Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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Alors qu’on distribuait des fusils (pour l’instant, sans munitions), Morvan attrapa une ceinture munie d’un holster et y glissa un 9 mm — il préférait les.45 mais il n’allait pas faire le difficile. La Touffe lui donna également un fusil automatique et lui ajusta autour de la taille une cartouchière comme un écuyer apprête un chevalier. Toute la scène avait un parfum à la fois mortifère et excitant. Morvan songea à une drogue dangereuse, enivrante, mais comportant de forts risques de bad trip.

On se mit en marche : une vingtaine de soldats suivis d’une trentaine de porteurs, plus frêles pour la plupart que les sacs ou les malles sur leur tête.

Morvan les laissa passer et admira le convoi seulement éclairé par les lampes frontales. En quelques heures, il était définitivement retourné à l’âge de la pile bâton. Sans le moindre véhicule motorisé ni aucune technologie moderne, il allait diriger des centaines de gars prêts à s’enterrer vivants pour une poignée de francs congolais (billets magnifiques, aucune valeur). Si besoin était, il les frapperait ou les menacerait, comme n’importe quel autre seigneur de guerre.

Avait-il jamais été autre chose ?

Cette question lui fit chaud au cœur : même les ordures ont besoin de cohérence.

10

À la nuit tombée, Erwan n’était pas rentré à son hôtel.

Après son rendez-vous avec le Québécois, il était retourné à l’aéroport, en quête des trafiquants évoqués par le militaire. Tout le monde connaissait un pilote, une compagnie, un avion prêt à décoller. On l’avait envoyé à l’autre bout de la piste, puis réexpédié d’où il venait. On l’avait guidé à travers des terrains vagues, des ghettos, des îlots de brousse. Il n’avait rien trouvé — du moins pas ce qu’il cherchait.

De retour à Lubumbashi, la ville lui avait semblé bouillonner plus encore dans la nuit. Il s’était tapi sous la véranda d’un restaurant libanais pour que personne ne le voie. Lui, le Blanc, l’étranger, complètement déboussolé dans cette marée humaine. Son père parti, il ne disposait d’aucun contact. Il n’avait pas progressé d’un millimètre ni déniché la moindre piste. La prophétie du Vieux se réalisait déjà.

— Patron ?

Un serveur en tee-shirt Primus se tenait devant lui.

— Un thé.

— On a que des bières.

— Va pour une bière.

Depuis son arrivée, il n’avait appris qu’une chose : en Afrique, une journée compte double, voire triple ou plus encore. Il avait l’impression d’être là depuis un mois. Outre la chaleur, chaque sensation vous foutait KO. Une simple odeur d’essence vous prenait à la gorge. Les couleurs vous serraient le cœur. Chaque goût bouleversait votre métabolisme, violentait vos nerfs, vous faisait comprendre à quel point la mort est déjà là, dans la pulpe d’un fruit, dans le piment des sauces, dans la tiédeur de la pluie… En quelques heures, vous deveniez accro à tout ce qui pouvait vous aider à tenir le coup. « Pour trouver l’Afrique, l’avait averti son père, il faut s’y perdre. »

Durant la journée, alors que les bureaucrates semblaient frappés par la maladie du sommeil, les gamins des rues l’avaient harcelé, braillant, gesticulant, lui faisant les poches. Les flics, uniforme bleu marine et sifflet rouge, l’avaient aussi racketté. Abruti de fatigue, Erwan n’avait pas résisté. Il se sentait gorgé de sang et de sueur, entravé dans ses gestes, ralenti dans ses pas par sa propre masse.

La seule bonne surprise avait été Lubumbashi elle-même. Solaire, aérée, ponctuée d’immeubles couleur pastel, la « ville des mangeurs de cuivre » avait un air de cité balnéaire.

Sa bière arriva. Des lumières s’étaient allumées dans la rue. Des ampoules en sous-régime, couleur beurre rance, évoquant une convalescence fiévreuse. Il but une gorgée, chaude et sans bulles. Mystérieusement, il pressentait qu’un évènement allait survenir, quelque chose de terrible, de magnifique, qui valait le déplacement : ce fut la pluie.

D’abord, la terre trembla, puis le vent se leva en rafales brûlantes. D’un coup, le ciel parut s’ouvrir dans un grondement d’abîme et le déluge commença. Les averses de ce matin n’en étaient qu’un préambule. À présent il semblait qu’on jetait des pierres sur les toits. On mitraillait la terre. On lâchait une crue chaude et sans retenue dans les rues. Le monde crépitait en un feu d’artifice rouge et liquide.

— Tu cherches un bateau pour rentrer, patron ?

Erwan leva les yeux : un athlète se tenait devant lui, en maillot tournesol et short de cycliste. Il était trempé du crâne aux orteils, au point que ses frusques lui moulaient le torse comme un costume de superhéros.

Erwan mit quelques secondes à intégrer le trait d’humour.

— Je peux m’asseoir ?

Il lui désigna une chaise sans amabilité excessive : un énième tapeur. L’intrus s’ébroua avant de s’installer. Plus d’un mètre quatre-vingts, des muscles saillants — Erwan remarqua une petite bible glissée dans son short.

— Salvo, fit le Noir en tendant la main. On m’appelle aussi « Maillot Jaune ».

Erwan la serra en se présentant.

— Ça a pas l’air d’être la grande forme, cousin.

— Cette pluie est le premier truc positif de la journée.

— C’est le soir que l’Afrique boit à la source !

Le Noir s’esclaffa à sa propre blague et Erwan décida que rien de mauvais ne pouvait provenir d’un tel rire.

— Qu’est-ce tu fous à Lubum, patron ?

— Je dois aller dans le Nord, lâcha-t-il sobrement.

— Tu veux te faire tuer ou quoi ? Où au juste ?

Au point où j’en suis…

— Ankoro, puis Lontano.

Salvo émit un sifflement incrédule en roulant des pupilles.

— Personne t’emmènera là-bas : c’est vrrrrraiment pas sûr. T’as essayé les ONG ?

— Ils n’ont pas de voyage prévu. De toute façon, ils refusent de m’embarquer sans autorisation.

— Parce que t’as pas les papiers non plus ? C’est mort pour toi, patron.

— T’es censé m’encourager ?

Salvo décocha de nouveau son rire « sabre au clair » :

— Au contraire, c’est ton jour de chance.

— On me répète ça depuis ce matin.

— Non, vrrrrrrrraiment. Parce que j’y vais aussi.

— Il n’y a pas d’avion.

— Y a le mien.

On lui avait raconté tellement de salades aujourd’hui qu’il n’avait même plus la force de s’énerver.

— T’as un avion, toi ?

— Ma société. Je travaille dans l’import-export.

— De quoi ?

— Je transporte, c’est tout. Du Nord au Sud. Du Sud au Nord.

— Tu veux dire que tu connais la région qui m’intéresse ?

— Patron, j’suis un Banyamulenge.

Erwan savait ce que désignait ce nom : des immigrés d’origine tutsie qui vivent principalement dans le Sud-Kivu, juste au-dessus de la frontière nord du Katanga. Il commença à lui prêter une oreille plus attentive.

— En général, où tu atterris ?

— Y a plusieurs pistes. Souvent à Kabwe.

Erwan observait toujours son interlocuteur : un bluffeur plus doué que les autres ou un miracle envoyé par l’averse ?

— C’est possible d’aller ensuite à Lontano ?

Salvo, alias Maillot Jaune, frotta son index contre son pouce. L’intérieur de ses doigts était étrangement pâle.

— Tout dépend de tes moyens.

— Laisse tomber, rétorqua Erwan en faisant signe au serveur.

Salvo mit la main à sa poche et plaqua un billet sur la table :

— C’est pour moi. Qu’est-ce que tu croyais ? Que tu pouvais voyager à l’œil ?

— Quand pourrait-on partir ?

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