Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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— J’te dis : c’t’une question de moyens.

— Admettons que j’aie ce qu’il faut, à quand le départ ?

— Demain.

— Sûr ?

Il dressa ses deux paumes roses et rit encore :

— Patron, c’est l’Afrique ici…

La seule bonne réponse possible.

— Combien pour aller là-bas ?

— Trois mille dollars.

— Mille.

Salvo secoua la tête pour en laisser tomber quelques sourires.

— Papa, quand c’est la guerre, les prix bougent plus. Ou alors ils montent. Trois mille dollars et j’m’occupe des papiers.

— Qu’est-ce que tu transportes ?

Maillot Jaune attrapa la bouteille de bière vide sur la table, regarda à l’intérieur comme s’il s’agissait d’une longue-vue puis l’orienta vers Erwan.

— Si on fait affaire ensemble, pas d’questions.

Erwan eut une autre idée — il sentait de mieux en mieux ce Figaro version Katanga :

— Tu viendrais avec moi jusqu’à Lontano ?

— Pour mille de plus.

Il ne chercha pas à marchander. Il venait de comprendre une autre vérité :

— En déboulant ici, tu savais déjà que je voulais partir.

— Lubum, c’est plein d’courants d’air… La voix porte !

Erwan éclusa son verre. Tout ça commençait à prendre une certaine cohérence : Salvo voulait partir pour le Tanganyika, on l’avait prévenu qu’un Blanc cherchait à s’y rendre, le Français paierait les frais du voyage. CQFD.

— Je suis au Grand Karavia — rendez-vous demain matin à 10 heures. Avec le pilote et une carte détaillée.

— Et mon avance, patron ?

— Montre-moi déjà que tu peux arriver à l’heure.

Salvo se leva à son tour :

— J’y s’rai, chef !

11

Erwan réclamait sa clé au concierge lorsqu’il entendit des éclats de rire. Se retournant, il découvrit un personnage singulier à l’accent flamand, entouré par plusieurs membres du personnel qui le traitaient avec déférence.

Le vieillard — il devait avoir dépassé les quatre-vingts ans — portait un bob kaki et une cape de pluie. De petite taille, maigre comme un squelette réduit encore par le soleil, il se tenait droit dans ses bottes de caoutchouc, malgré son sac à dos. Si on avait pu avoir le moindre doute sur son rôle au cœur de l’Afrique noire, il arborait un large crucifix sur la poitrine.

Erwan tendit l’oreille : l’homme venait de Fungurume, une des villes sur la route d’Ankoro. D’abord Salvo, maintenant ce prêtre… La chance tournait peut-être ?

Il l’observa encore. Son visage était ocre et fissuré. Derrière ses lunettes, le blanc des yeux avait la couleur de la nicotine et les pupilles luisaient comme de minuscules coquillages nacrés.

— Bonsoir, mon père, fit Erwan quand les Noirs furent partis.

Il se présenta et obtint un large sourire, poli par des décennies de charité chrétienne. En quelques mots, il expliqua la raison de sa présence à Lubumbashi. Père Albert ne comprenait pas. Erwan insista en citant le nom de Grégoire Morvan et celui de l’Homme-Clou.

— Dites donc, jeune homme, ça ne date pas d’hier vos histoires ! répondit le religieux avec un rude accent.

— Vous étiez déjà au Congo à l’époque ?

Le missionnaire demeurait immobile sous sa cape comme une sculpture de glaise en train de sécher.

— Oui, mais je suis rarement monté au-dessus d’Ankoro bien que j’appartienne au diocèse de Kalemie-Kirungu, plus au nord encore. C’est un peu compliqué. Il faut connaître. De toute façon, en ce moment…

Erwan désigna les canapés et les tables basses qui jouxtaient le bar :

— Je vous offre un verre ?

Le religieux haussa les sourcils puis rajusta ses verres sur son bec d’aigle.

— Eh bien… si vous voulez…, dit-il en regardant sa montre. D’accord.

Avec précaution, il enleva son sac et le donna à un groom à qui il s’adressa en swahili. Il ôta ensuite son poncho et ses bottes. Dessous, il était vêtu comme un vrai broussard : polo à manches courtes, short en toile, sandales.

Ils s’installèrent et Erwan fit signe à un serveur.

— Qu’est-ce que vous prenez ?

— Un thé.

— Vous ne voulez pas quelque chose de… plus fort ?

Père Albert ferma ses paupières flétries puis murmura, après quelques secondes de réflexion, comme s’il prononçait une prière en latin :

— Un Cinzano.

Erwan opta pour une nouvelle bière tiède.

— Que voulez-vous savoir au juste ? attaqua Albert.

— Vous vous souvenez de Lontano ?

— J’y suis passé après sa construction, et même avant…

— Avant ?

— Quand ce n’était qu’un petit village fondé par une communauté italienne. Puis les Blancs Bâtisseurs sont arrivés.

— Qui ça ?

— C’est ainsi qu’on appelait les colons belges qui ont investi le Katanga à la fin des années 60, après la découverte des gisements de manganèse. Des familles qui vivaient auparavant à l’ouest, dans le Bas-Congo, exploitant le pétrole et la canne à sucre. Ces clans venaient de Lukula, de Kangu, de Tshela, des villes du Mayombé situées à plus de deux mille kilomètres.

Fait à retenir : le premier Homme-Clou venait lui aussi de cette région et la magie qu’il pratiquait était celle du Mayombé. Un lien entre le tueur et ces familles ?

Les boissons arrivèrent. Albert saisit son verre avec précaution. Il s’humecta les lèvres plus qu’il ne but, avec un air de ravissement.

— Parlez-moi de cette ville nouvelle. À quoi elle ressemblait ?

— C’était magnifique. Une sorte de mini-Brasilia. En pleine brousse, des routes bitumées, des immeubles avec de grandes façades à claire-voie, des parvis ornés de sculptures modernes. Un splendide exemple de l’architecture d’outre-mer !

Erwan se souvint de son propre rêve : la cité moderne avec ses peaux cloutées sur les portes. Carl Jung aurait parlé de « synchronicité »…

— C’est rapidement devenu un pôle d’activités important, continuait le père. Les mines tournaient à plein régime, les trains transportaient les minerais…

— Il y avait une voie ferrée ?

— Bien sûr ! (Il prit une expression dépitée.) Mais tout ça n’existe plus.

— J’ai du mal à comprendre. Mobutu est connu pour avoir chassé les colonisateurs et prôné l’émancipation de l’homme noir. Comment a-t-il pu soutenir la création d’une ville à dominante belge ?

Albert eut un rire un peu trop fort. À chaque expression, ses rides s’enroulaient autour de sa bouche comme du fil de fer.

— C’était un pragmatique. Seuls les Occidentaux pouvaient exploiter les gisements. Il a prétendu que la ville serait mixte mais comme toujours, ce sont les Blancs qui ont conçu et les Noirs qui ont creusé…

— Et les meurtres, vous vous en souvenez ?

— Comment oublier une histoire pareille ? Ça a fait beaucoup de bruit à l’époque. La femme blanche, Seigneur, qui pouvait oser y toucher ? Et surtout ces femmes !

— Que voulez-vous dire ?

— Les premières victimes étaient les filles des Blancs Bâtisseurs. Les de Vos, les de Momper, les Cornette… Le sacrilège était double, en quelque sorte.

Nouvelle information. Pharabot avait peut-être une secrète raison de s’attaquer à ces nababs. Une raison à chercher non pas à Lontano mais dans les vallées du Bas-Congo…

— Le nom de Catherine Fontana vous dit-il quelque chose ?

— Non.

— C’était la septième victime.

— Ça ne sonne pas très belge.

— Elle était française.

— Vous êtes sûr ? On m’a toujours dit que le tueur ne s’en prenait qu’aux Belges. Il y avait même des blagues pas très heureuses à ce sujet.

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