Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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— Je vois !

Bon. Et puis un jour ça a mal tourné. Le coup du bureau de tabac ; on ne peut pas gagner à tout coup… La buraliste a gueulé, un passant courageux, comme disent les journaux, m’a fait un croche-patte… Y a toujours des types qui font du zèle et qui s’engagent dès qu’il y a du pet quelque part ! C’est un vice qu’ils ont. J’ai écopé de quinze mois : presque le maxi, parce que j’ai filé un coup de savate dans les claouis du cogne qui m’embarquait. La bidoche du flic, ça n’a pas de prix pour la magistrature assise !

Il s’est franchement marré.

— Vous aviez combien de temps encore à faire ?

— Près d’un an… A mon âge c’est long, on n’a pas tous les jours vingt ans !

— Je comprends…

Il a réfléchi.

— Pour votre sécurité, il serait bon que vous disparaissiez de la circulation, non ?

— Un peu, oui…

— Restez ici quelque temps… Je viens d’acheter cette maison, elle a besoin d’être mise en état… Vous aiderez Robbie ; moyennant ça, vous aurez le gîte et le couvert, c’est une offre raisonnable, je pense ?

J’ai retenu un élan d’allégresse qui aurait paru inconvenant à ce mec glacé.

— Au poil…

Après tout, ce qu’il me demandait était raisonnable. Il devait avoir des idées très libres sur la loi et la façon de l’appliquer et pour lui je représentais une affaire à enlever à bas prix.

— D’accord ?

— D’accord…

— Alors commencez par donner un coup d’éponge à la voiture en attendant le déjeuner… Robbie est dans la maison, il vous procurera ce qu’il faut.

Lorsque j’ai eu briqué la tire, j’ai regardé la plaque d’identité au tableau de bord. J’ai lu : « Paul Baumann, 116, rue de la Pompe, Paris ». Puis j’ai levé les yeux sur la façade de la baraque car je me sentais observé. Le couple se tenait accoudé à une fenêtre du premier. L’homme et la femme me regardaient en silence.

— Ça va comme ça ? j’ai questionné.

— Ça brille, a dit la femme.

Lui s’est contenté d’un signe de tête affirmatif. Je n’en connaissais pas long sur sa pomme, mais je savais déjà qu’il était plutôt laconique. Il parlait pour dire des choses essentielles, à part ça il réservait ses pensées pour son usage personnel, et du côté gamberge, ça devait pas chômer sous son cuir !

J’ai bouffé sur un coin de table, à la cuistance, un repas copieux, à base de conserves. Robbie avait déjà jaffé et il faisait le steward, en pull, toujours… Je ne l’ai jamais vu loqué autrement.

Comme je finissais d’éplucher une pêche j’ai entendu le ronron de la bagnole. J’ai filé un coup de saveur par la croisée et j’ai vu partir Baumann. Il était seulabre à son volant. Robbie a refermé le portail derrière lui. D’un seul coup, il m’a semblé qu’il y avait une détente dans l’air. La maison m’a paru presque joyeuse, avec son jardin, ses grandes fenêtres et les odeurs d’arbres qui flottaient.

Robbie est revenu. A travers le pull on voyait rouler ses biscotos. J’aurais pas aimé m’empoigner avec lui car il ne devait pas pouvoir contrôler sa force lorsque la fureur le tenait.

— Il est parti ? j’ai demandé.

— Qu’est-ce que ça peut te foutre ? a-t-il rétorqué…

J’ai souri. Il me faisait penser à un bulldog. Il avait les chailles crochetées, comme un bull ; et un faciès aussi écrasé… Sa physionomie rebutait plutôt la main tendue.

Il a sorti une sèche de sa poche, l’a lissée entre le pouce et l’index en me contemplant.

— Alors t’es en cavale ? a-t-il dit, un peu moqueur.

J’ai sauté sur l’occase de lui renvoyer sa vanne :

— Qu’est-ce que ça peut te foutre ?

Il a été bon prince, Robbie ; une expression amusée est apparue sur sa frite plate.

— T’as raison, fils, plus on est discret dans la vie, plus on a de chances de tenir son nez au propre, seulement écoute, faut pas te prendre pour l’archiduc de Mes-Deux ! A ton âge on suit encore les cours du soir et on évite de faire des galoups, compris ?

Les hommes sont tous plus sentencieux les uns que les autres. Ils se croient vachement expérimentés et, dès qu’ils parlent à un jeunot, ils ont tendance à se prendre pour le recteur de l’Université.

Fallait pas lui faire de peine à Robbie. Dans un sens c’était un mec convenable.

— Ça va, je lui ai dit. Par où on commence le turbin ? Paraît que la hutte a besoin d’un coup de serpillière ?

— Ouais, on attend du monde. Primo faut mettre une piaule en état au rez-de-chaussée pour un vieux qu’est empêché des cannes.

J’ai fait la grimace.

— T’sais, j’ai dit à Robbie, la paille de fer ça n’a jamais été mon violon d’Ingres, mais du moment que ça rend service, je me forcerai la main.

— Voilà qui est l’indice d’une encourageante bonne volonté, a murmuré une voix.

La blonde se tenait dans l’ouverture de la porte, ses grands tifs noués derrière, à la queue de bourrin, les niflards prêts à faire craquer l’avant du pull. Chaque fois que je l’apercevais je ressentais une décharge dans l’épine dorsale… Exactement comme si je m’étais carré le doigt dans une prise électrique.

J’ai rougi et brusquement j’aurais donné n’importe quoi pour ne plus avoir de mains car je ne savais vraiment pas quoi en foutre.

— Robbie, a-t-elle enchaîné, il faut absolument la cireuse, j’ai jeté un coup d’œil à cette chambre, elle n’est pas possible dans l’état actuel…

— Mais j’en ai pas, a grommelé mon coéquipier.

— Eh bien ! allez la chercher à l’appartement, vous avez une voiture ?

— Non, seulement mon Solex…

— Vous ne pouvez pas la ramener dessus ?

Il paraissait pas chaud-chaud, Robbie. Mais on avait l’habitude de se faire obéir dans cette maison.

— Comme vous voudrez !

On aurait dit un clébard auquel on fait lâcher un os.

— Et pendant que vous y serez, a ajouté la femme, vous ramènerez un radiateur électrique car la maison est humide pour un vieillard.

— Bon…

Il s’est taillé en maugréant. On l’a regardé s’éloigner, elle et moi, par la fenêtre, comme j’avais regardé partir Baumann.

Un silence gluant nous absorbait. Nous coulions à pic dans une onde épaisse et chaude. J’étais seul avec cette fille dans la grande bâtisse déserte. Si je le voulais, j’avais la possibilité de me jeter sur elle et de la renverser par terre… Les tempes me sonnaient…

Elle s’est retournée, m’a contemplé. Son regard était dur comme une lame. Un peu de rose colorait ses joues.

— Venez m’aider à monter le lit de l’hôte que nous attendons, a-t-elle ordonné.

Je l’ai suivie tête basse à l’extrémité du couloir. Il y avait une petite chambre qui puait le moisi comme le reste de la cabane. Un affreux papier peint, pisseux, représentait des grappes de lilas. Il était cloqué comme un épiderme brûlé.

— Le lit est dans le débarras voisin, vous croyez que nous pourrons le traîner jusqu’ici ?

— Oui, je crois…

Je m’étais avancé parce que le pucier c’était pas du Galerie Barbès pour ouvriers de chez Renault mais du méchant noyer épais comme du mœllon. J’ai pris une drôle de suée pour l’amener dans la chambre aux lilas pourris.

Quand ça a été fait, je me suis laissé tomber sur le sommier. Je soufflais comme un phoque. En taule je m’étais rouillé et cet effort m’avait fichu les muscles en coton.

— Fatigué ? a-t-elle demandé.

— Un peu… Entre quatre murs on devient podagre…

— Vous parlez savamment quand vous le voulez, a-t-elle remarqué.

— Pff, j’ai potassé le Larousse à la Centrale… J’ai appris des mots qui font de l’effet… On fait de très jolies choses en toc, les femmes savent ça…

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