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Frédéric Dard: Le monte-charge

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Frédéric Dard Le monte-charge
  • Название:
    Le monte-charge
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Fleuve Noir
  • Жанр:
  • Год:
    1961
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • Рейтинг книги:
    5 / 5
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Le monte-charge: краткое содержание, описание и аннотация

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Une histoire hallucinante qui vous fera douter de vos sens, peut-être même de votre raison. Et pourtant… Lorsqu'un producteur a en tête la réalisation d'un film que l'usage a affublé du nom bien français de « suspense » il appelle FREDERIC DARD — Avez-vous une bonne histoire ? Racontez-la-moi. DARD déteste raconter ses histoires. Il préfère écrire un roman. Le roman est déjà un scénario DARD voit, pense, écrit « cinéma ». Suspense, vertige, angoisse, psychose, voilà les mots qui s'attachent à son œuvre. Le cinéma français demande ses « brutes » à cet homme jeune, fin et bienveillant, ses tueurs à cet homme doux et pacifique et chez lui, auprès d'un feu de bois clair et sympathique, nous parlons bruits de pas, nuits sans lune, cris dans l'ombre et impitoyables destins. Alain POIRÉ

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J’ai mangé mes belons, puis mon faisan-pommes-paille en buvant une bouteille de vin rosé. De temps à autre, je profitais d’une réflexion de la petite fille pour regarder sa mère et chaque fois je ressentais le même choc en constatant sa ressemblance avec Anna. Notre manège s’est prolongé pendant tout le repas. Je dis notre manège, car la jeune femme était pour ainsi dire entrée dans le jeu. Lorsque je tournais la tête vers elle, elle tournait la sienne vers moi. Et, avec une régularité déconcertante, son visage exprimait tour à tour : l’intérêt, la tristesse et la pudeur.

Nous avons achevé nos repas presque ensemble. La lenteur de l’enfant avait compensé mon retard. La femme a commandé un café et l’addition. J’en ai fait autant.

Maintenant le restaurant était comble. Les garçons couraient. On entendait crier des ordres à l’office, comme dans la chambre des machines d’un navire. Les conversations montaient. On se serait cru dans un hall de gare. Le tintement des fourchettes et des verres, les petites explosions des bouchons arrachés, composaient une musique allègre, un hymne à la basse jouissance qui, maintenant que j’avais dîné, me répugnait confusément.

Des clients attendaient au comptoir des tables disponibles, ostensiblement tournés vers la salle. Nos additions n’ont pas traîné ; en rapportant la monnaie, les garçons tenaient déjà nos vestiaires, et des affamés, ravis d’avoir la place, assiégeaient déjà nos tables.

La femme a boutonné le vêtement de drap à col de velours de sa petite fille, avant de passer le manteau d’astrakan que le serveur tenait déployé devant lui, et qui lui donnait l’aspect d’une monstrueuse chauve-souris.

Nous nous sommes retrouvés ensemble à la porte. J’ai tenu le battant ouvert. Elle m’a remercié et j’ai reçu son regard pathétique à bout portant. Un regard indéfinissable que j’aurais pu contempler pendant des heures, sans bouger, sans parler et peut-être même sans penser.

Elles sont sorties. La petite lui chuchotait des choses que je n’entendais pas, et qu’elle n’avait pas l’air d’écouter.

La pluie avait cessé et le froid revenait. Un froid bizarre d’hiver trop doux. Il n’y aurait décidément pas de neige. Les autos se faisaient rares. Elles passaient en crachant de la boue fluide. Quelques magasins commençaient de fermer. Je demeurais piqué devant le restaurant, sans savoir ce que j’allais faire. J’avais encore en moi le regard de la femme ; il tardait à s’évanouir.

Elle s’est retournée à deux reprises, tandis qu’elle s’éloignait. Son geste n’avait rien d’aguichant. Rien de peureux non plus. C’était un bref coup d’œil en arrière, très instinctif, je le sentais. Elle voulait s’assurer si j’allais les suivre. Elle ne le redoutait pas, ne l’espérait pas non plus.

J’ai pris la même direction. J’insiste : je ne les suivais pas. Si j’optais pour la même rue qu’elle, c’est qu’elle conduisait à mon appartement.

Nous avons parcouru quelques centaines de mètres, à bonne distance l’un de l’autre. Puis il y a eu un carrefour, et je les ai perdues de vue. C’était normal. J’ai ressenti un pincement désagréable dans la poitrine, mais j’acceptais cette séparation aussi fortuite que notre rencontre. Simplement je me suis senti triste ; triste comme il y a six ans, quand j’avais vu Anna morte. Une tristesse incrédule. Quelque chose en moi refusait cette séparation.

J’ai poursuivi ma route en gardant le cap sur l’appartement.

Comme j’arrivais devant un cinéma, je les ai aperçues dans le hall, en contemplation devant des photos de film.

C’était la mère qui les regardait. La petite, elle, n’avait d’yeux que pour le sapin maigrelet décorant le hall.

Un sapin étique, poussé dans un jardin de banlieue, et dans les branches duquel on avait fourré, en guise d’ornement, des portraits de vedettes.

Je connaissais bien le cinéma. C’était le « Majestic ». J’y avais vu tant de westerns, qu’à l’époque j’aurais pu donner le titre de chacun rien qu’en écoutant quelques mètres de la bande sonore.

Je suis entré dans le hall. La femme m’a aperçu. On eût dit qu’elle s’attendait à me voir surgir. Cette fois elle m’a à peine regardé, mais une brusque pâleur a vidé son visage.

J’ai compris que si je la laissais gagner la caisse avant moi je n’aurais pas le courage de la suivre. Alors j’ai pris les devants. Dans la vitre du guichet je l’ai vue qui s’approchait. J’ai payé ma place. Je me suis écarté. Elle était là, tenant sa petite fille par la main.

— Deux places.

Comme au restaurant, je lui ai tenu la porte ouverte ; et comme au restaurant elle m’a regardé « en profondeur ». Cette fois, elle a balbutié, timidement : « Merci ».

La séance était commencée. On donnait un documentaire sur l’Ukraine : une plaine couverte d’épis s’étendait à l’infini.

Une ouvreuse s’est précipitée sur nous en faisant des effets de lampe électrique. La femme lui a remis deux billets. L’ouvreuse, qui n’avait sans doute pas vu la petite, a cru que nous étions ensemble et nous a placés côte à côte dans une travée assez avancée.

Mon cœur cognait à toute volée, comme le jour où j’étais sorti avec Anna pour la première fois. Je me tenais immobile dans mon fauteuil, le buste droit, les yeux rivés sur l’écran, sans rien voir de ce qui s’y déroulait ; sans entendre autre chose que les battements désordonnés de mon cœur. Je sentais la chaude présence de cette femme et j’étais bouleversé. Le parfum de son manteau me chavirait.

Sa fille posait des questions, à voix haute, et la mère se penchait à tout moment vers elle en murmurant :

— Tais-toi, Lucienne. Il ne faut pas parler !

L’enfant a fini par se taire. D’ailleurs le documentaire s’achevait et les lumières sont revenues.

J’ai retrouvé mon cher vieux ciné. On ne l’avait pas repeint. Il avait toujours sa méchante couleur lie de vin, ses tentures en peluche cramoisie, ses fauteuils geignards, et ses plantes vertes en carton peint au bas de l’écran.

Une ouvreuse est passée avec sa corbeille de friandises, en récitant celles-ci d’une voix nasillarde et indifférente.

— Des bonbons ! a demandé la fillette.

C’était l’occasion unique, une entrée en matière sans originalité certes, mais idéale. Je me trouvais entre l’ouvreuse et ma voisine. Je pouvais acheter un paquet de bonbons et le tendre à l’enfant en murmurant un « Vous permettez, Madame » irréfutable.

Au lieu de cela, je suis resté crispé, renfrogné. Je n’ai même pas eu un geste pour servir de relais lorsque l’ouvreuse a brandi le paquet de bonbons.

L’entracte s’est terminé. J’avais hâte de voir s’engloutir les lumières. Hâte de retrouver cette intimité pleine de réticence. J’ignorais jusqu’au titre du film. C’était le cadet de mes soucis.

Des lettres se sont mises à défiler sur l’écran, mais je n’avais pas envie de les lire.

Je retrouvais le bien-être suave que m’avait apporté le restaurant. C’était avant tout un sentiment de sécurité. La certitude d’avoir à vivre quelques instants de vrai bonheur.

La petite fille s’est endormie. Elle a commencé à geindre un peu, en cherchant une position confortable sur son fauteuil ; mais elle n’y parvenait pas. Alors sa mère l’a prise sur ses genoux. Les jambes de l’enfant ont heurté les miennes.

— Excusez-moi, a murmuré ma voisine.

— Ce n’est rien. Je… Vous pouvez l’allonger.

Elle a au contraire enserré les chevilles de la petite avec sa main pour l’empêcher de me donner des coups de pied.

Cette main m’hypnotisait. J’ai attendu un peu, en essayant de refouler l’envie qui me prenait de la saisir, doucement, et de la garder dans la mienne. J’avais besoin de ce contact. Je l’imaginais. Ma peau devinait la sienne. J’aurais pu essayer de ruser, ou plutôt de tricher un peu. Choisir une pose sur l’accoudoir, qui m’aurait permis d’approcher mes doigts de façon quasi naturelle et d’effleurer les siens de telle manière qu’elle ne puisse s’en offusquer.

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