Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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Au 36, on était d’autant plus dérouté que le bonhomme, dans le boulot, était un pur salopard. Flic à poigne, adepte de la trique et du coup fourré, il avait gravi les échelons en laissant pas mal de cadavres derrière lui, au sens propre comme au figuré. Jadis un des meilleurs tireurs de la PJ, devenu commandant à moins de quarante ans, l’homme s’appuyait autant sur ses résultats que sur ses réseaux. Il avait poussé sous Mitterrand, fait son trou sous Chirac, le dos rond sous Sarkozy et explosé avec l’arrivée de Hollande. Dans la boîte, il ne cherchait pas à être sympathique : il l’était déjà dans sa vie personnelle.

Erwan parvint au pied de la colonne de Juillet — trois heures du matin et le quartier brillait de ses derniers feux. Il braqua à droite, juste après l’opéra Bastille, dans la rue de Charenton. Pas besoin de GPS : il avait eu une « sex friend » (il détestait ce mot) au croisement de cette rue et de l’avenue Ledru-Rollin. Il n’en gardait aucun souvenir, ni sur le plan sexuel ni sur celui de l’amitié. En revanche, il aurait pu naviguer dans ce quartier les yeux fermés tant il avait galéré pour s’y garer.

Il prit à droite la rue Traversière, dépassa le square Trousseau, atteignit la place du marché d’Aligre. Le quartier endormi alignait brasseries à l’ancienne, réverbères à la Prévert, boucheries et boulangeries dont les devantures promettaient du « bio » et de l’« artisan » en veux-tu en voilà. Tout ça lui paraissait aussi authentique qu’un décor de foire. Il trouva enfin la minuscule impasse où créchait Pascal Viard. Ateliers d’artiste, manufactures rénovées, petits jardins au garde-à-vous.

Erwan sortait de sa bagnole quand il réalisa une évidence : si le tueur de Louveciennes était bien Pharabot, il possédait son signalement. Il contacta Sandoval, le commissaire de Versailles chargé de la chasse à l’homme, et essaya de s’expliquer. Difficile : on parlait d’un tueur africain, interné depuis plus de trente ans, mort et incinéré depuis trois, revenu à la vie et battant la banlieue à la recherche de nouvelles proies. Erwan promit une photo, remise au goût du jour, de ce suspect impossible dans les prochaines heures. Sandoval raccrocha sans avoir rien compris.

Erwan contacta aussitôt après Tonfa en lui demandant de passer chez lui (une convention : une clé cachée dans son parking avec le code d’entrée). Il lui expliqua précisément où se trouvait son dossier d’enquête contenant le portrait de Pharabot âgé d’une vingtaine d’années, résumant au passage la nouvelle orientation de l’enquête.

— Qu’est-ce que je fais de la photo ? demanda le flic plutôt perdu.

— Appelle la BPM et l’IRCGN, ils ont des logiciels de vieillissement.

— Tu crois à ces trucs-là, toi ?

— Je te demande ni ton avis ni le mien. Fais-le en urgence et balance le résultat au numéro que je vais t’envoyer par SMS.

Il raccrocha avec humeur. Durant quelques secondes, il essaya de se remémorer le visage de l’Homme-Clou — un seul portrait anthropométrique, une gueule d’ange, l’air timide, le regard absent, trop dilué… Il n’avait jamais cherché à l’imaginer à plus de soixante ans, arquant en survêtement à Charcot.

Plutôt que de frapper comme un sourd et de réveiller toute l’impasse, Erwan appela Viard sur son portable. Trois sonneries avant qu’on décroche — pas mal compte tenu de l’horaire.

— Allô ?

— Viard, c’est Erwan Morvan. Faut que j’te voie en urgence.

— Ça va pas non ?

— Philippe Hussenot. Isabelle Barraire. Jean-Louis Lassay. Surtout, ne me dis pas que tu ne connais pas ces noms.

— Je comprends rien. T’as vu l’heure ?

— Je suis devant ta porte.

Une minute plus tard, le flicard ouvrait, main droite planquée dans son dos. Toute la confiance dont il était capable : un calibre en guise de poignée de main.

— Qu’est-ce que tu fous là ? T’es défoncé ou quoi ?

— Laisse-moi entrer.

Viard recula après avoir risqué un coup d’œil dans l’impasse. Le bobo au lever avait exactement la même gueule qu’à midi au bureau : hirsute, mal rasé, négligé en diable.

— Mes mômes dorment, avertit-il. Si tu m’en réveilles un, on finira ça à la batte.

Erwan pénétra dans l’atelier en souriant. Le loft offrait la même absence de surprise : du brut, de l’industriel, du recyclé. Une soixantaine de mètres carrés d’un seul tenant. À gauche, la cuisine ouverte. Au fond, l’escalier métallique pour accéder à la mezzanine compartimentée en chambres. Au centre, la longue table familiale, dans le style des années 30. Au plafond, les inévitables lampes new-yorkaises en métal brossé. Une check-list pour Elle Déco .

Erwan s’orienta naturellement vers le comptoir — la seule partie allumée, et encore, à bas régime.

— J’te donne cinq minutes, lâcha son hôte derrière lui. J’ai assez de mes propres emmerdes pour pas voir débouler chez moi un enfoiré de Morvan et…

Il ne put achever sa phrase : sur une impulsion, Erwan avait attrapé la bouilloire vintage sur la gazinière et pivoté en déployant son bras de toutes ses forces. Le choc surprit Viard et l’envoya rouler au centre de la pièce, alors que son arme valdinguait sous le canapé. La seconde suivante, Erwan était assis à califourchon sur son torse et lui maintenait les épaules au sol.

— Viard, fit-il en lui fourrant son propre calibre dans le pif, mon père s’est fait buter en Afrique et ma meilleure flic vient d’être tuée dans des conditions atroces. C’est pas l’moment de me la faire à l’envers.

L’autre agita les bras, en mode « Je me rends ». Sa joue prenait déjà une teinte bleuâtre.

— Qu’est-ce que tu veux savoir ? souffla-t-il en se relevant.

108

— Philippe Hussenot était psychiatre, commença Viard en préparant du café. Il est mort en 2006 dans un accident de voiture en Grèce.

— Avec ses deux mômes. Dis-moi quelque chose que je ne sais pas.

— Il travaillait pour nous.

Erwan s’approcha du comptoir. Le flic n’utilisait pas sa machine Nespresso — trop de bruit, il avait récupéré sa bouilloire — avec un peu d’imagination, on y voyait encore l’empreinte de sa mâchoire.

— « Pour nous » ? Tu te prends pour la CIA ?

En attendant que l’eau chauffe, Viard se massait la joue.

— Tu vois très bien ce que je veux dire : il était expert pénal.

— En tant que psychiatre ?

— Non. En tant que danseur étoile.

— Il y en a des dizaines, des experts.

— Pas de ce genre-là. Il faisait où on lui disait de faire. Ça nous permettait de piloter en sous-main les cas… qui nous préoccupaient.

Des expertises complaisantes : l’éléphant accouchait d’une souris. Le préfet manipulait sa cafetière avec des gestes de chef étoilé. Son hématome s’étendait maintenant sur sa joue comme un encrier renversé.

— Viard, toi et moi on sait qu’ça se passe pas comme ça. Le bullshit d’un psychiatre ne sert à rien. Une contre-expertise permet de l’annuler. Et ainsi de suite.

— Tu connais pas ton dossier, camarade : Hussenot était un des plus grands de sa corporation. Pas facile à contredire.

Tout ça ne cadrait pas avec le profil décrit par Lassay : un psy qui avait fait un beau mariage et transformé sa clinique en officine pour riches dépressifs.

— Dans quel genre de cas vous servait-il la soupe ?

Viard sortit sa cigarette électronique. Pas d’heure pour vapoter.

— Tu sais sans doute que les articles 122-1 et 122-2 concernent le discernement de l’inculpé au moment des faits ?

— Accouche.

— Hussenot nous a permis de contrecarrer la stratégie de certains avocats qui voulaient « irresponsabiliser » leurs clients. Mais plus souvent encore, il a joué le rôle inverse.

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