Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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Je l’intéressais et c’était justement ce que je cherchais. C’est une manie que j’ai, un besoin plutôt, qui me prend lorsqu’une souris potable traverse mon champ visuel…

— Je vous demande pardon, ai-je fait, mais ça vous ennuierait de me dire votre prénom ?

— Emma.

J’ai répété, en détournant les yeux : « Emma ». Ma voix sonnait drôlement, j’avais le souffle court, mais ça ne venait plus de l’effort que j’avais fourni.

— Emma…

Ça lui allait bien. Au fur et à mesure que je la découvrais, je constatais qu’elle était totalement harmonieuse.

Elle s’est plantée devant moi, hardie, beaucoup trop à mon gré.

— Je vous fais envie, hein ? a-t-elle demandé en souriant.

Ce sourire ressemblait plutôt à un rictus. Elle jouait à me braver, à se dominer.

J’ai essayé de réagir. Je voulais surtout pas qu’elle me prenne pour un cavillon.

— Voilà une question bien inutile, j’ai répondu, vous devez faire envie à tous les hommes dignes de ce nom.

— Il y a longtemps que vous n’avez pas eu de femme ?

— Assez longtemps pour que je sois capable de faire une connerie. Vous devriez vous méfier, madame Emma…

— Ne m’appelez pas Mme Emma, ça fait bordel. Et ne me donnez pas de conseils, surtout de cet ordre-là… Je n’ai pas peur d’un gamin comme vous.

— C’est vrai ?

— C’est vrai !

Sans m’en rendre exactement compte je m’étais levé et je marchais sur elle. Jamais je n’avais eu envie d’une fille à ce point.

Lorsque j’ai été tout contre elle au point que je sentais le bout de ses seins à travers ma chemise je me suis immobilisé, bêtement, comme un bœuf devant une palissade. Mes mains me jouaient encore un tour. Elles pendaient comme deux masses de plomb au bout de mes bras, je ne pouvais rien en fiche…

— Vous ne devriez pas me faire ça, ai-je bégayé…

Elle a eu un léger mouvement ondulant qui l’a plaquée contre moi.

Elle prenait plaisir à se frotter à moi, comme une chatte gourmande. Mes gants de plomb sont tombés, j’ai levé les mains et l’ai saisie par la taille, farouche, avec dans les tripes un besoin de la prendre qui me flanquait la nausée. C’en était douloureux.

Alors elle a ri, d’un sale rire long et coulé, méchant aussi, et triomphant.

— Pas de ça, petit, lâche-moi !

J’ai serré plus fort. Elle a fait un geste que je n’ai pas compris tout de suite, en moins de deux j’ai senti un contact glacé sur ma peau. J’ai incliné la tête : elle tenait un petit pistolet à crosse de nacre appuyé contre moi.

— Lâche-moi, a-t-elle répété doucement, avec une inflexion câline… Je serais capable de tirer…

Elle disait vrai. J’ai lâché et fait un pas en arrière. Alors elle s’est approchée, s’est haussée sur la pointe de ses mocassins et m’a embrassé rapidement sur la bouche. Puis elle a regardé son revolver et l’a glissé dans sa poche.

— Vous passerez la cireuse quand Robbie sera de retour, a-t-elle dit, et vous mettrez la chambre en état…

Je n’ai pas pu répondre. Elle est sortie sans se retourner. Mais j’avais tout le corps pareil à un tamis en action.

CHAPITRE IV

Je veux bien que la rue de la Pompe ne soit pas tellement éloignée de Saint-Cloud, surtout en coupant par le Bois, mais tout de même il a fait fissa, Robbie, pour ramener la cireuse. P’t’être qu’il était un peu jalmince et qu’il craignait que je m’embourbe la patronne.

Là il pouvait être tranquille, cette grand-mère savait protéger sa vertu elle-même. En tout cas elle jouait un drôle de jeu. Le chaud et froid paraissait être sa spécialité. Elle devait aimer porter un mâle à l’incandescence et l’envoyer aux bains turcs, dès que le mec avançait la paluche pour concrétiser. Des trucs pareils, ça vous court-circuite le système nerveux. Je croyais qu’on ne voyait ça qu’au ciné où la vamp vénéneuse continue de faire fureur.

J’en ai eu pour un bon quart d’heure à récupérer mon équilibre. Mon pouls tapait le cent dix facile et je continuais de sucrer les fraises. Et puis tout d’un coup j’ai retrouvé mon calme. Une paix totale m’a détendu. J’ai fait claquer mes doigts et je me suis promis de l’avoir au viron, la donzelle. Un de ces quatre je réussirais à la coincer et il ne faudrait pas longtemps pour envoyer à dache son pistolet de bazar sur lequel il devait y avoir gravé « Souvenir du Mont-Saint-Michel ». Alors elle devrait remiser ses dons cinématographiques, Emma, et subir un peu la loi de l’homme… Ça, je le jurais !

Robbie a branché sa cireuse. Il me biglait d’un drôle d’air.

— Elle est pas là ? a-t-il questionné.

A cet instant j’aurais parié qu’elle lui avait exécuté son numéro de sirène, à lui aussi. Et il en était pas encore revenu. Y a comme ça des gars qui aiment qu’on leur fasse un peu de théâtre à domicile. Et remarquez bien, ce sont les plus costauds qui se laissent le mieux posséder.

J’ai détourné les yeux.

— Je sais pas, je l’ai pas revue…

Il a paru soulagé et on s’est foutus au labeur. Deux plombes plus tard la chambre était fumable, toute luisante d’encaustique, le lit bien fait, des rideaux mis, et avec le radiateur électrique qui rougeoyait, répandant une bonne tiédeur.

— Qui est-ce qu’ils attendent, ai-je demandé à Robbie, le Pape ou le Shâ d’Iran ?

Il a eu un geste vague…

— Un vieux à moitié paralysé… Un parent, je crois…

Pour être vieux, il était vieux, le pensionnaire. Et ses cannes lui servaient plus à grand-chose depuis belle lurette. Mais il ne manquait pas d’allure.

C’était un grand vieillard, avec une tête allongée, comme sur certains tableaux espagnols. Il avait des cheveux blancs, abondants, et de grands yeux tristes.

Robbie et moi l’avons descendu de la voiture. Sur une chaise on l’a coltiné jusque dans sa chambre et là, y a fallu le coucher because le voyage l’avait fatigué.

Emma et Baumann paraissaient aux petits soins pour lui. Ils faisaient assaut de prévenances, d’attentions délicates… Elle est allée couper des fleurs qu’elle a placées à son chevet. Le vieux semblait vachement amorphe. Non seulement ça ne gazait pas du côté des flûtes, mais sa menteuse l’avait lâché itou. Il s’exprimait par gestes d’une incroyable précision qui portaient à penser que, dans le fond, la parole est une chose secondaire.

Robbie lui a mijoté un petit geuleton maison qu’Emma lui a fait prendre avec des gestes de chatte. Poultock, petits pois, pudding au riz. Le vieux n’était pas porté sur la tortore car j’entendais la souris qui le sermonnait gentiment. Chose curieuse, Baumann et sa femme appelaient le vieillard « Monsieur » ce qui laissait entendre qu’ils n’avaient aucun lien de parenté avec lui, quoi que prétende le grand Robbie.

Après tout je m’en foutais. Je me disais que j’étais tombé chez des gens pas très conformistes aux activités plus ou moins licites, mais que cela ne me regardait pas. J’avais eu un gros coup de pot en les rencontrant, voilà tout.

Le soir, Baumann m’a appelé. Il était dehors, sur une chaise longue, vêtu d’une chemise à gros carreaux et d’un pantalon de lin.

— Dites, Kaput, on parle de vous dans les journaux du soir.

Nonchalamment, il m’a tendu le canard qui gisait sur le gravier à côté de lui.

Je l’ai regardé vivement.

Oh ! non, pas en première page, vous n’êtes pas encore une vedette de l’actualité. Vous valez tout juste onze lignes à la trois, et encore à cause de votre évasion…

En effet le papelard était bref. On relatait mon évasion et on prétendait que des « vérifications » se poursuivaient dans la région d’Aubergenville…

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