Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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Congo Requiem: краткое содержание, описание и аннотация

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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Malgré tout, le prisonnier en pyjama ne cessait de gigoter, travaillant à user ses liens avec chaque millimètre de son corps.

— Bonjour, Patrick, dit le psy avec bonne humeur, tu as un visiteur ce matin. Je te présente Erwan. Il est de la police et voudrait te poser quelques questions.

L’homme s’immobilisa. En un coup d’œil, Erwan le mémorisa pour toujours. En apparence, c’était un petit Maghrébin noueux qui perdait ses cheveux. Pas d’âge : seulement des marques d’usure sur le visage. Il se tenait de travers, poings serrés, hanches asymétriques. À cette posture répondait le regard torve — des yeux noirs affligés d’un strabisme effrayant, celui qu’on prête aux possédés, aux suppôts du diable.

— Je vous laisse, murmura le Slave. Les infirmiers vont rester avec vous.

Erwan se conditionna pour instaurer la conversation la plus décontractée possible. Les murs étaient totalement aveugles : ni jour ni nuit.

— Comment ça va ? demanda-t-il un peu absurdement.

Pas de réponse. Seulement ces yeux aux axes incertains qui le scrutaient comme des mèches de perceuse.

— Ils m’ont mis ça à cause de toi, dit enfin l’aliéné en bougeant les poignets.

— Je suis désolé.

— D’habitude, y m’ligotent avec des draps humides et m’regardent m’étrangler avec.

— Patrick, calme-toi.

L’injonction venait d’un des infirmiers dans son dos.

— D’aut’ fois, continuait le Beur, y m’envoient des électrochocs dans le cul. Y z’appellent ça les « lavements de Magneto ».

— Patrick !

Benabdallah se tassa à l’intérieur de sa minerve comme un crustacé au fond de sa coquille. Une fine pellicule de sueur, glacis de pure folie, luisait à la surface de son visage. Erwan ne pourrait rien tirer d’un gugusse pareil. Encore une fois, le mauvais choix .

Il se demanda comme le Vieux aurait mené la danse et ordonna brutalement :

— Dis-moi pourquoi tu as tué José Fernandez.

— Il a eu c’qu’y méritait.

— Tu voulais le punir ?

— J’voulais montrer c’qu’il avait dans l’ventre…

— Sa beauté intérieure ?

Benabdallah ricana — sa bouche ressemblait à une biffure.

— Lui, c’tait plutôt de la laideur infernale…

Plug était une armoire de muscles de plus d’un mètre quatre-vingts. Comment ce nabot avait-il réussi à l’égorger ?

— Qu’est-ce que José t’avait fait au juste ? Il venait d’arriver à Condé…

— C’t’ait pas à Condé. J’le connaissais d’avant.

— D’où ?

— De Charcot. J’y ai passé du temps.

— Plug était un des matons ?

Benabdallah se figea. Son expression changea, soudain méfiante.

— Comment tu connais son surnom ?

— Je connais Charcot.

— Pourquoi ?

— Je suis flic, Patrick. J’y ai amené des prisonniers.

— Ça veut dire que t’as pas d’cœur.

— Au moins on vous y soigne.

— Tu sais rien…, susurra-t-il. Tu sais pas c’qu’on nous fait là-bas.

— Explique-moi.

Benabdallah cracha aux pieds d’Erwan.

— Plug, y s’occupait de la mare aux canards.

— C’est quoi ?

L’aliéné se renfrogna. Un filet de salive s’écoulait sous son menton, le long de l’encolure de sa minerve.

— À Charcot, murmura-t-il enfin, y a deux bâtiments… L’un en face de l’autre : la taule et l’hosto.

Erwan revoyait les deux édifices modernes séparés par de larges pelouses.

— Tout au fond, y a un étang… Quand on nous sort de nos cellules pour rejoindre le centre de soin, on doit traverser une passerelle au-dessus du plan d’eau. Y a des cygnes, des hérons, des canards…

Il n’avait pas remarqué ce détail lors de ses visites mais l’idée cadrait bien avec le décorum. Il imaginait le docteur Lassay nourrissant ses oiseaux, un genou au sol parmi les roseaux et les bambous plantés à la japonaise.

— Plug vous faisait prendre ce chemin ?

— C’était le bourreau. Il nous menait à la mort.

Erwan fixait les membres rachitiques du fou, ses épaules chétives, son cou de poulet qui flottait dans la minerve. La démence lui avait rongé toute la chair comme un ogre aurait sucé les os d’une carcasse.

— Qu’est-ce qu’on vous faisait au juste dans cette unité ?

Benabdallah agita la tête contre les parois de son étau. Ses lèvres tremblaient. Erwan s’avança et lui prit la main. Tout de suite, un des infirmiers essaya de s’interposer :

— Vous ne devez pas le toucher.

— Patrick… Qu’est-ce qu’on vous faisait ?

Les pupilles de Benabdallah roulaient sous ses paupières et semblaient ne pouvoir se fixer sur rien.

— Patrick…

Le cinglé parut se réveiller de ses pensées et son regard se bloqua sur le flic.

— Tu peux rien m’faire…, vomit-il avec dégoût.

— Patrick… (Erwan se penchait sur lui, les infirmiers n’osaient pas intervenir.) Je suis ici pour t’aider. Si tu veux me dire ce que tu as sur le cœur…

— Moi j’ai rien sur le cœur, ricana-t-il tout à coup… C’était l’autre, Plug, qu’en avait gros sur l’organe… T’avais qu’à voir son cadavre…

— Qu’est-ce qu’on vous faisait dans l’hosto ?

Le fêlé baissa la tête, l’air obstiné.

— Tu peux rien m’faire. J’suis déjà mort. C’est là-bas qu’on m’a tué…

— Bon sang, Patrick : dis-moi ce qu’ils t’ont fait !

Cette fois, un des aides-soignants lui saisit la main pour le forcer à lâcher le poignet du dément : Erwan réalisa qu’il le lui serrait à se blanchir les jointures. L’infirmier lui écarta chaque doigt comme on fait avec la dernière étreinte d’un cadavre. Le flic recula et se passa la manche sur le front.

— Il a tué notre Maître, souffla l’autre.

Benabdallah s’exprimait comme Renfield, le maniaque homicide du roman Dracula , le mangeur de mouches hanté par l’esprit du comte vampire.

— Plug n’a tué personne.

— Tu sais rien…

Quand Erwan avait arrêté José Fernandez, il était persuadé que l’infirmier avait étouffé Thierry Pharabot afin de lui voler des cellules souches pour les vendre aux quatre fanatiques qui voulaient devenir l’Homme-Clou. Aujourd’hui, il savait qu’il s’était trompé : Plug avait simplement extrait des fibroblastes sur le corps et avait mis en scène la soi-disant incinération.

Il allait revenir à la charge quand la porte s’ouvrit derrière lui.

— Je dois arrêter là l’entrevue, annonça le psychiatre. Vous êtes en train de l’exciter.

Erwan acquiesça tout en essayant de se calmer lui-même. Encore du temps perdu . Il salua d’un geste le prisonnier qui paraissait avoir déjà sombré dans la neurasthénie et suivit le médecin dans le couloir.

— Pourquoi avoir accepté cet interrogatoire ? demanda Erwan au bout de quelques pas. Vous ne m’avez même pas demandé de quoi il s’agissait. Dans le monde normal, j’aurais dû me taper quinze jours de paperasse pour approcher Patrick et encore, sans la moindre certitude de résultats.

— J’ai mes raisons.

— Lesquelles ?

— Je lis les journaux. Je sais que vous avez enquêté sur l’Homme-Clou et l’UMD Charcot.

— Et alors ?

— Vous n’avez pas écouté Patrick ? La mare aux canards… La psychiatrie peut basculer dans tous les excès et j’ai la conviction qu’il se passe de drôles de choses en Bretagne.

Erwan se méfiait des critiques au sein d’un même univers professionnel : jalousie, rivalités, mauvaise foi… Mais la parole de ce psy pouvait étayer le témoignage de l’homme-minerve.

— Que savez-vous au juste ?

— Rien. Mais l’obsession de Benabdallah à propos de Charcot me paraît trahir un fond de vérité.

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