Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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Elle ferma les yeux de toutes ses forces pour chasser le vertige qui la menaçait. Au fond de son âme, elle ne voyait qu’un grand gouffre, d’une sécheresse de sable. Pas de fond, jamais d’eau. Seulement une chute aride qui n’en finirait jamais. La tête enfoncée dans le tissu, elle hurla à se brûler les cordes vocales.

Elle avait pris perpète et il n’y aurait pas de remise de peine.

131

Le claquement le réveilla en sursaut.

Un bref instant, Erwan ne sut plus où il était — ni même qui il était. Puis tout lui revint : l’enterrement, la maison de Bréhat, le conciliabule autour du feu. Mais les éléments restaient flous, fragmentaires, mal ordonnés.

Coup d’œil à sa montre : 6 h 40. Il avait dormi d’une traite, sans rêve ni réflexion. Maintenant, le froid le saisissait et le vent sifflait doucement le long des chambranles des fenêtres.

Nouveau claquement.

Un volet au rez-de-chaussée. Il se décida à se lever — plutôt pour se faire un café que pour refermer le battant récalcitrant. De toute façon, il ne se rendormirait pas. Il s’assit sur son lit et se frotta le visage. Il avait encore l’odeur du feu dans les narines et la gorge irritée d’avoir trop parlé. Avait-il bien fait de tout balancer aux autres ?

Il attrapa son portable sur la table de chevet et le mit en position torche. Il chercha ses Timberland qu’il enfila sans les lacer, le mobile entre les dents. Dans le couloir, il prit conscience du calme du dehors. Ni bourrasque ni pluie, une sorte d’absence qui ne ressemblait pas à la Bretagne, comme si les côtes rouges elles-mêmes s’étaient assoupies pour laisser un répit aux humains.

Pourtant, le volet battait toujours. Inexplicablement, la peur jaillit, montant à la fois dans son cerveau et nouant ses tripes. Il descendit l’escalier. Dans l’obscurité, les murs de bois cérusé exhibaient leurs marines et leurs photographies fantomatiques.

Le bruit de nouveau. Aussi sec qu’une détonation. Salon ou cuisine ? Non : tout était fermé de ce côté. Il remarqua sur sa gauche la porte d’entrée entrebâillée. La peur, de nouveau. Il l’avait lui-même verrouillée avant d’aller se coucher. Loïc ? Il songea à ses insomnies et ses problèmes de sevrage.

Il s’avança sur le seuil : rien à signaler. Il prit le temps d’admirer le paysage. La nuit était plus claire que l’intérieur de la maison. Sous la lune, aussi jaune qu’un citron coupé, la lande offrait un tableau phosphorescent. Les heures nocturnes avaient fait le ménage, balayant pluie et nuages, révélant un ciel de faïence indigo éclaboussé par des millions d’étoiles. Plus loin, au-delà des rochers qui dans cette lumière évoquaient des blocs de marbre blanc, se déployait une mer lisse, vernie, et comme fissurée à l’infini.

Erwan verrouilla la porte, déjà frigorifié, et retourna à la cuisine. Il n’eut pas le temps d’allumer que le claquement retentit à nouveau. Fuck . Il revint sur ses pas et réalisa que la chambre de sa sœur était ouverte. La fugueuse de l’aube ?

— Gaëlle ? appela-t-il à mi-voix.

Il tenait toujours son portable en position torche, mais dirigé vers le sol.

— Gaëlle ?

En pénétrant dans la pièce, il aperçut le carré bleu de la fenêtre ouverte. Lentement, il releva sa lampe : Gaëlle n’était pas dans son lit. Machinalement, il passa son faisceau autour du sommier puis…

Son geste se bloqua. Cœur à l’arrêt. Sang pétrifié. Même son cerveau se refusait à produire la moindre pensée. La dernière qu’il avait conçue avait enrayé la machine.

Gaëlle était morte.

Un seul coup d’œil sur son corps au pied du lit lui suffit. Vingt ans à bitumer et à tutoyer les cadavres, aucun doute de ce côté. Il s’obligea à braquer le rayon sur le corps. Gaëlle se tenait à l’oblique du sommier, la tête tournée vers la porte de la salle de bains. Sa position rappelait celle d’Audrey à Louveciennes — paumes relevées, bras en angle droit — mais une cambrure traversait tout son corps comme un éclair de mort.

Elle avait été égorgée. Un coup net d’Opinel dans la gorge, une ou plusieurs carotides sectionnées et le cœur avait déversé toute la vie de sa sœur sur le carrelage. La flaque dans laquelle elle baignait évoquait une auréole macabre, luisante comme de l’encre de Chine.

Avec un temps de retard, Erwan réalisa qu’il était en train de mordre sa main libre pour ne pas crier — il ne voulait pas réveiller Loïc. Pas maintenant. Pas tout de suite. Regarde encore .

Le tueur avait travaillé vite, avec la dextérité d’un chasseur. Après avoir dénudé l’abdomen, il avait pratiqué, d’un geste sûr, une incision verticale d’une trentaine de centimètres au milieu du ventre et écarté les bords de la blessure. À l’évidence, il avait fourragé dans le sang et les viscères — pour quoi faire ? Y glisser quelque chose ? Pratiquer des ablutions d’épouvante ? Prélever des organes ?

— Qu’est-ce qui se passe ?

Loïc derrière lui. Erwan baissa d’un coup sa torche et revint vers le seuil.

— N’avance pas !

Loïc bouscula son frère. Le clair de lune suffisait pour distinguer le corps mais il arracha le téléphone des mains d’Erwan et le braqua vers la dépouille. Le faisceau tressauta quelques instants puis disparut : Loïc venait de tomber à genoux.

Maintenant . Erwan savait qu’il devait le faire, précisément à cet instant. Il était flic. Il était enquêteur. Il tira sur sa manche afin de ne pas laisser de nouvelles empreintes puis chercha le commutateur. Le cadavre jaillit dans la lumière. Loïc hurla, la tête entre les mains, pour ne pas voir ça .

L’inscription que le tueur avait tracée sur le mur blanc avec le sang de Gaëlle.

PLUS QUE DEUX

Ces lettres rouges leur étaient adressées : aux frères, aux damnés, à ceux qui venaient de perdre toute raison de vivre. À l’exception de la vengeance .

« Vous croyez le chercher mais c’est lui qui est à vos trousses… », avait dit Lassay. Erwan n’avait pas assez pris en compte l’avertissement. Il avait considéré Pharabot comme une bête traquée qui serait abattue à la première occasion. Encore une fois, il s’était trompé.

La bête traquée, c’était lui. Lui et ce qui restait de sa famille.

Il revint à l’instant présent, son métier fit le reste. Les lettres brillaient encore sur l’enduit, le sang par terre n’était pas sec : le salopard n’avait que quelques minutes d’avance.

— T’as emporté ton calibre ? demanda-t-il à Loïc toujours à genoux.

— Qu… quoi ?

— Je te demande si t’as pris le 9 mm que tu viens d’acheter.

Erwan ne quittait pas des yeux l’inscription immonde. Le tueur était bien renseigné — il devait considérer que Maggie était déjà passée de l’autre côté.

— Il est dans ma chambre.

— Monte le chercher et retrouve-moi dehors. On va se le faire.

Quand Loïc le rejoignit, il était en train d’observer le sol sous la fenêtre de la chambre de Gaëlle (il avait pris une grosse torche dans le tiroir de la cuisine). Pas la moindre putain de trace . Le sol était gelé, aussi dur que du permafrost.

— Écoute ! haleta Loïc.

Erwan tendit l’oreille et perçut, comme enserré par le givre, le bourdonnement d’un moteur. Le fumier quittait l’île à bord de son bateau. Sans un mot, les deux frères s’élancèrent vers l’amer du Rosédo. Ils coururent durant quelques secondes et parvinrent au pied du phare sur la côte sud-ouest.

Juste à temps pour voir s’éloigner un Zodiac, dessinant un liseré d’écume sous le ciel fourmillant d’étoiles.

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