Frédéric Dard - C'est toi le venin

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C'est toi le venin: краткое содержание, описание и аннотация

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Victor Menda a tout perdu dans un casino de la Côte d'Azur.
Alors qu'il erre la nuit, désabusé, il a une brève aventure avec une femme mystérieuse dont il ne réussit pas à voir le visage.
En recherchant sa trace, il fait la connaissance des demoiselles Lecain, de riches héritières vivant recluses. L'aînée, Hélène, s'occupe avec dévouement de sa sœur Eve, une infirme de vingt ans, clouée sur son fauteuil roulant. L'irruption du jeune homme dans leur vie agit comme un catalyseur. Si Eve tombe très vite sous le charme de Victor, lui n'a d'yeux que pour Hélène… Un triangle amoureux à l'équilibre précaire se met en place. Mais les apparences sont trompeuses et quelqu'un tire les ficelles dans l'ombre. Une seule question : qui ?

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Vous dire que dans l’intervalle je n’ai pas été tenté de ficher le camp serait vous mentir. Combien de fois ne me suis-je pas rabâché les mêmes mots : « Tu es jeune, Victor, tu es beau… Tu ne vas pas t’enchaîner à une infirme ! ».

« C’est de la folie ! Tu n’as pas le droit de faire ça ! Le mariage, c’est autre chose qu’une bonne action. C’est fait pour sanctifier un amour, pour lui donner un prolongement… Comment peux-tu accepter la stérilité d’une pareille union ! »

Plusieurs fois, la nuit, j’ai bouclé mes valises et ouvert la porte de ma chambre… Pourtant, à la dernière minute, quelque chose me retenait… Et ce n’était jamais la même chose… Tantôt je restais parce que les grillons aiguisaient leurs élytres dans le thym de la colline ; tantôt parce que le vent faisait crier les ferrures du portique… Ou bien, simplement, à cause de ce profond soupir qu’exhalait la maison endormie…

À la fin, j’ai compris qu’il était vain de s’insurger.

* * *

En regagnant la propriété, au volant de la voiture, je surveillais « ma femme » du coin de l’œil. Elle se tenait bien droite à mes côtés, soucieuse de ne pas perdre l’équilibre dans les virages. Un sourire heureux l’embellissait encore.

J’en voulais à la Fatalité de l’avoir rendue impotente. Sans cette infirmité, elle eût été la plus belle fille de la Côte d’Azur. Je l’imaginais en maillot de bain, courant sur la plage…

Maintenant que nous étions mariés, j’éprouvais un gros soulagement. Le plus dur, lorsqu’on prend une décision de cette importance, c’est la période précédant l’exécution… Ensuite, on est devant le fait accompli et tout devient extrêmement simple. Bon, j’étais marié à une belle infirme… J’acceptais…

Cette fille, je l’avais soustraite à la mort au péril de ma vie. Je ne pouvais pas faire autrement que de la garder pour moi !

On est lié aux gens qu’on sauve. Donner la vie ou la conserver sont des actes incalculables qui soudent les individus.

La grille était restée ouverte. Je l’ai franchie en souplesse et j’ai remonté l’allée principale jusqu’au perron. Puis je suis descendu et j’ai contourné la voiture pour prendre Ève dans mes bras. C’est elle-même qui a ouvert la portière ; je n’ai eu qu’à me pencher pour la saisir. Elle s’est plaquée contre moi. Tandis que je gravissais les marches elle m’a embrassé. Ses lèvres étaient fraîches et son souffle parfumé. Depuis nos fiançailles, c’était le premier baiser que nous échangions. Ce contact charnel m’a fait songer… au reste.

J’ai eu peur de la nuit qui se préparait.

* * *

Elle est venue pourtant, cruelle et angoissante. Amélie, qui subissait nos caprices sons réagir, vaincue semblait-il par ces extravagances, est montée se coucher et nous sommes restés en tête à tête dans la grande maison silencieuse.

Ève m’a souri. Elle était très émue, mais moins que moi cependant, je puis vous l’assurer. Je ne souhaite à aucun homme de se trouver dans une pareille situation.

— Eh bien, faisons comme cette digne personne, ai-je murmuré ; nous avons droit au repos, nous aussi, n’est-ce pas, ma chérie…

Elle n’a rien répondu. Elle est allée se placer dans son ascenseur. Comme il n’y avait pas de place pour deux, moi j’ai gravi l’escalier et je suis arrivé au premier avant elle.

Devant la porte de sa chambre (réparée depuis belle lurette), je me suis arrêté. Jamais mon envie de fuir n’avait été aussi impérieuse.

J’ai songé :

« Plus que cette minute, Victor, et ce sera fini… »

Elle a poussé la porte avec le repose-pieds du fauteuil ; elle est entrée, a actionné la lumière…

— Victor !

C’était moi le paralytique. Mes jambes de plomb me refusaient tout service…

Sa voix fraîche a retenti de nouveau.

— Victor !

Je suis entré.

Elle avait rangé son fauteuil contre le lit, ainsi qu’elle le faisait chaque soir pour procéder à son coucher. Deux taches de vermillon enflammaient ses pommettes.

— Vous n’osez pas entrer dans la chambre nuptiale, a-t-elle ricané.

— Je vous en prie, Ève !

— Oh ! vous pouvez me tutoyer, je suis votre femme…

— Ève !

— Je vous fais peur, n’est-ce pas ? Vous redoutez de consommer notre union, pour employer le langage officiel.

— Ève, ne trouvez-vous pas stupide que deux êtres, parce qu’ils ont répondu oui à la question d’un magistrat municipal, soient jetés brusquement dans le même lit ?

— C’est ainsi depuis bien longtemps, Victor… Mais là n’est pas la question ; ayez la franchise d’avouer votre répulsion, elle se lit dans vos yeux… Vous seriez incapable de posséder l’infirme que je suis, n’est-ce pas ?

Je restais debout contre le chambranle de la porte, terrifié par cette scène. Elle disait vrai : toute étreinte avec elle m’aurait été impossible. Pourtant je l’avais épousée. Ce faisant, n’avais-je pas perpétré un forfait plutôt qu’un noble sacrifice ? N’eût-il pas mieux valu la laisser seule à ses rêves et à son désespoir ?

Elle a dégrafé son corsage. En un tournemain le vêtement de soie s’est trouvé par terre. Elle a alors saisi les brides de sa combinaison et de son soutien-gorge et a tiré brutalement dessus. Un craquement s’est produit ; les brides ont lâché et deux petits seins virginaux me sont apparus.

Ils étaient fermes et tendus ; leurs pointes ocres se dilataient comme des bourgeons.

J’ai détourné les yeux.

— Non, Ève… Ne faites pas ça… Je… Je vous en supplie…

Je suis sorti de la pièce d’un pas saccadé et j’ai gagné l’escalier, poursuivi par le rire acide d’Ève.

Un peu plus tard, je l’ai entendue sangloter.

* * *

Comme chaque fois que je suis énervé, je me suis endormi au matin. Ève était depuis un bon moment déjà dans le living lorsque je suis descendu.

Elle paraissait calme et détendue.

— Bien dormi, mon chéri ?

J’ai haussé les épaules.

— Écoutez, Ève, nous allons parler…

— Bien sûr, « ça » nous le pouvons… Amélie qui m’apportait mon plateau m’a obligé d’interrompre le dialogue. Elle savait que nous n’avions pas couché dans la même chambre et cette découverte la ravissait.

Elle m’a souri.

— Vous avez passé une bonne nuit, Monsieur Menda ?

— Excellente, Amélie… Je vous ai à peine entendue ronfler !

Choquée, elle est repartie à son aspirateur.

— Menda, a récité Ève… Je m’appelle Madame Menda… Madame Victor Menda… C’est un joli nom… Vous êtes d’origine italienne ?

— Je n’en sais rien et je m’en moque. Ève, il faut que vous sachiez que… que cet état de chose est temporaire… Comprenez que j’ai besoin de…

Pourquoi m’étais-je embarqué dans ces fumeuses explications ! Il n’y avait rien à expliquer.

— De vous acclimater ?

Elle offrait son vilain visage de petite fille capricieuse qui voulait régner sur la maison.

— Peut-être, en effet !

— Mais prenez votre temps, mon chéri, n’avons-nous pas toute la vie devant nous ?

Toute la vie ! J’ai fermé les yeux…

— Et puis, a-t-elle poursuivi, vous m’avez donné votre nom, c’est déjà un très beau cadeau, Vic, d’autant plus, je vous le répète, qu’il me plaît beaucoup !

— N’adoptez pas cette attitude, Ève. Je vous aime et je vous jure bien que vous serez ma femme un jour. Je vous demande en attendant d’être juste !

Je me suis approché d’elle et je l’ai embrassée. Mais elle a gardé les lèvres serrées et j’ai cru un moment qu’elle allait me cracher mon baiser au visage.

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