibre, la valise et plusieurs chargeurs ?

94

Erwan avait prévenu sa hiérarchie : les funérailles de Grégoire Morvan ayant finalement lieu en Bretagne, il était parti là-bas pour en régler les détails. En réalité, il ne savait pas trop ce qu’il allait chercher à Charcot mais la perspective d’une nouvelle entrevue avec le professeur Lassay valait le détour — à condition qu’on le reçoive.

Pour l’heure, installé dans la cabine sur son siège trop étroit, écrasé contre le hublot, il réfléchissait à un tout autre problème — Sofia. Depuis qu’il était rentré, pas un signe de sa part. Ni coup de fil ni SMS de condoléances. D’un geste réflexe, il sortit son portable et le contempla comme on considère une charge de plastic munie d’un détonateur. Devait-il faire le premier pas ? Il hésita encore puis le bon vieil orgueil ranci des hommes, celui qui achève la plupart des liaisons mal engagées, vint à son secours. Pas question . Après tout, c’était lui dont le père venait de mourir.

Il allait ranger son mobile quand il réalisa qu’elle aussi avait perdu le sien, et avant lui encore. Or, il ne s’était pas manifesté. Pas un mot, pas un appel. L’idée ne l’avait même pas effleuré. Certes, il avait des circonstances atténuantes, entre missiles Javelin et Noirs éventreurs. Mais à son retour ?

Nouvelle hésitation. N’était-il pas trop tard pour se réveiller ? Dire qu’à son âge, il se prenait encore la tête pour des questions dignes d’un adolescent acnéique. Au fond, dans ses rapports avec les femmes, il n’avait jamais dépassé ce stade.

Sur ce constat pseudo fataliste, il rangea son téléphone comme on planque de la poussière sous un tapis, invoquant mentalement tout ce qui pouvait lui servir d’excuse : la mort du Vieux, les nouvelles énigmes autour de l’Homme-Clou, les traumatismes du Congo, les révélations sur ses origines… N’importe quoi plutôt que tendre une main qui pouvait être rejetée.

Histoire de clore le débat, il alla feuilleter près du cockpit les quotidiens du matin. Sur chaque une, la tronche de Morvan était en bonne place. Les articles retraçaient sa carrière, évoquant son dévouement pour la France mais aussi le halo de soufre autour de son nom. On glissait sur les circonstances exactes de sa mort — personne ne les connaissait et le seul nom du Congo jouait les écrans de fumée. En revanche, tous revenaient sur son dernier fait d’armes — le Fort Chabrol de Locquirec où il avait tué, seul et à soixante-sept ans, trois forcenés armés comme des commandos.

Erwan lisait ces lignes avec un sentiment mitigé. Injustice vis-à-vis de sa famille — Morvan n’était qu’un salopard à moitié fou qui avait passé sa vie à torturer son épouse et terrifier ses enfants. Trahison par rapport à ce qu’il avait réellement fait pour son pays — la plupart de ses actions avaient été des magouilles, des chantages, des meurtres autant que des actes d’héroïsme qu’il avait toujours entrepris au nom de la raison d’État, dans le plus grand secret. Il s’était sali les mains pour sauver l’honneur de la France. Il s’était roulé dans la fange pour racheter les péchés des politiques, leurs crimes, leurs mensonges, leurs combines. Morvan, colosse dément, manipulateur meurtrier, se voyait comme un martyr de la Cinquième République.

Pas un mot là-dessus, bien entendu, et ce silence aurait plu au Vieux. Le don de soi, pour être total, doit être ignoré de tous. Grégoire réglerait ses comptes dans l’au-delà, quel que soit le tribunal qui l’y attendait. D’ailleurs, son plus grand crime (le seul en tout cas dont il accepterait de répondre) était le meurtre de Cathy Fontana. Or, il ne l’avait pas commis.

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