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Frédéric Dard: Le monte-charge

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Frédéric Dard Le monte-charge
  • Название:
    Le monte-charge
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Fleuve Noir
  • Жанр:
  • Год:
    1961
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • Рейтинг книги:
    5 / 5
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Le monte-charge: краткое содержание, описание и аннотация

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Une histoire hallucinante qui vous fera douter de vos sens, peut-être même de votre raison. Et pourtant… Lorsqu'un producteur a en tête la réalisation d'un film que l'usage a affublé du nom bien français de « suspense » il appelle FREDERIC DARD — Avez-vous une bonne histoire ? Racontez-la-moi. DARD déteste raconter ses histoires. Il préfère écrire un roman. Le roman est déjà un scénario DARD voit, pense, écrit « cinéma ». Suspense, vertige, angoisse, psychose, voilà les mots qui s'attachent à son œuvre. Le cinéma français demande ses « brutes » à cet homme jeune, fin et bienveillant, ses tueurs à cet homme doux et pacifique et chez lui, auprès d'un feu de bois clair et sympathique, nous parlons bruits de pas, nuits sans lune, cris dans l'ombre et impitoyables destins. Alain POIRÉ

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— Trois vingt !

En sortant de là je me sentais mieux. Je n’arrivais pas à comprendre exactement pourquoi le fait d’acheter Cet article de Noël dont je n’avais pas l’emploi m’avait brusquement fait renouer avec le passé.

C’était un mystère.

Je suis entré dans un tabac pour y boire un apéritif. Le bar était plein d’hommes surexcités qui parlaient de ce qu’ils allaient faire cette nuit-là. La plupart avaient des paquets sous le bras ou dans leurs poches.

J’ai été tenté de prendre un autobus pour aller musarder sur les Grands Boulevards.

Pourtant, à la réflexion, j’ai préféré rester dans mon fief. La foule de Levallois était plus modeste, mais plus bruyante, plus chaude aussi. À chaque pas j’apercevais des figures « qui me disaient quelque chose », mais personne ne me reconnaissait.

À un carrefour, quelqu’un a crié de toutes ses forces : « Albert ! » Je me suis retourné d’un bloc. Ce n’était pas moi qu’on appelait, mais un grand gamin boutonneux, vêtu d’une veste de pâtissier à petits carreaux, qui se déhanchait sur un triporteur.

Mon vieux quartier ! Son odeur de suie mouillée et de friture ! Ses pavés mal ajustés ! Ses façades maussades ! Ses bars ! Ses chiens errants que la fourrière avait renoncé à traquer !

J’ai marché plus d’une heure, sous la pluie visqueuse, me gorgeant de mille petites émotions capiteuses et douces-amères, qui me ramenaient quinze ans en arrière. À cette époque j’allais au cours complémentaire et les Noëls possédaient encore toute leur magie.

Vers huit heures je suis entré dans un grand restaurant du Centre. C’était plutôt une sorte de brasserie traditionnelle, avec des glaces, des lambris, des boules pour les serviettes, des banquettes gigantesques, sommées de plantes rampantes, un comptoir-buffet et des garçons en pantalons noirs et vestes blanches.

Les vitres étaient munies de rideaux à grille, et, l’été, on sortait les plantes vertes sur le trottoir. L’établissement faisait « maison réputée » de province. Réputée, elle l’était d’ailleurs. Pendant toute mon enfance, quand je « tordais le nez » sur les repas de ma mère, celle-ci soupirait « Va manger chez Chiclet ! »

Et je rêvais en effet d’y manger un jour. Il me semblait que seuls des gens très riches et très considérables pouvaient s’offrir ce luxe. Chaque soir en revenant de l’étude, je m’arrêtais devant les immenses vitres du restaurant, et je contemplais, à travers la buée, l’humanité opulente qui y tenait ses assises.

Entre les repas, des messieurs importants venaient y jouer au bridge. Lorsque le moment des services approchait, les tables de jeux disparaissaient les unes après les autres, comme si elles avaient fait naufrage. Il ne restait plus qu’un îlot d’acharnés, au fond de la salle, autour duquel les garçons tournaient avec agacement…

J’y suis entré pour la première fois.

Avant mon départ, bien que j’eusse l’âge et les moyens de fréquenter cette maison, je n’avais jamais osé en pousser la porte.

Mais ce soir-là j’ai osé. Mieux : je suis entré chez Chiclet d’un pas nonchalant. En habitué.

Durant ma longue absence, j’avais tellement décidé que j’irais, j’avais tellement répété mon entrée et étudié mes gestes que j’agissais presque par routine.

J’ai eu un bref moment de flottement, à cause de l’odeur que je ne connaissais pas et que je n’avais pas pu imaginer. Ce n’était pas celle des restaurants ordinaires. Cela sentait l’absinthe et les escargots, le vieux bois aussi.

Dans le fond de la salle on avait dressé un sapin gigantesque, enrubanné de guirlandes électriques et de cheveux d’ange, qui donnait à la brasserie vieillotte un air de kermesse.

Les garçons avaient épinglé un minuscule morceau de houx sur leurs vestes blanches et, au bar, les propriétaires, M. et M me Chiclet, offraient l’apéritif aux vieux clients.

Ce couple avait une très haute idée de ses fonctions d’hôte. Toujours tirés à quatre épingles, le mari et la femme donnaient l’impression de recevoir des invités.

Elle était assez forte, un peu caissière-du-grand-café, malgré ses robes sombres et ses bijoux massifs. Lui était un homme blafard, aux cheveux rares collés sur le sommet du crâne et aux costumes surannés. Il devait être président d’un tas de sociétés corporatives et avait toujours des gestes de prélat pour réclamer la parole ou pour l’offrir.

Le service venait à peine de commencer et les clients étaient encore peu nombreux. Un garçon aux pieds écartés est venu me prendre en charge. Il m’a aidé à quitter mon pardessus, l’a accroché à un porte-manteau circulaire, et m’a demandé, en désignant la salle d’un hochement de menton :

— Vous avez une préférence ?

— Près du sapin, si c’est possible…

J’aurais bien aimé amener ma mère chez Chiclet. Elle n’y était jamais entrée. Toute sa vie elle avait dû en rêver, elle aussi !

Je me suis installé sur la banquette, face au sapin, et j’ai commandé un menu délicat. J’étais bien, tout à coup. Bien, comme lorsqu’on a très faim et qu’on va manger ; bien comme lorsqu’on a très sommeil et qu’on se couche. Le seul vrai plaisir de ce monde, c’est l’assouvissement.

Ce que j’assouvissais en ce moment, ce n’était pas un appétit, mais un rêve d’enfant.

Je me suis mis à compter les ampoules de l’arbre. Elles me fascinaient. Comme j’achevais ces mathématiques inutiles, une petite voix a gazouillé, tout près de moi :

— C’est joli !

Je me suis retourné et j’ai découvert, à la table voisine, une petite fille de trois ou quatre ans, assez laide, qui contemplait elle aussi le sapin.

Elle avait une tête un peu trop grosse, un visage plat, des cheveux châtain-roux et un nez comme un radis. Elle ressemblait à ce que fut Shirley Temple à sa période d’enfant prodige. Oui, c’était tout à fait cela : une Shirley Temple laide.

L’enfant était accompagnée d’une jeune femme, sans doute sa mère. Cette dernière avait vu mon mouvement vers elles et me regardait en souriant, comme sourient toutes les mères lorsqu’on regarde leurs enfants. J’ai eu un choc.

Cette femme ressemblait à Anna. Elle était brune, comme Anna, avec les mêmes yeux sombres en amande, le même teint bistre et cette bouche spirituelle et sensuelle qui me faisait peur. Elle pouvait avoir vingt-sept ans, l’âge qu’aurait eu Anna. Elle était très jolie, habillée avec élégance. La petite fille n’avait ni ses yeux, ni ses cheveux, ni son nez, malgré tout elle arrivait à lui ressembler.

— Mange ton poisson, Lucienne !

Docile, l’enfant a piqué un menu morceau de filet de sole dans sa trop grande assiette. Elle l’a porté maladroitement à sa bouche, sans cesser de regarder le sapin.

Il est gros, hein ?

— Oui, ma chérie.

— Il a poussé ici ?

J’ai ri. À nouveau la femme m’a regardé, contente de ma réaction. Elle a soutenu mon regard quelques secondes avant de baisser lentement la tête, comme si je la troublais. Je me suis décoché une œillade dans l’immense glace qui me faisait face. Je n’étais pas mal : le genre « marqué par la vie ». À trente ans, les rides ont du charme. J’en possédais toute une série au coin des yeux, plus une ou deux, très marquées au front.

C’était étrange, cette jeune femme et sa petite fille, dans ce restaurant, un soir de Noël. La vue de ces deux êtres me serrait le cœur. Je trouvais leur solitude à deux plus tragique que la mienne, qui était somme toute une vraie solitude, une solitude facile.

La paix dans laquelle je baignais depuis mon entrée chez Chiclet s’est trouvée ternie, brusquement. Toute ma vie j’avais souffert de ces chutes de tension. Je n’étais jamais sûr de la seconde qui allait suivre. Il y avait en moi une inquiétude sans cesse aux aguets. Je sécrétais l’angoisse depuis mon enfance. Une angoisse douloureuse à laquelle j’avais fini par m’accoutumer au cours de ces six dernières années.

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