Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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J’ai balancé un coup de sabord par-dessus mon épaule. Emma se tenait droite et pâle près de la lourde. Si elle avait voulu se barrer elle l’aurait pu. Mais elle n’avait pas idée de le faire… ou bien elle ne voulait pas. Peut-être qu’elle aimait les émotions fortes, cette chère âme, et qu’elle en avait classe de voir des bagarres seulement dans les westerns !

Robbie les avait plutôt maigres à cette heure ! Il a cherché désespérément une autre chaise, mais il n’y en avait plus dans le coin où il se trouvait. Alors, courageusement, il a foncé, décrivait de violents moulinets avec ses deux bras. C’était bien pensé. J’ai voulu esquiver, mais pas assez vite cette fois, et un macaron d’une tonne m’est arrivé en direct sur la tempe droite. J’en ai eu la tronche fêlée. Un court instant je ne me suis souvenu de rien, ni qui j’étais, ni où je me trouvais, et ni pourquoi ne m’y trouvais… Une autre prune a obtenu la communication avec mon nez. Ça a été comme un choc en retour. La douleur m’a tiré de ma léthargie. J’ai lancé mon bras armé en avant. Il n’a rencontré que le vide. A charge de revanche, Robbie m’a dépêché un crochet que ma maladresse précisément m’a permis d’esquiver et qui l’a fait basculer en avant.

Il m’est tombé dessus. Je me suis écroulé aussi. Un combat pareil devait pas être laubé à voir. Au Palais des Sports, il se serait fait siffler vilain !

Robbie a lancé ses mains en direction de ma gargue et il m’a arrimé le cou d’une façon magistrale. Ses pouces m’ont enfoncé la glotte, je me suis senti naze. L’air se barrait de mes éponges à une vitesse incroyable.

Alors j’ai flanqué un coup de surin au petit bonheur. J’ai senti que la lame pénétrait dans quelque chose de mou. Illico Robbie a relâché son étreinte et un grognement de bête blessée s’est échappé de ses narines.

J’ai arraché la lame… Je me suis relevé. Il est resté à terre, tordu par la douleur en serrant son burlingue à pleine pogne. Seulement, deux mains n’ont jamais retenu du raisin qui pisse par une boutonnière aussi profonde. La lame de mon ya était à peine rougie. Mais elle était poisseuse et puait. Cette odeur était épouvantable. J’ai essuyé le couteau après la veste du gars. Puis je l’ai rentré dans sa gaine de cuir. Je faisais un gentil petit scout des familles. Scout toujours prêt !

— Et voilà le travail, ai-je dit à Emma. Tu vois que je suis devenu quelqu’un de très capable. Remarque, dans ce dernier cas, c’est un peu de la légitime défense…

Elle n’a pas répondu et s’est approchée de Robbie. Ce dernier tournait au vert bouteille et dégueulait sur le tapis.

— Allons Robbie, je lui ai dit, tiens-toi mieux que ça… Pour un larbin de bonne crèche tu n’es guère stylé !

Une joie mauvaise m’allumait. Ça me faisait rudement plaisir de voir ce mec cracher sa vie en rouscaillant.

Emma a fait la grimace.

— Il souffre atrocement, a-t-elle murmuré, tranquille malgré sa répulsion ; que faut-il faire ?

J’ai haussé les épaules.

— Tu ne voudrais peut-être pas alerter l’hosto ? Faudrait lui faire des tas de laparotomies, après quoi il aurait de la peine à digérer le verre pilé s’il s’en tirait…

J’ai pris l’un des montants de la chaise brisée et m’en suis servi comme d’une masse pour assommer Robbie. A terre c’était pas fastoche. Chaque fois que je billais sur sa tronche celle-ci avait un soubresaut. Il a ouvert les yeux, puis la bouche. Et il a exhalé un A…a…a…ah ! interminable. Après, fini : le mec venait de tirer un trait sous son addition de jours.

— Je suis comme qui dirait une sorte de spécialiste de la massue, ai-je déclaré. Le coup du lapin est devenu chez moi un geste très familier.

Tout en parlant je roulais le cadavre de Robbie dans le tapis. C’était un peu épais comme linceul, un Téhéran d’origine, mais on ne pouvait pas lui refuser ça pour son standing, d’autant plus que je ne lui réservais pas des funérailles nationales.

— Dis-moi, Emma, j’ai aperçu un puits dans la cour. C’est un puits bidon ou bien un vrai ?

— C’est un vrai, mais il n’a pas d’eau…

— Aucune importance, comme ça ton chérubin ne risquera pas de s’enrhumer… Accompagne-moi, tu veux ?

J’ai chargé Robbie sur mes épaules. Il était massif, le frelot ! Cependant, sous le regard d’une femme on se sent aussi costaud que Cassius Clay.

Je l’ai jeté dans le puits. La chute a été assez longue, preuve que le trou n’en finissait pas. Tout de même il y a eu un « plouf » sourd.

— Voilà, rentrons, on est mieux seuls…

Nous sommes rentrés. Emma était pensive. J’ai refermé la lourde.

CHAPITRE XIX

Il s’est passé un long moment de flottement. Nous ne savions que faire ni que dire car la bagarre avec Robbie avait rompu le charme.

— On a l’air fin, ai-je murmuré au bout de ce temps mort. On dirait deux jeunes gens qui viennent d’être présentés par une tante marieuse, tu ne trouves pas ?

Elle a poussé un soupir.

— Tu regrettes Robbie ?

— J’étais habituée à lui…

— Il te calçait, hein ? Tu peux avouer, je ne suis pas jaloux.

— Non, a-t-elle murmuré. Tu te trompes. Lui, c’était le genre chien d’agrément. Il était là, c’était rassurant… Franchement il va me manquer…

— Excuse pour la perte, mais j’ai surtout pensé à ma sécurité…

— Bien sûr… Tu veux boire quelque chose ?

— Voilà une riche idée…

— J’ai un bon whisky.

— Amène !

— Prends-le, il est sur la cheminée…

C’était une bouteille de Scotch vénérable ; pas du Scotch fabriqué à Bordeaux : du chouette, en kilt !

J’ai cueilli deux verres épais comme des hublots.

— On trinque ?

— Non, merci… pas soif…

— Un peu d’alcool te remonterait, tu sais ?

— Je n’ai pas besoin d’être remontée…

— Bon, comme tu voudras…

Je suis revenu m’installer dans un fauteuil en face d’elle. J’ai empli le glass à moitié et posé la bouteille sur le sol à côté de mon siège.

— J’aimerais savoir ce que tu penses, ai-je soupiré.

Elle a détourné les yeux.

— Tu ne veux pas me dire un peu ?

— Pff… les pensées, a murmuré Emma, peut-on jamais les exprimer ? Tu es là, il y a eu des tas de choses bizarres, il y en a encore… C’est ainsi, quoi ! Je cherche au fond à réaliser… Comment envisages-tu l’avenir, Kaput ?

— Je n’envisage rien, Emma… Je savoure ce bout de présent béni. Je suis libre, tu es belle… Il y a du fric à cueillir, de l’existence à vivre… Que demander de plus pour l’instant ?

— Evidemment.

J’ai levé mon verre à la hauteur de mon nez.

— A ta santé, bonne dame…

Elle m’a regardé.

— A la tienne… Kaput !

Pourquoi, à cet instant, ai-je ressenti une impression de péril ? C’était terriblement angoissant tout à coup. Comme si je venais d’avoir la notion d’un danger, d’un grand danger imminent. Pourtant la nuit était infiniment calme et je savais qu’il n’y avait personne dans la maison. C’est une chose qu’on sent lorsqu’on en est où j’en étais…

J’ai réfléchi rapidement. Le danger ne venait pas d’autre part que de cette pièce ; il venait d’ELLE ! C’était son regard qui me branchait sur la haute tension. Un regard que je reconnaissais, un regard de meurtrière qui va tuer… Le même regard que je devais avoir au moment où je levais très haut un objet lourd pour le laisser tomber sur la nuque d’un gars.

J’ai regardé ses mains. Tranquilles elles étaient, comme tout à l’heure sur le volant tandis que je lui parlais… Donc le danger ne surgirait pas d’elle…

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