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Frédéric Dard: Les scélérats

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Frédéric Dard Les scélérats
  • Название:
    Les scélérats
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Fleuve Noir
  • Жанр:
  • Год:
    1959
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • Рейтинг книги:
    3 / 5
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Les scélérats: краткое содержание, описание и аннотация

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Entre son travail à l'usine et sa banlieue morne, Louise n'en peut plus de l'ennui abyssal de sa vie. La jeune fille s'égare un jour dans le centre-ville, et la voilà qui tombe en pâmoison devant la maison des Rooland ! Qu'est-ce qui la séduit le plus ? Le charme discret de cette demeure bourgeoise ? Sa fascination pour les deux Américains qui y résident ? L'alcoolisme mondain de Madame ? Le physique irrésistible de Monsieur ? Comme elle réussit à se faire embaucher comme bonne, on peut parier qu'elle le saura bien vite… Guidée par une intelligence animale et une libido devastatrice, Louise a-t-elle vraiment le choix ? Elle déploie son emprise sur le couple, inexorablement… Pour le meilleur et pour le pire.

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Il était surpris par cette attaque brusquée. Les genoux remontés sous les draps, il se recroquevillait, peureux tout à coup, comme un gosse qui a trop chahuté et qui comprend à quel point il a dépassé la mesure.

— C’est pas l’amour qui vous fait retourner là-bas, Monsieur Rooland. Voulez-vous que je vous dise ce que c’est ? Le remords ! Le remords d’avoir tué votre femme !

C’est formidable ce qu’il m’a paru vieilli, brusquement. Je ne sais pas si cela venait de sa pose biscornue dans le lit qui lui faisait le dos rond, mais on lui aurait donné dix ans de plus.

— Louise !

C’était plus une plainte qu’un reproche.

— Car vous avez tué Thelma, avouez-le !

— Louise !

Le ton montait.

— Louise, c’est très épouvantable ce que vous dites !

— Et c’est très vrai aussi.

— Non ! Non !

— Si ! Vous l’avez tuée parce que vous l’avez surprise avec ce bonhomme à cheveux blancs dans l’auto. Pire que la dernière des roulures, Monsieur Rooland. Vous savez ce que ça veut dire en français, roulure ? Ça signifie putain. Votre femme c’était ça : une vraie putain. Alors vous l’avez tuée. Pas étonnant qu’on ne retrouve pas le soi-disant automobiliste ayant ouvert le passage à niveau ! C’est vous qui avez tourné la manivelle de la barrière ! Thelma dormait dans l’auto. Vous avez laissé votre voiture sur la voie et vous, vous avez grimpé sur le talus pour admirer la catastrophe !

J’imaginais la scène et je la racontais comme on raconte un souvenir, avec des précisions, des détails… Souvent je m’étais projeté ce film de « l’accident » depuis la fameuse nuit. Je l’avais visionné dans le regard de Madame quand elle avait repris connaissance dans l’ambulance. C’était cela qu’elle m’aurait dit si la mort ne l’en avait empêchée.

— Je ne sais pas comment vous vous êtes débrouillé pour vous blesser, peut-être ne l’avez-vous pas fait exprès et est-ce un morceau de ferraille qui vous a atteint ? En tout cas l’accident n’est pas un accident mais un crime. Vous avez tué votre femme ! Vous avez tué votre femme !

Je hurlais à m’en déchirer la gorge. J’avais dans la bouche un affreux goût de sang.

Rooland a sauté hors des draps et m’a ceinturée brutalement. J’ai craint qu’il ne me tue et je me suis follement débattue. Jess m’a lancée sur le lit. Je me trouvais en porte-à-faux sur le bord du sommier. Il lui aurait suffi d’appuyer sur ma tête pour me casser la nuque. J’ai souri :

— Eh bien, allez-y ! Tuez-moi aussi pour me faire taire !

Il m’a lâchée, mais ne s’est pas écarté de moi. Sa peau ambrée était comme éclairée de l’intérieur par la colère.

— Vous êtes une abominable petite menteuse !

— Vous l’avez tuée !

— Si vous le répétez une seule fois, je vous écrase comme une affreuse araignée !

— Vous l’avez tuée !

Il s’est caché le visage dans ses deux mains. Des mots passaient entre ses doigts mal joints, des mots anglais. J’ai eu pitié de lui :

— Jess… Écouter, ça ne change rien à mon amour. Je comprends que vous ayez fait ça. Ce sera un secret entre nous deux. Un secret que nous ne dirons jamais à personne. À personne !

Écoutait-il seulement ? Je me suis tue. On entendait le vent dans les arbres du jardin et la balancelle poussait des petits cris de girouette rouillée. Il a laissé tomber ses mains.

— Pourquoi avez-vous eu cette idée ignoble, Louise ?

Je devais y aller à fond si je voulais gagner la partie.

— Ça n’est pas une idée, Monsieur Rooland. C’est Madame qui m’a révélé la vérité dans l’ambulance, pendant qu’on la transportait.

— Non !

— Si !

Il est allé à la commode et a ouvert le tiroir du bas pour y prendre quelque chose. J’appréhendais, pensant qu’il s’agissait peut-être d’un revolver. En réalité, ce n’était qu’un livre à couverture noire sur le dos duquel brillaient des caractères dorés : « Holy Bible ».

— Voici la Bible de mon mariage, a déclaré gravement Jess. Jurez-vous sur ce livre saint que ma femme a bien prononcé une telle accusation avant de mourir ?

Ça m’a fait frissonner de la tête aux pieds. Pouvais-je jurer une pareille chose ? Elle ne m’avait rien dit, Thelma, seuls ses yeux…

— Je le jure !

Il a déposé la bible sur la table de chevet. La scène devait être grotesque dans le fond. Cet homme en pyjama qui demandait à une fille dévêtue de prêter serment sur une bible, quand j’y pense, ça me fait honte. Et ce n’est pas mon faux serment qui m’humilie, mais cette puérilité de Jess dans des circonstances aussi dramatiques.

— Que vous a-t-elle dit exactement ?

J’ai eu un éclair de génie. Je lui ai donné la phrase en anglais. Lorsque du vivant de Thelma je demandais lequel des deux avait réclamé le ketchup ou la moutarde, Thelma murmurait quelque chose comme : « t’s Jess ».

— Répondez, Louise, ma femme vous a dit quoi ?

Il ne paraissait plus en colère, au contraire, on aurait dit un chien battu.

— Elle m’a dit « t’s Jess ».

— Et puis ?

Dans son esprit ce n’était pas suffisant puisqu’il attendait un complément d’accusation.

— Et puis, elle a ajouté…

À cette seconde précise, je ne savais pas ce que j’allais dire. Mais pour faire une saloperie, on trouve toujours l’inspiration.

— Elle a ajouté, en français cette fois : il a voulu ma mort ; il a voulu ma mort !

Je n’oublierai jamais ce qui a suivi. Jess a poussé un grand cri et ce cri, c’était comme le craquement d’un arbre qui quitte ses racines après l’ultime coup de cognée du bûcheron. Un cri effrayant. Peut-être que si un jour vous roulez à cent à l’heure au volant de votre voiture et que les freins ne répondent plus, vous pousserez un cri semblable ?

Tous les gens qui meurent, et qui s’en rendent compte, lancent ou « pensent » cette clameur affreuse.

— Monsieur Rooland !

Il m’a arrachée du lit et m’a poussée dehors. La porte a claqué. Je me suis retrouvée dans la pénombre du palier. J’ai tenté de tourner le loquet, mais il avait tiré le verrou cette fois-ci. Alors je me suis laissée glisser à genoux.

Bien que je fusse nue, je ne sentais pas la fraîcheur de la nuit.

La joue contre le panneau inférieur, je chuchotais :

— Jess, ne me chassez pas… Puisque je vous dis que ça n’a pas d’importance. Vous avez bien fait d’arrêter votre auto sur la voie… Elle n’a eu que ce qu’elle méritait. C’était une putain, Jess… Rien qu’une putain ! Gardez-moi, Jess. Moi je vous aimerai toujours. Je n’aurai jamais d’autre homme que vous ! Jamais !

Il n’a pas rouvert, et pendant des heures j’ai parlé à ce rais de lumière jaune filtrant sous sa porte.

CHAPITRE XVIII

J’ai dû retourner à ma chambre, bien sûr ; en tout cas, je n’en conserve pas le moindre souvenir. De même j’ai dormi sans trop le savoir. Peut-on appeler ça du sommeil ? N’est-ce pas en réalité un simple engourdissement de mon cerveau saturé de chagrin ?

Je me souviens avoir prêté l’oreille désespérément pour essayer de situer les faits et gestes de Monsieur. Mais je ne percevais que les gambades folles du vent dans le jardin.

Lorsque j’ai repris conscience, l’horreur de la situation m’est apparue, impitoyable, à la morne lumière du jour. Il n’y avait plus de soleil. Je savais que, pour la première fois, cette maison avait cessé d’être « l’île » et qu’elle s’était incorporée à la grisaille de ma triste banlieue.

Dorénavant, j’habitais le tableau de ce peintre qui était venu derrière notre jardin, brosser la toile la plus déprimante du monde.

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