Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2016, ISBN: 2016, Издательство: Éditions Albin Michel, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Congo Requiem: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Congo Requiem»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

Congo Requiem — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Congo Requiem», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

14

Vingt-deux jours sans coke.

Première pensée du réveil.

Dans un frisson, il constata que ses draps étaient vrillés comme si on avait voulu l’étrangler avec. La sueur sur sa nuque, ses épaules et dans son entrejambe lui parut se refroidir d’un coup. Nouveau frisson. Il aimait cette transpiration. Exsuder, c’est éliminer les toxines. Éliminer les toxines, c’est s’éloigner du mal.

Plein jour dans sa chambre. 9 h 50 au réveil. Loïc n’avait aucun rendez-vous, aucune urgence. Un seul combat à mener : laisser couler le temps en lui sans se taper une ligne. Déjà beaucoup .

Aussitôt, il se mit à claquer des dents, à trembler par spasmes. Ses os étaient endoloris comme si on l’avait roué de coups pendant son sommeil. Il essaya de s’extraire des draps et fut saisi par une douleur fulgurante au ventre. Une brûlure circulait le long de ses intestins, qui ne demandait qu’à s’expurger en une explosion incandescente : diarrhée.

Foncer aux chiottes avant qu’il ne soit trop tard. Il se leva et perdit l’équilibre. L’instant suivant, il était face contre terre, nez écrasé contre le parquet. Il se redressa et s’aperçut qu’il avait laissé une tache de sang sur le bois. Merde . Il s’était cassé le nez, ou bien ses plaques de titane s’étaient enfoncées dans ses cloisons nasales — les larmes lui embuaient les yeux.

Il se recroquevilla et attendit quelques secondes, en position fœtale, pour retrouver une once de volonté. Parfois, il se disait qu’il avait contracté une maladie très grave — un truc tropical, refilé par les Blacks qui l’avaient kidnappé deux mois auparavant. La vérité était plus simple : il avait le syndrome de la « dinde froide », cold turkey , disent les Anglo-Saxons — parce qu’en manque, on passe sa vie à grelotter comme une vieille volaille.

Il se déplia, le dos de la main plaqué sur le nez, et avança, mi-rampant, mi-à genoux, jusqu’à la salle de bains. Si ses sphincters lâchaient, il allait en foutre partout et ne se remettrait pas d’une telle humiliation.

La fraîcheur du carrelage lui fit du bien. Il prit appui sur la lunette des chiottes et s’installa in extremis . La brûlure lui déchira le fondement alors qu’un flash noir foudroyait son cerveau. Overdose de sang. Ou au contraire perte d’oxygène. Il…

Quand il se réveilla à terre, il se sentait mieux. Pas moyen de savoir combien de temps il était demeuré évanoui — sa montre était restée dans la chambre. Les vaisseaux de son visage lui paraissaient avoir éclaté et ses narines semblaient obturées par de la boue séchée — simplement du sang coagulé.

Respirant par la bouche, il s’agrippa au lavabo et se releva — la tuyauterie interne avait l’air de s’être calmée aussi. Il tira la chasse, alluma une bougie « bois des Indes » et se déshabilla. Assis dans la cabine de douche, il ouvrit l’eau et en régla — plus ou moins — la température. Il tremblait encore sous le jet tiède.

Il attrapa le gant de crin et se frotta à mort. Peu à peu, il retrouva sa lucidité. La seule bonne nouvelle était qu’il avait dormi. Depuis une semaine, il carburait au Mogadon. Si ça ne suffisait pas, il s’envoyait de la Mépronizine. Cette nuit, il s’était pris aussi un Tranxène puis sa sœur était venue en renfort avec du Stilnox. Mais se bourrer de médocs pour arrêter la coke, ça revient à se branler pour arrêter les putes.

Il ne travaillait plus. Il avait balancé la carte SIM de son portable. Il priait et méditait selon l’enseignement du Vajrayana. Faisait du sport dès que ses courbatures lui laissaient un répit. Pissait dans les lavabos pour éviter les toilettes qui déclenchaient chez lui un réflexe conditionné : Où est ma ligne ?

Il s’était enfermé avec son mal. Un duel à mains nues dont il sortait toujours vainqueur car au-delà des souffrances, des moments de désespoir, des crises d’anxiété, le temps passait — et cela seul comptait. Il n’y aurait pas de retour en arrière.

L’eau crépitait toujours sur son crâne. Il aurait dû prévenir son psychiatre et suivre un vrai traitement de soutien. Ou s’inscrire à un programme de type Narcotiques anonymes. Sa fierté en avait décidé autrement : il voulait arrêter en solitaire et en secret, renaître de ses cendres tel le Phénix.

Au sortir de la douche, il grelottait, de froid à présent, et son cerveau lui paraissait plus clair. Il songea à se raser mais vu le tremblement de ses mains, il se serait écorché vif. Miroir. Teint de plomb et visage creusé. Il n’avait pas ri ni même souri depuis des semaines. Il n’éprouvait plus aucun plaisir, n’avait aucun goût pour quoi que ce soit. Tout désir s’était retiré de lui, une marée basse terne et morose.

Il enfila caleçon et tee-shirt et se dirigea vers la cuisine en appelant Gaëlle. Pas de réponse. Presque midi : sans doute sortie. Depuis les meurtres, elle était devenue une autre. Elle avait rajeuni de dix ans. Ne se maquillait plus et ne portait plus que ses frusques les plus cool — plutôt hippie que it-girl. Elle avait minci — et non maigri (tout le monde était à cran quand il s’agissait du poids de Gaëlle). En Bretagne, le soleil de novembre l’avait brûlée, abrasée — dans le bon sens du terme.

Loïc était fasciné par sa sœur. Avec sa carrière avortée d’actrice et ses dérapages d’escort, elle pouvait passer pour une pure loseuse. Erreur : Gaëlle possédait un doctorat de philosophie et pouvait tenir le crachoir sur n’importe quel maître de la scolastique du XIII e siècle. Elle était la plus belle fille qu’il ait jamais vue — après Sofia ou, disons, à égalité avec elle. Pourtant, on ne lui avait jamais connu de mec sérieux. Sa vie sentimentale se limitait à des coucheries glacées et des manipulations obscures.

Il se prépara un thé tibétain avec du sel, de l’orge, du beurre et du lait. Un truc à se vomir direct sur les chaussures mais ce breuvage lui rappelait ses seules années heureuses — celles qu’il avait passées au monastère de Zhongdian.

Il s’assit sur son canapé, sous le triptyque d’Anselm Kiefer qu’il avait racheté à un collectionneur ruiné, songea à ses enfants et son humeur rechuta d’un coup. Pour l’heure, il refusait de les voir. En réalité, défoncé ou sevré, il était toujours mal à l’aise avec eux. Étranger à leur univers, leur langage, leurs jeux, il n’était carrément bon à rien sur le plan pratique. Pas foutu de leur faire cuire un œuf ni de les habiller. En ce moment, avec ses nerfs en cordes de piano, il n’aurait pas tenu une heure en leur présence.

Pour ne pas honorer ses jours de garde, il avait prétexté des galères de santé. D’une manière ironique, Sofia avait dû supposer qu’il souffrait d’un excès de coke. Tant mieux . La drogue était la raison majeure de leur divorce et il ne voulait surtout pas que l’Italienne puisse imaginer qu’il arrêtait pour se rapprocher d’elle.

Il en était à son troisième thé au beurre — il dégueulerait avant d’attaquer le sport — quand on sonna à la porte. Gaëlle avait dû oublier ses clés : il n’attendait personne et son immeuble était une véritable forteresse avec concierge et codes en batterie.

Il déverrouilla la serrure et tourna la poignée sans jeter un regard à l’œilleton.

Ce n’était pas Gaëlle mais Sofia.

Papà è morto , annonça-t-elle d’une voix blanche.

15

Digérant sa surprise, Loïc la fit entrer et lui prépara un breuvage digne de ce nom : un thé vert japonais torréfié — hojicha — qu’il sortait pour les grandes occasions. Ses tremblements avaient repris de plus belle. Dans sa cuisine ouverte, pleine d’ustensiles en inox, ses manœuvres faisaient plus de bruit qu’un solo de percussions.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Congo Requiem»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Congo Requiem» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Passager
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Сoncile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres
Jean-Christophe Grangé
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Esclavos de la oscuridad
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «Congo Requiem»

Обсуждение, отзывы о книге «Congo Requiem» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x