Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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— Ne bouge pas de ta planque, répéta-t-il. Je viens te chercher.

Il raccrocha et baissa les yeux, se laissant envahir par le staccato du moteur et le bruissement des flots. Il sentait les vibrations lui passer dans les nerfs, l’odeur de l’essence s’infuser dans sa peau, l’écume lui fouetter le visage… Il allait la jouer à la Salvo. D’une pierre (au moins) deux coups : récupérer son fils et tuer Méphisto au nom du bon vieux temps. Le Hutu n’était pas seulement un témoin gênant mais aussi une pure ordure qui avait des centaines de morts sur la conscience. « Un Hutu de moins, une fleur de plus », disait un proverbe tutsi.

Il réalisa que le fleuve avait changé. Les flots étaient maintenant noirs comme un courant de goudron chaud et fumant. L’écume d’un beige sale paraissait souiller la rétine. Il releva la tête : les orages du matin arrivaient, lent cortège d’idées sombres et de présages à la Cassandre.

Il ne craignait pas de mourir. Seulement d’être jugé.

Erwan, que sais-tu au juste ?

66

Erwan avait trouvé un nouveau sentier au bord du fleuve, toujours protégé par les rangs serrés des hautes herbes. Parfois il pataugeait à mi-cheville dans des mares de vase, d’autres fois la latérite retrouvait sa consistance rouge et glissante. L’air n’était plus qu’un brouillard d’eau. Sous sa capuche, il conservait les yeux baissés, attentif à l’endroit où il mettait les pieds, et discernait par moments sur sa gauche les gouttes qui crépitaient à la surface du fleuve.

Depuis qu’il s’était mis en route, il n’avait pas aperçu de pirogue ni croisé quiconque. Salvo lui avait raconté que jadis, un bac permettait de passer d’une rive à l’autre, mais c’était avant le conflit. Comment espérer franchir le fleuve à présent ? Erwan en était là de ses pauvres conjectures quand il entendit du bruit derrière les roseaux.

D’instinct, ses mains se resserrèrent sur sa Kalach. S’approchant sans bruit, il aperçut la poupe d’une pirogue légère taillée dans un tronc, équipée d’un moteur Enduro Yamaha 45 flambant neuf. Exactement ce qu’il lui fallait. Un pas encore et il eut besoin de quelques secondes pour bien saisir ce qu’il voyait.

Un Noir achevait ses préparatifs, vérifiant son chargement, l’hélice du moteur, les réserves de carburant. Il venait d’enfiler un gilet de sauvetage orange — idéal pour servir de cible des deux côtés du champ de bataille mais sans doute ne savait-il pas nager.

Ce bon vieux Salvo, fin prêt pour le grand départ…

Erwan se plaça dans l’axe du canot et arma d’un coup sec son fusil. Le Banyamulenge sursauta et manqua de tomber à l’eau.

— Patron, gémit-il en levant les bras.

— Ta gueule.

— J’ai pas pu faire autrement, j’ai…

— Ta gueule, je te dis.

Monter à bord sans glisser. Anticiper l’oscillation de la pirogue. Ne pas lâcher le Black des yeux.

— Patron, implora l’autre, toujours les mains en l’air. J’peux t’expliquer.

— Tu me raconteras ça en route.

— En route ?

Erwan était parvenu à grimper dans la barcasse.

— On va en face.

— Patron, c’est pas bon du tout, là. Les mortiers, ça va reprendre, ou bien…

Erwan s’assit parmi les sacs de Salvo, dont la fameuse valise. D’un geste, il lui ordonna de se mettre en place — à l’arrière, à la barre.

— Démarre.

Salvo s’activa en maugréant alors qu’Erwan voyait soudain la possibilité de réussir ce nouveau coup.

Une fois le moteur parti, le Noir commença à se justifier :

— J’avais pas prévu de te laisser, patron, je…

— Le fric, d’où il vient ?

— J’ai pas les noms, j’te jure. Les grandes compagnies veulent du coltan.

— Aucun rapport avec les armes ?

— Non. J’touche pas à ces trafics.

— T’étais pourtant au courant de la livraison.

— J’en ai entendu parler en route. C’est ça qui m’a donné l’idée.

— Quelle idée ? De me laisser crever chez les Tutsis ?

— Patron, à la guerre comme à la guerre. Quand j’ai compris que ça allait péter, j’me suis dit : Salvo, il est temps de te mettre à ton compte.

— Quel compte ?

— Ma propre mine, mes propres P-DG.

La misère de l’Afrique : personne ne songe à changer le système — violence, corruption, barbarie à tous les étages. Chacun vise au contraire à l’utiliser pour se tailler une place au soleil.

— Tu mens : même cette pirogue prouve que tu avais prévu ton coup.

— J’l’ai achetée hier. J’te jure !

— Avec un moteur pareil ?

— Piqué aux mines, chef.

— Pourquoi t’es pas parti cette nuit ?

— Les patrouilles, papa. Ça a pas arrêté, des deux côtés…

Salvo plissait le front avec gravité pour donner plus de crédit à ses paroles.

— Et moi ? Ça te faisait pas chier de me laisser les mains vides parmi ces bouchers ?

Le Banyamulenge secoua la tête avec véhémence — il pilotait sans pousser le moteur pour limiter son bruit. Ils naviguaient maintenant à découvert : des cibles parfaites. Erwan se cala au fond de la coque afin d’être moins visible. Salvo se tenait courbé comme s’il portait sur son dos les nuages qui refusaient de quitter le ciel.

— Patron, les Blancs, y s’en sortent toujours. Nous, comme on dit chez nous, quand Dieu nous a créés, y faisait nuit…

L’abattre au beau milieu du fleuve, le courant ferait le reste. Mais le bruit de la détonation attirerait tous les regards. En fait, le problème était ailleurs : Erwan n’était pas un tueur au sang froid, c’était plutôt le sang qui le tuait à petit feu depuis le début du voyage…

— Tes projets, c’est quoi au juste ?

— J’te dis : acheter des soldats et prendre une mine. Un p’tit bizness bien tranquille.

— Dans ce chaos ? s’étonna Erwan.

— Un jour, la guerre va s’arrêter et j’aurai les poches pleines.

Salvo avait repris de l’assurance et accompagnait ses phrases de grimaces qui lui tenaient lieu de ponctuation.

— Mon père, il t’a payé ?

— Pas beaucoup, chef. Pas beaucoup. Je devais juste t’aider.

— M’aider ou me freiner ?

— Patron, rit-il malgré lui, j’ai fait c’que j’ai pu…

Erwan finit par sourire. On aurait pu croire que dans ce monde en sursis, chaque instant se savourait avec intensité. Au contraire : la vie ici était d’une légèreté déconcertante, une monnaie qui se dévaluait à chaque seconde.

— Pourquoi tu veux aller là-bas ? reprit Salvo, l’air inquiet.

— Je dois voir quelqu’un.

— Qui ?

Toujours recroquevillé entre les sacs et les bidons d’essence, Erwan attrapa ses jumelles et observa la rive d’en face : rien ne bougeait. Il distinguait seulement des casemates grillées, des arbres arrachés, une jungle déchiquetée. Les Tutsis, avec leurs missiles, avaient fait pas mal de dégâts eux aussi. Sous ces ruines fumantes, il devinait l’autre partie de Lontano — les anciens ghettos des mineurs, bidonvilles qui paraissaient avoir mieux résisté aux années et à la jungle.

— Faustin Munyaseza, finit-il par répondre en baissant ses jumelles.

— Méphisto ? Mais t’es pas possible ! C’est le chef des Interahamwe !

Le ciel s’était dégagé et cette immense ouverture d’azur, d’un coup, le réconforta. Il comprit ce qui lui réchauffait le cœur : le dossier qu’il avait lu et relu sur les origines de son père. Cette enfance sous le signe de l’horreur conférait à Grégoire la dernière chose qu’Erwan pensait pouvoir lui accorder : des circonstances atténuantes.

67

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