Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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— Il dit aussi des horreurs sur vos infirmiers.

Ils étaient parvenus dehors. Il faisait jour et les bâtiments du site n’y gagnaient pas.

— Vous avez raison. À force de les fréquenter, je deviens parano moi aussi.

— Jean-Louis Lassay, vous le connaissez ?

— De nom seulement. Très bonne réputation.

— Donc ?

Le psychiatre consulta sa montre puis serra vivement la main d’Erwan :

— Il faut que j’y retourne. J’espère que cette entrevue vous servira, dans tous les cas.

Erwan regagna sa voiture, faisant craquer des feuilles mortes sous ses pieds. Il vérifia ses messages et découvrit que Favini l’avait contacté deux fois. Rappel.

— Peut-être que tu t’en fous, fit le gominé, mais j’ai retrouvé le père d’Audrey.

112

Sur un coup de tête, il avait décidé de filer à Noisy-le-Sec afin d’annoncer au vieil homme la « mort en service » de sa fille. Il tenait à lui dire quelle flic exceptionnelle elle avait été. À quel point elle allait leur manquer, à ses collègues et lui, au moins sur le plan professionnel — pour le reste, personne ne connaissait réellement cette OPJ aux manières secrètes. Oui, Brest pouvait bien attendre.

Il roulait en ruminant les coups de fil qu’il venait de recevoir. Aucune nouvelle du fugitif. Rien non plus du côté des fouilles. Le mystère Barraire se refermait comme un caveau. En parlant de caveau, il avait aussi appelé son frère qui avait organisé le départ du cercueil pour le lendemain. La cérémonie funéraire aurait lieu dans la foulée, à 16 heures, au cimetière de Bréhat.

Depuis un bon quart d’heure, il traversait un paysage de banlieue standard, alternant cités décrépites et quartiers de pavillons en meulière. Enfin, la rue de Romainville. Il s’attendait au pire mais il tomba sur une petite maison entourée par un jardin bien entretenu. Visiblement, le vieux Wienawski n’était pas le clochard qu’Audrey avait toujours laissé entendre.

Erwan allait sortir de sa bagnole quand il reçut un SMS de Tonfa. Une photo d’un inconnu avec ce seul commentaire : « Lady Frankenstein a fait une FIV. On balance à Sandoval ? » Un bref instant, il ne vit pas de qui il s’agissait puis il comprit : Thierry Pharabot en sexagénaire. On reconnaissait les traits harmonieux de l’ingénieur, mais tailladés et affaissés par le temps. Cheveux rares, yeux voilés. Que valait un tel portrait ? Quel genre d’années le logiciel avait-il pris en compte ? Quelques touches sur son clavier : « Balance. »

Il s’achemina vers la grille pleine puis sonna. Pas d’aboiement de chien, pas de télé criarde : personne ? Le père d’Audrey devait avoir dépassé les soixante-dix ans. Un peu tard pour pointer encore à l’usine. Un peu tôt pour se faire enterrer au pays.

Soudain, le portail s’ouvrit, révélant un grand gaillard à la chevelure blanche nouée en catogan. Erwan avait misé sur un vieillard hébété par des décennies d’alcool, son hôte ressemblait plutôt à un Viking dans la force de la sagesse.

Pris au dépourvu, il montra sa carte dans un geste réflexe. Première erreur .

— C’est pour quoi ?

L’homme avait la voix d’une basse entonnant une aria de Jean-Sébastien Bach au fond d’une cathédrale. Il portait un pull jacquard sombre, un boléro en daim, un pantalon de velours à grosses côtes. Un baba cool pour qui la vie s’était arrêtée à Woodstock.

— Je suis venu vous parler d’Audrey.

— Connais pas.

— Audrey, votre fille.

Le colosse l’observa quelques secondes. Il cillait si rapidement que ses yeux paraissaient frémir.

— Elle s’appelle Edeltruda, soupira-t-il enfin. C’est polonais.

113

Erwan n’avait même pas pris le temps de consulter le dossier d’état-civil de sa collègue. Deuxième erreur .

— Je m’appelle Piotr. (Sa poignée de main trahissait une force toujours d’actualité, importée des mines de sel de haute Silésie ou des chantiers navals de Gdansk.) Entrez.

Il s’effaça pour laisser passer son visiteur puis referma la grille derrière lui : pas le moindre grincement de ferraille. Au sol, pas de cailloux mais une résine pigmentée comme sur les courts de tennis. Papaski aimait le silence. Et la propreté : une fois dans le salon, Erwan hésita à s’asseoir tant les sièges et le canapé paraissaient impeccables. La décoration était slave : tons, tissus, meubles, tout rappelait l’intérieur d’un appartement d’une cité ouvrière aux grandes heures de Solidarnosc.

— Café ?

Erwan le remercia et opta pour un fauteuil de cuir. Le Polonais disparut quelques secondes. Sur les murs, des crucifix, des portraits de Lech Walesa, du pape Jean-Paul II. Pas la moindre image d’Audrey. La lumière d’un abat-jour s’associait à la clarté parcimonieuse du dehors pour baigner l’ensemble d’une tonalité mordorée d’icône religieuse.

Erwan se sentait de plus en plus mal à l’aise : il ne savait comment annoncer la nouvelle à ce père qu’il avait imaginé complètement différent.

— Elle est morte, n’est-ce pas ?

L’homme se tenait debout sur le seuil du salon, son plateau d’argent entre les mains — tasses, cafetière et sucrier en porcelaine se détachaient comme des sculptures de mie de pain.

De surprise, Erwan s’était remis debout.

— Je… (Il prit son souffle et capitula.) Hier soir, dans l’exercice de ses fonctions.

— Quelles fonctions au juste ?

— Elle travaillait dans mon groupe d’enquête, à la Brigade criminelle de Paris. C’était mon meilleur élément.

Le géant posa son plateau sur la table basse sans le moindre bruit. Un rayon de soleil frappait sa chevelure et lui dessinait une auréole argentée. Une expression vint à l’esprit d’Erwan : l’homme était un veuf blanc comme on disait jadis un « Russe blanc ». Un exilé qui avait tout perdu mais conservé sa noblesse.

— Vous prendrez tout de même le café ? (Maintenant assis en face de lui, le Polonais remplit les tasses sans attendre la réponse.) Je vous remercie d’être venu en personne m’annoncer la nouvelle mais ne vous croyez pas obligé de me tenir le mouchoir.

— Pas du tout, je…

— Où est le corps ?

— À l’IML. Je veux dire : à l’Institut médico-légal. C’est sur le quai de la Rapée, près de la station de métro du même nom.

— Je connais. Ma fille, comment est-elle ?

Erwan finit par se rasseoir et saisit sa tasse pour occuper ses mains.

— Audrey a été victime de… d’un homme particulièrement violent. Je…

Il sentit sa phrase mourir dans sa bouche. Son interlocuteur le fixait posément. Sa peau paraissait très blanche et sèche, prête à vous laisser de la poussière de plâtre sur les doigts. Ses rides présentaient des circonvolutions complexes, se nouant en des dessins qui semblaient bizarrement provisoires, comme des sillons laissés sur le sable.

— J’ai besoin d’aller l’identifier ?

— Non. Nous l’avons déjà fait. Nous… Enfin, nous ne savions pas qu’Audrey avait encore de la famille à Paris.

Il y eut un silence. Un point d’interrogation semblait résonner dans toute la pièce.

Piotr perça l’abcès :

— À la naissance d’Edeltruda, je suis parti en France. Non pas pour fuir mes responsabilités. Au contraire. Je voulais préparer le terrain pour que sa mère et elle me rejoignent. Pendant dix ans, j’ai travaillé comme un bœuf, sur des chantiers, sans jamais remettre les pieds en Pologne, faute de papiers. Quand j’ai enfin réussi à obtenir une carte de séjour, je suis rentré à Cracovie. Ma femme était mourante. Cancer généralisé. Cette conne ne m’avait rien dit, de peur que je prenne le risque de revenir sans document, ruinant ainsi des années d’efforts. Bref, je me suis retrouvé avec une gamine que je ne connaissais pas, qui ne parlait pas un mot de français et qui de toute façon refusait de m’adresser la parole. Je l’ai ramenée ici. J’ai obtenu sa naturalisation. En quelques années, elle a appris la langue, obtenu son bac, mais elle ne cessait de fuguer… Finalement, une fois majeure, elle a disparu pour de bon. Je n’ai pas cherché à la retrouver. Du moins à la contacter. Je savais qu’elle vivait avec des jeunes clochards, ce que vous appelez des « punks à chien », près de la gare Montparnasse. Plus tard, elle s’est encore évaporée. Je ne m’inquiétais pas : Edeltruda avait du ressort. Je suis resté seul, avec ma douleur, et un immense sentiment de vacuité. Tout ce que j’avais fait, c’était pour atteindre un objectif qui n’existait plus, qui n’avait jamais existé. Maintenant, vous m’annoncez qu’elle est morte. Je n’ai le souvenir que d’un être mutique à qui la haine servait de colonne vertébrale. Je suis catholique : je ne sais pas pourquoi le Seigneur m’a infligé cette épreuve mais je pressens que ma petite fille est aujourd’hui libérée.

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