Frédéric Dard - Le monte-charge

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Le monte-charge» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1961, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le monte-charge: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le monte-charge»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Une histoire hallucinante qui vous fera douter de vos sens, peut-être même de votre raison.
Et pourtant… Lorsqu'un producteur a en tête la réalisation d'un film que l'usage a affublé du nom bien français de « suspense » il appelle FREDERIC DARD
— Avez-vous une bonne histoire ? Racontez-la-moi.
DARD déteste raconter ses histoires. Il préfère écrire un roman. Le roman est déjà un scénario DARD voit, pense, écrit « cinéma ».
Suspense, vertige, angoisse, psychose, voilà les mots qui s'attachent à son œuvre.
Le cinéma français demande ses « brutes » à cet homme jeune, fin et bienveillant, ses tueurs à cet homme doux et pacifique et chez lui, auprès d'un feu de bois clair et sympathique, nous parlons bruits de pas, nuits sans lune, cris dans l'ombre et impitoyables destins. Alain POIRÉ

Le monte-charge — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le monte-charge», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Le combiné a voltigé sur sa coiffeuse, brisant un flacon de parfum. Une odeur pénétrante de tubéreuse s’est répandue instantanément dans la chambre.

La jeune femme semblait affolée.

— Mais pourquoi ?…

— Attendez un moment avant de prévenir la police.

Ce qui me restait à lui dire était difficile !

— Il faut bien, pourtant ! a-t-elle protesté.

— Oui, il faut bien. Seulement vous ne pouvez pas parler de moi aux policiers ! Je ne peux pas être mêlé à une histoire de ce genre.

Elle était très abattue mais lucide. J’ai vu flamber une lueur de mépris dans son regard. Brusquement je devenais pour elle un pauvre coureur de cotillons embêté de s’être fourvoyé dans un tel guêpier et affolé à la perspective des complications.

— Je sais ce que vous pensez, mais vous vous trompez ; si je vous demande ça c’est dans votre intérêt.

« Ma présence chez vous, cette nuit, peut vous nuire. Je suis loin d’être une caution pour vous.

Elle respirait à peine. La bouche légèrement entrouverte, le regard rond, elle paraissait sur le point de défaillir. Son état de prostration m’a alarmé.

— Vous vous sentez mal ?

— Non. Parlez !

Parler ! C’était si difficile après ce qui venait de se passer !

— Je vous ai raconté mon histoire, au début de la soirée. Mais incomplètement, car la suite n’est pas racontable…

Je me suis tu à nouveau. À bout de nerfs, elle s’est mise à hurler :

— Mais dites ! Vous voyez bien que je n’en peux plus !

— Cette femme avec qui je m’étais enfui… Au bout de trois mois, son amour a tiédi et elle a voulu partir. Alors, je… je l’ai tuée ! Une crise passionnelle ! C’est du moins mon avocat qui a baptisé ainsi mon crime. J’ai été jugé à Aix-en-Provence et condamné à dix ans… On m’a libéré hier de la prison des Baumettes de Marseille, j’ai obtenu une remise de peine.

J’avais parlé d’une traite, sans la regarder. Je fixais l’appareil téléphonique renversé. Il ressemblait à une bête morte. Je l’ai ramassé et j’ai mis le combiné sur sa fourche.

— Je suis un repris de justice, madame Dravet. Si la police apprend que nous avons passé une partie de la soirée ensemble, le suicide de votre mari va lui sembler louche, vous comprenez ? Maintenant je connais les flics, ils sont toujours disposés à imaginer le pire !

Elle s’est pris la tête à deux mains. Le cauchemar continuait pour elle. Il avait d’étranges prolongements.

— Pourtant, a-t-elle murmuré, on ne peut pas nous suspecter. Nous étions ensemble. Nous ne nous sommes pas quittés !

— Qui le prouve ? Vous et moi. Si la police imaginait une complicité de notre part, nous serions dans de vilains draps. On ne prête qu’aux riches. J’ai déjà tué quelqu’un, vous comprenez ?

Elle m’a jeté un regard effaré et elle a esquissé un léger mouvement de recul. Cette femme venait de réaliser que j’étais un meurtrier et elle éprouvait ce que tout le monde éprouve dans ce cas : une peur mêlée de répulsion.

— Partez !

— Oui, madame…

— Filez tout de suite d’ici ! a-t-elle insisté d’une voix grondante.

— Il faudrait peut-être que nous nous mettions d’accord…

— Non ! Je ne vous connais pas ! Dès que vous serez sorti d’ici, ce sera comme si je ne vous avais jamais vu, vous m’entendez ?

— Comme vous voudrez. Seulement la police…

— Je m’en charge ! Allez-vous-en !

J’ai quitté la chambre à reculons, déconcerté par son regard mauvais. Pendant les deux ou trois heures que nous avions passées ensemble, je l’avais crue faible et désemparée et soudain, dans l’adversité, elle devenait étrangement froide, déterminée. Elle ne se comportait plus du tout comme une victime. Il y avait dans tout son être quelque chose d’impitoyable qui me faisait mal. J’essayais de me rappeler la petite moue tendre qu’elle avait eue lorsque je l’avais prise dans mes bras.

Ce n’était plus la même femme.

En me retrouvant dans le vestibule j’ai été dégrisé.

Il y avait un homme mort ici. Mol je me trouvais à son domicile sans raison avouable, et je sortais de prison !

Il me semblait que cet appartement était pavé de pièges à loups. J’allais sortir, mais je me suis souvenu de mon verre de cognac posé à cinquante centimètres du cadavre. Il devait comporter un magnifique échantillon de mes empreintes.

Je suis entré au salon pour le nettoyer avec mon mouchoir. J’ai frotté en outre le goulot de la grosse bouteille de cognac puis, par acquit de conscience, le rebord du bar roulant et le marbre de la cheminée. Ensuite j’ai fourbi la poignée de la porte du salon.

Comme je remettais le mouchoir dans la poche de mon pardessus, j’ai rencontré le carton tordu ayant contenu le sujet d’arbre de Noël. J’allais l’oublier ! Je doutais que des empreintes puissent s’imprimer sur cette surface rugueuse, mais il valait mieux ne rien laisser derrière moi.

Je me suis approché du sapin. J’ai tendu la main pour cueillir la petite cage argentée et je suis resté le bras en l’air, comme frappé de paralysie : la cage et son oiseau de velours avaient disparu.

J’ai écarté les branches du sapin pour voir si, par hasard, elle était tombée, mais j’ai eu beau chercher je ne l’ai vue nulle part. Quelqu’un l’avait fait disparaître.

J’ai entendu le pas de M me Dravet dans le vestibule.

— Pas encore parti ? s’est-elle étonnée.

Elle me considérait d’un œil soupçonneux. Elle a regardé mes mains, puis le cadavre de son mari. Redoutait-elle que j’eusse déplacé quelque chose ?

Elle ressemblait de plus en plus à Anna. Elle avait ce regard désert qu’avait Arma en m’apprenant « que c’était fini nous deux » et qu’elle voulait reprendre la vie conjugale.

Pourtant, j’aurais voulu la prendre dans mes bras encore, et lui dire des paroles apaisantes.

— Excusez-moi, madame. Je pars.

Elle m’a ouvert la porte du palier. Je crois qu’elle a murmuré « adieu » ; mais je n’en suis pas sûr.

5

LE BON CONSEIL

La porte s’est refermée brutalement derrière moi et je me suis trouvé au sein des ténèbres. D’en bas montait une odeur pénétrante de colle à papier. J’ai frotté une allumette afin de pouvoir me diriger. À gauche, il y avait l’escalier et devant moi la cage du monte-charge.

J’ai pénétré dans la cabine d’acier. Elle ressemblait à celle d’un ascenseur d’hôpital fait pour hisser des gens à l’horizontale, elle était toute en longueur.

J’ai cherché le tableau de commande. La flamme de l’allumette me léchait déjà les doigts. J’ai aperçu deux boutons : un rouge et un noir. Le rouge était au-dessous de l’autre. Je l’ai pressé. La cabine a plongé mollement dans un grand frisson électrique. J’ai lâché mon allumette qui a achevé de se consumer sur le plancher. Un minuscule serpentin blanc commençait de s’enflammer. Je l’ai écrasé sous ma semelle et la faible lueur s’est engloutie.

En voyant les deux camions stationnés dans la cour, j’ai songé à l’automobile de Dravet. Il n’était pas rentré chez lui à pied ? En ce cas, qu’était devenue sa voiture ? J’avais beau regarder autour de moi, je ne l’apercevais pas. Elle ne se trouvait pas non plus dans la rue. Quelqu’un l’avait-il déposé chez lui ? Était-ce ce quelqu’un qui avait emporté ma petite cage de carton saupoudrée de paillettes argentées ?

La disparition de cet objet me troublait presque autant que la mort du brocheur.

J’ai fait quelques pas, les mains rageusement enfoncées dans les poches de mon pardessus. J’en voulais à l’humanité de son inclémence. Après m’être morfondu pendant six ans en prison, après avoir usé mes remords jusqu’à la trame, après des insomnies plus cruelles que des cauchemars, je retombais dans le sang, dans le drame. Si Anna était morte de mon désespoir, sa fin ne m’avait pas guéri. Je continuais de charrier mon agonie. J’avais eu, en six ans, ces deux heures d’oubli auprès de M me Dravet. C’était bien peu.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le monte-charge»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le monte-charge» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le monte-charge»

Обсуждение, отзывы о книге «Le monte-charge» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x