Frédéric Dard - Le monte-charge

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Une histoire hallucinante qui vous fera douter de vos sens, peut-être même de votre raison.
Et pourtant… Lorsqu'un producteur a en tête la réalisation d'un film que l'usage a affublé du nom bien français de « suspense » il appelle FREDERIC DARD
— Avez-vous une bonne histoire ? Racontez-la-moi.
DARD déteste raconter ses histoires. Il préfère écrire un roman. Le roman est déjà un scénario DARD voit, pense, écrit « cinéma ».
Suspense, vertige, angoisse, psychose, voilà les mots qui s'attachent à son œuvre.
Le cinéma français demande ses « brutes » à cet homme jeune, fin et bienveillant, ses tueurs à cet homme doux et pacifique et chez lui, auprès d'un feu de bois clair et sympathique, nous parlons bruits de pas, nuits sans lune, cris dans l'ombre et impitoyables destins. Alain POIRÉ

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Elle s’est arrêtée brusquement.

— J’aimerais que vous m’emmeniez chez vous !

J’ai à peine été surpris.

— Je n’ose pas.

— Pourquoi ?

— C’est sinistre, et puis inhabité depuis tellement longtemps.

— Aucune importance. Je voudrais me rendre compte.

— Vous rendre compte ?

— Ça vous ennuie ?

— Ça me gêne, mais si vous y tenez.

Et nous avons pris ma rue. Elle était très médiocre et plus mal éclairée que les rues avoisinantes. Un chien longeait le trottoir d’en face d’une allure satisfaite, en paraissant savoir où il allait, s’arrêtant gravement parfois pour flairer un mur.

— Voilà, ai-je dit en m’arrêtant devant l’immeuble.

Sa façade décrépie ressemblait à une brûlure mal guérie. La porte en était restée ouverte et un courant d’air perfide, chargé de mauvaises odeurs, soufflait sous le porche.

À tâtons, j’ai cherché la minuterie. J’avais perdu l’automatisme de ce genre de geste. Une habitude de vingt ans s’était émoussée à cause de mon éloignement prolongé.

— Non, n’éclairez pas, a-t-elle supplié. C’est plus mystérieux ainsi.

Nous avons gravi l’escalier de bois recouvert d’une moquette jusqu’au premier seulement. En son milieu le tapis était complètement élimé. À partir du premier étage, on foulait le bois et chaque marche résonnait comme un tambour. La rampe vertigineuse collait un peu aux doigts : j’en avais honte, ainsi que de l’odeur d’eau de Javel qui nous pinçait le nez.

Jadis, lorsqu’il m’arrivait d’ouvrir ma porte après que la minuterie se fût éteinte, je plongeais la clé dans la serrure d’un mouvement infaillible. Mais ce soir-là, j’ai mis au moins deux minutes avant d’y parvenir.

Une vasque de verre jaune éclairait notre vestibule. Elle était suspendue au plafond par un triple cordon tressé qui se terminait par des glands. Les araignées s’en étaient donné à cœur joie. Le papier des murs était gaufré par l’humidité.

— Personne ne s’est occupé de ce logement depuis la mort de votre mère ?

— Si, la concierge, mais très mal, vous voyez.

J’ai fait entrer ma compagne dans la salle à manger.

— Une tranche de vie, hein ? ai-je plaisanté en désignant les pauvres meubles, les cache-pots de cuivre, les napperons brodés, les rideaux à grille, les abat-jour de perles et les abominables chromos des murs.

Elle n’a pas répondu.

Je lui ai montré la table ovale sur laquelle trônait une statue de bronze — fierté de ma mère — représentant un athlète aux muscles incroyables, arc-bouté pour pousser une roue de char. Cette roue toute seule était d’un ridicule achevé. L’athlète aussi qui paraissait fournir un effort démesuré pour peu de chose.

— Voilà, ai-je commenté, je faisais mes devoirs sur cette table car, excepté pour les grandes occasions, nous prenions tous nos repas à la cuisine. Pendant des années j’ai cru que cela était de fort bon goût. Et puis un jour j’ai vu et j’ai eu un peu honte. Pourtant j’ai continué d’aimer ce décor. Et il y avait surtout cette impression de sécurité que j’ai perdue pour toujours.

Elle avait les larmes aux yeux. Je l’ai poussée vers la chambre mortuaire. Je n’ai rien eu à expliquer ; elle a compris. Un long moment elle a contemplé cette pièce affligeante où j’essayais de découvrir une ombre chère.

C’est elle qui m’a entraîné vers ma chambre.

— Vous allez continuer d’habiter là ?

— Je ne sais pas.

— Vous n’avez pas de projets ?

— Je pense repartir. Seulement, auparavant, je veux essayer de séjourner ici. C’est à cause de ma mère, vous comprenez ?

« Elle est morte ici, toute seule avec mon absence. Moi je vais essayer de lui revaloir ça en y vivant, tout seul avec la sienne.

Ma voix s’est brisée, et pourtant je la croyais bien affermie. J’ai appuyé mon front au mur et j’ai enfoncé mes poings crispés dans mes yeux, aussi fort que j’ai pu.

Chez un voisin, la radio jouait « Revoir Sorrente ».

La femme a mis ses deux mains sur mes épaules et j’ai senti sa tête se blottir dans mon dos.

— Dites-moi tout de même votre prénom, a-t-elle chuchoté.

3

LA PROMENADE

Elle est allée s’asseoir sur mon lit.

Elle murmurait pour elle-même, à mi-voix mon prénom : « Albert… Albert ».

En la voyant, assise sur le lit avec son manteau ouvert, j’ai pensé qu’elle était la première femme à pénétrer dans ma chambre et je crois que j’ai rougi.

— Vous ressemblez étrangement à la personne que j’ai aimée.

— Vraiment ?

— C’est peut-être inélégant de vous le dire en ce moment ?

Elle a eu un geste vague qui signifiait « aucune importance ».

— Comment était-elle ? a questionné M me Dravet.

— Je vous dis : comme vous. Un peu moins brune peut-être et un peu plus grande. Mais elle avait la même forme de visage, et les mêmes yeux à la fois intenses et pensifs.

— C’est à cause de cette ressemblance que vous avez fait attention à moi ?

— Non.

— Vous l’aimez encore ?

La question m’a troublé. Je ne me l’étais jamais posée depuis la mort d’Anna.

— Quelle que soit l’intensité de ce qu’on éprouve pour un être disparu, cela ne peut être de l’amour.

Je me suis laissé glisser à genoux sur la carpette miteuse. J’ai enserré ses jambes de mes bras fervents tandis que sa longue main élégante s’approchait de mon visage pour une caresse pleine de douceur et de tristesse.

— Vous resterez toute votre vie un petit garçon sauvage, Albert !

— Pourquoi ?

— Je ne sais pas ; je le sens.

J’ai lâché ses jambes et pris sa main. Je l’ai portée à mes lèvres. Elle avait la peau fine et soyeuse, d’une tiédeur bouleversante.

— La plus jolie main du monde, ai-je balbutié.

Elle a eu un léger sourire satisfait.

— J’aime que vous remarquiez mes mains. En général, les hommes ne parlent jamais à une femme de ses mains.

C’est à cet instant qu’elle a découvert deux espèces de minuscules étoiles rougeâtres à l’extrémité de sa manche. Elles étaient assez espacées et, bien qu’elles fussent vraiment petites, on les distinguait nettement sur le tissu clair de sa robe.

— Qu’est-ce que c’est que ces taches ? a-t-elle murmuré en comprenant que je les avais aperçues aussi.

J’ai ri.

— Peut-on appeler des taches ces deux têtes d’épingle ?

Mon ton enjoué ne l’apaisait pas. Elle était réellement ennuyée. Il suffit de si peu de chose pour rompre un état de grâce. Je le sentais avec désolation, le nôtre avait brusquement cessé. Quelques secondes avant l’incident de la robe, nous flottions tous deux dans une ambiance un peu irréelle. Cette femme m’appartenait déjà. Tout ce que nous disions, tout ce que nous faisions, et nos silences eux-mêmes, nous guidaient vers cette conclusion logique de l’amour physique.

Et puis c’était fini. Le charme s’était rompu. Nous nous retrouvions comme avant : désemparés et seuls, infiniment seuls au cœur de ce Noël étrange.

— Je voudrais un peu d’eau pour essayer de faire partir ça.

Notre logement ne comportait pas de salle de bains. Pendant vingt ans j’avais fait ma toilette sur l’évier. Je l’ai emmenée à la cuisine. Mais on avait coupé l’eau. J’avais pourtant écrit à la concierge de payer les différents abonnements ménagers. Lorsque j’ai tourné le robinet, pas une seule goutte de liquide ne s’en est échappée.

Ma compagne a paru navrée.

— Venez, ai-je soupiré, allons dans un bar.

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