Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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Congo Requiem: краткое содержание, описание и аннотация

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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Ces mines occultes qui n’existaient sur aucune carte ni aucun registre étaient à Morvan. Il était devenu un seigneur de guerre, un négrier parmi d’autres. Il n’en éprouvait ni fierté ni remords. C’était son devoir qui l’avait amené ici, prêt à affronter les rebelles, les éboulements et les maladies, pour gagner encore quelques millions qu’il coucherait sur son testament.

Michel revint accompagné d’un grand Noir vêtu d’un tee-shirt de basketteur qui lui descendait jusqu’aux genoux. Carrure de monument aux morts, tête toute ronde, écrasée comme une poêle, grands yeux rieurs : Souza, l’architecte de la cathédrale. Un Luba qui avait fait ses armes à Kolwesi et roulé sa bosse au sein de la Gécamines. À lui seul, il assurait les rôles de géologue, d’ingénieur, d’officier d’intendance, de garde-chiourme.

— Patron ! On t’attendait pour le dîner hier soir !

— Content de te voir, Souza. Du beau boulot.

— C’est qu’on a pas beaucoup de temps, papa.

Claire allusion aux attaques imminentes des milices.

— Combien de creuseurs ?

— Environ six cents.

Jacquot n’avait parlé que de quatre cents bonshommes. La prolifération avait commencé.

— Ça arrive de partout, confirma Souza. Le bruit s’est répandu dans la brousse. On pourra bientôt passer à un millier si on prend les enfants et…

— Pas d’enfants. Combien de puits ?

— Pour l’instant une trentaine.

— Les galeries sont stables ?

— On a travaillé vite, grimaça le Luba.

D’ici quelques jours, les premiers accidents surviendraient. Morvan aurait pu exiger qu’on étaye mais à quoi bon ? Personne ne l’aurait écouté. Seul le coltan comptait. Mieux valait crever dans ces boyaux en essayant de gagner sa vie que de la perdre dans son village, pour rien. En Afrique, on donne surtout un sens à sa mort.

— On en est où ?

— À la subsurface.

— Quel potentiel ?

— Très bon. Un eldorado.

Un sourire échappa à Grégoire : ses géologues ne s’étaient pas trompés. La montagne rouge allait se transformer en pyramide de richesse. Maggie avait cité Baudelaire : « J’ai pétri la boue et j’en ai fait de l’or. » Elle avait raison. Et tout ça avec une mise de départ dérisoire. Le miracle africain .

— Quel rendement ?

— Un sac par jour par creuseur.

Une fois le minerai raffiné, on pouvait négocier les cinquante kilos mille euros. Le calcul était simple : six cents sacs par jour signifiaient un rendement de six cent mille euros selon le cours ; on enlevait les frais — minimes : chaque creuseur recevait un salaire quotidien de quatre dollars —, on parvenait à un revenu d’environ cinq cent cinquante mille euros par jour. Morvan avait l’habitude de ces résultats — la grande nouveauté, c’était qu’il était le seul exploitant et que cette fortune allait tomber directement dans sa poche.

Allait-il donc finir en beauté ?

Il ne se lassait pas de ce spectacle grandiose. Les puits crachaient de la fumée et les ombres qui y plongeaient évoquaient des damnés de l’enfer, moitié braise, moitié charbon. Au-dessus, la poussière s’élevait et s’unissait à la lumière du crépuscule pour passer du rouge au rose, comme si quelque chose cuisait au fond du ciel.

— La bouffe ? demanda-t-il en revenant à la logistique.

— On a des chèvres, de la volaille. Des mammas aux fourneaux. Des champs sont déjà semés. Le manioc va pousser.

Il songea aux corps mutilés, aux cuisses taillées. Plus tard .

— Pas de problème avec le sel ?

Dans cette région, il était importé. Une des manières les plus simples de s’approprier des mines était d’empoisonner les livraisons. D’un coup, tout le monde crevait ou fuyait. Il n’y avait plus qu’à plonger dans les galeries désertées et se servir.

— Des gars de Cross le surveillent jour et nuit. On a aussi des goûteurs.

— L’hôpital ?

— J’espère que tu l’as apporté dans tes bagages, rit Souza.

Morvan avait assez de pilules et de pénicilline pour faire illusion. La médecine africaine est presque exclusivement fondée sur l’effet placebo.

— Les putes ? demanda-t-il pour passer à un sujet plus distrayant.

— Elles arrivent.

Une de ses cantines était remplie de capotes — il prohibait l’alcool et la drogue mais pas les femmes. On ne tient pas ses troupes uniquement avec des promesses, Karl Marx lui-même le disait.

Les bruits de marteaux continuaient, semblant briser chaque seconde en mille éclats. Il respira l’air chargé de particules et ressentit une véritable ivresse. Si les Maï-Maï ne l’emmerdaient pas, si les Tutsis ne le bombardaient pas, si l’armée régulière ne se retournait pas contre lui, si les gars de Mumbanza ne venaient pas lui voler ses stocks, s’il survivait aux maladies, aux conspirations, aux souvenirs et enfin, si les tueurs de Nseko et de Montefiori ne décidaient pas que c’était son tour, alors oui, il pourrait tirer sa révérence en laissant de quoi voir venir à ses enfants.

— Les sacs, où ils sont ?

— Je te montre.

Ils s’orientèrent vers un bidonville constitué de baraques sommaires — branches et toiles plastique. Des bouches de la terre, on passait aux gueules des hommes. Là-dessous, ça buvait, mangeait, parlait mais d’une manière brutale, apeurée, presque honteuse. Morvan songea au village des lépreux de Ben-Hur , le film qu’on leur montrait dans les foyers religieux où il avait grandi. En réalité, ces Noirs se considéraient comme bénis des dieux. Venus de nulle part, protégés par Cross et ses hommes, ils repartiraient bientôt vers leur néant plus riches que n’importe quel autre paysan.

Souza désigna un enclos — une parcelle surveillée par deux hommes, Kalach sous l’aisselle, remplie de sacs poussiéreux. Chacun d’entre eux était plein du fameux minerai : ce qu’on appelle ici le coltan mais qui n’en est pas encore. Il en ouvrit un et plongea sa main dans le gravier noir. La fameuse colombo-tantalite, qui contient à la fois de la tantalite, de la cassitérite, du niobium, du zinc et de l’or… La pierre de voûte du monde d’aujourd’hui, permettant la technologie la plus sophistiquée. Tout partait de là : de ce sable lourd au creux de sa paume.

Jacquot mettrait au moins dix jours pour défricher la route. Morvan ne pouvait laisser s’entasser le pactole ici.

— À partir de demain, on envoie les sacs à pied.

— Y a pas d’avion là-bas, patron.

— Je vais me débrouiller.

— Et si on les attaque en chemin ?

— J’ai amené du renfort. Ils escorteront les gars.

Souza agita sa tête ronde en signe de scepticisme.

— Tu veux visiter les galeries ?

Morvan observa les falaises perforées. Les bruits de fer évoquaient une tuberculose raclant des poumons noircis. À l’idée de plonger là-dedans, le malaise vint lui tordre l’estomac. Depuis son enfance — en réalité à cause d’elle — il souffrait de claustrophobie. Il ne s’en cachait pas : au contraire, c’était sa seule phobie avouable. Le terrifiant n’était pas d’être enfermé, mais avec qui…

— Pas maintenant, répondit-il. Forme les équipes. Je veux que des sacs partent avant la nuit.

— Patron, personne prendra la route ce soir.

— Je double la paie. Ça urge, nom de dieu !

38

La journée s’était écoulée comme le fleuve. Longue, lente, monotone. À bord, tout le monde avait dormi, bercé par le ronronnement du moteur. Sauf les sondeurs qui, debout à la proue, enfonçaient leur longue perche dans l’eau tout en signalant la profondeur au capitaine par des gestes mystérieux.

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