Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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Sur le tarmac, il ressentit une bouffée d’orgueil : l’Antonov AN-32 se tenait prêt. Son énorme carlingue tremblait dans la pulvérulence de l’air à la manière d’un vaisseau spatial à Cap Canaveral. Il avait réussi à affréter cet avion en trois jours — un pur miracle à Lubumbashi.

On se pressait au pied de l’appareil. Il avait accepté d’embarquer des passagers — ceux qui, malgré les risques, voulaient remonter vers le Nord rejoindre leur famille. Il n’avait pas agi par charité : les protocoles encaissaient le prix des places et, en échange, fermaient les yeux sur ce vol qui n’avait aucune existence légale.

Alors qu’on allait boucler les soutes, Michel et quelques hommes apparurent, poussant en trottinant des caddies de supermarché remplis de cartons. Retour au grotesque africain. D’un coup l’Antonov apparut à Morvan pour ce qu’il était : un cargo antédiluvien, cabossé comme une boîte de conserve géante. Et les Noirs qui s’agglutinaient autour de l’escalier mobile, des va-nu-pieds promis à une mort certaine.

Il rejoignit Michel et ouvrit un des cartons : il contenait des uniformes défraîchis et mal cousus.

— C’est quoi, ça ?

— Pour eux, chef.

La Touffe désignait les costauds qui l’entouraient en short et tee-shirt, l’air hilare.

— C’sont nos soldats, papa. On doit les habiller.

Kabongo lui avait promis son soutien militaire mais c’était un soutien à l’africaine. Monsieur Mines l’autorisait simplement à déguiser n’importe quel clampin en soldat officiel.

Morvan acquiesça : ils n’étaient qu’une dizaine mais il pourrait en embaucher d’autres au cul de l’avion, quand ils atterriraient. Cette idée en appela une autre : toujours aucune nouvelle de Jacquot — son partenaire sur le terrain. Son dernier mail datait d’une dizaine de jours. Le boulot avait-il été fait ? Ou tout le monde était-il parti avec les véhicules de terrassement ?

Il grimpait dans l’avion quand il laissa échapper un « Putain ! » d’éblouissement. La cabine s’étendait sur une vingtaine de mètres : pas de sièges, de ceintures de sécurité, ni quoi que ce soit qui rappelle un vol de tourisme. Une foule s’entassait là, parmi des chèvres, des cochons, des ballots de toutes tailles, des paniers bourrés de fruits et de plantes, des malles, des cantines et, tout au fond, séparés par un grillage dérisoire, ses propres camions et ses 4 x 4 arrimés à la va-comme-j’te-pousse.

Les couleurs des boubous, des foulards, des tissus étaient somptueuses. Les hublots jouaient les poursuites de théâtre et jetaient une clarté violente sur chaque pigment. Visages noirs, nuques graciles, épaules dénudées des femmes, tout était sculpté dans une pierre sombre et brillante. Un minerai étincelant dont les reflets racontaient la genèse de l’homme.

Il alla saluer le commandant — un Russe du nom de Chepik qui travaillait à l’ancienne : trois ou quatre ans à survivre aux crashs, aux guerres, aux maladies avant de rentrer au pays les poches pleines. L’œil brumeux, empestant déjà la vodka, le gars n’avait pas l’air de saisir les dernières consignes. Morvan n’insista pas et retourna en cabine.

On lui avait réservé un trône — une chaise de jardin surplombant les passagers assis au sol. Il l’ignora et se tailla une place parmi les familles et le bétail. Il cala son sac contre la paroi et s’y adossa. Il fut pris d’une quinte de toux : l’atmosphère était brouillée de poussière et d’effluves de manioc. Encore debout, Michel s’agitait avec un bloc-notes : il ne savait ni lire ni écrire mais l’accessoire était essentiel pour son rôle de régisseur.

Grégoire n’avait aucune illusion. À l’arrivée, on s’apercevrait qu’il manquait la moitié du matériel — oublié, volé, vendu. Pas grave : la meilleure façon de gérer les problèmes en Afrique était de les ignorer. L’incertitude était une composante à part entière de tout projet. En respectant ce postulat, on appréciait même mieux la vraie poésie du pays, irrationnelle et sans issue.

Alors que les hélices vrombissaient, Morvan avait déjà basculé dans le rêve, grisé par les promesses du voyage. Il n’y avait plus qu’à se laisser porter jusqu’à son royaume, à plus de mille kilomètres de là. Il ressentait, encore une fois, un vrai frisson de pionnier. Ce qu’il était au sens propre : en ces temps chaotiques, ces terres étaient redevenues vierges et plus aucun Blanc ne s’y serait risqué.

L’avion cala, redémarra, cala à nouveau, déclenchant dans la cabine des cris de terreur et des éclats de rire. Enfin, il s’ébroua pour de bon et commença à prendre son élan. Des passagers étaient déjà malades. D’autres dormaient. Un fatalisme résigné planait. Un crash n’était qu’une manière de mourir parmi d’autres.

Des gamins jouaient sans respecter la moindre règle de sécurité. Pourtant, une voix radiophonique débitait en français et en swahili des consignes inspirées d’un manuel d’une compagnie officielle, parlant de ceintures, de masques à oxygène, de gilets de sauvetage qui n’avaient jamais existé.

Morvan avait toujours été fasciné par les vertus magiques qu’on prêtait à la langue française et aux procédures administratives sur le continent noir : les papiers, les stylos, les tampons, c’était déjà un pas vers une réalité idéalisée. Quand on n’a rien, le bagout colmate l’espoir.

Il songea à Erwan qui devait végéter dans une salle d’attente quelconque à Lubumbashi. Pour son plan, Morvan possédait un allié de poids : la bureaucratie africaine. Même s’il avait déjà pris ses précautions, il savait que son fils, face à l’inertie ambiante, n’avait aucune chance.

Il ferma les yeux et s’envola vers ses propres rêves.

8

— C’t’une blague ?

Erwan n’avait plus la force de répondre. Toute la matinée, il avait cherché un avion pour Ankoro. Il avait écumé les sociétés privées de transport, les ONG, les compagnies minières : aucun vol en vue. Dans tous les cas, il avait besoin d’autorisations officielles. Il avait enfin compris que, sans ces papiers, inutile de se mettre en quête d’un appareil. Il avait alors visité les ministères, la Chambre régionale, les bureaux des Eaux et forêts, des Carrières et des mines. Jamais il n’avait rencontré la moindre personne « habilitée ». Il fallait prendre rendez-vous, et même pour ça, il devait revenir.

Au bout du compte, une seule autorité pouvait l’emmener vers le Nord : la mission de l’ONU en RDC. Voilà pourquoi il se trouvait maintenant dans ce bungalow à toiture de tôle, quartier général de la MONUSCO, avenue Mama-Yemo, dans le centre-ville.

— C’t’une blague ?

Le commandant Danny Pontoizau, nouveau chef de la mission onusienne, se tenait poings sur les hanches, béret bleu penché sur l’œil. Un malabar blond, rose et frais, comme on n’en voyait pas souvent sur les marchés de Lubumbashi.

Québécois, il parlait un français qui n’avait qu’un lointain rapport avec celui de Voltaire. Après les accents slaves ou chinois des ingénieurs croisés dans les salles d’attente et le sabir des fonctionnaires congolais, le charabia du Casque Bleu, vraiment, c’était le coup de trop.

— Qui nous a crissé un projet pareil ? Où qu’t’as pris c’t’idée-là ?

— Je dois mener mon enquête et…

— Quel genre d’enquête ?

Erwan reprit son histoire mais Pontoizau le coupa net :

— T’as un ordre écrit d’ton pays ? Què’que chose d’officiel ?

— Non. J’enquête pour mon propre compte.

Le Canadien faisait les cent pas. Son bureau aux murs de ciment peint était rutilant. Air conditionné, meubles impeccables, machine à café… L’ONU savait recevoir.

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